Titre: Juste des regrets. Chapitre 4

Base: Gundam Wing

Auteur: Sukida

Couple: Armez-vous de patience, car pas grand chose pour l'instant. Ou si mais c'est de l'amitié, bon j'vais quand même le mettre: 12, 21, 343 (très foooorte amitié, eux? Mystère), R1, … Tout le monde s'aime, voilà:p et H2H… OCC pour Heero ironique XD au début en tout cas…

Genre: Angst, yaoi (présent, sisisi), un peu surnaturel mais pas beaucoup… Hétéro aussi..

E-mail: Voir sur mon profil ;)

Disclaimer: Les G-Boys ne sont pas à moi, par contre Alex si, pas touche:p loool (qui le voudrait de toute façon? A part moi ;) )

Note: Merci beaucoup pour vos reviews, ça fait toujours plaisir contente, contente mais je sais jamais si je dois répondre personnellement par mail ou pas ;;; J'ai pas envie d'embêter les gens ;; Mais en tout cas, merci de lire cette fic et merci de laisser des reviews! :)

Bonne lecture!

Juste des regrets. Chapitre 4.

Cela faisait 6 mois qu'il était dans le coma, 6 mois qu'il regardait son corps couché sur le lit blanc. Il n'espérait même plus revenir. Et même s'il se réveillait, il aurait des séquelles irréversibles. A quoi bon de vivre s'il ne pouvait plus bouger du tout une fois réveillé?

Deux fois par mois, ses amis passaient. Eux aussi n'espéraient même plus… Mais pourquoi leurs en vouloir? Lui qui n'avait pas une once d'espoir… Il n'était même plus là pour protéger les colonies. Il ne servait définitivement plus à rien…

Plus de nouvelle d'Alex. Il l'avait peut être bien rêvé…

Duo entra, seul. Heero le regarda intrigué, il avait à moitié digéré les propos de l'Américain… Mais pourquoi ce dernier continuait à venir?

Le natté prit une chaise et s'assit.

- Heero… Je pense que tu peux m'entendre…

- «Mais tu ne penses pas que je puisse me réveiller…»

- Je l'espère en tout cas. Tu es mon meilleur ami malgré tout et… Je sais ça fait plus d'un mois que je suis pas venu…

- «Je le sais aussi, merci de m'informer…»

- J'avais des choses à faire…

- «J'aurais donné n'importe quoi pour avoir des choses à faire…»

- Je me sentais si seul…

- « Et moi bien entouré, Dieu que le monde peut être petit.»

- J'ai erré…

- «J'erre seul depuis plus de 6 mois »

- Mes pas m'ont menés vers Hilde…

- «Mes pas me mènent toujours vers toi…»

- On est ensemble depuis 1 mois…

Non, pas ça! On venait de retirer le cœur d'Heero. Il resta immobile, le temps de digérer la nouvelle.

- Tu es le premier au courant…

- «C'est clair, ce n'est pas moi qui vais le courir sur tout les toits dans mon état…»

- Je ne sais pas si je suis amoureux.

Pitié, ne le sois pas, pensa fort le Japonais.

- Mais je suis bien, j'ai besoin de tendresse…

- «J'en demande chaque nuit mais..»

- Elle envisage déjà de se marier…

Il rit.

- «Non, non, non…»

- Heero, je…

Silence.

- Hilde avait raison, je me fais du mal à venir ici!!

- «Fais-toi du bien en partant loin…»

Duo se leva et quitta rapidement la chambre du patient.

- «Maudit sois-tu, Duo»

Il ouvrit la fenêtre et sauta du quatrième étage. Il ne ressentait pas la douleur de toute façon, c'était plus rapide que les escaliers aussi. Il s'écrasa lourdement sur le sol et se releva tremblant. Okay peut pas aussi indolore… Il se frotta la bouche avec sa main et se précipita loin de l'hôpital.

Il s'enfuit dans le parc et ne vit jamais son corps, ni le sang qui coulait au coin de ses lèvres…

&&&&&

- «Aleeeex !!!Tu m'avais dit que tu reviendrais!!! (1)»

Il tourna sur lui-même à la recherche du garçon à lamèche bleutée. Mais c'était arbre, arbre, banc, lac, arbre, arbre, chien, enfants et promeneurs inconnus…La musique caractéristique du marchand de glace retentit et plusieurs gosses se ruèrent près de la camionnette.

Heero se passa une main dans les cheveux et marcha le long du lac. Il shoota dans plusieurs cailloux qui retombèrent dans l'étang.

- «Hilde… Elle est vivante, elle… En plus c'est une fille… Peut être que Duo sera plus heureux avec elle… Qu'ils débranchent ces foutus appareils et qu'ils me laissent crever !!!»

Heero serra les poings de toutes ses forces, la rage au ventre.

- «Mon Dieu, quel pessimiste fais-tu… Je te donne la palme d'or!»

Heero releva la tête et aperçu Alex sur une haute branche, une jambe pendant mollement dans le vide. Ce dernier avait mis un bandana noir autour de son poignet et mâchouillait un chewing-gum. Le punk balança ses jambes dans le vide et sauta.

- «Alors, je t'ai manqué?» Demanda l'adolescent en lui faisant une tape amicale dans le dos.

Regard noir.

- «Si j'avais un flingue…»

- «Tes ''si'' ne m'atteignent pas, je me moque des ''si'' c'est ce qu'on fait qui est important pas ce qu'on aurait pu faire…»

- «…»

- « Au moins, j'ai réussi à te faire sortir…Veux-tu de l'aide?»

Heero serra les poings. Il n'avait jamais eu besoin de quelqu'un… Sauf peut être du jeune garçon à la natte… Mais accepter l'aide de… Il n'avait pas le choix. Il desserra les poings et tourna la tête.

- «Hai»

- «Bon, que faire alors?»

Le Japonais ouvrit grand les yeux.

- «Tu ne sais pas?»

- «Ben, c'est flou…»

Heero s'éloigna de l'adolescent d'un pas las mais Alex le rattrapa par le bras.

- «Ça te dirait de voir la ville?»

Le brun haussa les épaules.

- «Mouais, ben c'est pas gagné…» Soupira l'ange.

&&&&&&&&

- «Alors, tu trouves ça comment?» Hurla Alex.

- « C'était nécessaire?» Demanda Heero qui s'accrochait aux essuies glaces.

Ils étaient assis tout les deux sur le capot d'une voiture qui roulait à vive allure sur l'autoroute.

- «C'est plus… Comment dire? Géant?!»

- «Hn.»

- «Bon, toi et moi on va faire un marché.»

- «Ha, ha…» Fit Heero.

Ses cheveux lui fouettaient le visage et ses yeux pleuraient à force d'avoir le vent en pleine face. Il se colla contre le pare brise ramenant ses genoux contre lui alors que Alex était étalé sur le capot.

- «Je t'aide à revenir parmi les vivants et toi, tu deviens plus humain…»

- «C'est quoi ce marché?!?» S'emporta le Japonais.

- «Ben, quoi? Faut que j'en aie pour ma croûte moi…»

- « Ça ne t'apportera rien…»

- «Que tu crois! J'veux des médailles moi, pourquoi pas des vacances à la clé si j'arrive à te changer?»

- «Je suis un soldat avant tout…»

- «Un gamin aussi, tête de mule…Alors marché conclu?»

Heero regarda la main tendue et le serra après un moment d'hésitation. De toute façon, il n'avait pas d'autre solution et puis ce contrat était stupide… Il y gagnait des deux cotés…

- «Nickel.»

L'ange gardien sourit puis poussa Heero.

- «C'est ici qu'on descend!!!»

&&&&&

- «Pourquoi Duo?» Demanda Alex.

- «…»

- «Pourquoi ce type?»

- «J'ai pas choisi…»

- «Ha, ha, mais qu'est ce qu'il a de particulier?»

- «Et toi? Pourquoi m'avoir choisi?» Répliqua Heero agacé.

- «J'aime les gens particulièrement tarés.»

- «Je ne suis pas dingue.»

- «Juste, un p'tit peu alors.»

- «Hn. »

- «Ho, que si!»

Heero grommela un truc inaudible et enfonça ses mains dans ses poches.

- «C'est clair qu'il est séduisant…»

Regard noir.

- «Tu ne l'as jamais vu.»

- «Non, c'est l'inverse, il ne m'a jamais vu…Moi aussi mon frère je traîne cette apparence d'ectoplasme…»

- «…»

- «Nous sommes des sortes de fantômes… »

- «Ton but est de me rendre barje?»

- «Tu l'es déjà!»

Heero se mit sur le coté (loin d'Alex) et observa un moment ce qui se passait autour de lui.

Des magasins s'étendaient dans chaque allée. Au milieu, à l'endroit où ils se trouvaient, une fontaine aspergeait légèrement les passants trop proches.

Des plantes garnissaient la place où des tables et des chaises étaient disposées, juste à coté de la fontaine.

Plusieurs escalators étaient placés près d'eux et un petit carrousel était installé non loin de la fontaine.

Un enfant pleurait sur une petite voiture animée qui s'était arrêté de bouger. La fillette à coté du garçon lui donna sa glace et il cessa immédiatement de pleurer.

De l'autre côté, un groupe de jeunes filles commentaient les articles dans une vitrine de vêtements, riant de temps à autre.

Un petit chien courrait derrière le marchand de ballons, en sautant le plus haut possible pour craquer les gros ballons. Il fut tiré d'un coup sec par sa laisse.

- Vilain Balou! Assis!

Trois jeunes garçons fumaient tranquillement assis sur le muret, près des plantes, matant allégrement les filles qui passaient tout en critiquant.

Une vieille dame marchait lentement à l'aide de sa canne et ne cessait de se faire bousculer par deux gamins, irrespectueux.

Un couple s'embrassait à leur table devant une paire d'yeux curieux. Le garçon se décolla à contre cœur de la fille et réprimanda le gosse qui se mit à courir partout à la recherche de sa mère qui s'était apparemment éloigné.

Au loin, peut être près de la porte de sortie, on pouvait entendre la musique d'un vieil accordéon alors que l'odeur douceâtre des gaufres bien cuite se faufilait à l'extérieur.

Heero réprima une grimace, des gaufres par cette chaleur?! C'était de la folie. Il aurait préféré une bonne glace ou un bon soda.

Il regarda à droite et vit Alex suivre un groupe de jeunes filles en mini. Le brun se passa une main dans les cheveux. Ce type allait-il vraiment l'aider? Avait-il une solution? Heero en doutait de minutes en minutes.

- «Allez Heero, soit humain et viens t'amuser!» Lui cria Alex.

- «Je ne suis plus vraiment un être humain et je ne vois pas ce qu'il y a d'amusement à courir après des filles qui ne te voient même pas.»

- «Pas ce genre de divertissement! N'as tu jamais voulu être invisible pour savoir ce que les autres disaient derrière ton dos?»

- « Tu m'as donné une idée, je pourrais aller espionner Oz sans risque pour savoir ce qu'ils mijotent.»

Alex s'agenouilla près du brun et soupira.

- «Mais c'est pas drôle.»

- «Nous sommes en temps de guerre, rien n'est drôle.»

- «Vas dire ça à la petite fille qui s'amuse sur le manège, vas lui dire que, la guerre c'est horrible, qu'à cause de ça des gens meurent…»

- « …»

- «Vas dire ça au couple d'amoureux là bas. Putain, t'as vu ça?! Ils s'embrassent!»

- «…»

- «Ce n'est pas parce que nous sommes en guerre que nous n'avons plus le droit de vivre…»

Le visage d'Heero s'assombrit. Alex retrouva son sourire et siffla joyeusement.

- «Alors? T'as jamais voulu être invisible?Chiper des bonbons sans qu'on ne te voie? Moi je pense surtout que maintenant tu peux savoir ce qu'on pense de toi! »

- «C'est facile…»

- «Ha bon?»

- «''Heero l'arme'', ''Heero la machine à tuer'', ''Heero le soldat parfait'', ou ''Heero ho pauvre Heero, c'est devenu une vraie plante''…

- «Non..»

- «Je ne veux pas savoir ce qu'ils disent sur moi quand je ne suis pas là, qu'ils crachent leurs venins…»

- «Tes amis ne pensent pas ça de toi..»

- «Ils me voient tous comme un être insensible, aussi froid que de la glace, aussi tranchant qu'une lame…»

Heero se dissimula sous ses mèches et serra les poings.

- «Je suis faible… Inutile… Insensible… Ils ont peut être raison après tout…»

- «C'est faux! Toi, tu caches ce que tu ressens, d'autres le montrent.»

- «Je n'en suis plus si sûr…»

- «Tu veux des preuves? Okay, on va aller chez tes amis!»

Surpris, Heero releva la tête.

- «Qu'en dis-tu? Comme ça tu verras de tes propres yeux que tes amis ont beaucoup d'estime pour toi.»

- «Comment peux tu en être si sûr?»

Alex tendit sa main en direction d'Heero.

- «Yeah, je suis un ange, nan?»

- «Un putain d'ange, ouais» Ironisa le brun.

Heero attrapa la main tendue et l'adolescent tira, leurs visages se retrouvèrent à quelques centimètres. Les yeux d'Alex pétillèrent de malice.

- «C'est le moment idéal pour un bisou, non?»

- «Baka.»

- «Ha, non, ça c'est pour ''l'homme de ta vie''»

Et il éclata de rire tenant toujours Heero par la main.

- «Rend-moi ma main»

- «Tu crois que c'est par-là?»

L'ange fit un tour sur lui-même entraînant le brun avec lui. Il prit une pièce, la lança avant de la rattraper en serrant la pièce de monnaie dans son poing.

- «Pile, on va à gauche? Face, je te propose droite…»

- «Et pour faire demi-tour?»

- «Y a pas! Avec moi, on ne fait qu'avancer!»

- «Fais ce que tu veux…»

- «On verra bien où nos pas nous mènent…»

Les lèvres de l'ange s'étirèrent formant un large sourire. Tout en tenant la main d'Heero, il ouvrit doucement la main pour voir que…

Pile.

Ils iraient à gauche et verront bien sur qui ils tomberont. Qui de ses amis se trouvaient vers l'Ouest…

Doucement, Alex desserra l'étreinte et sentit la main du Japonais glisser, lui enlevant sa douce chaleur. Ce dernier jeta un coup d'œil à Heero qui gardait le regard rivé vers l'horizon.

&&&&

Heero regardait la grande ville du haut de leur appartement. Il faisait nuit et pourtant des points lumineux éclairaient chaque parcelle de cette ville agitée.

C'était un beau paysage.

Le brun ramena ses jambes contre son torse enfouissant à moitié son visage contre ses genoux. Il laissa un bras encercler ses jambes alors que l'autre touchait légèrement la baie vitrée. Son souffle chaud contre la vitre se transforma en buée et il s'amusa à faire des arabesques avec son index. Il laissa une trace de son passage mais n'y fit pas attention.

Son regard se planta à nouveau sur la ville. Elle était immense. Au loin, tout ce qu'il voyait n'était que buildings, routes, magasins, voitures,… Et plus loin encore se trouvait Trowa.

Le Français s'était réfugié dans un quartier miteux quelque temps avant de regagner le cirque. Mais Heero, ou plutôt Alex savait qu'il n'était pas seul.

L'ange lui avait dit que Quatre et un certain Chinois l'avaient accompagnés… L'ange savait beaucoup de chose apparemment mais Heero se méfiait des informations d'Alex. C'était comme ça, il ne faisait pas vite confiance aux gens. Rarement une confiance totale…

Après avoir marché pendant plusieurs heures, le punk avait proposé de s'arrêter dans ce grand hôtel. C'était facile de rentrer dans un hôtel luxueux quand on est invisible. Et les deux adolescents avaient vite trouvé une chambre libre.

Comme c'était étrange, Heero avait du mal à garder les yeux ouverts, lui qui pouvait enchaîner nuit blanche sur nuit blanche éprouvait une grande fatigue… Il était loin de son corps, ça ne jouait sûrement pas en sa faveur…

Il passa une main dans ses cheveux et ferma les yeux. Il était vraiment fatigué…

Une tasse fumante flotta devant lui. Il sursauta, s'apprêta à envoyer un coup à son adversaire mais ne vit que le vide.

Une seconde après Alex apparut tenant une tasse en main.

- «Tu sais te rendre invisible?!?»

- «Je le suis déjà… Mais je sais aussi voler et…»

- «Pourquoi t'es tu cachéde moi ?» Coupa le Japonais.

- «Je t'observais c'est tout…Tu m'as l'air malade… Peut être qu'on devrait retourner à l'hôpital…»

- «C'est pas avec toi qu'on avançait?»

Alex eut un petit sourire.

- «Wouah, tu retiens ce que je t'enseigne!»

- «Enseigner n'est peut être pas le mot approprié…»

- «Shhhht! Tiens bois ça, ça va te réchauffer…»

Heero hocha la tête en signe de remerciement et prit la tasse encore chaude entre ses mains. Grâce à Alex, il avait eu à boire et à manger un sandwich. Il ne savait pas comment l'ange faisait mais après tout cette créature devait avoir ses combines…

Malheureusement depuis l'incident de la chaise, il n'avait su prendre un quelconque objet… Il devait se l'avouer, il n'avait plus vraiment essayé… Mais ces temps-ci, Heero était constamment inattentif, absent. Les choses n'avaient plus beaucoup d'importance pour lui… C'était peut être dû à ça…

Il but lentement, et le liquide sucré lui réchauffa sa gorge trop serrée apaisant la grosse boule qui lui faisait mal au fond de sa gorge. Mais il ne pleurerait pas, il avait mis un point d'honneur là-dessus. Trop de ses larmes avaient déjà coulé, c'était fini maintenant.

Il s'aperçut alors que son bol était vide, il avait engloutit à une telle vitesse ce chocolat chaud… Et déjà le froid l'envahissait à nouveau. Il déposa la tasse à coté de lui et ramena ses bras contre ses genoux essayant ainsi de se réchauffer.

C'était étrange cette sensation. L'impression de flotter, de s'envoler… Peut être qu'il partait tout doucement, peut être qu'il n'avait plus de force.

Il déglutit difficilement avant de murmurer:

- «C'est vrai, je n'ai jamais voulu être invisible…»

Alex fronça les sourcils avant de s'asseoir près du Japonais comprenant de quoi ce dernier parlait.

- «Je souhaitais plutôt stopper le temps, c'est idiot…»

- «Pas du tout! C'est original.»

- «J'avais envie de garder les bons moments figés et de les revivre, encore et encore.»

- «Ne crois tu pas que ces moments ont leurs charmes, justement parce qu'ils sont uniques? Si tu les revivais sans cesse, tu t'en lasserais...Non? »

- «Hn. Je… ne sais pas… Ce que je sais c'est que les bons moments sont si rares…»

- «C'est pour ça qu'il faut en profiter. Et dis-toi qu'il y en aura d'autres… D'autres jours heureux…»

- «Comment peux tu savoir…»

- «Je ne sais pas justement, mais les possibilités qu'ils se passent de bonne chose sont égales au nombre de mauvais choses qui peuvent nous arriver. 50,50, un risque à prendre.»

- «…»

- «Sans risque, c'est l'ennui…»

Heero réfléchit. Il ne connaissait pas cette façon de voir les choses mais il commençait à apprécier. Vu sous cet angle, tout prenait une autre tournure.

- «J'ai fais un effort. A ton tour de parler de toi…»

- «Moi? Info sur l'ennemi, hein?»

L'ange glissa sa jambe repliée sous sa cuisse gauche et croisa les bras. Silencieux, il laissa sa tête contre la fenêtre et ses yeux se firent songeurs.

- «Moi, j'ai toujours désiré voler dans les airs et ça c'est réalisé mais pas comme ça»

Il fit claquer ses doigts avec son pouce et son majeur.

- «Et non, incroyable mais je n'ai pas toujours été un ange… J'étais un gosse et j'ai eu une famille. Non, mon père ne buvait pas et ma mère n'était pas folle. Mon père était un homme d'affaire important, il n'a pas vu grandir son fils par contre sa fille oui. Hanna, ma sœur aînée de trois ans. Elève studieuse, toujours de bonnes notes, jamais de problèmes, petite fille parfaite. Mais putain, qu'est ce qu'elle était coincée! Mon père la préférait et il le montrait. Petit cadeau des USA, un p'tit restau, il lui a même offert sa première voiture… Moi j'ai toujours été turbulent, fallait que ça bouge autour de moi, j'avais besoin d'action. J'adorais le sport, c'était là mes meilleures notes. Malheureusement, l'école, c'était pas mon truc, j'aimais pas, je trouvais que ce qu'ils nous apprenaient ne me serviraient à rien. Personne ne me comprenait ni ma mère. Je t'en ai pas parlé?»

Alex se leva prit deux coussins et une grande couverture qu'il rapporta eu brun. Une fois installé, il continua son récit.

- «Ma mère était une gentille femme, secrétaire et maîtresse de son patron à ses heures. Comme Bob, mon père, n'était pas souvent à la maison, elle ne se gênait pas pour l'inviter à la maison. Ma sœur et moi n'avons jamais rien dit à Bob. On savait qu'il serait fou de rage et il la frapperait. Comme quand je lui ramenais mon carnet de note, comme quand maman me ramenait du poste de commissariat. Bob pouvait être violent, il n'avait aucune patience. Et puis le boss de ma mère était sympa, présent, gentil et surtout il me considérait comme Alex, pas le frère de la surdouée. Je lui en fais baver à cette brave Hanna et je regrette amèrement. Elle a toujours été près de moi après la mort de maman. Cette brave dame, décédée à même pas 40 ans d'un cancer. J'avais 17 ans et j'étais fou de rage. J'en voulais à la terre entière mais elle restait près de moi, acceptait mes insultes sans broncher, mes coups sans se défendre. Plus personne n'avait intérêt à m'approcher après la mort de maman. Mine de rien, cette femme, elle m'a élevé, m'a nourri, m'a appris des tas de choses, m'a aimé… Son absence était pour moi un supplice, je ne voulais plus manger, plus sortir, plus parler. Et Hanna qui m'apportait mes devoirs, ma bouffe, du réconfort et moi qui agissais comme un égoïste. Après ça, j'ai fais les 400 coups et j'ai été viré du lycée, j'étais trop agressif, trop irrespectueux, trop insolent… Un vrai rebelle. Je n'obéissais plus à personne, je faisais ce que je voulais, quand je le voulais. Je traînais souvent dans des quartiers mal famés et je me suis vite intégré dans un gang. J'ai commencé à fumer et pas que du tabac, à voler, à boire, à me battre et à coucher avec à peu près n'importe qui. J'avais complètement changé. Autant physiquement que psychologiquement. Je ne connaissais plus le mot ''respect'', ''devoir'', ''obéissance'' et ''loi''. J'étais devenu un délinquant, un voyou. Mon père avait perdu son haut statut d'homme d'affaire. Il était devenu stressé, et avait déjà eu un ulcère. De plus traîner la réputation d'un fils punk n'arrangeait pas les choses. A mes 18 ans, il s'est cassé avec ma sœur, je ne sais pas si elle était consentante mais le résultat était le même. J'étais majeur, je vivais dans un minable studio et j'étais devenu chef de gang. J'ai vécu un an affreux rempli de douleur.

Alex marqua un temps d'arrêt.

- «Devine comment je suis mort.»

Heero garda un silence respectueux et écouta.

- « Je ne suis pas mort écrasé par une voiture, non, ni tué par un dealer, la drogue n'a pas eu raison de moi et je ne suis pas mort en accomplissant un acte héroïque. J'étais malade, très. Pas une petite grippe, non… J'avais chopé le SIDA. Tu m'étonnes… A force de draguer et coucher à tout va, ne faisant attention à rien…Je suis mort seul, dans mon studio qui puait le vomi par un bel après-midi de juin.»

Heero serra le poignet d'Alex doucement avec sa main. Un geste pour lui faire comprendre qu'il était là, que c'était finit.

- «Mais, on ne meure plus du SIDA de nos jours…»

- «Heero, je suis mort, il y a plus de 200 ans…»

- «…»

- «Après, ce qui c'est passé, c'est confidentiel mais t'inquiète, tu le sauras un jour… On est pas immortel, mon vieux. J'ai pu devenir ange après un entraînement sérieux et une amélioration de mon comportement. J'ai pu aussi garder mes souvenirs, ma mémoire était intacte. Ce qui est un privilège…»

Alex se leva prit son coussin, le cala sous Heero avant de remonter les couvertures sur lui.

- «Comme ça t'en sais un peu plus sur ton ange gardien, ancien voyou… Hééé, c'est vachement confort ces sortes d'appuie fenêtre géant! Bon dodo, mon gars…»

Et l'ange disparut, mais Heero comprit immédiatement que son compagnon avait besoin de rester un peu seul après avoir déballé tout son passé, tout ses souvenirs… Il n'avait pas versé une larme et sa voix n'avait pas tremblé sauf au passage de sa sœur. Apparemment, il en gardait des séquelles… Tu m'étonnes, un passé pareil…

Heero jeta un dernier regard vers la ville avant de fermer les yeux.

- «Bonne nuit Alex…A demain…»

A suivre…

Parce qu'on aime finir avec un 'dodo à gogo'! MDR Bon, la prochaine fois ça finira pas avec un ' et il s'endormit'';)

J'espère que ça vous a pas déplu la bio d'Alex comme ça on en sait un peu plus sur ce perso et heuu voilà ;; j'l'aime bien moi Alex

Vous en avez pensez quoi? A part que c'est bizarre ;)

Moyen peut être?Hum, je compatis ;p Pas beaucoup d'action, hein ?Faudrait que j'arrange ça...

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