Petit mot de l'auteure : hey ! C'est la première fois que j'écris sur The Witcher, mais j'ai sauté le pas pour le défi de pâques des Défis galactiques : faire un petit drabble pour qui on voulait. Alors voici pour toi, Nanthana, en espérant ne pas massacrer les personnages !
La nuit était tombée depuis quelques heures maintenant. Pourtant, Geralt ne dormait pas, au contraire de Jaskier qui dormait comme un bienheureux à ses côtés. Il avait rejoint les limbes du sommeil presque sitôt après s'être endormi, sûrement harassé par la rude journée qu'ils avaient eu – trois fois rien pour le Sorceleur qu'il était, seulement quelques manticores, mais qui avait passablement terrorisé le jeune barde. Celui-ci n'avait absolument pas voulu le quitter, et Geralt avait dû combattre les montres tout en prêtant attention à l'empoté à ses côtés qui avait brandit son luth dans une tentative vaine de s'en servir d'arme.
Ce genre de choses avait tendance à profondément l'agacer. Non seulement Jaskier ne lui était d'aucune utilité, mais en plus, il entravait ses mouvements et le mettait encore plus en danger. Un jour, il en était certain, le barde allait lui causer des ennuis. Combien de fois n'était-il pas déjà passé tout près de la mort parce qu'il avait été déconcentré, tout occupé qu'il était à essayer de la maintenir en vie !
Oui, le plus sage serait de se séparer de lui. Il pouvait même le faire maintenant. Le jour était en train de se lever doucement et la grotte où ils avaient trouvé refuge était sans danger. Le lendemain, le barde n'aurait aucun mal à rejoindre le village le plus proche, où il pourrait briser toutes les oreilles qu'il souhaitait – tant que ce n'était plus les siennes, Geralt s'en fichait bien.
Il s'en fichait même complètement, et pourtant, il n'arrivait pas à se lever et à quitter l'homme paisiblement endormit, tant et si bien que lorsque celui-ci se réveilla, Geralt était toujours là.
Il essaya de se convaincre que s'il était resté, c'était par crainte qu'il ne lui arrive quelque chose malgré la sécurité des environs – on n'était jamais à l'abri d'une attaque de brigands ou d'un éboulement. C'était donc par acquis de conscience, et uniquement pour ça, qu'il n'était pas parti. Et maintenant que le soleil était revenu, il pourrait s'en aller dans la journée.
Pourtant, le soir venu, Geralt était toujours avec Jaskier.
Il se lamentait de cet état de fait. Il n'avait pas pour habitude d'être aussi… faible, aussi irresponsable, de se laisser entraver dans son travail. Il n'avait besoin de personne, et encore moins d'un problème sur patte, et pourtant… Pourtant, ce n'était pas juste qu'il n'arrivait pas à s'en aller, c'était aussi qu'il n'en avait pas envie.
Parce que même si Jaskier était empoté, il était courageux.
Que s'il lui cassait souvent les pieds, il n'hésitait pas à casser les gueules de ceux qui osaient l'insulter.
Que s'il disait souvent des bêtises, c'était des bêtises qui le faisait rire.
Alors oui, Geralt n'arrivait pas à partir.
Parce que si Jaskier était à l'origine un inconnu, il était devenu un ami. Et que même le plus solitaire des Sorceleur pouvait ressentir une certaine satisfaction à avoir un ami. Alors non, Géralt n'était pas parti – et ne partirait jamais.
