13-Seul dans l'obscurité
Kaile fermait la marche et surveillait les environs. Elle se sentait observée et elle n'aimait pas ça. Vraiment pas…Elle vit Flack et Stella enfin entrer dans l'appartement du détective quand elle entendit un mouvement derrière elle. Mais trop tard…Kaile fut violemment mais silencieusement assommée et s'effondra au sol dans un bruit sourd. Son assaillant sourit d'un air sadique en la regardant, se léchant les lèvres avec anticipation.
Coupable : Je m'occuperai de toi plus tard, ma jolie, avec les deux autres…
oOo
Don entendit un bruit étrange provenant du couloir et se tourna, attentif au moindre son. Qu'est-ce que c'était ?
Stella (inquiète) Don ? Qu'y a-t'il ?
Don : J'ai entendu quelque chose. Dans le couloir.
Stella (prenant son arme) Kaile n'est pas là…Reste là, j'y vais…
Don (protestant) Stella…
Stella (avec autorité) Reste là !
Soupirant, le détective finit par obéir à contrecœur mais écoutait toujours attentivement, entendant les pas discrets de Stella puis un bruit mat suivi par un autre plus fort.
Don (inquiet) Stella ?
Coupable : Non. Ce n'est pas Stella, mon cher Flack…
Flack ouvrit grand les yeux, angoissé et inquiet pour Stella surtout, et recula, se cognant à sa table de salon.
Coupable (d'un ton moqueur) Ho, c'est vrai. Tu ne vois rien. Pauvre petit détective, comme c'est bête…
Don (menaçant) Si tu leur a fais le moindre mal…
Coupable (narquois) Pas encore…Ils ne m'ont pas vu…
« Ils » ? Et merde, il avait dû aussi se débarrasser des deux agents. Don était vraiment seul…Et dans le noir total…
Coupable : Seul toi as réussi cet exploit…Mais comme tout témoin gênant, tu vas disparaître… Avec ma manière toute personnelle, bien sûr.
Flack se mit à réfléchir rapidement. Bon, il était contre sa table du salon et il avait son arme rangée dans une armoire qui se trouvait à sa gauche, à seulement quelques mètres. Le détective se fit alors un plan mental de son appartement pour pouvoir se diriger vers son flingue rapidement. Vraiment, ce n'était pas du tout sa semaine ! Sauf pour Stella…Enfin, là n'était pas la question…Il devait sauver sa peau !
Don finit par bouger, jouant, enfin espérant jouer, la panique la plus totale, pour atteindre son pistolet. Soudain, il entendit un bruit de frottement, comme si on traînait quelque chose…Ou quelqu'un.
Coupable : T. T. T. T, Flack. Je n'essaierai pas à ta place…À moins que tu ne veuilles voir ta copine en petits morceaux…
Don (avec défi) Comme si j'allais te croire !
Coupable (d'un ton mielleux) Elle est vraiment jolie…Un peu âgée pour moi…Mais d'après ce que j'ai pu entendre, c'est un bon coup…C'est vrai que les femmes plus mûres… (il se lécha bruyamment les lèvres, faisant tressaillir Don d'effroi) Je commencerai par couper ses jolis cheveux bouclés avant de trancher ses doigts fins, phalange par phalange. Elle va souffrir lentement, tu sais. Très lentement. Je vais adorer…
Flack serra les dents. Il bluffait. Il devait bluffer ! Il fallait qu'il bluffe ! Il ne pouvait détenir Stella. Pas encore…
Malgré l'angoisse qui le tenaillait, le détective continua son chemin vers son armoire.
Coupable : Tu ne me crois pas à ce que je vois…Très bien…
Le sang de Flack se glaça face au ton menaçant. Et s'il avait vraiment Stella et que lui avait précipité sa torture et sa mort dans son entêtement ? Pourtant, il entendit de l'eau couler dans son évier puis il lui sembla qu'on la jetait sur quelque chose. Qu'est-ce que ce malade fabriquait ?
Coupable : Parle-lui, ma jolie… (s'énervant soudain) Parle !
Stella : Don…Ne…
Don (s'arrêtant net, angoissé) Non…Stella…
Et en voyant l'expression inquiète du détective, la même qu'il avait arboré dans cette ruelle lors de leur dernière entrevue, le meurtrier se mit à sourire de satisfaction.
Coupable : Je te tiens…
