Disclaimer : Ma Lunacy adorée est à moi bien entendu. Pour les autres, ils sont à la génialissime mangaka qui les a créé, même si je n'arrive jamais à mémoriser son nom.

Note ; j'aime pas faire de la pub, c'est pas dans ma nature. Mais j'aimerai encourager tout le monde à lire 'Et paf, ça a fait des chocapics' de Wrathy. Pasque c'est MA Wrathy qui l'a écrit. Ma muse, mon inspiratrice, ma copine de délire, mon p'tit frère. Pis aussi, pasque c'est bien, tout simplement.


Chapitre 3 : la curiosité est un joli défaut

Il n'y eut aucune poursuite envers Lunacy pour les blessures infligées au trois militaires. Officiellement, ils pardonnaient cette bêtises venue d'une jeune fille qui n'avait pas su ce qu'elle faisait, mais tout le monde disait qu'ils avaient surtout honte de s'être vus infliger une telle défaite par une gamine d'un mètre vingt les bras levés. En tout cas, désormais, les gens faisaient attention à ce qu'ils disaient à la machine à café.

Pourtant, Lunacy ne souciait plus de tous ces ragots, en supposant qu'elle s'y soit sincèrement intéressée un jour. Désormais, elle avait une mission de la plus haute importance à remplir et qui prenait tout son esprit : en apprendre plus sur les circonstances exactes de la mort d'Edward Elric. Ce qui, en soit, ne devait pas être bien difficile songeait-elle, puisqu'il avait été membre de l'armée, et sauf si la-dite armée avait beaucoup changé depuis son temps à elle, il devait y avoir quelque part des archives où était consigné tout ce qui arrivait aux militaires et alchimistes d'états, même ceux qui avaient cessé de servir le gouvernement. Restait à trouver où était rangé cette caverne d'Ali baba, et comment s'y introduire sans attirer trop l'attention.

Ce fut une dénommée Maria Ross qui lui en fournit l'occasion. Lunacy aimait bien Maria, c'était l'une des rares personnes qui ne la regardait pas comme une petite débauchée précoce venue sortir Mustang du droit chemin. Plusieurs fois déjà, la jeune femme l'avait invité à venir voire un café avec elle pour discuter d'Alphonse, et même si Lunacy avait toujours refusé, elle trouvait cela très délicat de sa part. La plupart des gens étaient trop occupés à commérer pour s'inquiéter du garçon.

-Lunacy ! Puis-je vous demander un service ? demanda Maria à Lunacy qui s'ennuyait à mourir en l'absence de travail.

-J'imagine que rien ne vous empêche de demander en effet. Et comme vous êtes gentille, il y a même des chances pour que j'accepte.

-C'est très sympathique de votre part. Pourriez-vous aller me chercher le dossier sur le lieutenant colonel Hughes qui se trouve dans les archives ? Le Généralissime me l'a demandé, mais j'ai des centaines de choses à faire, et comme ça n'a pas l'air d'être votre cas…

Une chose que Lunacy trouvait merveilleuse dans la vie, c'était sa chance. Il suffisait qu'elle veuille quelque chose pour l'avoir, c'était tout simplement incroyable.

-Mission acceptée ! Où se trouve les archives ?

Maria eut à peine le temps de lui en dire le chemin que la petite adolescente était déjà partie en courrant. Le hasard faisait vraiment bien les choses.

Ou peut être pas. En effet, Lunacy compta très exactement deux mille cinq cent soixante-treize dossiers différents dans toutes les archives. La plupart classées par ordres alphabétique heureusement. Mais pour certains cas, on avait changé les dossiers de places pour des raisons diverses et variées que la pauvre petite jeune fille était bien en peine de comprendre, malgré son don naturel pour comprendre tout ce qui était exempt de logique. Et bien entendu, Edward faisait partit des gens dont le dossier avait été classé à part, tout comme Hughes. Lunacy en avait déduit que ce devait être un traitement de faveur pour les personnes importantes, ou celles qui avaient eu une mort violente. Ou les deux.

En effet, le premier dossier qu'elle trouva fut celui de Maes Hughes qui était mort d'une balle dans la poitrine. Son assassin n'avait jamais été retrouvé et on avait classé l'affaire. Ça alerta l'esprit de Lunacy : d'après ce qu'il y avait écrit sur cet homme, il était surprenant qu'on ait laissé tombé son cas aussi rapidement. Très surprenant même. Quelques minutes plus tard, elle trouva le dossier d'Edward, et lu simplement qu'il s'était tué et que son frère l'avait retrouvé mort. Point final.

La sobriété de ces phrases avait quelque chose d'admirable compte tenu des circonstances, mais surtout cela convainquit la jeune fille d'une chose : on cachait des choses au commun des mortels. Le mauvais côté de tout cela, c'était qu'elle ne pouvait donc y avoir accès en toute légalité. Le bon côté, c'est qu'il devait y avoir quelque chose de drôlement intéressant à savoir sur tout ça pour qu'on se donne la peine de prendre tant de précautions. Et si le jeu en valait la chandelle, elle pouvait bien prendre quelques risques.

Considérant qu'elle n'avait pas perdu sa journée, elle prit le dossier de Hughes et alla l'amener à Ross qui l'en remercia chaleureusement.

-Vous n'avez pas eu trop de mal à le trouver au moins ?

-Oh, non, pas du tout ! Et puis, ça m'a fait une occupation. Le général Mustang est bien gentil, mais vérifier qu'il a bien signé tous ses documents, c'est un peu lassant…

-Oui, je suppose que c'est pour ça que Hawkeyes n'a pas dit non lorsqu'on lui a proposé cette promotion. Avant, c'était elle la préposée aux signatures entre autres. D'après elle, Roy Mustang est l'homme parfait tant qu'on essaie pas de le faire travailler.

Lunacy fronça le nez. Ce n'était pas de ça dont elle voulait parler pour l'instant, alors si la jeune femme voulait bien laisser cet idiot de côté un moment…

-Dites-moi, il est vraiment mort comme ça, ce monsieur Hughes ? On lui a vraiment tiré dessus ? Mais pourquoi ? Il avait fait quelque chose de mal ?

Une étincelle douloureuse traversa le regard de Ross, et Lunacy réalisa qu'elle avait peut être posé une question déplacée.

-Non, il n'avait rien fait de mal… Quant à savoir les raisons de ce meurtre… Il est certain que le lieutenant colonel n'avait rien fait de 'mal', mais il était un homme intelligent, et il n'est pas improbable qu'il se soit fait des ennemis.

-Comme Edward ?

Pour avoir une réponse intelligente, posez une question idiote, ça marche à tous les coups. Surtout si vous avez une tête d'adorable gamine innocente de quatorze ans.

-Bien sûr que non ! protesta la brune. Monsieur Edward a… il est… je ne sais pas trop comment dire ça en fait. Le mieux placé pour en parler, ce serait le général Mustang. C'est lui qui a enquêté sur la mort de monsieur Edward, il doit même avoir fait un dossier très complet sur ça. Il faudrait lui demander, comme vous êtes une amie d'Alphonse, il vous laisserait probablement y jeter un coup d'œil.

-Oh, quelle bonne idée ! Je vais lui demander à la première occasion ! Bon, je retourne au travail maintenant. Si vous avez encore besoin d'aide, surtout n'hésitez pas à venir me demander !

Sur ces mots, elle partit en courant, contente de cette découverte inopinée. Bien sûr, il était hors de question de demander l'autorisation à Mustang, ça gacherait tout le plaisir, mais maintenant qu'elle connaissait l'existence de ce dossier, il était impensable qu'elle n'y jette pas un coup d'œil.


L'occasion se présenta quelques jours plus tard. Mustang avait une réunion importante avec le Généralissime et quelques autres hauts-gradés, et il avait demandé à Lunacy de l'accompagner afin qu'elle montre à tous quelle gentille subordonnée docile elle était, dans l'espoir de faire enfin cesser toutes les rumeurs à leur sujet. Malheureusement, la réunion venait à peine de commencer lorsqu'il s'aperçut qu'il avait oublié un rapport important dans son bureau. Il décida donc de profiter de la présence de sa secrétaire pour lui demander d'aller le chercher en vitesse afin de lui sauver la vie.

Inutile de dire que Lunacy se fit une joie de partir exécuter cette mission de première importance. Parfois, quand elle voyait sa chance, elle se disait que c'était presque trop beau. Mais ça ne durait jamais. Elle méritait largement tout ça.

La première chose qui la frappa en entrant dans le bureau de son supérieur fut le désordre. Décidément, les hommes étaient incapable de ranger ! Si elle n'avait pas eu plus important à faire, elle aurait nettoyé tout ça de fond en comble tiens ! Mais pour le moment, le dérangement était plus dans l'esprit de ce qu'elle devait faire puisque :1) le rapport de Mustang n'était pas dans son bureau, contrairement à ce qu'il avait dit 2) le dossier sur Edward y était encore moins. Vraiment, ils ne lui facilitaient pas les choses dans l'armée.

Elle commença donc à tout retourner, très méthodiquement. A savoir qu'à chaque tiroir qu'elle croisait, elle en renversait le contenu par terre et regardait s'il y avait quoi que se soit d'intéressant. Au bout de dix minutes à ce rythme, elle commençait à désespérer, lorsqu'elle remarqua qu'il y avait un tableau accroché derrière le bureau. Pas très joli, le tableau, d'ailleurs. Une véritable croûte qui représentait un pou avec des tâches blanches dans une chevelure verte. A moins que se soit une vache dans un pré ? En tout cas, la présence d'une telle horreur dans le bureau d'un homme qui avait si bon goût était parfaitement suspecte.

Par curiosité, Lunacy souleva le tableau et, ô surprise, y découvrit un coffre-fort. Décidément, l'absence d'imagination devait être une condition indispensable pour entrer dans l'armée… Surtout que le coffre-fort était des plus classiques, le genre que quelqu'un d'aussi talentueux qu'elle ouvrait les yeux fermé et les mains dans le dos. Ce manque de défi la contrariait au plus haut point, elle aimait un peu de difficulté dans tout ce qu'elle faisait. Une fois ouvert, cependant, le coffre se révéla plus digne d'intérêt puisqu'il contenait deux énormes dossiers. Sur le premier était écrit 'Maes Hughes' et sur le second 'Edward Elric'. Ses efforts étaient enfin récompensés…

Le dossier commençait de façon très classique avec une rapide présentation du jeune homme que Lunacy ne lut même pas, ces détails ne l'intéressant pas le moins du monde. Suivait divers rapport qu'il avait fait, d'autres qui avaient été fait sur lui… c'était d'un ennui mortel. Une chose retint cependant l'attention de la jeune fille : Edward disait avoir rencontré des homonculus, plusieurs fois même. Mais il passait rapidement dessus, et Lunacy en conclut qu'il n'avait pas dû comprendre tout ce que ça pouvait impliquer. Elle passa rapidement toute la paperasse qui suivait, puis tomba sur une série de photographie et laissa tomber le dossier.

Seigneur… pas étonnant qu'Alphonse soit si traumatisé… Après avoir vu ça, même elle aurait été traumatisée ! Ça, c'était… une forme encore vaguement humain tailladée de toutes part selon un tracé compliqué et baignant dans une immense mare de sang. En regardant attentivement, on pouvait voir sous le sang un grand cercle d'alchimie qui entourant le corps. Seuls les cheveux blonds qui entouraient ce qui devait être la tête permettait de savoir qu'il s'agissait d'Edward Elric.

Lunacy avait envie de vomir à présent, mais parvint à se retenir de justesse. Reprenant le dossier en main, elle découvrit que Mustang avait fait un rapport sur ce suicide. Et son envie de vomir devient désir irrépressible de frapper quelqu'un aussi fort que possible. A en croire ce qui était marqué, c'était Alphonse lui-même qui avait découvert le corps de son frère quelques heures après s'être réveillé à nouveau humain. Voilà qui expliquait beaucoup de choses… Elle décida d'ailleurs de ne plus poser de questions à Alphonse et de…

-Eh, c'est quoi ça !

Un détail venait d'attirer son regard dans le rapport de Roy Mustang, et elle le relu pour s'assurer qu'elle n'avait pas fait erreur :« Deux jours après la découverte du corps, Hohenheim Elric vint voir son fils survivant pour demander l'autorisation d'assister à l'enterrement, et Alphonse la lui donna. Pourtant, lors de la cérémonie, il ne se montra pas, si bien qu'il fut impossible de l'interroger comme prévu. Le doute subsistera donc quand à sa possible implication dans le suicide. »

Hohenheim.

Ils étaient les fils d'Hohenheim. Dire que depuis le début, elle avait cru que la ressemblance et le fait qu'ils s'appellent Elric n'était qu'une pure coïncidence… Parfois, elle était vraiment d'une stupidité édifiante. En tout cas, cette découverte changeait la donne. Peut importe à quel point cela blesserait Alphonse, il faudrait qu'elle lui pose quelques questions sur sa famille. Savoir s'il avait eu des nouvelles de son père par exemple. Et puis, aussi, lui demander de lui parler de sa mère, juste pour voir, juste pour savoir… La curiosité était un vilain défaut, mais peut importait.

Refermant le dossier, elle se souvint brusquement pourquoi elle avait pu entrer dans le bureau en premier lieu. Il fallait qu'elle trouve le rapport de Mustang, et en vitesse, ou elle allait avoir des problèmes… sauf qu'il n'était pas là, elle l'aurait vu autrement ! La petite jeune fille rangea donc tout ce qu'elle avait sortit, y compris le dossier sur Edward, puis quitta la pièce, rassemblant tout son courage pour annoncer à son supérieur qu'elle avait lamentablement échoué et ne méritait même plus de vivre tellement c'était déshonorant pour elle. Passant devant son bureau, elle remarqua alors une série de feuille reliées par un agrafe. Le rapport. Sur son bureau, et non celui de Mustang. Il avait dû le poser là pour une raison quelconque puis l'oublier.

Ah, les hommes…


Sen Shizu : ils sont faits pour souffrir, les frangins, voilà tout ! Bon, j'admet que j'ai tendance à y aller un peu fort avec eux… ces deux mamours font ressortir mes pires instincts ! Sinon, j'ai des idées bien à moi vis à vis des sacrifices par amour, que je dois en partie à une trop longue exposition à Saiyuki.

Marie-zoé : disons que cette fois, elle ne s'affiche pas en grande méchante de l'histoire, voilà tout.