Disclaimer : Seule ma Lulu est à moi. Ça, et aussi la façon dont les choses ont tournées, puisque c'est moi qui n'a tout trouvé.

Couple : Elricest, mais probablement pas comme vous le pensez.


Chapitre 2 : la nouvelle secrétaire

Lorsqu'elle était arrivée le matin au QG de l'armée pour sa première journée de travail, tous les militaires l'avaient regardée de travers et avaient refusé de la laisser entrer. Devant son insistance, on avait tout de même fini par appeler Mustang qui avait confirmé qu'elle était bien sa nouvelle secrétaire et on avait finit par la laisser passer. Son nouveau patron la guida alors dans les couloirs tandis qu'elle s'efforçait de retenir par où ils passaient.

-Je vous imaginait d'allure moins jeune, dit-il au bout d'un moment pour briser le silence. On m'avait dit que vous n'étiez pas vieille et que vous ne faisiez pas votre âge, mais tout de même…

-Problèmes durant ma croissance, expliqua-t-elle. Mes parents étaient très pauvres, j'ai rarement mangé à ma faim, et ça se voit. Ces choses arrivent, hélas.

-Je vous voyais aussi moins mâture.

-Pour ça, il est trop tôt pour vous prononcer, général. Cela dit, j'espère être la hauteur de l'impression que vous avez de moi.

Ils s'arrêtèrent devant une porte que Roy ouvrit avant de faire signe à la petite adolescente d'entrer, ce qu'elle fit en souriant.

-Votre bureau est celui-ci. Il communique avec le mien par la porte que vous voyez là. Si vous avez besoin de quoi que se soit ou si vous avez finit votre travail, venez me voir. Des questions ?

-Vous avez connu la personne à cause de laquelle Alphonse est comme ça maintenant ?

Il lui jeta un regard surpris.

-Eh bien… oui, bien entendu. Edward est assez connu ici.

-Edward ?

-Oui, son frère, Edward. Attends, ne me dites pas que…

-Je ne savais pas qu'il avait eu un frère, ni que tout était sa faute. Poser la question à Alphonse aurait été très indélicat, vous ne croyez pas ?

-Très indélicat, oui. Que savez-vous au juste ?

Elle fronça les sourcils et se mit à réfléchir plus attentivement à la question.

-Il s'appelle Alphonse, a quatorze ans, il travaille dans une animalerie, il adore les chats, il fait très bien la cuisine, il est très mignon en pyjama et aussi quand il dort. Et maintenant, je sais aussi qu'il a un frère qui s'appelle Edward et que ce frère lui a fait du mal.

-Donc tu ne sais rien.

Elle éclata de rire.

-On peut dire ça. Mais au moins, ça a permis à Al d'aller mieux, enfin, je crois…

Roy lui sourit.

-Je crois aussi. Quand il est venu me voir hier, il a sourit. Je ne croyais pas revoir ça. Je t'en remercie d'ailleurs.

-Nous sommes passé au tutoiement ?

-Moi, oui. Toi, non. Tu restes ma subordonnée.


Malgré le travail efficace de la jeune fille, les militaires persistaient à ne pas réellement la considérer comme l'une des leurs. D'abord, elle était trop jeune dans un monde d'adulte. Depuis Edward Elric, l'armée n'avait plus engagé qui que se soit d'aussi jeune. Ce qui engendrait des rumeurs sur la raison pour laquelle Mustang, grand séducteur devant l'éternel, avait engagé cette fille. Comme presque tout le monde aimait bien Riza Hawkeyes, on déplorait fortement que son fiancé flirte ainsi avec la première venue. Et puis surtout, tout le monde y allait bon train sur la façon dont elle avait réussi à redonner le moral à Alphonse Elric alors que depuis deux ans il repoussait tout le monde.

Comme Lunacy, très vite, avait déclaré ne pas aimer le café et même ne pas en supporter l'odeur qui la rendait malade, il n'avait fallut que très peu de temps pour que la machine à café devienne le lieu principal d'où partait toutes les rumeurs sur son compte, ce qui faisait tout de même beaucoup. Ce à quoi personne n'avait pensé, c'est que la-dite machine proposait aussi des chocolats au lait, et que Lunacy adorait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du chocolat.

Ce qui expliquait donc le fait qu'alors qu'elle venait s'offrir le plaisir d'un chocolat durant la trop courte pose que lui avait accordé Mustang, la petite jeune fille se retrouva à entendre une conversation qui manifestement parlait d'elle.

-Je persiste à dire qu'elle est bizarre, dit une voix. Franchement, vous avez vu ces cheveux ? Rouges vifs ! Elle crierait 'regardez-moi', le message ne serait pas plus clair.

-Et son attitude ! soupira une jeune femme. L'autre jour, elle bavait littéralement devant Mustang vous savez ! Vraiment, je plains ce pauvre Alphonse d'avoir une petite amie pareille…

-Ils sont ensemble ? demanda un homme. C'est sûr ?

-Ils vivent dans le même appartements, signala la jeune femme d'un ton lourd en sous-entendu. Et ils n'ont même pas quatorze ans, c'est incroyable !

-Bah, il a le droit qu'on lui remonte un peu le moral, fit remarquer le premier homme. Pauvre gamin, imaginez un peu ! Son frère s'est tout de même suicidé après tout, et ça juste pour lui rendre son corps. Il paraît même que c'est pour ça qu'il a arrêté l'alchimie.

-De quoi il se plaint ? demanda la femme. Moi, j'aimerai bien avoir quelqu'un de près à mourir pour moi, ce serait une magnifique preuve d'amour. J'aurai été à sa place, j'aurai essayé de vivre pleinement après une chose pareil. On dira ce qu'on voudra, mais cet Alphonse m'a tout l'air de ne jamais être content !

Là, c'en était un peu beaucoup trop pour Lunacy. Qu'on l'insulte elle, pourquoi pas. Elle avait l'habitude après tout, et maintenant c'était presque amusant parfois. En revanche, qu'on insulte son ami, c'était à la limite du crime passible de peine capitale. Alors elle entra dans la salle où se trouvait la machine à café et toisa les trois militaires présents du regard.

-Non mais je rêve ! s'offusqua-t-elle. Vous vous êtes entendue là ? 'il a l'air jamais content celui là' ! Son frère s'est tué, tu-é ! Vous êtes militaires tous, vous comprenez ça, non ? Comment pouvez–vous dire qu'il devrait se satisfaire de ça, c'est totalement ignoble je trouve ! Si je ne me retenais pas, je…

-Et bien vas-y, ne te retiens pas ! se moqua la femme. Qu'est-ce qu'une morveuse comme toi pense pouvoir faire à des adultes entraînés comme nous, hein ?

Lunacy sentit une rage pure envahir ses veines, accompagnée par une folle envie de tuer tout ce qui se trouvait sur son chemin et osait la contrarier, mais elle tenta malgré tout de se contrôler. Elle allait s'attirer des problèmes, et aussi à Alphonse si elle se laissait aller à ça, alors elle ne devait pas…

-Alors, on se dégonfle ?

Le maigre contrôle que la jeune fille avait sur elle-même s'évanouit en fumée, et elle se jeta sur les trois adultes avec la ferme attention de n'en laisser rien qu'un petit tas de viscères fumantes et méconnaissables.


Roy frappa du poing sur la table si fort que tous les papier qui se trouvaient sur son bureau firent un bond.

-On peut savoir ce qui t'a pris, petite écervelée ?

-C'est un tout petit peu compliqué vous vous, et…

Il la foudroya du regard.

-Silence ! Tu as gravement blessé trois personnes qui travaillaient directement sous les ordres du Généralissime ! Comme tu travailles pour moi, il ne va pas falloir longtemps pour qu'on pense que la guerre est déclarée entre lui et moi !

-Je suis désolée général, je ne voulais pas, juré ! Mais ils avaient insulté Alphonse, et elle m'a provoqué, et moi j'ai voulu me retenir, et j'ai pas réussi. Et puis, au moins, je ne les ai pas tué, c'est déjà ça !

L'homme lui rit au nez.

-Tu pensais réellement pouvoir tuer des militaires aussi bien entraîné ? La modestie, on ne t'en a jamais parlé ?

-J'aurai pu les tuer, assura-t-elle avec un sérieux absolu. Je voulais les tuer. Mais je me suis dit qu'on risquait de m'enfermer encore, et Alphonse se retrouverait seul. Je ne veux plus jamais qu'il soit seul.

Roy la regarda avec une incrédulité mêlé d'une certaine inquiétude. Quelque chose au fond de lui disait qu'en effet, elle aurait pu le faire. Qui était donc cette fille à la fin ? Elle semblait toujours prête à faire ce qu'on lui disait, mais cette docilité avait quelque chose de peu rassurant, comme si ce n'était qu'un façon de cacher ce qu'elle était réellement… Il secoua la tête pour chasser ces pensées sinistres. Lunacy, à défaut d'autre chose, était l'amie d'Alphonse, et le jeune homme n'aurait jamais accepté parmi ses proches quelqu'un de dangereux.

-Très bien, nous verrons cela plus tard. Rentre chez toi pour l'instant, nous verrons comment les choses vont évoluer demain.

Elle le remercia puis partit en courant, pressée de retrouver son colocataire favori. Elle allait lui raconter toute l'histoire, et peut être que comme ça, il lui parlerait de son frère. Elle n'aimait pas les secrets, même si elle-même était forcée d'en avoir quelques-uns, et elle mourrait d'envie de tout savoir sur son ami et ce qui lui était arrivé avant leur rencontre.

Malheureusement, Alphonse ne semblait pas partager cette envie.

-Tu n'aurais pas du te mêler de ça, déclara-t-il une fois qu'elle eut terminé son récit. C'est mon affaire, pas la tienne. Et puis, dans le fond, ils ont raison, je devrais être un peu plus reconnaissant…

-C'est un crime de mourir pour quelqu'un qu'on aime ! protesta Lunacy. Par amour, on devrait vivre envers et contre tout pour ne jamais laisser seule la personne à laquelle on tient ! Moi, pour toi, parce que tu es mon ami, je pourrais vivre jusqu'à la fin des temps !

Il ouvrit de grands yeux ronds sous le coup de la surprise, puis lui sourit avec reconnaissance.

-Merci. Je te promet de faire tout ce que je pourrais pour vivre aussi pour être avec toi.

Elle lui sauta au cou et après un instant de surprise, il la serra contre lui.

-Super, et on sera toujours ensemble ! Dis Alphonse, je peux te poser une question ?

-Bien sûr, laquelle ?

-Tu ne veux pas me parler de ton frère ? J'aimerai comprendre quand même ce qui s'est…

-Non, fit-il en se raidissant. Je refuse de parler de ce traître, que ce soit à toi ou à qui que se soit d'autre.

-Moi, je t'ai parlé de mes parents !

-Pas tant que ça, lui signala-t-il. Et si tu t'es fait à ton passé, tant mieux pour toi. Moi, je n'y arrive pas pour l'instant. Mais un jour, peut être…

Lunacy fronça les sourcils, mais ne dit rien. Très bien, s'il prenait ça comme ça… elle n'aurait qu'à mener sa petite enquête. Et puisqu'il n'avait pas d'autre amis qu'elle puisse questionner, puisque le général Mustang ne voulait rien lui dire non plus, alors elle allait profiter de son travail au QG pour fouiner un peu partout. Ça tombait bien, c'était sa spécialité de mettre son nez là où il ne fallait pas.


luluFlo4 :Edward a fait une grosse bêtise, je ne peux pas en dire plus pour l'heure !;)

Sakoni :plus adorable ici? Vraiment? Pourtant, dans mon esprit, elle avait exactement le même caractère... En même temps, comme ici elle ne se pose pas en adversaire, elle parait moins détestable.

Sen Chizu :Eheh, toi, je te réserve une surprise:P je pense qu'au final tu voudrais me tuer pour ma définition de Elricest... 'fin bref, je ne peux pas en dire plus pour l'heure.