Dans une chambre plongée dans la pénombre, une scène attendrissante se déroulait. Allongé sur un lit plus que moelleux, emmitouflé dans des ouvertures, Wufeï dormait doucement. A ses côtés, sur une chaise, tenant sa main entre les siennes, Duo l'observait.
Le Shinigami, toujours en mouvement, était silencieux,calme, plongé dans ses pensés et sa contemplation, veillait scrupuleusement au blessé depuis les trois jours qu'ils étaient rentré de la base, lui remettant de temps en temps une mèche rebelle de sur son front.
Cependant, troublant cette torpeur singulière, la porte s'ouvrit, laissant passer une âme maintenant bien connue de Duo. Voulant lui faire à tout prit comprendre certaines vérités, ne daignant pas lever les yeux vers l'importun, le frère de la Mort décida de briser le silence quelques secondes.
Quatre, arrête de venir. Tu sais très bien que je ne veux pas que quelqu'un d'autre que moi veille sur lui. J'irais manger plus tard.
Reprenant son attention envers le blessé, il décida d'ignorer la personne. Mais au bout e plusieurs minutes, n'entendant nullement la porte faire sortir la personne, il voulu croiser le regard de l'intrus pour lui signifier qu'il n'était pas le bienvenu quand...
Hee-chan !
La présence de son amant dans ces lieux lui fi se rendre compte à quel point il l'avait délaissé depuis le retour tant espéré du pilote 05. Penaud et coupable, Duo baissa la tête, attendant une réprimande bien méritée. Mais, au bout d quelques minutes, toujours aucunes paroles ne fusent échangées. Prenant son courage à deux mains, l'apollon des enfers osa poser une question :
Pourquoi tu ne dis rien ?
Parce que le silence est le seul moyen de te faire comprendre ce que les pots ne peuvent transcrire.
Ecoute Hee-chan, je...C'est ma faute s'il est dans cet état là ! C' »est à cause de moi s'il a subit tout...ça...
Ne pouvant décidemment pas rester de marbre face à ces quelques phrases et surtout au son d'un sanglot étouffé, Heero prit place aux côtés de son ange. Le ramenant dans ses bras, il lui murmura des paroles apaisantes, doucement, tendrement, de la seule façon qu'ont les amants de se toucher au cœur. Après un laps de temps assez long, se ne fut plus qu'un câlin qui exista entre les deux êtres. Seulement, à ce moment précis, le pilote du Wing commença à murmurer dans l'oreille de son amour quelques remontrances.
Tu devrais manger un peu.
J'ai survécu à pire.
Se dégageant sans douceur de la chaleur de sa moitié, Heero commença à faire les cents pas dans la chambre. Soudain il se retourna face à Duo :
Je t'interdis de dire ça tu m'entends ! J'ai supporté ton comportement égoïste trop longtemps. Maintenant tu...
Egoïste !
Oui ! Tu cris vraiment être le seul à t'inquiéter pour Wufeï ? Mais ouvre les yeux ! En lus, on s'inquiète tous pour toi. Voilà trois jours que tu le veille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que tu ne te nourris pas...
Il mit fin à sa tirade car Duo venait de se jeter dans ses bras.
Excuse-moi souffla t-il
Non, pas tant que tu ne te seras pas restaurer.
Mais...
Duo.
Sachant que Quatre n'appellerait Heero à la rescousse quand cas de grande urgence, Duo alla tout de suite à la cuisine pour rassurer ses amis. Ceci, bien sur, après avoir partagé un long et langoureux baiser avec son Amour.
Soupirant enfin de soulagement quand a la santé de son démon, Heero s'installa au chevet du malade, appréciant avec délectation la reprise de ce babillage incessant qui lui avait tant manqué, perçut de la cuisine à la chambre à travers le plancher.
Dans une pièce plongée dans la pénombre, l'espoir de voir bientôt l'un des leurs se réveiller était facilement palpable.
