Nouveau chapitre ! Je suis désolée d'avoir été aussi lente mais mes révisions me laissaient peu de temps pour écrire. Voici donc le neuvième chapitre, un peu plus long que d'habitude.


L'homme posa le pistolet sur la nuque de Timothy, pressant dessus jusqu'à laisser une marque circulaire sur la peau, bleuie par endroit. Il posa doucement l'index sur la gâchette, veillant à ne pas appuyer.

« Toujours aussi sûr de toi, Tim ? » Menaça t'il plus qu'il ne posait une question. « Où est-elle ? Tu le sais, tu étais là… »

« Je n'en sais rien… Je le jure. Elle a disparu… » Répondit le jeune homme, étendu à terre, les poignets liés dans le dos, face contre terre. Les cordes lui avaient lentement entaillés la peau à chaque tentative de fuite. « Je ne dis que la vérité, je vous le jure. »

Il appuya sur la gâchette, souriant. L'objet qu'il tenait dans sa main gauche libéra une autre décharge électrique, plus forte que la précédente. McGee se cambra, le corps agité.

Son corps retomba peu de temps après, lourdement, soulevant la poussière qui se trouvait sur le sol crasseux de l'entrepôt. Il toussa et reposa sa tête sur la pierre, à bout de forces.

« Personne n'aurait pu la soupçonner, pourquoi serait-elle partie ? » Il ne répondit pas et avala sa salive avec difficulté. Tout autour de lui s'était brusquement brouillé. Il ferma les yeux, serrant les dents. Il était peut-être temps d'abandonner.

Gibbs et les autres ne semblaient pas retrouver leur trace et il n'en pouvait déjà plus. Quatre jours sans manger, son agresseur lui avait juste accordé un peu d'eau, dormant à peine quelques heures la journée. Uniquement le jour, quand il n'était pas là.

La nuit et le soir étaient consacrés à leurs activités comme il le disait lorsqu'il ouvrait la porte de la salle dont le plâtre des murs s'écaillait un peu plus chaque jour en proie à l'humidité ambiante, la refermant et se dirigeant ensuite vers son captif, un sac rempli de divers objets à la main.

« Tim, prêt pour nos activités ? »

Il craignait cette phrase à présent plus que n'importe laquelle des colères de Gibbs. Ces quelques mots lui provoquaient des frissons, des nausées, des réactions de peur et de crainte.

C'était synonyme de coups de poings, de pieds, d'entailles faites avec toutes sortes d'objets tranchant et depuis hier soir, de décharges électriques. Faible, certes, mais une fois appliquée sur les blessures suintantes, elles prenaient une toute autre intensité.

Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Il aurait encore préféré qu'il ait tiré, le premier jour, lorsqu'il lui avait posé le revolver sur la tempe. Ce serait fini.

Un coup reçu au niveau des côtes le tira de sa réflexion, il entrevit la porte et se mordit la lèvre. Il n'attendait qu'une chose : Qu'elle s'ouvre sur ses collègues, que le boss descende cet enfoiré, que Tony et Kate lui tendent la main pour se relever et qu'Abby soit là, qu'il puisse poser sa tête contre sa poitrine, sentir son parfum, l'entendre lui dire qu'à présent tout irait bien.

Un autre coup, cette fois dans le dos. Il fixait toujours cette porte, encore close. Personne n'était là et la seule main qui s'approchait de lui ne le faisait pas dans le but de l'aider.

Une phrase lui brûlait les lèvres, il avait envie de la hurler, de la crier jusqu'à ce que tout le monde l'entende. Tout le monde mais surtout lui. Il essaya de l'oublier, de la faire taire mais il n'y arriva pas, une autre décharge achevant ses dernières forces.

Il la murmura, bafouilla, visage contre terre. L'homme s'agenouilla à côté de lui, lui releva la tête en pinçant son menton entre son pouce et son index.

« Tu disais, Tim ? »

Il la répéta, une, deux fois, toujours en la murmurant. Il avait honte d'en être réduit à ça, de supplier pour une telle chose.

« Tuez-moi. » Répondit-il, la voix tremblante.

Il se redressa, attrapa le couteau qui se trouvait un peu plus loin, sur le sol. Il le passa doucement sous la gorge du jeune homme, veillant à ne pas l'entailler. Il pressa la lame contre la peau et fit un mouvement du poignet, vers lui. Pour retirer l'arme.

Il le redressa, le fit s'asseoir et coupa les liens qui entravaient ses poignets. Ramassant son sac, il se dirigea vers la porte sans un mot. Il l'ouvrit, se tourna vers sa victime et déposa un Colt sur le sol, à quelques mètres de McGee:

« C'est à toi de décider. »

La porte se referma dans le même fracas de métal et de charnières mal entretenues que les autres jours. Tim avança un peu, chaque mouvement lui arrachait des gémissements, attrapa le revolver et repartit s'adosser au mur. Il tourna le canon vers lui, les larmes aux yeux.

« Excusez-moi… »


Tony referma le dossier à la couverte brun pâle, se leva, repoussa sa chaiseet s'approcha, hésitant, de Gibbs.

« J'ai peut-être quelque chose. » Se risqua t'il en déposant deux feuilles sur le bureau. « Un lien qui relierait l'affaire Shavner et celle Barkley. Un marine présent lors des deux affaires, au tribunal. »

Jethro lui fit un signe de la tête pour l'inviter à continuer pendant qu'il ôtait ses lunettes et les rangeaient dans l'étui.

« Un certain Sean Shane. C'est sous ses ordres que Barkley a été envoyé en Virginie, il est cité comme témoin lors des deux procès. »

« Et la relation avec Shavner ? » Se pressa t'il de demander, en feuilletant rapidement.

« Shane était l'un de ses hommes. Il aurait très bien pu tuer son supérieur pour avoir son poste, ce qui est arrivé quelques semaines après le meurtre, et faire pression sur Barkley pour le faire taire en échange de quoi, il empêchait sa condamnation pour homicide involontaire en exercice. »

Gibbs enfila sa veste, attrapa ses clés et plongea son arme dans son étui, au niveau de la ceinture. DiNozzo le suivit, sans se poser de questions.« On va chez Shane ? » Demanda t'il en arrivant dans le parking, se pressant pour rattraper l'ancien marine, déjà quelques mètres devant lui.

« Toi, tu retournes chez Barkley, tu lui soutires tout ce que tu peux. Ce qu'il s'est passé en Virginie, les relations entre les deux autres, tout. Je chez l'autre, tu me rejoins dès que tu as fini. »

DiNozzo ponctua toutes ses phrases d'un signe de tête, marquant qu'il avait bien été attentif à chacun des mots. Il rejoignit sa propre voiture, glissa sa clé dans la serrure.

« Tant que t'y es, fait une petite enquête sur les trois hommes dans le camp. » Ajouta Gibbs en lui criant cela depuis l'autre bout du parking.

Les pneus crissèrent et prenant un virage serré, la SUV s'arrêta devant lui :

« Et tu fais gaffe, Tony. »

Anthony porta sa main à son front, réalisant un salut militaire un peu maladroit qui arracha quand même une esquisse de sourire à son supérieur. Il le regarda s'éloigner avant de mettre le contact. Il démarra et prit le chemin de la sortie, relisant d'un œil le petit papier jaune sur lequel était indiqué l'adresse de Barkley.

Il avait vu la cassette, la subtilisant dans l'une des poches de son mentor. Il l'avait parcourue, avançant lorsqu'il voyait la situation devenir trop éprouvante, coupant le son le reste du temps.

S'il arrivait à mettre la main sur ce bâtard, il lui ferait payer au sextuple tout ce que son ami devait subir, sûrement chaque jour. Il voulait le faire de ses propres mains et était prêt à tout pour ça, même barrer la route à son boss.


Je commence mes examens demain (Math. Youpi.), je risque donc d'être encore moins rapide pour écrire le chapitre suivant. Je promets tout de même de faire mon possible.

Merci à tous de vos reviews, ça me fait réellement plaisir. J'aimerais tous vous remercier de suivre mon histoire (même en 'cachette' :P ) et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire si cela vous dit… :)