Petit mot de l'auteure : et un joyeux anniversaire à BA !
Jour 10 : Parfum.
Merci à Angie, Nanthana (x2), Marina et BA pour leurs review sur l'OS précédent !
Jaskier était assis dans l'herbe et, pour une fois, se taisait. Enfin, il parlait, mais par rapport à son niveau habituel, il était plutôt calme. Geralt quant à lui poussait plusieurs grognements tout en soignant les nombreuses éraflures et ecchymoses qui parcouraient le visage et le corps du barde. Celui-ci finit par lâcher un soupir :
- C'est bon, vas-y, engueule moi.
- Hmf, se contenta de dire Geralt.
- Ça va, je sais très bien que tu as envie de m'engueuler, alors extériorise tes sentiments, qu'on puisse passer à un autre de tes stades ronchon qui ne me soit pas adressé.
- Ok. Si tu y tiens vraiment. C'était complètement idiot de lancer une bagarre !
- Je sais, répondit sobrement Jaskier.
- Et puis tu pensais sincèrement la remporter avec une bouteille de parfum, bordel ! explosa Geralt sans prêter attention à la réponse de son ami. Une putain de bouteille de parfum !
- C'était tout ce que j'avais sous la main...
- Ah oui ? Et tu croyais quoi ? Que tu allais asperger l'autre con et que d'un coup il allait tomber amoureux de la flagrance et allait arrêter de vouloir te casser la gueule ?
- Non. En fait j'espérai arriver à viser ses yeux. Mais ça a été un échec...
Geralt se calma devant l'air piteux de Jaskier.
- Ne refais plus jamais ça, d'accord ?
- Je peux pas te promettre une telle chose.
- Pourquoi pas ? C'est simple non : t'évite les ennuis. Un point c'est tout. Et puis d'ailleurs, qu'est-ce qu'il t'as dit pour que tu te mettes dans un état pareil ? Il a insulté ton luth ? On en a déjà parlé des centaines de fois, ton instrument est...
- Il a pas insulté mon luth, le coupa Jaskier.
- Alors quoi ?
Les yeux du barde étaient fuyant. Ses doigts, écorchés, se tordaient tandis que sa jambe prenait un tic nerveux.
- Jaskier... tu peux tout me dire, d'accord ? Qu'est-ce qu'il t'as dit ?
- Il t'insultait toi ! Tu l'as pas entendu car tu étais concentré sur le groupe de mercenaires, mais c'est à toi qu'il parlait. « Ton existence nuit à l'humanité, tu en as conscience ? » qu'il a sortit. Je... j'ai pas voulu laisser passer ça.
Geralt déglutit pour digérer l'information.
- Je vois... Tu aurais dû.
- J'aurais dû quoi ?
- Laisser passer. Ce n'est pas très important.
- Et bien, si. Ça l'est pour moi. Je ne veux pas laisser un con insulter mon ami. Et si je dois me ridiculiser en me battant avec une bouteille de parfum pour ce faire, et bien, je le ferai.
Son ami. Jaskier l'avait appelé « son ami » et s'était battu pour lui. Enfin, il s'était plutôt fait tabasser, mais c'était l'intention qui comptait comme on dit. En tout cas, c'était la première fois depuis bien longtemps que Geralt rencontrait quelqu'un prêt à le défendre corps et âme. Parce qu'ils étaient amis – c'était une drôle de sensation, à laquelle il n'était pas habituée, mais qu'il avait bien envie de continuer à connaître.
Note de fin : Une review = un cookie pour Jaskier.
