Dédié à Timmy-à-roulettes, fan de McGee. :)
McGee sentit à nouveau la crosse de l'arme lui heurter la tempe. Sa vue se brouilla un instant mais continua de le fixer dans les yeux. L'homme resserra les liens autour de ses poignets, la corde lui brûlant la peau à chaque mouvement.
Il replaça son arme dans sa poche et en sortit un petit canif avec lequel il commença à jouer :
" Dis moi où il est !" Cria t'il en lui donna un autre coup de poing dans la poitrine.
" Sinon quoi ? Vous allez me tuer ? Une balle dans la tête ?" Répliqua l'agent avec une assurance et une arrogance dont il n'avait jamais fait preuve auparavant.
" Non... Pire."
Il regarda la lame et l'approcha du visage du jeune homme, lui entaillant la joue sur quatre, cinq centimètres. Il ôta sa cigarette de ses lèvres et l'écrasa sur la plaie saignante.
Tim se mordit la lèvre, les yeux fermés, les poings serrés. Il fit tout ce qu'il pouvait pour ne pas crier. Il vit le voyant rouge de la caméra enclenchée sur 'Record'. Il fallait montrer le moins possible que ça faisait mal, pour ne pas inquiéter ses collègues, pour ne pas inviter son agresseur à y aller encore plus fort.
Il résista mais ne pu supporter plus et abandonna, laissa échapper un cri de douleur qui fit sourire l'homme. Celui-ci alla couper l'appareil, ôta la cassette, essuya la lame du couteau sur l'étiquette et la glissa dans une enveloppe.
" Ca plaira à tes collègues, ça. "
McGee baissa enfin la tête et soupira, ravalant un sanglot.
Revenu au bureau, Caitlin et Anthony furent informés de la cassette reçue par Gibbs. Aucune adresse évidemment, pas la moindre empreinte ou de demande de rançon. Ils commencèrent le visionnage, reconnurent McGee assis sur une chaise, apparemment entravé et battu par un homme de grande taille, cagoulé qui se défoulait sur sa victime à coup de poing, de gifles, d'insultes et autres paroles blessantes.
Gibbs éteignit la vidéo au bout de deux minutes, juste avant que l'homme cagoulé ne frappe Tim, une autre fois, au visage, jugeant qu'ils en avaient vu assez. Il se retourna, toujours silencieux vers Tony et Kate. Elle le regarda, bafouillant quelques mots :
" Tu crois... qu'ils... Enfin si..."
" Ils ne le tueront pas. Mais ça ne risque pas de s'arrêter à quelques coups de poings." l'interrompit l'ancien marine.
Il regarda DiNozzo, toujours figé devant l'écran, les images de son ami se faisant battre lui revenant sans cesse en tête. Il sursauta :
" Je vais cher... Je reviens."
L'homme aux yeux bleus sortit la cassette du magnétoscope et la tendit à Kate, lui ordonnant d'en retirer le maximum d'informations qui pourrait les aider à localiser l'endroit où elle avait été enregistrée.
" Tu évites aussi que ça se sache. Vois ça avec Abby, dis lui d'analyser le fond sonore... Qu'elle trouve quelque chose, même un détail, n'importe quoi !"
Kate hocha la tête et s'en alla, l'objet en main. Gibbs la regarda s'éloigner et se releva, rejoignit Tony, l'attrapa par le bras :
" T'as peur ? " demanda t'il à voix basse en l'obligeant à se retourner.
" Peur ? Et de quoi j'aurais peur ?"
Il lui donna un petit coup sur l'épaule et souria :
" T'as raison, il faut pas s'en faire. On le retrouvera."
DiNozzo se dégagea de l'emprise de son collègue et continua de marcher vers l'ascenseur, laissant Jethro planté au milieu du couloir.
Il regarda autour de lui, soupira en faisant demi-tour.
Il s'asseya au bureau du disparu, ouvrit un tiroir et le vida sur le bureau, ne trouvant qu'un paquet de chewing-gum menthol, des bics hors d'usage, un magazine sur la décoration d'intérieur. Il vida le deuxième, commençant à lire les mémos, feuilles et autres bloc-notes.
Des bribes d'informations, des données, des noms, adresses recopiées d'affaires classées, datées de parfois plusieurs mois. Rien qui ne pourrait l'aider.
Une boîte remplie de morceaux de papiers soigneusement pliés en quatre ou deux s'était ouverte et attira son attention. Il les déplia un à un, lisant des phrases tels que :
Lunch Express
Tony - Sandwich jambon-peperonni + soda géant
Kate - Salade + jus de fruit
Boss - Juste 1 Café
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres en voyant le nombre de ' fiche commande ' de repas que son jeune agent avait récupérés, précieusement dissimulées. Il y trouva même une feuille titrée 'Cafés de Gibbs - 8 février '. Il compta au totaldix-sept barres tracées en dessous.
Il les replia toutes, les rangea dans la boîte et la remit dans le tiroir, prenant soin de tout remettre comme avant, notant mentalement de ressortir cette fameuse histoire de 'compteur café' dès qu'il le pourrait.
Dès que McGee serait de retour.
