5-Maladresse et réactions…déplacées ?
Stella et Flack étaient enfin arrivés chez le détective. La scientifique le guida puis le fit asseoir sur le canapé avant de se diriger vers la cuisine pour chercher de quoi faire pour dîner. Elle vit soudain Don se lever du coin de l'œil et fronça les sourcils, intriguée et inquiète.
Stella : Flack ? Qu'est-ce que vous… ?
Don (soupirant) Je veux juste prendre une douche…
Stella (s'apprêtant à le rejoindre) Attendez. Je vais vous y ame…
Don (exaspéré) Non. Je peux me débrouiller seul. C'est chez moi, je sais où je vais…
Stella (la voix pleine de sollicitude) Flack…
Don (déterminé) N'insistez pas, Stella…S'il vous plaît…
Stella (soupirant, vaincue) D'accord…
Flack soupira lui aussi. Il n'aimait pas être aussi dépendant à quelqu'un. Avec cette cécité soudaine, il avait l'impression d'être un poids. Et il ne voulait surtout pas en être un… Surtout pour Stella. Elle n'avait pas à supporter ça. Le détective se targuait d'être indépendant et fonctionnel, s'étant débrouiller seul pour sa carrière dans la police, se trouver des petits boulots quand il était plus jeune ou se payer ce qu'il voulait. Il ne voulait être à la charge de personne. Mais ce handicap, s'il subsistait, allait changer sa vie…Et il ne voulait pas y mêler Stella.
La scientifique garda un œil sur le jeune homme, le voyant évoluer prudemment dans son salon, les mains tendues vers l'avant pour sentir le moindre obstacle qui pourrait se trouver sur son chemin, et Flack finit par atteindre sa chambre.
Stella entendit l'eau de la douche couler cinq minutes après et se mit à préparer le repas, rassurée. Dix minutes plus tard, elle entendit un bruit sourd puis Flack se lancer dans une flopée de jurons plus fleuris les uns que les autres. Alarmée, la scientifique se précipita dans la salle de bain et y trouva le jeune détective trempé, assis sur le sol carrelé…et totalement nu ! Stella sentit ses joues s'enflammer et rougir et une chaleur intense l'envahir, n'oubliant pas une seule miette de son organisme. Elle savait qu'elle aurait dû détourner le regard pour ménager la pudeur de son jeune collègue mais sa raison et son cœur étaient actuellement en conflit. Et c'est ce dernier qui gagna…
La scientifique ne put donc s'empêcher de détailler le corps musclé de Flack, se mordant la lèvre. Vraiment, Stella, ce n'était pas bien. Pas bien du tout…
Le regard émeraude de la scientifique vagabonda avec envie et gourmandise sur le corps nu et offert bien malgré lui. En effet, Flack ne l'avait pas entendu arriver et continuer à jurer, tentant de se relever mais ne trouvant pas de prise…Il était maudit !
Stella commença son examen minutieux par le beau visage du détective. Elle le voyait tous les jours, mais là, comme ça, les cheveux trempés, elle le trouvait…des plus désirables. Ses beaux et doux cheveux noirs de jais, ses sourcils bien dessinés, son nez parfait, ses lèvres qui semblaient fermes et tendres et surtout ses magnifiques yeux bleus…Même s'ils ne voyaient plus, ils avaient gardé leur jolie couleur et exprimaient parfaitement les sentiments de Flack ici, l'agacement et l'exaspération. La scientifique s'attaqua ensuite à l'observation précise de son corps. Son cou puissant, ses épaules solides, certainement délicieux à embrasser et à mordiller, ses bras musclés qui l'entoureraient sans aucun doute avec force mais aussi avec une certaine tendresse, elle en était sure, et ses mains, qu'elle voulait sur son visage, sur son corps entier, caressantes et fortes. Elle reporta son attention sur son torse : ses pectoraux fermes et ses abdominaux bien dessinés. Elle voudrait tant les toucher, vérifier si ils étaient comme elle avait l'impression de les voir, durs et musclés. Elle continua sur les longues jambes, les cuisses parfaites et les mollets joliment sculptés. Le détective avait vraiment de jolies jambes… Puis Stella termina son inspection sur une certaine partie de l'anatomie du détective et poussa une petite exclamation de…surprise ou de satisfaction. Et là, Flack l'entendit.
Don : Il y a quelqu'un ?
Stella (rougissant de son audace) Heu…Oui…
Don (s'empourprant, embarrassé) Stella ? Vous êtes là depuis…Oh, merde !
Le détective chercha désespérément de quoi se couvrir mais ne réussit qu'à se cogner la main sur le coin de son lavabo, se remettant à jurer.
Stella s'approcha de lui, ne pouvant s'empêcher de rire de son vocabulaire argotique original, et prit une serviette.
Stella (pouffant) Attendez, je vais vous rendre plus…décent.
Don (virant au rouge vif, plaintif) C'est pas vrai…
Stella (taquine et malicieuse) Vous êtes très beau, Flack. Ne soyez pas complexé…Surtout pas…
Don (comprenant le sous-entendu, virant carrément au cramoisi) Ce…Ce n'est pas ce que je… (l'entendant rire) Vous vous moquez de moi ?
Stella (du ton le plus innocent possible, finissant par le couvrir après un dernier coup d'oeil) Moi ? Noooon…
Don (grommelant) Stella…
Stella continua de rire alors que le détective finit par se relever, enroulant la serviette autour de sa taille, et fonça ensuite en direction de sa chambre…Du moins, c'est ce qu'il voulait faire…Flack rentra dans Stella et tous deux s'étalèrent sur le sol.
Don (râlant de sa maladresse) Putain, j'en ai marre !
Stella n'aurait pas dit ça sur le moment…Elle se retrouvait sous le détective, encore mouillé et toujours très excitant, et put sentir son corps ferme contre le sien. Flack était vraiment parfait et la scientifique s'en délecta, glissant sans y prendre garde ses mains sur le dos du jeune homme. Hmm, il avait un dos puissant…Elle s'interrogea sur la dernière partie de son corps qu'elle n'avait pas encore vu…Oserait-elle vérifier ?
Don (troublé par ce contact, essayant de garder une certaine contenance) Heu…Stella, ça va ? Je ne vous ai pas fait mal ?
Stella (se reprenant, un peu à regret) Heu…Non, non. Tout va bien. (sentant un détail qui n'était pas là quelques instant plus tôt, haussant les sourcils, surprise et amusée, sur un ton malicieux) Vous aussi, on dirait…
A ces mots, Flack se redressa brusquement, rougissant de honte, et perdit sa serviette, restée accrochée à la ceinture de Stella. La scientifique poussa une exclamation de surprise et se cacha les yeux, voulant préserver le peu de pudeur qui restait au jeune détective, puis écarta un peu les doigts pour regarder un petit peu, taquine. « Détective Flaaack » pensa-t'elle, amusée et impressionnée. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ?
Don (se sentant maudit) Mais c'est pas vrai !
Le détective chercha à tâtons sa serviette et toucha accidentellement la poitrine de Stella. Il l'avait juste frôlée mais le corps entier de la scientifique se mit à tressaillir à ce léger contact.
Stella (surprise et embarrassée) Flack !
Don (retirant sa main, rougissant) Pardon !
Stella (se redressant un peu) Laissez-moi faire…
Flack grommela, disant adieu à sa décence, pendant que la scientifique décrocha la serviette de la boucle de sa ceinture et lui remit autour de la taille, sentant son odeur masculine au passage et détaillant encore un peu son corps viril et musclé. Elle voulait le toucher…Mon Dieu, elle perdait la tête…Flack lui faisait perdre la tête…
Stella (inspirant à fond pour se reprendre, se levant enfin) Allez, Flack, debout. Le repas va être vraiment froid. Vous devez manger.
Don : Je dois surtout m'habiller…
Stella (ne pouvant s'empêcher d'exprimer sa déception) Vraiment ?
Puis la jeune femme porta la main à sa bouche. Non, elle n'avait pas osé dire ça…
Flack la fixa de son regard bleu, stupéfait. Avait-elle vraiment dit ce qu'il venait d'entendre ? Voulait-elle… ?
Don : Pardon ? (hésitant et balbutiant) Stella, vous…vous plaisantiez ?
Excellente question…Stella se mit à réfléchir quelques instants, l'observant minutieusement. Elle pouvait voir de l'espoir dans ses beaux yeux bleus, mais aussi de la peur. Flack craignait sa réponse. Mais au final, que ressentait-elle pour lui ? De l'amitié ? Non…C'était autre chose. Quelque chose de beaucoup plus fort. Un sentiment qu'elle ne s'attendait pas à ressentir envers le jeune détective : de l'amour…
Stella se sentait vraiment idiote…Dire qu'il avait fallu attendre que Flack la protège et se retrouve aveugle pour qu'elle s'en rende compte…
Don (s'inquiétant de ne plus entendre la scientifique) Stella ?
Le jeune détective sentit soudain deux mains douces et fines prendre délicatement son visage et le mener vers…des lèvres. Des lèvres tendres et fruitées. Des lèvres qui appartenaient à Stella…
Leur premier baiser fut chaste et bref mais ô combien délicieux pour Don. Tout son corps avait été parcouru par un long frisson et le désir, qu'il avait réprimé, se rappela à lui. Le jeune homme sentit un front se poser sur le sien et l'une des mains se glisser sur son cou.
Stella (avec une pointe d'impatience et de désir dans la voix) Don ? Est-ce que tu as faim ?
Ha ? Il y avait du changement…Stella le tutoyait et l'appelait par son prénom, maintenant. C'était de très bon augure…
Don (sensuellement, sa voix devenue grave) Pas de nourriture…
Stella (souriant, caressant sa joue avec tendresse) Parfait…
oOo
J'ai trouvé où tu vis, Donald Flack Jr. Profites bien de ton dernier jour…Le temps que je grimpe à ton étage…
