Kate se glissa juste avant que les portes de l'ascenseur ne se referment. Elle s'adossa aux parois de la cabine et jeta un coup d'oeil aux sachets que lui avait donné Gibbs puis soupira, cherchant la meilleure manière d'expliquer la situation à Abby. Elle et McGee étaient de très bons amis, ils sous-entendaient même plus parfois quand Gibbs n'était pas dans le coin. Hors de question de bafouer les saintes règles du patron, surtout la numéro douze.

Plus elle y pensait, moins Caitlin arrivait à prévoir sa réaction : Crise de larmes ou alors resterait-elle sans réaction, attendant d'être seule pour se laisser aller ? L'agent alla même jusqu'a imaginer qu'elle ne la croirait pas, prendrait cette disparition pour une blague. La sonnerie qui s'échappa de l'interphone lui indiqua qu'elle était arrivée à l'étage souhaité.

S'arrêtant un instant, elle s'accroupit, le dos contre le mur. Qui pourrait en vouloir à ce point à Timothy ? Il avait tout du voisin parfait, du collègue patient et appliqué, du bon citoyen sympathique en somme. Elle soupira en se relevant, se pencha, défroissant son pantalon d'un geste de la main et se dirigea vers le laboratoire, la démarche lente et la gorge nouée.

La musique qui venait de la pièce où se tenait la gothique était aussi triste que cette journée. Dos tourné à la porte, les écouteurs sur les oreilles, elle écrivait quelque chose sur un dossier posé sur son bureau.

Abby releva lentement la tête, reposant son bic et se retourna en souriant vers son amie.
Kate lui retourna le sourire plus ou moins maladroitement. Elle s'avança, posa la cassette et les sachets contenant les indices sur son plan de travail.

« Ca ne va pas ? » Se risqua- t'elle en voyant le teint pâle de Todd. « Il s'est passé quelque chose ? »
« McGee… Il n'était pas au bureau ce matin. »
La scientifique commença déjà à s'inquiéter : « Qu'est-ce qu'il a ? C'est grave ? Il est sûrement en retard ! Il rate souvent son bus, tu le sais bien. Il n'a pas du enten- »
« Non, pas cette fois... » Répondit Caitlin, la voix tremblante.


Tony termina de boire son café, lança le gobelet qu'il avait écrasé dans sa main et jeta le bout de carton informe dans l'une des poubelles du parc. Il aperçu un insecte sur le trottoir et l'écrasa du bout du pied. Il faisait doux, ensoleillé et tout le monde autour de lui semblait passer une bonne journée. Il n'y en avait pas un autour de lui qui savait que, quelques heures auparavant, l'un de ses amis avait disparu.

Une bande de garçons jouait au ballon sur la pelouse près du lac. Ils semblaient se disputer au sujet d'un goal qui venait d'être marqué. En se retournant, il croisa deux vieilles dames, assises sur un banc, en échangeant quelques éclats de rire. Il les regarda un instant, soupira et reprit le chemin du bureau.

Gibbs serait probablement furieux en voyant qu'il s'était accordé une petite pause sans même le prévenir. Enfin, petite pause, ça faisait tout de même trois-quarts d'heure qu'il marchait dans le quartier. Etrangement, l'idée de se faire râler dessus par son patron ne l'inquiéta même pas.

Il traversa la rue, s'engagea dans une petite ruelle et rejoignit l'immense bâtiment. Il rentra, présenta sa carte à l'accueil et prit l'ascenseur.

L'italien alla s'asseoir à son bureau et alluma son ordinateur, le regard toujours attiré par le bureau vide son collègue lui rappela la soirée de la veille. Il avait croisé McGee en retournant chez lui au coin de la quatrième rue. Trempé jusqu'aux os, il avait bafouillé quelque chose qui ressemblait à 'J'ai encore raté mon bus'.

Après l'avoir reconduit chez lui et accepté l'invitation de Timothy pour ce qui ne devait être qu'un verre. Ils avaient commencé à parler de tout et de rien, du boulot, des femmes même, d'Abby, de Gibbs et de son addiction au café, des vieilles voitures, d'ami à ami, tout simplement jusqu'aux environs de trois heures du matin.

La musique jouée par son pc pour lui annoncer qu'il avait reçu un mail le tira de ses souvenirs. Il glissa le curseur jusqu'au sujet du message. Un vulgaire Spam pour une boutique en ligne spécialisée dans la vente d'objets pour gaucher. Il le parcouru en vitesse avant de le supprimer.

Soudainement, une intuition lui traversa l'esprit. Il couru jusqu'au laboratoire, manquant de renverser l'un des agents du NCIS qui passait par là.


Ca traîne, ça traîne... L'histoire n'avance pas vraiment avec ce chapitre mais d'ici un à deux jours, le chapitre quatre sera en ligne. :)

J'ai réglé les options pour permettre les reviews anonymes ( sans compte ) alors n'hésitez pas. :)

Merci à mes trois revieweurs et à Timmy qui, je le sais, lit ma fic en "cachette" ;)