Petit mot de l'auteure : ce texte a été écrit pour une soirée drabble : 10 minutes et trois mots à placer (ici Route, Assassin, Noir)
Lorsque Jaskier et Ciri s'était rencontré, Geralt avait craint qu'ils ne s'entendent pas vraiment.
Pour une raison obscure, tous les deux étaient devenus des membres à part entière de sa famille de cœur. Leur bonne entente lui importait donc. Ils avaient d'ailleurs dû le sentir puisqu'ils avaient fait des efforts importants au début pour dépasser leur manque de conversation au début. Heureusement, ils s'étaient peu à peu déridés et échangeaient maintenant avec un naturel qui pourrait laisser croire qu'ils se connaissaient depuis toujours. En son for intérieur, Geralt en était extrêmement heureux – il avait même esquissé un léger retroussement de lèvre une fois, c'était dire !
Toutefois, certains jours, le sorceleur regrettait amèrement leur rencontre mutuelle. Comme aujourd'hui, où ils cheminaient depuis deux bonnes heures maintenant. La route était escarpée, même pour ses standars, et la région inhospitalières – après tout, ce n'était pas pour rien qu'on l'appelait « la route noire ». Beaucoup de gens y mouraient.
Ainsi, Geralt s'était mentalement préparé à la litanie infinie qui ne tarderait pas à sortir de la bouche de Jaskier. Comme il l'avait prédit, cela n'avait pas manqué. C'est vraiment n'importe quoi par ci, Géralt ralentit nom de dieu par là... Ca n'en finissait pas. Et pourtant, ce n'était pas le barde qui faisait le plus de protestations.
C'était Ciri.
Ciri, qui était partie en croisade contre Jaskier, arguant que celui-ci avait passé la nuit à ronfler et qu'il l'avait empêché de dormir, et qu'après il fallait pas s'étonner si elle avançait pas assez vite, même si de toute façon avec Jaskier il était impossible d'aller suffisamment vite et... Et Geralt avait un peu perdu le fil puisque à ces jérémiades étaient venues celles du barde qui avait décidé de ne pas se laisser faire par une princesse capricieuse qui si elle arrêtait de faire sa jolie tresse peut-être qu'elle pourrait dormir plus longtemps et...
Et cela continuait ainsi, encore et encore. Geralt avait bien tenté quelques grognements et regards assassins, mais aucune de ses intimidations n'avaient fonctionnées. Il était condamné à supporter ces deux gamins pleurnicheurs...
Et le pire dans tout cela, c'est que cela le dérangeait beaucoup moins que ce que cela aurait dû.
Note de fin : Une review = un pat pat à Geralt
