Coucou ! J'espère que vous allez bien pendant ce confinement. Vu que le temps peut sembler un peu long voilà un nouveau chapitre ;) Hésitez pas à laisser des reviews pour me dire ce que vous en pensez

Prenez soin de vous :)


Tsuna fixe son téléphone.

Il a un mauvais présentiment. Le numéro qui l'avait appelé était inconnu et il n'aimait pas répondre aux inconnus. Premièrement parce qu'il avait peur que ce soit les Vongolas et deuxièmement parce qu'il ne connaissait tout simplement pas la personne qui pourrait l'appeler et c'était une source de stress non-négligeable pour lui qu'il devait gérer.

La sonnerie annonçant la fin des cours retentit.

Il hausse les épaules en rangeant son téléphone. Il réfléchit trop.

Cela fait 3 jours qu'il n'a pas vu Tomoko en cours et que Akira et Hayashi lui jettent des regards étranges.

Quant à lui, depuis sa toute nouvelle alliance, il n'est pas reparti se battre dans les rues, ce qui est une bonne nouvelle, par conséquent il n'a pas revu les deux garçons de la dernière fois, Hijime et Yuki.

C'est plutôt une bonne nouvelle aussi vu qu'il n'avait pas réellement envie de les voir.

Qui dit bagarre dit problème et Tsuna n'en veut pas vraiment.

On tapote sur son épaule et il se retourne pour faire face à Akira qui a les bras croisés sur sa poitrine et l'air agacé.

-Sawada, on doit parler de Tomoko, dit-elle.

Ils sortirent ensemble de la salle de classe. Tsuna lança un regard en arrière avant de partir et put voir Hayashi qui les regardait.

Ils descendaient les escaliers du lycée quand Akira le tira pour qu'ils s'arrêtent au premier étage du bâtiment.

Là, elle le fit entrer dans une salle de classe vide.

-Elle m'a dit que t'es allé la voir. T'aurais pas dû faire ça Sawada, je sais pas si tu te rends compte du danger qu'il y a là-bas, dit-elle, visiblement contrariée.

J'ai eu le droit à un petit aperçu, merci…

Tsuna ne pense pas qu'elle s'inquiète pour lui, après tout Akira est l'amie de Tomoko, pas la sienne. S'il meurt ou s'il lui arrive quelque chose, elle ne viendrait certainement pas l'aider.

Peut-être que sa venue aura une incidence sur Tomoko ? C'est ce qui lui semblait être le plus logique.

-He, tu m'écoutes ? J'essaye de te sauver la vie là alors un conseil, ne retourne plus là-bas. Si tu veux avoir Tomoko, appelle là, j'irais lui donner ses devoirs.

Akira était une fille populaire, Tsuna avait remarqué qu'elle pouvait passer du sourire radieux au regard froid, de la voix douce au ton agressif. Il se demandait laquelle de ces facettes était la vraie ? Celle de la jeune fille mignonne ou celle de la fille agressive ?

-Qui lui a fait ça ?demanda Tsuna qui avait décidé que tourner autour du pot était non seulement inutile mais en plus très agaçant.

Il devait aider Tomoko.

Akira le toisa en fronçant les sourcils.

-De quoi tu parles ?

Tsuna soupira.

-Ne fait pas l'imbécile. Qui a frappé Tomoko ?

Akira le fixa, silencieuse. Ses yeux se plissèrent comme si elle essayait de comprendre quelque chose puis elle soupira.

-Elle a perdu son combat, c'est tout.

-Je croyais t'avoir demandé de ne pas faire l'imbécile Akira.

La jeune fille écarquilla les yeux en sursautant à l'entente de la voix de Tsuna. C'est comme si l'atmosphère était soudainement devenue plus lourde.

Tsuna s'étonna lui-même d'avoir pris sa « voix de Boss » avec Akira. A l'époque, Reborn lui avait dit que tout son être hurlait la faiblesse et la peur et qu'il devenait une autre personne en hyper mode. Pour avoir une certaine crédibilité il devait travailler sa voix et sa prestance. Cela devait être un savant mélange entre son lui en hyper mode et le Tsuna habituel.

Malheureusement, personne ne le prenait jamais au sérieux.

Il était étonné que cela fonctionne maintenant. Encore plus que Akira sente la tension de la pièce.

Peut-être en avait-il un peu trop fait ?

Akira sembla revenir à elle et la colère se lut sur son visage.

-C'est pas tes affaires Sawada. Si Tomoko veut pas te le dire, compte pas sur moi pour la trahir.

Sur ces mots, la brune commença à avancer vers la sortie.

Tsuna ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas parler, pourquoi personne ne voulait lui dire ? Il lui suffisait simplement d'un nom et cette personne brûlerait sous ses flammes. Et tout le monde serait heureux et il aura enfin été utile.

-C'est censé être ton amie alors pourquoi tu fuis comme une lâche ? Pourquoi tu l'abandonnes ? Tomoko n'est-elle pas importante pour toi ?demanda Tsuna.

Akira se stoppa instantanément et Tsuna jubila intérieurement de savoir que sa pique avait fait mouche.

Elle tremblait, dos à lui, les poings serrés. Elle était peut-être en train de pleurer.

-Sawada !cria-t-elle brusquement.

Puis, elle lui fit face et Tsuna put lire la colère dans son regard.

Elle le gifla et son coup fut tellement fort que ses oreilles sifflèrent.

Puis, elle le plaqua contre le mur.

Akira avait plus de force que ce qu'il aurait pu imaginer.

-Ne parle pas de ce que tu ne sais pas. Tomoko est mon amie et je ferais tout pour elle. Et si ça inclut te balancer par cette fenêtre pour que tu arrêtes de dire de la merde, je le ferais ! Jamais je n'abandonnerai mes amis mais toi Sawada ? Qu'est-ce que tu es prêt à faire pour tes amis ? Oh, mais c'est vrai, tu n'en n'as pas.

Tsuna n'aimait pas la façon dont ses paroles sonnaient. Elles étaient douloureusement vraies, presque un peu trop précises.

-J'ai… J'ai des amis, protesta faiblement Tsuna.

Ses gardiens avaient été ses amis, ceux dont il avait secrètement toujours rêvé quand il était seul, enfant, à jouer dans un bac à sable, ou quand tous les autres élèves le surnommaient « Dame-Tsuna ». Parce qu'après tout, Tsuna est tellement inutile, qui voudrait être ami avec un type comme ça ? Qui pourrait aimer un type comme lui ? Kyoko avait été la seule. Elle le sera peut-être toujours.

Il avait eu des amis et cela ne retirait en rien la véracité des propos d'Akira.

-Ah oui ? Et où sont-ils Sawada ? Je ne vois jamais personne à part toi. Sont-ils restés dans ta ville, avant que tu ne déménages ? Est-ce que tu les as abandonnés ?

Tsuna se fige complètement à l'entente de ces mots.

Akira a tort, elle ne sait rien de tout ce qu'il a pu vivre. S'il est parti c'est parce qu'il n'avait pas le choix, c'est parce que sinon il allait mourir à Namimori, il allait devenir fou (si ce n'est pas déjà le cas). Il devait fuir les Vongolas et ça les incluait eux aussi. Et puis objectivement, ils n'auraient jamais pu venir avec lui.

Mais…

Mais au fond, tout au fond, il sait qu'elle a raison.

Il les a abandonnés.

Et elle est là, la vérité. Il aurait pu les emmener avec lui, ses gardiens, sa famiglia, ses amis. Ils auraient compris, c'est évident qu'ils auraient compris parce que ce sont ses amis. Il aurait pu faire tellement de choses mais lui, il a simplement fui avec sa mère en laissant tout le monde derrière lui.

C'est plus compliqué que ça, bien sûr. Fuir les Vongolas n'est pas une tâche aisée sans aucune aide et peut-être qu'ils n'auraient pas tous compris, peut-être qu'avec tous ces évènements, ils ne l'auraient pas suivi aussi simplement dans une autre aventure, parce qu'après tout, si Sawada Tsunayoshi n'était pas le dixième du nom de la famille Vongola, qui était-il à part dame-Tsuna ?

Mais Tsuna ne retient que la forme du problème.

Il les a abandonnés.

Il a promis qu'ils seraient tous toujours ensembles mais il a fui. Parce que c'est la seule chose qu'il sait faire, fuir. Il ne peut sauver personne. Il ne s'est même pas sauvé lui-même alors Tomoko ? Quelle blague !

Akira sembla voir une lueur disparaître dans le regard de Tsuna.

Si avant tout son être semblait retenir une colère sourde, là elle avait juste l'impression qu'il était devenu apathique.

Elle le lâcha brusquement puis recula.

-A l'avenir ne parle pas sans savoir Sawada, dit-elle en lissant la jupe de son uniforme.

Puis elle quitta la pièce sans attendre de réponse de sa part.

Tsuna resta seul pendant de longues minutes avant de faire un mouvement.

Arrête de penser à ça. Ce n'est pas comme si tu pouvais retourner en arrière de toutes façons.

Il descendit les escaliers vides puis sortit de l'école en se sentant atrocement seul.

-Sawada, t'en met du temps à sortir de classe.

Tsuna leva la tête pour faire à Yuki, sans sa batte de baseball (pour une fois !) habillé avec le même uniforme que celui qu'avait Makoto.

Les autres élèves du lycée autour le fixaient et chuchotaient tout en lançant des regards effrayés. Yuki semblait ne pas le voir (ou alors il n'y prêtait pas réellement attention ?).

-Qu'est-ce que tu fais là ?demanda Tsuna qui décidément n'était pas d'humeur à régler d'autres problèmes.

-Crois pas que je voulais voir ta sale gueule. C'est juste que le Boss s'inquiétait vu qu'on t'as pas vu en ce moment et puis on doit aller faire « tu-sais-quoi », soupira Yuki.

-« Tu-sais-quoi » ?répéta Tsuna.

Yuki lui lança un regard noir et Tsuna commença à réfléchir à une théorie selon laquelle si Yuki ne lui lançait pas un regard noir au moins une fois dans la journée, il mourait d'une crise cardiaque.

-Bref, suis-moi.

Tsuna se demanda l'espace d'un instant s'il avait le choix avant de se souvenir qu'en fait il ne l'avait jamais réellement eu.

Les élèves de son lycée et les gens dans la rue s'écartaient à leur passage. Cela ne semblait pas réellement déranger Yuki qui avançait, les mains dans les poches, le regard lointain mais Tsuna voyait ces regards et chuchotements.

-Hum… Yuki-

-Je ne me rappelle pas t'avoir autorisé à dire mon prénom Sawada.

Il sursauta et sentit son visage changer de couleur. C'est vrai que c'était impoli de sa part de faire ça.

-Désolé. Hum… Junichiro…

-Quoi ?

-Est-ce que… Enfin, pourquoi les gens te regardent comme ça ?

Yuki haussa les épaules.

-Ils ont peur des gens comme moi.

-Des gens comme toi ?

Yuki se tourna vers lui en souriant. Mais ce sourire avait quelque chose d'ironique et d'amer.

-Oui, tu sais, les gens qui viennent de l'est.

-Mais pourquoi ?

Yuki haussa encore les épaules avec désinvolture pourtant, Tsuna voyait à la façon dont se fronçait ses sourcils qu'il était plus affecté qu'il ne le laissait paraître.

-Je sais pas. Peut-être parce qu'ils pensent qu'on est tous des délinquants ou des trucs comme ça… C 'est pas comme si c'était réellement faux de toutes façons…

Tsuna ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose mais Yuki le coupa.

-Tu me fais chier avec toutes tes questions et arrête de faire le type timide, je sais que t'es un putain de psychopathe Sawada.

Cela eu le mérite de clore le début de discussion que tentait vainement d'engager Tsuna.

Ils marchèrent encore pendant une dizaine de minute avant d'arriver à l'entrée du quartier est. Tsuna savait que certains endroit (comme celui par lequel il passait pour rentrer chez lui) étaient surveillés et d'autres non. Celui-ci en l'occurrence était occupé par une petite fille, sûrement une collégienne, assise sur une chaise avec un livre scolaire sur les genoux. Ses deux longues tresses noires bougèrent quand elle leva la tête vers eux.

-Yuki, c'est qui lui ?questionna-t-elle.

-Ferme là Rin, c'est pas tes affaires, répondit Yuki sans lui jeter un regard.

Tsuna allait objecter mais Yuki le saisit par le poignet avant d'accélérer leur allure. Quand ils furent assez éloignés de la fillette, il le lâcha brusquement.

-Cette gamine bosse pour Makoto. Moins elle en sait, mieux c'est pour nous, crois-moi, dit-il.

Tsuna commençait sérieusement à se demander qui était ce fameux Makoto et quels pouvoirs il avait sur cette ville.

-Le Boss est chez lui, c'est dans cet immeuble, indiqua Yuki.

Tsuna acquiesça silencieusement et commença à avancer quand Yuki le retint encore par le poignet. Tsuna le fixa et Yuki retira immédiatement sa main en reculant d'un bon mètre.

-Ok, me frappe pas, il faut juste que je t'explique un truc.

Il a peur de moi ?

-Le Boss vit seul avec sa grande sœur. Elle sait pas qu'il est le chef des Underwaters donc s'il te plaît, ne dit pas de bêtises si tu la vois.

Yuki avait vraiment l'air sérieux. Et inquiet, Tsuna se demanda pourquoi mais il acquiesça simplement sans poser plus de questions.

L'instant d'après, ils entraient dans l'immeuble, montaient au 3e étage et toquaient à l'appartement 58.

C'est Hijime qui leur ouvrit la porte.

-Boss ! Tu vas bien ?demanda Yuki en entrant subitement.

Hijime acquiesça. Contrairement à Yuki, il ne portait pas l'uniforme de son lycée.

-Sawada, entre. On doit discuter, dit-il.

Tsuna déglutit en soupirant intérieurement. Les choses sérieuses commençaient.

Deux tasses de thé plus tard…

Ils étaient tous les trois assis autour d'une table, dans le salon. Visiblement la grande sœur d'Hijime n'était pas là.

Tsuna se sentait un peu mal à l'aise d'être ici, il avait l'impression de rentrer dans l'intimité et dans la vie de personnes qu'il ne connaissait pas.

-Avant toutes choses, j'aimerais t'expliquer la situation actuelle et pourquoi nous avons besoin de Hijime qui sortit de nulle part, un paquet de feuille comportant plusieurs schémas.

-Et c'est reparti…soupira Yuki, ennuyé.

-T'as un problème ? lui demanda Hijime.

Yuki secoua brusquement la tête, apeuré.

-N…non, non, tout va bien…

Hijime l'ignora en prenant la première feuille de la pile. Il y avait marqué FIVE en très gros avec une couronne dessinée au-dessus.

-Pour faire très simple, le gang des FIVE est le plus influent de la ville. Ils contrôlent absolument tout et ont passés de nombreux accords pour obtenir cette influence. Au départ c'était un petit gang qui a pris de l'ampleur grâce à ses alliances. Aujourd'hui il ne reste que 7 gangs qui ne sont pas affiliés aux FIVE, commença Hijime.

Même si Tsuna comprenait, il ne voyait pas réellement où se situait le problème pour le moment.

-Le problème c'est que désormais, avec sa puissance, le gang des FIVE ne respecte pas les limites de territoires et les accords passés. Certains commercent même leur drogue à l'est ce qui est interdit depuis 1987. Les autres gangs ont soi peur de s'opposer à eux ou sont décimés, continua Hijime.

-Depuis que Makoto est aux commandes, c'est complètement le bordel, soupira Yuki.

-Makoto ? C'est donc lui le chef de ce gang ?

-Oui. Hanagawa Makoto 17 ans, dirige le plus gros gang de cette ville. Son père, Hanagawa Satoshi a été tué lors d'une tentative de rébellion interne. Il a pris très tôt les commandes des FIVE, c'est clairement le prince de cette ville. En plus d'être un stratège et un chef charismatique, c'est aussi un redoutable combattant.

-Et c'est pour ça qu'on a besoin de toi.

Yuki grimaça à l'entente des derniers mots de Hijime mais visiblement il n'avait pas le choix.

-Pour tuer Hanagawa Makoto ? demanda Tsuna.

Ils acquiescèrent.

-Crois pas qu'on est les seuls à s'opposer à sa manière de faire, c'est juste qu'on est de ceux qui ont le plus de couilles, c'est tout. Si les autres voient ce dont on est réellement capable, c'est certain qu'ils vont suivre, dit Yuki.

Tsuna croisa les bras sur sa poitrine puis fronça légèrement les sourcils, pris dans une réflexion intense. Il comprenait leur problème et leur démarche mais il avait la vague impression de retomber dans les mêmes histoires qu'avec la mafia.

Ce que lui avaient appris les Vongolas c'est que tout était bien plus une histoire de pouvoir et d'influence que de simples meurtres ou du trafic de stupéfiants.

-Bon, en admettant que je décide de vous aider, vous pensez sérieusement que tuer le chef d'un gang aussi puissant va régler tous vos problèmes ?dit-il.

Hijime haussa un sourcil, visiblement très étonné tandis que Yuki lui lançait un regard noir.

-C'est justement ce qu'on vient de t'expliquer le pyromane, on dit pas que ça va régler tous nos problèmes mais suffisamment les déstabiliser pour qu'on puisse s'imposer ! dit Yuki.

Le pyromane ? C'est nouveau, ça.

-Junichiro, j'ai bien compris mais… Hum… Comment dire ça…

-Dit nous ce que tu penses Sawada, ne te préoccupe pas de Hijime sous le regard outré de Yuki qui garda tout de même le silence.

Tsuna se sentit gêné sous les deux regards rivés sur lui mais repris rapidement contenance. C'était simple d'expliquer un plan, il le faisait souvent avant.

-He bien, je pense qu'il faut envisager tous les imprévus possibles et le premier c'est celui-ci : et si la réaction des autres gangs n'était pas celle que vous vouliez ? Imaginons que je tue Hanagawa, celui-ci sera vu comme un martyre, un peu comme son père qui a été tué pour les mêmes raisons n'est-ce pas ? Les gens se conforteront dans l'idée que ce qu'il faisait était bien et qu'il était un héros, comme son père. Les rares personnes opposées à ses idées seront vues comme les responsables de sa mort et seront persécutées et tuées. En plus, son héritage survivra parce que les gens seront surement nostalgique de sa façon de faire, expliqua Tsuna.

-Il n'y a aucune raison pour que ça se passe comme ça ! Crois moi, on est un paquet à vouloir la mort de ce type !dit Yuki.

-Si vous êtes autant, pourquoi personne n'agis ? Et puis, ce que je dis se confirme par les types qui ont attaqués Hijime l'autre jour, rien que le fait que l'ordre des gangs soit troublé leur met la puce à l'oreille et les dirige immédiatement vers vous.

-Alors que tout ce bordel, c'est toi qui l'as créé en t'attaquant à n'importe qui…

Tsuna ignora la remarque et tenta de cacher sa gêne en baissant la tête.

-Deuxièmement, je pense que vous n'êtes pas les seuls à convoiter le pouvoir que possède Hanagawa en tant que chef des FIVE. A la moindre occasion, des types dans ses rangs prendront sa place et qui sait s'ils ne changeront pas les choses à leur profit ? Votre action aura été inutile et comme dans le premier cas, vous serez persécutés.

Cette fois-ci, seul le silence répondit à ce que venait d'énoncer Tsuna qui sentait qu'il avait encore raison.

-Enfin, le plus important, si vous êtes le seul gang à tenir tête aux FIVE et au reste, il est certain que votre force de frappe est insuffisante. Si vous êtes encore ici aujourd'hui c'est parce que je pense que Hanagawa vous laisse vivre mais s'il se doute de quoi que ce soit, il vous éradiquera comme les autres-

Yuki l'attrapa par le col, le poing levé, le regard noir.

-Sawada, enfoiré… Ne nous sous-estime pas !

Son poing allait s'abattre sur son visage et Tsuna ferma les yeux en anticipation mais seul la voix calme de Hijime qui prononça son prénom l'arrêta dans son geste.

-Lâche-le.

-Mais il-

-Lâche-le.

Yuki grogna mais lâcha Tsuna qui retomba assis sur sa chaise.

-Sawada, qu'est-ce que tu proposes ?demanda Hijime.

-Il faut détruire les FIVE et devenir le gang le plus puissant de cette ville.

Le silence suivit la déclaration de Tsuna.

-Alors en plus d'être un putain de pyromane, t'es suicidaire c'est ça ? Boss, j'avais dit que ce type était cinglé !s'exclama Yuki.

Hijime lui se contenta simplement de sourire.

-Sawada, tu veux vraiment mourir ou quoi ? Si on avait le pouvoir et les ressources de devenir le gang le plus puissant, ça fait bien longtemps qu'on l'aurait fait. Détruire les FIVE est juste, impossible, dit-il.

C'est vrai que dit comme ça, cette proposition ne semblait pas mieux que le plan originel, à vrai dire c'était tout aussi foireux. Mais Tsuna savait que la finalité était ce qu'il y aurait de mieux pour eux. Simplement tuer le boss en espérant que cela règlerait tous leurs problèmes était sacrément naïf.

-Alors je peux rien faire pour vous, dit Tsuna.

-Sawada, enfoiré ! Tu vas réellement nous laisser dans cette merde que TU as causé ?cria Yuki.

Il est vrai qu'il avait blessé deux ou trois personnes qu'il n'aurait pas dû frapper mais ça ne voulait pas dire que tout était entièrement de sa faute !

-J'ai rien-

-T'as buté beaucoup trop de personnes importantes et ça nous retombe dessus ! En plus t'as aidé le Boss l'autre jour alors tout le monde pense que t'es avec nous ! Si t'avais pas autant foutu la merde en débarquant, crois-moi, on n'aurait pas besoin de ton aide.

Bon, c'était peut-être un peu plus grave que ce qu'il pensait. Le ton mi-désespéré mi-furieux de Yuki ne faisait que le confirmer.

-Prend tes putains de responsabilités ! T'en a sûrement rien à foutre mais nous on a beaucoup plus à y perdre que toi enfoiré ! C'est nos vies qu'on joue alors t'as pas le droit de faire ça, de nous laisser dans cette merde !

Yuki avait raison.

Lui, il n'était ici que depuis 3 ans mais il avait l'impression que les années précédentes étaient très floues pour lui. Il n'avait repris l'école que l'année précédente et ne communiquait avec personne d'autre que sa mère.

Il avait été dans sa bulle et n'avait pas conscience du monde qui l'entourait parce qu'en vérité, son esprit était resté quelque part à Namimori.

Au fond, il a comme l'étrange sentiment que toutes ces histoires ne le concernent pas et qu'il n'est que de passage mais Yuki a raison. Ils ont beaucoup à perdre dans ce conflit, encore plus si c'est de sa faute. Lui, il n'a plus grands choses à perdre.

-Sawada, je le jure sur ma vie, si tu nous laisse comme ça je ferais de ta putain de vie un enfer et je buterais les unes après les autres toutes les personnes auxquelles tu tiens !

Tsuna fixa Yuki qui serrait tellement ses poings que ceux-ci tremblaient. Il pouvait sentir toute la détermination qui l'habitait même si celle-ci n'était pas assez puissante pour faire apparaître des flammes.

-C'est pas la peine de t'énerver comme ça Jun. C'est bon, je vais vous aider à détruire les FIVE.

Après tout, c'est de ma faute…

Hijime qui jusqu'ici avait gardé le silence esquissa un sourire satisfait.

Yuki lâcha un soupir de soulagement.

-Dis Sawada…demanda Hijime.

-Hm ?

-D'où te vient ce pouvoir ? Et comment ça se fait que tu te transformes en psychopathe puis tu redeviens normal d'un seul coup ?

-C'est pas vos affaires.

Hijime haussa simplement les épaules malgré le ton froid et sec qu'avait eu Tsuna.

Celui-ci ne savait pas lui-même pourquoi il agissait comme ça alors il ne pouvait pas réellement leur répondre mais surtout, il ne voulait pas avoir à prononcer le nom des Vongola.

Tsuna se demanda s'il était né pour avoir des problèmes ou s'il les attirait naturellement.


-C'est donc lui ledixième parrain de la famille Vongola ?

Tsuna gardait le silence comme le lui avait dit Reborn.

Se taire, sourire s'il le faut, observer. Répondre quand on s'adresse à lui mais pas plus. Il n'est pas là pour se présenter, il est ici parce qu'il faut que le monde de la mafia se familiarise avec lui, qu'ils apprennent à le connaître. Cela doit passer par un premier contact mais Tsuna n'aime pas ça.

Ce n'est pas comme s'il avait le choix de toutes manières.

Il n'y a que des adultes autour de la grande table, certains boivent et d'autres fument des cigares.

Ils parlent tous italien. Ça va un peu vite pour Tsuna mais il capte quand même une bonne partie de ce qu'ils lui disent. Même s'ils parlent très vite.

Par contre il ne comprend pas les messes basses et autres qu'ils se chuchotent à l'oreille ou les blagues qu'ils se font entre eux. Un énième rire venant d'un des mafieux retentit et Tsuna sent qu'on se moque de lui.

-Lui-même, sourit Nono.

Il est très calme mais sa présence n'arrive pas à rassurer Tsuna qui stresse de plus en plus.

Heureusement, la cuisse de Gokudera vient se coller discrètement à la sienne, sous la table.

Tsuna lève les yeux vers lui et tombe sur les deux orbes verts de son second. Celui-ci lui sourit silencieusement. Tsuna peut presque entendre le « Ne vous inquiétez pas Juudaime, je suis avec vous ! » si rassurant de Gokudera.

Il lui fait confiance, aveuglément.

Maintenant qu'il y pense, il n'a jamais eu d'amis avant toutes ces aventures. Gokudera est avec Yamamoto ce qui se rapproche le plus d'un meilleur ami.

Et ça fait tellement du bien de se sentir compris et apprécié que parfois Tsuna a l'impression que tout ceci n'est qu'un rêve, qu'il va se réveiller et que tout le monde le détestera à nouveau.

-Sérieusement Timothéo ? Ce … ? s'exclame un mafieux.

Tsuna ne comprend pas le dernier mot, il a à peine articulé. Au vu du regard que lui lance Gokudera, ça ne devait pas être très gentil pour lui.

-Ton fils semblait bien plus prometteur ! Où est-il ?demanda un autre.

Tsuna ne le prend pas réellement pour lui mais ça reste vexant. Il est tout aussi capable que Xanxus. Voir plus, il est le Neo-decimo. Il a l'héritage de la première génération contrairement à Xanxus, il mérite cette place.

C'est un peu sa destinée.

-C'est très gentil à vous de vous inquiéter pour Xanxus mais que les choses soient clairs, il n'est pas ledixième du nom, sourit encore Nono.

Mais contrairement à tout à l'heure, son sourire avait quelque chose de peu rassurant et de plutôt menaçant.

Certains hommes semblèrent déglutir difficilement tandis que d'autres soupiraient bruyamment, montrant leur agacement.

-Timothéo, tu me connais, ça fait plus de 30 ans que je travaille avec les Vongolas et vous êtes l'une des plus belles et grande famille que l'Italie n'ait jamais connue. Mais … … , je ne peux pas laisser un … comme lui gâcher tout ça !déclara un des hommes.

Il y avait des mots que Tsuna n'avait pas compris et il se tourna discrètement vers Gokudera pour lui demander de traduire.

Celui-ci eu un sourire désolé et Tsuna compris que c'était plus des insultes à son égard qu'autre chose.

-Je suis totalement d'accord avec Roberto, ce serait déshonorer les Vongolas et tout ce que nos familles ont vécues pendant tant d'années que de te laisser faire cette erreur Timothéo. Et puis, tu es encore bien portant, pas besoin de ce … pour te remplacer ! Tu as encore assez de temps pour y réfléchir tu sais, ce n'est qu'un gamin !s'exlama un autre.

-Je ne crois pas vous avoir déjà demandé votre avis au sujet de mes décisions messieurs, sourit toujours Nono et Tsuna sentait une certaine tension émaner de lui.

Il sentit aussi Gokudera qui commençait doucement à s'échauffer, les poings serrés sous la table et sa jambe bougeant frénétiquement. Il devait avoir besoin d'une cigarette.

-Timothéo bordel ! Il est même pas italien ! Il est aussi fragile qu'un …., il a même pas de poils sur …. , tu veux nous faire croire que ce gosse va un jour nous diriger ?objecta encore le fameux Roberto.

Tsuna avait remarqué que depuis le début, seuls certains hommes parlaient et s'opposaient ostensiblement à cette décision. Le reste semblait soit marmonner entre eux tout en le fixant ou gardaient tout simplement le silence. Pourtant, Tsuna sentait qu'ils étaient tous aussi importants les uns et que les autres et que même ceux qui ne disaient rien n'étaient pas de son côté.

-T'as quel âge gamin ?lui demanda un autre homme et cette fois Tsuna sentit son cœur battre très fort.

C'était la première fois que l'on s'adressait directement à lui.

-J'ai…j'ai 15 ans.

Ils rirent tous et Tsuna sentit son visage s'enflammer. Il voulait disparaître sous terre tout de suite.

-Il sait à peine parler italien !

-Ecoutez son accent !

Timothéo allait ouvrir la bouche mais c'est Gokudera qui tapa ses deux mains sur la table en se levant.

-Arrêtez de manquer autant de respect au dixième du nom ! Vous vous croyez puissants juste parce que vous êtes assis à cette table bande de … … …. Mais n'oubliez pas qui sont les Vongolas et tout ce que vous leur devez !cria-t-il.

Cela ramena le silence dans la salle.

-Qui est ce gamin ?demanda d'une voix calme un des hommes qui n'avait pas parlé.

Cigare en bouche, il souffla tranquillement la fumée qui s'évapora dans l'air. Tsuna remarqua que contrairement aux autres hommes qui étaient intervenus, celui-ci n'avait pas l'air en colère ou indigné. Il était juste très calme. Cela ne rassura pas Tsuna, au contraire, quelque chose lui disait qu'il fallait particulièrement se méfier de lui.

-Je suis Gokudera Hayato, le bras droit du decimo Vongola, répondit Gokudera, toujours debout, fixant l'homme droit dans les yeux.

Tsuna admirait beaucoup Gokudera pour le courage et l'audace qu'il n'avait pas. Il aurait aimé, comme lui se lever fièrement, bomber le torse et défier chacun des hommes présents dans la pièce. Mais il n'en n'était pas capable. Gokudera, lui, le pouvait. C'était comme une seconde nature chez lui, ce besoin vital de crier qu'il existait et qu'il n'avait pas peur de le dire.

L'homme sembla assimiler l'information puis son regard se posa sur Tsuna.

-C'est ton bras droit ?

-Enfoiré, c'est ce que je-

-Ferme ta gueule petit bâtard. Tu veux finir comme ta pute de mère ?

Et soudain, c'est comme si le temps s'était figé.

Tsuna regarde Gokudera qui écarquille les yeux, choqué.

Sa famille était un sujet sensible alors sa mère, c'était tout simplement un tabou. Comme toutes les choses que Gokudera aimait, il n'aimait pas beaucoup en parler publiquement, c'était peut-être sa manière à lui de les protéger.

Mais ce que venait de faire ce type, c'était vicieux. Tsuna n'aimait pas ça. Il n'aimait pas qu'on s'en prenne à ses gardiens, ses amis.

Sa famille.

Le désarroi et la tristesse qu'exprime le visage de Gokudera pendant un moment est particulièrement prenant, Tsuna a juste envie de le prendre dans ses bras et de partir d'ici.

Puis, les mafieux se mettent à rire.

-Enzo, toujours aussi mauvais !

-Il parle peu mais il vise bien ah ah ah !

Le dénommé Enzo a un petit sourire fier sur le coin des lèvres et Tsuna sent la chaleur monter brusquement en lui.

Il a envie de le faire souffrir.

La colère pure et dure se lit sur le visage de Gokudera. Il serre les poings, son corps entier tremble de rage. Tsuna voit ses yeux s'assombrir, comme à chaque fois qu'ils doivent gérer une situation difficile, Gokudera sombre dans ses derniers retranchements, dans des sensations qu'il a connues mais qu'il déteste ressentir. Tsuna n'aime pas le voir ainsi.

Il n'aime pas le voir souffrir.

Il pose sa main par-dessus la sienne, à la vue de tous. Gokudera cesse immédiatement de trembler.

Il y a beaucoup de choses entre eux qui dépassent la simple parole. Souvent, leurs gestes parlent à leur place.

Se toucher dans les moments de stress, ou les moments difficile, c'est comme si quelqu'un disait « Je suis avec toi », ou « ça va aller ». C'est rassurant pour Gokudera et Tsuna de ne pas se savoir seul quand on l'a si longtemps été.

Tsuna sait que Gokudera va s'en vouloir par la suite parce que c'est son boulot de bras droit de soutenir le boss mais pour l'instant il n'y pense pas encore.

-T'as perdu ta langue gamin ? Je t'ai demandé si c'était ton bras droit, répéta Enzo.

-Il vous l'a déjà dit lui-même, répondit Tsuna.

L'homme fronça les sourcils. Sa voix était beaucoup plus assurée que l'instant d'avant et ce regard brûlait d'une colère profonde. Le gamin ressemblait à un chaton énervé mais le ton de sa voix ne lui présageait rien de bon.

-Dio mio, t'es pas dans la merde avec ce spécimen.

Encore des rires.

-Regardez ses cheveux et toutes ces bagues ! Tu te crois où … ?dit Roberto.

-C'est pas avec un bras droit comme ça que les Vongolas iront quelque part, enfin, le bras droit est à l'image du boss, pas vrai…renchérit Enzo.

-Continue d'insulter le decimo de cette manière et je te … … … sale … !dit Gokudera.

-N'oublie pas à qui tu parles bâtard. Bras droit ou pas, ta tête on peut me l'apporter sur un plateau. A ta place, je me calmerais.rétorqua Enzo qui perdit son air calme et son sourire.

Tsuna sent la chaleur augmenter considérablement. C'est comme si elle le faisait suffoquer. Ses idées ne sont plus claires, tout ce qu'il veut c'est voir ce sale type disparaître.

-Essaye seulement et tu goûteras à la puissance des Vongolas, s'entend-il dire.

Tout le monde se tourne vers lui quand il dit ça. Même Nono le fixe, comme s'il avait fait quelque chose de grave.


Quand Tsuna entre dans la salle de classe le lendemain c'est en baillant.

La nuit avait été très courte à cause de ses deux nouveaux acolytes qui avaient décidés de créer un groupe sur LINE, une application sur smartphone, afin de discuter de la suite des opérations.

Et puis ça empêchera Tsuna de se déplacer pour aller à l'est.

Il s'affala sur sa table quand il arriva à sa place puis ferma doucement les yeux.

Tu t'attires encore des problèmes, tu vas le regretter.

-He, Tsuna, c'est pas le moment de dormir, résonna une voix.

Il grogna un peu avant de lever la tête pour faire face à Tomoko.

Il se releva entièrement brusquement et faillit en tomber de sa chaise, chaise que Tomoko venait de rattraper à une main.

-Tomoko ! Tu… Tu vas mieux ?dit-il, gêné.

Il ne savait pas réellement quoi lui dire vu comment ils s'étaient quittés la dernière fois. Il ne savait pas si elle lui en voulait encore ou si elle venait simplement lui parler, considérant que leur différent de la dernière fois avait été réglé.

Les blessures qu'il avait vu sur elle la dernière fois semblaient presque toutes avoir disparues, du moins celles qui étaient sur son visage. Tsuna notifia néanmoins le fait que Tomoko portait un col roulé près du corps en dessous de sa chemise, ce qui cachait son cou.

Il était certains que les marques de strangulations devaient avoir changé de couleur. Pour avoir déjà subi ça, Tsuna savait que ça ne partait jamais avant un certain temps.

Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il lui restait encore pas mal de blessures mais qu'elle les dissimulait.

Tsuna se surpris à se demander si ça avait toujours été comme ça et comment avait-il pu être si peu attentif à tout ce qui l'entourait.

Derrière Tomoko se trouvait Akira, les bras croisés sur sa poitrine et l'air particulièrement renfrogné.

-Ouais. Tsuna, je dois te parler, dit-elle avant de se diriger vers la porte de leur salle de classe.

Le jeune garçon la suivit, curieux, laissant derrière Akira qui les fixait toujours, le regard mauvais.

Ils se retrouvèrent seuls dans le couloir.

Tomoko poussa un petit soupir avant de le fixer, l'air mortellement sérieux.

Elle n'était pas comme d'habitude. Tomoko avait l'air fatiguée, quand on faisait attention on pouvait voir des cernes sous ses yeux.

Ça ne va pas mieux.

-Aussi étonnant que cela puisse te paraître, j'ai apprécié ton attention, commença-t-elle.

T'as une façon bizarre de le montrer…

-Mais Tsuna, je t'en supplie ne refait pas quelque chose d'aussi bête. Ne te mêle pas de ma vie. S'il te plaît. J'ai plus envie de perdre mes amis.

Tsuna ouvrit la bouche puis la referma, ne sachant pas réellement quoi dire.

Tomoko avait l'air de le supplier. Elle a aussi l'air d'avoir peur.

Tsuna n'aimait pas ça. Il avait énormément de questions à lui poser, ça lui donnait encore plus envie de se battre contre la personne responsable de tout ça.

-Je-

-Non. Tu fais comme je t'ai dit. S'il te plaît, coupa Tomoko.

Tsuna n'eut pas le temps de rajouter quelque chose car un groupe d'élèves passa dans le couloir. Tomoko en profita pour rentrer en classe.

« J'ai plus envie de perdre mes amis. »

Les paroles de Tomoko avaient une étrange saveur pour Tsuna. Il y avait un relent de nostalgie.

Tomoko veut protéger ses amis. Elle ne veut même pas se protéger elle-même, seuls ses proches comptent, plus que sa propre vie. Tsuna a déjà ressenti ça. Il donnerait sa vie pour ses amis.

Mais est-ce encore le cas ?

Tu les as abandonnés.

Il secoue la tête pour chasser ces idées noires puis décide de rentrer en classe.

Tomoko a déjà dû perdre quelqu'un, c'est pour ça qu'elle a aussi peur. Mais je la sauverais.