Bonne année 2020 !
J'espère que vous allez bien et voici tout de suite un nouveau chapitre des aventures de Tsuna hehe
Bon ce chapitre je l'avais écris depuis un moment mais j'ai oublié de le poster alors il se peut que j'en poste un deuxième dans la soirée ou demain, ça dépend de si je survis à mes révisions ou pas.
Avant de commencer la lecture quelques warnings :
-mentions de scène de sexe
-suicide/tentative de suicide
-mutilation
Donc si ce genre de choses peut vous trigger ou vous met mal à l'aise, je vous conseille de ne pas lire ce chapitre, j'en ferais un petit résumé au prochain histoire que vous n'ayez rien raté.
Au passage, cette fic passera sûrement Rating M du coup donc des scènes un peu dures dans ce genre il y en aura d'autres (mais je préviendrais don't worry)
Bref, bonne lecture
« Pour moi, la vie humaine est sans but. » Osamu Dazai.
Il va mourir. Ça y est, c'est aujourd'hui, il n'aura même pas eu l'occasion de dire adieu à sa pauvre mère, c'est triste.
-He, Tsunaze, tu m'entends ?
Sa voix si proche de lui le fait frissonner. Il a mal mais en même temps il a chaud et il aime ça, c'est agréable.
-Reborn, j'vais mourir...pleurniche-t-il.
L'assassin rit puis vient se saisir de ses lèvres. Le baiser est doux, Tsuna sent son bas ventre se réchauffer et des frissons le traversent. Reborn l'embrasse tellement bien...
-Arrête de dire des bêtises.
-J'ai mal...
-T'as supporté bien pire Tsuna. T'inquiète pas, ça va vite passer.
Il embrasse ses joues, son nez, son front puis vient se perdre dans le creux de son cou.
Son bas ventre chauffe de plus en plus et la présence d'un corps étranger en lui est moins dérangeante. C'est même agréable.
Il gémit quand Reborn se met à bouger. Ses doigts s'enfoncent dans ses épaules tandis que ses cuisses s'écartaient pour lui laisser plus de place.
Il a l'impression d'être ailleurs. Les caresses sont enivrantes, bientôt il quémande un baiser, il le supplie d'aller plus vite.
La chaleur est toujours aussi agréable.
-Tsu-kun, tu ne vas pas à l'école aujourd'hui ?demande Nana après avoir toqué à sa porte.
-Je suis malade, souffle Tsuna.
Cela semble suffire à Nana qui partit en disant qu'elle allait travailler.
Il n'est pas malade aujourd'hui. Mais comme certains jours depuis 3 ans, il lui arrive de repenser à tout ça.
Il pense à Reborn.
À leur histoire, à comment ils étaient et à quel point ils étaient beaux et à quel point c'était idyllique. Et ça lui donne encore plus envie de mourir.
Il a aimé Reborn comme il n'avait aimé personne. Parfois il se souvenait de ses sourires, ceux qu'il n'adressait qu'à lui. Ou quand il l'appelait amore pendant qu'ils faisaient l'amour. Ses caresses enivrantes qui lui faisaient perdre doucement la raison et sa voix suave et rauque quand il lui parlait en italien.
Les larmes commencent doucement à couler tandis qu'il se blottit encore plus dans sa couverture.
Il l'a aimé. Peut-être qu'il l'aime encore. Le plus douloureux dans tout ça c'est de savoir que comme tous les autres, Reborn est un Vongola, un être sans foi ni loi, un être monstrueux dépourvu de tout sens moral.
Malgré ses mots et ses caresses, il n'a pas hésité une seconde à se servir de lui, à le manipuler du début jusqu'à la fin.
Parfois Tsuna se demande si leur amour aussi était factice, si ce n'était qu'une vaste mascarade.
Il connait déjà la réponse mais il aime se voiler la face, non, il en a tout simplement besoin.
Au fond Tsuna a envie de le pardonner.
Au fond il aimerait le voir revenir, le serrer contre lui et lui crier amicalement dessus.
Et d'autres fois il veut juste le tuer.
Parfois une voix lui chuchote de se venger et de lui faire payer. Mais comment tuer le meilleur assassin du monde ? Tsuna sait que ce n'est qu'une idée débile qui le prend quand il est euphorique.
Il a envie de le faire souffrir. Il a envie de le voir se tordre de douleur, pleurer, le supplier comme lui l'avait supplié quand il l'a quitté.
Ses poings serrent les draps rageusement.
Même après 3 ans, c'est toujours aussi douloureux.
Il se demande s'ils l'ont oublié. Kyoko lui a assuré le contraire mais il sait qu'elle ment juste pour le rassurer. De toutes façons Kyoko est bizarre, elle se rattache désespérément à une époque qui n'existe plus. Tout comme lui. Mais lui c'est différent, il sait qu'il va particulièrement mal.
Parfois il a l'impression de penser à des choses qui ne lui ressemblent pas, il a l'impression de ne plus être lui-même. Et plus le temps passe et plus ces pensées parasites deviennent banales et se mêlent au fil de ses pensées.
Il est en train de changer et le pire c'est peut-être qu'au fond ça ne le dérange même pas.
Après tout, qui aimait le Tsuna faible et pleurnichard ? Le type pathétique et insupportable ?
Certainement pas lui.
L'envie de mourir laisse de plus en plus place à une envie dévorante de détruire et de tuer. C'est terrifiant mais en même temps grisant parce qu'il s'en sait capable.
Il sourit doucement à l'idée de tuer Reborn puis détruire les Vongolas comme ils l'ont détruit.
Vous auriez dû me laisser mourir quand j'ai sauté dans le fleuve.
Puis, il se fige.
C'est mal. Ces idées sont mauvaises, s'il fait ça, il ne vaudra pas mieux que les Vongolas, il sera comme eux.
Il ne veut pas être comme eux.
Tsuna pousse un cri rageur en secouant la tête comme pour chasser ces idées de son esprit.
Les Vongolas réussissent même à le faire penser autrement. À cause d'eux, l'odeur du sang est devenue agréable.
C'est mal, c'est vraiment mal, il ne veut pas devenir un être aussi abject.
C'est pour ça qu'il doit les détruire.
Mais les détruire c'est agir comme eux.
Même s'ils doivent payer.
Arrête de penser à ça. Arrête.
Tsuna se lève brusquement cogne sa tête contre le mur. Il gémit de douleur mais recommence. Encore.
Il faut que ces idées sortent de son esprit, il faut qu'il pense à autre chose. Il faut-
La sonnerie de la porte d'entrée qui retentit le stoppe.
Il faut aller ouvrir.
-Sawada, je peux savoir pourquoi t'es encore en pyjama ? demande Sawamura.
Comme la dernière fois, elle n'a pas ses épingles argentées qui retiennent habituellement sa frange. Maintenant, elle tombe un peu devant ses yeux avec ses cheveux courts.
Il se demande comment elle serait avec des cheveux longs.
-Je suis malade, dit-il d'un ton las.
Il a envie de dormir.
Dormir ça fait oublier, dormir ça fait penser à autre chose.
-Tu mens. Et pourquoi tu saignes ? demande encore Sawamura.
Effectivement, le liquide rouge coule sur son front, retrace l'arête de son nez et tombe sur le sol.
Tsuna regarde distraitement les gouttes tâcher le parquet.
Le sang coulait des cadavres des enfants innocents.
Il a envie de vomir.
Prit d'un haut le cœur, il se rut vers les toilettes avant de rendre son dernier repas et de tomber à genoux.
Il sent avec une netteté effrayante chaque détail de ce souvenir.
La main de Reborn qui guidait la sienne.
Lui qui visait avec son pistolet.
Ses lèvres qui embrassaient doucement sa tempe, pour le rassurer avant qu'il ne tire sur le gamin.
Et leurs regards, emplis d'une haine et d'un désespoir qui ne le quittera jamais.
Tsuna se cogne la tête contre le mur, encore.
Il faut qu'il pense à autre chose. Il faut qu'il pense à autre chose.
Mais les souvenirs sont envahissants, tenaces. Ils le collent à la peau, ne veulent pas le lâcher.
Ses mains tirent ses cheveux, les arrachent. Il pleure doucement en gémissant de douleur.
Les Vongolas sont des monstres, c'est indéniable mais la vérité c'est qu'il est comme eux. Ce n'est pas Reborn qui a appuyé sur la gâchette et qui a tué ces gosses un par un. Ce n'est pas Reborn qui les a regardés dans les yeux et qui a maintenant leurs regards qui le hante toutes les nuits.
C'est lui seul. Il est un monstre comme eux, il ne mérite pas mieux.
-Je suis un monstre, souffla Tsuna avant de cogner encore sa tête contre le mur.
Et soudain, on l'arrête.
Il sent des mains le retenir et un corps se serrer contre le sien.
L'odeur n'est pas celle familière et agréable de sa mère, ni celle du neuf et des parfums or de prix des Vongolas. C'est une odeur douce et c'est bizarre parce que Tsuna n'aurait jamais pensé que Sawamura sentait la douceur.
-Tsuna. Tsuna, écoute moi d'accord ? Écoute ma voix, dit-elle et sa voix n'est pas aussi directive et énervée que d'habitude, là sa voix est posée et calme.
Elle se met devant lui, à genoux, à sa hauteur. Ses mains tiennent les siennes mais sa poigne n'est pas forte.
-C'est Sawamura Tomoko. Je suis dans ta classe tu sais ?
Il acquiesce.
Elle a l'air calme. Tsuna aussi voudrait être aussi calme mais il n'y arrive pas. Il voit juste le sang goutter dans le caniveau le plus proche et Reborn qui lui tient la main et qui le félicite.
-Respire calmement. Tu me suis d'accord ? Inspire, comme moi.
Elle inspire un grand coup et Tsuna tente de faire pareil mais il a du mal, son corps entier tremble et le sang coule toujours sur son visage.
Il doit sûrement ressembler à un monstre.
-Sa-Sawamura… je suis un monstre, lâche moi, dit-il.
-Non Tsuna. Tu n'es pas un monstre. Ça va aller, respire.
Alors Tsuna inspire puis expire.
-C'est bien Tsuna, recommence, dit-elle.
Sa voix est exagérément douce, il en aurait ri autrement mais là, c'est agréable.
Alors Tsuna suit cette voix, il inspire et expire, il se concentre sur ce qu'elle lui dit et sur ses mains douces qui tiennent ses poignets.
La chaleur qui grandit en lui lui fait penser à celle des flammes.
Elle est agréable.
-Je suis avec toi Tsuna, ça va. D'accord ?
Il acquiesce doucement même si une voix au fond de lui dit qu'elle ment.
Et il continue de respirer comme Sawamura lui a dit. Il finit par se calmer et c'est comme s'il était revenu à lui.
Sawamura est en face de lui à genoux, elle lui tient les mains et ils sont tous les deux dans ses toilettes.
Un poids se dépose doucement sur son ventre quand il se rend compte quelle scène pathétique il lui offre.
-Je… je suis désolé Sawamura, dit-il.
Elle lui sourit gentiment.
-Ne t'inquiète pas Sawada, tout va bien.
Le poids sur son estomac s'enlève un peu.
Tout va bien.
Sawamura l'a dit alors elle a sans doute raison n'est-ce pas ?
Sawamura Tomoko est gentille.
Ça lui fait bizarre parce que d'habitude elle est autoritaire et semble s'amuser à le voir galérer sur ses exercices.
Mais là, elle est restée avec lui et lui a même fait du thé (bon il a essayé mais s'est brûlé avec l'eau chaude).
Quand elle le veut, elle a une voix gentille et bienveillante, c'est perturbant surtout quand il repense à quelques jours plus tôt le coup de pied qu'elle a mis au type qui le poursuivait.
-Sawada, tu vis seul ?
Il secoue doucement la tête et manque de se brûler la langue avec le thé (boisson de malheur).
-Ma mère vit avec moi. Elle travaille, dit-il.
-Oh, je vois.
Elle touille distraitement sa cuillère dans sa tasse puis remonte ses lunettes.
-Ça t'arrive souvent ce genre de choses ?
Tsuna hausse les épaules. Ça lui arrivait souvent au début mais ça s'était un peu calmé ces temps-ci.
D'habitude il trouvait un couteau tranchant ou une lame de cutter et entaillait le haut de ses cuisses. La douleur le rendait vivant. La douleur lui rappelait qu'il n'était pas comme eux.
Mais maintenant, cette violence qu'il s'infligeait se répercutait sur les autres.
-Je sais pas. Il y a un moment que... enfin, que ça ne m'étais pas arrivé, dit-il.
-Ça dure depuis combien de temps ?
Il n'aimait pas beaucoup les questions de Sawamura mais il lui devait bien ça, elle l'avait aidé.
-Presque 3 ans.
Elle acquiesce silencieusement.
-Tu… enfin, tu pourrais m'expliquer pourquoi ça t'arrive ? Et pourquoi tu disais que tu étais un monstre ?
La question compliquée.
Il ne voulait pas la mêler à tout ça et puis qu'est ce qui dit qu'elle va le croire ?
-T'es pas obligé de me raconter Sawada. Mais si jamais t'en a envie, je connais quelqu'un qui pourrait.
-Tu veux dire, un psy ?
Ce serait très mauvais pour lui. Il imagine facilement les Vongolas le retrouver en cherchant son nom ou par une quelconque coïncidence et puis connaissant sa chance habituelle…
-Oui, mais tu n'es pas obligé.
Tsuna a l'impression qu'elle ne le laissera pas tranquille avant d'en savoir un minimum. Elle est gentille de s'inquiéter pour lui-même si c'est inutile parce qu'elle ne peut rien faire.
-Hum… je…
Il ne sait même pas par où commencer. Et puis ça fait 3 ans déjà.
-Prend ton temps.
Il inspire un coup et fixe ses mains.
-Je suis tombé amoureux d'un homme qui a toujours été là pour moi.
Les choses avaient changé depuis que Reborn n'était plus un bébé.
Déjà, Tsuna et lui dormaient ensemble, quand il était à Namimori et pas en Italie pour une quelconque mission d'assassinat.
Il le frappait quand il entendait son cœur battre trop fort (c'était juste un prétexte pour l'embêter en vérité il n'entendait pas battre son cœur) ou quand il bougeait trop dans son sommeil, parfois il lui volait toute la couverture et le menaçait quand il voulait la récupérer et l'obligeait à se lever à 5h tous les matins. Ce qui ne l'empêchait absolument pas d'arriver en retard en cours.
Ensuite, il y avait les regards.
Tsuna sentait constamment son regard sur lui et quand parfois il était sadique, amusé ou agacé, parfois il sentait autre chose. Une tension s'installait entre eux et Tsuna fuyait toujours, gêné parce que son cœur ne battait jamais aussi vite que dans ces moments-là.
La plupart du temps, pour lui ces instants étaient rêvés.
Et puis un jour, c'est devenu une évidence.
Il aimait Reborn.
-Mais… il s'est servi de moi.
-Reborn, je… Je peux pas faire ça. Ce sont des gamins, le plus vieux a même pas mon âge, dit-il.
Le soleil se couche sur l'Italie. Le soleil les éclaire de ses derniers rayons orangés avant de disparaître. Ils sont dans cette rue, près d'un bâtiment abandonné, les enfants sont une dizaine tous attachés les mains dans le dos.
La lumière crépusculaire donne des tons oniriques à la scène, on dirait que ce qu'il se passe n'existe pas.
Tsuna aimerait être dans un mauvais rêve, il aimerait que ce qu'il se passe actuellement ne soit pas en train d'arriver.
-Tsuna, je sais que c'est difficile, commence doucement Reborn.
Mais non, il ne sait pas. Lui c'est un assassin, tuer c'est sa seconde nature, tuer c'est ce qu'il fait le mieux. Lui, il n'a jamais tué et il ne veut pas le faire.
-Reborn…
-Ils ont faillis tuer Gokudera et Chrome. Ils ont voulu faire du mal à tes amis, tu vas réellement les laisser partir comme ça ?
Il se tourne vers ses deux gardiens. Gokudera refait un bandage à Chrome qui plisse les yeux de douleur. Ce n'est qu'à cet instant qu'il se rend compte qu'il aurait sérieusement pu les perdre, que s'il n'était pas arrivé à temps…
Ils auraient pu tuer ses précieux amis. Tsuna n'aurait jamais pu le supporter.
-Tsuna.
Il sursaute et fixe Reborn qui posa doucement ses mains sur ses épaules.
Elles sont frêles, fragiles. Ce ne sont définitivement pas celle d'un boss.
Mais c'est ce qu'on veut qu'il devienne.
-Tu es le boss de la famiglia et souviens toi de ce que je t'ai dit, dit-il.
-Personne ne touche à la famiglia, répéta Tsuna.
Reborn le lui avait appris. La famiglia, on mourrait pour elle, pour chacun de ses membres. La dévotion que ses hommes avaient pour lui, il devait avoir la même pour chacun d'entre eux, il devait dédier sa vie à chacun d'entre eux, à la famiglia.
C'est ce qui faisait sa force ; son unité.
-Exactement Tsunaze, personne n'y touche. Personne n'a le droit de faire ça à Gokudera et Chrome, ni à aucun d'entre nous. Tu ne peux pas les laisser partir comme ça, lui dit-il.
Tsuna se sentit plus qu'il ne le voulait doucement acquiescer. Au fond de lui, il y avait une colère inhabituelle qui grondait.
Ce qu'ils avaient fait était impardonnable.
Reborn lui sourit puis lui tendit un pistolet.
Il était froid et lourd entre ses mains.
Un petit sourire amer se dessina sur ses lèvres.
-C'est bête parce que je l'aimais encore à ce moment-là mais… ça m'a détruit.
Sawamura acquiesça, elle avait l'air... concernée par ce qu'il venait de dire ? En tout cas c'est l'impression que donnait l'expression qu'elle arborait.
Dans son regard il y avait un mélange de douleur et de tristesse partagée.
Il se demanda quelle était son histoire et si ce type, Makoto, elle l'aimait comme lui avait aimé Reborn.
-Enfin, tout ça c'est fini. Je me suis enfuis, il ne sait pas où je suis et c'est tant mieux, conclut-il.
Et soudain, Sawamura ouvrit la bouche, en se levant comme si elle allait dire quelque chose d'extrêmement important, qui lui pesait sur le cœur.
-Est-ce que toi aussi...
Puis elle se stoppe en pleine phrase et ce qui marqua peut-être le plus Tsuna à ce moment là c'est son expression. Comme si tout le désir débordant de s'exprimer, de dire quelque chose d'important venait de disparaître, heurté par une douloureuse vérité qu'il ne connait pas. Ou peut-être pas encore. Il sent que Sawamura le pense différent et que c'est pour ça qu'elle lui parle et qu'elle l'a aidé. Elle apprécie d'une certaine manière alors il pense qu'elle finira par lui parler.
Tsuna la connaît depuis peu mais il sait déjà que parfois son visage arbore des expressions qui ne lui vont pas, des expressions qui sont tellement inhabituelles sur elle que la voir avec semble presque surréaliste.
La peur.
Sawamura à l'air de faire partit de ses gens qui semblent inébranlables. Le monde leur tomberait sur la tête qu'ils sauraient quoi faire. Alors la peur, ça ne lui va pas du tout. Parce que Sawamura à l'air de toujours savoir quoi dire ou quoi faire dans n'importe quelle situation (elle l'a encore prouvé une heure avant). Alors la voir se figer dans une expression d'appréhension et de pure terreur par rapport à ce qu'il va se passer ensuite ne lui va pas.
Le désespoir.
Son regard s'était perdu dans le vide et tout son corps semblait s'être affaissé, comme écrasé par un poids imaginaire. Son être hurle "C'est sans issus, ça ne sert à rien". Tsuna le sait parce qu'il a longtemps été comme ça lui aussi.
-Moi aussi ? tente de l'encourager Tsuna.
Son regard se pose sur lui, comme si elle reprenait contact avec la réalité puis finalement elle secoue la tête.
-Non, rien.
Tsuna a envie de lui demander mais il sait que ça ne servirait à rien. Alors il laisse tomber. Elle lui parlera quand elle en aura envie de toutes façons.
-T'as des frères et soeurs Sawada ? demande-t-elle.
C'est une belle tentative pour changer de sujet et elle fonctionne particulièrement bien car déjà Tsuna se replonge dans ses souvenirs avec I-pin et Lambo qui faisaient des bêtises et parfois Futa qui les rejoignait.
A vrai dire, Tsuna ça ne l'avait jamais réellement dérangé d'être fils unique. Il sait qu'avant sa mère voulait une grande famille mais qu'avec le poste qu'occupait son père, ça n'aurait pas pu être possible. Alors quand I-pin, Lambo et Futa ont commencés à vivre avec eux, elle était sur un petit nuage.
Tsuna avait dû s'habituer à vivre avec ces enfants turbulents mais finalement, il ne s'en était pas trop mal sortit.
Parfois, quelques rares fois où il délirait complètement comme aujourd'hui, il regrettait d'avoir quitté les Vongolas et d'avoir laissé derrière lui ces gamins qui comptaient plus que ce qu'il aurait pensé.
Mais ce n'était pas le moment de ressasser le passé, Sawamura lui avait posé une question et ne pas y répondre (ou mettre du temps à répondre) allait amener à d'autres questionnements chez elle auxquels qu'il préférerait éviter.
-Pas vraiment. C'était des...
Il ne savait même pas comment les qualifier sans que cela ne sonne étrange.
-Des gamins en foyer et ma mère les a accueillis un peu avant de les adopter complètement.
C'est un mensonge sans réellement l'être mais Sawamura n'avait pas besoin de le savoir.
Il y avait beaucoup de choses qu'elle n'avait pas besoin de savoir.
-Et toi Sawamura ? demande à son tour Tsuna.
La discussion à l'air affreusement banale mais au fond il sait pertinemment que quelque chose cloche.
Ce ne sont presque que des fausses vérités ou des demi-mensonges
-Fille unique, dit-elle.
-Et tes parents ?
-Je vis avec ma mère, mon père travaille à l'étranger.
Ça sonnait vraiment familier.
Un silence étrange prit place entre eux.
Tsuna ne savait pas vraiment s'il devait relancer la conversation ou juste se taire et passer à autre chose.
-Dit Sawada, tu veux toujours pas porter plainte contre les types qui t'ont agressé l'autre jour ? dit-elle.
Tsuna secoua vivement la tête. Porter plainte c'était être repérable pour les Vongolas.
Et puis il ne voulait pas avoir plus de problèmes.
Sawamura avait dû prendre cet empressement comme une forme de peur car elle fronça les sourcils.
-Tu sais Sawada, je sais que je n'en ai pas l'air comme ça mais je peux te protéger d'eux. Tu n'as pas à avoir peur, dit-elle.
Ça je le sais bien...
Il se souvenait avec précision du coup de pied qu'elle avait mis à ce type, Yuki. Son sourire carnassier qui a suivi signifiait clairement de quel bois se chauffe Sawamura. Hibari aurait sûrement dit que c'est une carnivore.
-Je n'ai pas peur tu sais, je veux juste... éviter les problèmes.
-Donc, tu as peur.
Tsuna eut un sourire gêné. Il avait sincèrement plus peur de ce que pourraient faire les Vongolas s'ils le retrouvaient qu'un vulgaire gang qu'il pourrait battre facilement.
Non, il mentait. La vérité c'est qu'il avait peur de ce que lui-même ferait aux Vongolas s'ils le retrouvaient.
Il veut tous les voir souffrir autant que lui.
-Non je...
Il poussa un soupir en voyant le sourcil de Sawamura se hausser. Elle semblait réellement avoir envie de le convaincre de ne pas laisser ces types s'en sortir comme ça. Peut-être avait-elle une dent contre eux.
-Sinon, ça fait combien de temps que tu fais du taekwondo ? tenta Tsuna pour changer de sujet.
-Tu crois vraiment que je n'ai pas vu ta tentative de changement de sujet ?
J'aurais espéré, oui.
Contrairement à ce à quoi il s'attendait, Sawamura eu un petit sourire amusé.
-J'ai commencé quand j'avais 10 ans. Ma mère gérait le club c'est elle qui m'a tout appris, dit-elle.
Elle avait l'air plongée dans ses souvenirs en même temps qu'elle lui parlait.
-Oh et tu gagnes souvent tes compétitions ? demanda encore Tsuna.
Elle acquiesça.
-J'ai déjà participé à des compétitions internationales.
Ok, elle est vraiment forte.
-Tu gagnais aussi ?
-Pas tout le temps mais c'était amusant de se confronter à plus fort que soi.
Le sourire carnassier de la dernière fois réapparaît sur ses lèvres quand elle dit ça.
-Je vois... mais gagner, c'est pas ce qui est le plus amusant d'habitude ? demande Tsuna.
Il se souvient des discussions qu'il avait avec Ryohei (bizarrement quand on lui parlait de boxe il devenait beaucoup plus compréhensible) ou Yamamoto. Ils étaient tous les deux d'accord sur le fait que pour un sportif le plus important était la victoire.
"-Quand tu gagnes après avoir tout donné contre un adversaire puissant, ça c'est la meilleure sensation du monde."
-Non, pour moi gagner est facultatif. C'est affronter quelqu'un qui te donnera un but à atteindre qui est encore meilleur, t'entraîner encore et toujours pour se surpasser.
Sawamura avait des étoiles dans les yeux quand elle parlait. Tsuna voyait que ses paroles venaient du fond de son cœur.
Ils continuèrent de parler de taekwondo et ainsi Tsuna en apprit plus sur elle. Il ressentait la même passion venant d'elle que Yamamoto quand il parlait de baseball.
Tsuna était plutôt surpris au final, certes Sawamura n'était pas une petite chose fragile à protéger mais des filles comme elle en dehors de la mafia, il n'en n'avait pas connu. En général les filles correspondaient à un modèle imposé par tout le monde que Tsuna avait du mal à comprendre mais qu'il avait toujours essayé (sans succès) de suivre. Elles avaient en général les cheveux longs, des sourires doux et ne se battaient pas.
Sawamura avait les cheveux aussi court qu'un garçon et des lunettes qui occupaient une partie de son visage.
Elle était très directive et ne semblait pas aimer perdure du temps ou que l'on se moque d'elle. Son intervention pendant l'agression de Tsuna dénotait également un certain sens de la justice.
Au final, elle était plus gentille que ce qu'il aurait pu penser au premier abord.
Et puis elle avait l'air forte aussi. Peut-être aurait-elle pu tenir tête à Hibari ?
Il se fustigea mentalement. Il faut qu'il arrête de penser aux Vongolas.
Finalement, Sawamura partit vers 16h30 suite à un appel d'Akira. Elles avaient apparemment un devoir à faire ensemble.
En partant elle laissa son numéro de téléphone à Tsuna.
-Tu sais, je t'aime bien Sawada alors, si tu t'ennuis ou quelque chose comme ça... hésite pas à m'appeler.
Il acquiesça puis Sawamura quitta les lieux, le laissant seul.
Il y eu un moment de silence pendant lequel Tsuna resta immobile face à sa porte, essayant de comprendre ce qu'elle venait de dire.
Sawamura l'appréciait. Est-ce que ça voulait dire qu'ils étaient désormais amis ?
C'était étrange parce qu'il avait oublié qu'est-ce que ça faisait d'être aimé par des gens. Ou ce que cela pouvait signifier.
Et puis comment est-ce qu'un être aussi pathétique que lui pouvait être aimé ?
Reborn avait fait semblant. Ils avaient tous fait semblant. Peut-être que Sawamura faisait elle aussi semblant ? Peut-être qu'elle travaillait avec les Vongolas et qu'il fallait la tuer ?
Son téléphone choisit ce moment précis pour sonner.
C'était Kyoko.
Le temps sembla se figer pendant que le téléphone vibrait dans sa main. Le duel ultime auquel il était confronté habituellement était encore en train d'arriver.
Répondre ou pas ?
Non, il a dit qu'il faut qu'il tourne la page.
Au moment où il va rejeter l'appel, son Hyper Intuition s'affole. C'est la première fois que ça lui fait ça.
Alors il répond sans réfléchir.
La première chose qu'il entend quand il décroche c'est une respiration saccadée.
-Tsuna ?
Son cœur rate un battement. Entendre la voix de Kyoko est une sensation étrange.
Kyoko son premier amour, celle pour qui il aurait pu décrocher la lune.
-Kyoko...dit-il.
-Tsuna je suis heureuse de t'entendre ! Je pensais pas que... enfin, j'ai cru que tu ne répondrais pas.
Sa voix tremble un peu.
-Est ce que tu vas bien ?
Cette question est devenue l'une des plus dures qu'on ne lui ai jamais posé. Surtout quand c'est Kyoko qui le demande. Il n'arrive pas à lui mentir, c'est trop dur.
Le "oui" sûr de lui et sans hésitation ne veut pas sortir de sa bouche pourtant elle attend une réponse.
Et il ne sait toujours pas pourquoi son Hyper Intuition l'a fait répondre à son appel.
-Non, en fait ne répond pas, je sais déjà Tsuna.
Sa voix fait des trémolos étranges et il sait que ça ne va pas. Il commence à comprendre que quelque chose est en train de se passer et que c'est pour ça que son Hyper Intuition s'est affolé.
-Je suis désolée tu sais. Je... on aurait... on aurait tous du faire quelque chose à ce moment là. On savait tous que t'allais mal mais on n'a rien fait. Tu sais pas à quel point je regrette.
Et Kyoko pleure. Il entend les sanglots violents de l'autre côté de la ligne et il s'imagine son corps secoué par les larmes.
Ça lui fait mal. Il regrette d'être partit parce que s'il n'était pas parti, il serait en train de la consoler en la serrant doucement dans ses bras ou en lui disant des choses rassurantes. Mais s'il était resté…
-Kyoko...souffle-t-il.
Elle renifle puis respire un bon coup avant de continuer.
-Mais tout ça n'a plus d'importance maintenant, je vais te rejoindre Tsuna.
-Me rejoindre ?
Il n'aime pas du tout ce qu'elle dit. Ça voudrait dire qu'elle l'a retrouvé et si elle l'a retrouvé, les Vongolas l'ont retrouvé.
-Hana m'avais dit au début que te parler pourrais me faire du bien. C'est pour ça que je t'avais appelé. Mais maintenant, elle dit que je m'accroche trop à un souvenir et que ça me fait du mal mais moi je veux pas arrêter. Même si c'est faux, même si ta voix je l'imagine juste dans ma tête, même si mes messages sont envoyés je ne sais où, je peux pas continuer comme ça. Je peux pas agir comme si de rien n'était, comme si t'avais jamais existé.
Tsuna se fige en comprenant doucement dans quel délire Kyoko nageait. Elle pensait donc qu'il n'était qu'une invention de son esprit ?
Il ne savait même pas comment réagir à ça. Comment Hana avait-elle pu lui faire croire une chose pareille ?
-3 ans c'est long tu sais. Eux, ils agissent tous normalement comme si de rien n'était mais moi, je peux pas le supporter. C'est beaucoup trop dur.
Ses derniers mots résonnent particulièrement en lui. Il a ressenti la même chose pendant si longtemps.
-Alors Tsuna, c'est la dernière fois qu'on se parle tu sais ? Je vais mourir.
C'est comme si on venait de geler son sang. Un effroi et une horreur incomparables venaient de se saisir de tout son être.
Kyoko ? Mourir ? Non, c'est impossible.
-À quoi tu pensais avant de sauter dans le fleuve ? Est-ce que t'as eu peur ? Moi un peu, cette attraction est super haute. J'ai eu du mal à l'escalader mais j'ai réussi. Tu serais fière de moi.
Son corps est comme figé.
C'est impossible, c'est une blague, ce qui arrive ne peut pas être réel.
Il faut qu'il fasse quelque chose. Il faut vraiment qu'il fasse quelque chose. Mais quoi?
-La vue est belle d'en haut, le ciel est encore bleu. Tu trouves pas ça beau comme dernière image avant de mourir ?
-Kyoko...
Cette fois, c'est sa propre voix qui tremble. Les larmes roulent sur ses joues tandis qu'il serre les poings, impuissant.
Namimori est à 2h30. Il ne peut même pas aller sur place, le mieux reste de lui parler pour la raisonner. Mais comment la raisonner ? Comment l'empêcher de se jeter dans le vide alors qu'il a la même envie ?
-S'il te plaît écoute moi. Je sais que ça te paraît insurmontable mais...ça va aller. Mourir, ce n'est pas ça la solution. Il faut que tu continues à te battre et- commence-t-il.
-J'en ai assez de me battre. Je ne vois pas d'autres solutions Tsuna. Je veux juste... dormir.
Elle a raison. Il veut lui apporter de l'espoir, il ne veut pas qu'elle meurt mais il n'y a rien qui pourrait la retenir actuellement.
Il ne sait même pas ce qui le retient de faire la même chose.
Il y a maman. Tu ne peux pas lui faire de mal.
-Kyoko, pense à ta famille, à ton frère ! Il t'aime, tu peux pas lui faire ça !
Le rire triste qui résonne dans ses oreilles est glaçant. Il a du mal à reconnaître Kyoko. Ce n'est peut-être pas elle ?
Peut-être que ce qu'il se passe n'est pas réel.
Et il aimerait tellement que ce qu'il se passe actuellement ne soit qu'un mauvais rêve, une hallucination, un moment qui n'existe pas.
Mais non, c'est réel. Tout est beaucoup trop réel, que ce soit sa voix, ses pleurs, le vent qui souffle et qui témoigne de la hauteur qu'elle a pris.
Tout est réel.
-Il n'en n'a rien à faire de moi. Tout le monde s'en fiche de moi ! Même toi t'es partit ! T'as abandonné tout le monde sans le moindre scrupule !
C'est comme si on venait de le frapper. Chaque mot de Kyoko résonne en lui plus fort que le précédent. C'est totalement ce qu'il ressent mais savoir que c'est aussi ce qu'il fait subir à Kyoko le blesse plus profondément que ce qu'il aurait pensé.
Il ne peut même pas le nier, au fond de lui il sait qu'en partant il abandonné tout ceux qui comme lui n'étaient que des victimes des Vongolas.
-Je...souffle-t-il parce qu'il a envie de lui dire à quel point il la comprend et à quel point il aurait aimé que les choses se déroulent autrement.
-Ils disent que t'es mort et que c'est bien mieux comme ça. C'est clairement le meilleur choix que je fais.
-C'est ce que je pensais aussi.
C'est la première chose qu'il arrive à dire.
-Je pensais que mourir, c'était plus simple que de vivre. Respirer, marcher, parler c'est tellement dur que… Que je préférerais dormir jusqu'à la fin des temps.
Et il repense à ses journées entières passé à pleurer dans son lit, à attendre un quelconque miracle, à attendre que Reborn revienne. A prier pour que rien de tout ça ne soit jamais arrivé.
-Mais Kyoko, tu ne sais pas à quel point c'est faux. Je crois que c'est bien ça le plus dur, de savoir que c'est faux. Mourir, c'est juste, déplacer le problème, finit il.
-Tu le penses ? demande Kyoko la voix emplie d'espoir.
Et à ce moment précis, Tsuna pense qu'il a réussi, que finalement Kyoko ne va pas mourir, qu'il l'a sauvé.
-Oui, je le pense vraiment.
Il entend juste un petit soupir, peut-être qu'elle sourit ? Ou qu'elle retient d'autres larmes ?
-Au revoir Tsuna, dit elle et il comprend qu'en réalité, il n'a pas réussi à la faire changer d'avis mais juste à la convaincre que ce qu'elle fait est la solution.
C'est la fin. C'est totalement la fin, Kyoko va sauter dans le vide et elle va mourir et ce sera de sa faute parce qu'il n'aura rien fait pour la retenir.
-Kyoko non !crie-t-il.
Mais qu'est-ce qu'un cri désespéré peut faire contre l'appel de la mort, inéluctable et séduisante ? Qu'est-ce qu'un cri peut faire contre sa chute ?
Il a l'impression d'entendre des crépitements de l'autre côté de la ligne, comme si on avait mis quelque chose sur le micro du téléphone.
-Il est interdit de monter aussi haut herbivore, fit une voix bien connue.
-Hibari ! s'exclama Kyoko.
Hibari
Le soulagement qu'il ressent lui donne l'impression de respirer, comme s'il s'était retenu pendant tout ce temps.
La communication coupa à cet instant précis et les battements de son cœur ont décidé de se calmer même si une seule chose reste.
Il n'a pas pu la faire changer d'avis.
À quoi est-ce que tu sers Tsuna ?
Il lâche son téléphone tandis que ses bras entourent se genoux qu'il a ramené contre sa poitrine.
Kyoko va vivre. Hibari l'a sauvé, normalement tout va bien. Tout va bien c'est fini.
Mais ça ne l'empêche pas de pleurer sans réussir à s'arrêter.
Elle est en sécurité, tout va bien. Tout va bien.
Mais ça ne va toujours pas parce que si Kyoko a voulu se suicider, c'est parce qu'il est parti, tout est de sa faute.
Tout est toujours de sa faute de toutes façons. Tout serait tellement plus simple s'il n'était jamais venu au monde...
Kyoko n'aurait jamais souffert. Ces gamins en Italie n'auraient jamais souffert. Ses amis n'auraient jamais souffert et ne seraient même pas dans la mafia. Sa mère aurait eu la vie de rêve qu'elle mérite.
Tout aurait été tellement plus simple...
