texte : tiré de l'oeuvre originale
RARs :
Lils : C'est très intéressant ! Tu m'as donné une idée pour un Question Time (que tu retrouveras à la fin du chapitre d'ailleurs) ! Merci ^^ Pour ma part, la première fois que j'ai lu cette histoire, je ne pouvais attendre les parties dans le présent et celles dans le passé me frustraient à chaque fois qu'il y en avait, car je suis du genre à adorer les histoires de politique, et c'est exactement ce qui se passe dans le présent (et ça commence vraiment à se voir dans ce chapitre d'ailleurs), mais, au fur et à mesure qu'on avançait dans les chapitres, ça m'a de moins en moins dérangée et j'attends aujourd'hui avec impatience chaque chapitre. Je peux comprendre que le présent ne fasse pas beaucoup de sens pour le moment, avec les coupures et le nombre de choses à introduire, cela prend un peu de temps, mais ne désespère pas ! Tout s'éclaircira en temps et en heure. D'ailleurs, s'il y a une question que tu as à laquelle je ne peux pas encore répondre (car la fiction est en cours et j'en apprends moi-même plus à chaque chapitre), je n'hésiterais pas à la poser à l'auteure originale ^^ Cette petite formation va bien l'aider notre Sal et va lui permettre de faire nombre de rencontres intéressantes ! C'était vraiment un chapitre primordial. Sur ce, je te laisse à ta lecture (et une bonne lecture j'espère) ;) Des gros bisous !
adenoide : J'avoue que je n'ai pas vraiment compris ce que tu voulais dire dans ton message. Quelle est ta logique concernant la timeline ? Je te fais des bisous, une très bonne lecture !
Maud : Effectivement, c'est même la Magie elle-même qui l'a emmené à cette époque ^^ Il est une pure aberration pour notre petit cerveau aussi, il faut dire que son histoire est pour le moins compliqué avec sa timeline XD Je t'embrasse fort, une agréable lecture !
Et voilà du Grand théâtre !
trial time
Les quelques jours avant son procès, Harry les avait passé à nettoyer pièces après pièces avec l'aide des autres. Dès lors que Kreattur l'avait informé qu'il avait nettoyé et préparé une pièce inutilisée, Harry avait aussitôt commencé à dessiner sur le sol et les murs les runes, cercles et pentagrammes nécessaires pour la première étape.
À l'approche du douze août, il finalisa ses inscriptions, et, bien qu'un peu épuisé, il était fin prêt pour son audience au Ministère. Mais ça, bien entendu, personne n'en savait rien.
Ils se reposaient tous sur Dumbledore, sans exception.
– Dumbledore est passé hier soir, il viendra, lui avait dit Mrs. Weasley et Harry avait sagement acquiescé, ne révélant rien de son ressenti envers Dumbledore, le tout-puissant.
À la place, il suivit Arthur jusqu'au Ministère et fut informé du changement d'horaire - chose qui le fit sourire intérieurement.
Il se tint ainsi devant eux, scrutant la cour de Myrddin de ses émeraudes.
Les murs de pierre sombre étaient faiblement éclairés par des torches. Les bancs en gradins qui s'élevaient de chaque côté restaient vides, mais face à lui, les sièges les plus hauts étaient occupés par des silhouettes plongées dans l'ombre, qui parlaient à voix basse. Lorsque la lourde porte se referma derrière Harry, un silence inquiétant s'installa.
Une voix d'homme s'éleva alors dans la salle :
– Vous êtes en retard, dit-elle avec froideur.
Harry se tourna, observant celui qui avait pris la parole.
– On ne m'a pas informé du changement d'horaire, répliqua-t-il, inclinant la tête. D'ailleurs, on ne m'a pas non plus informé que l'endroit avait changé.
Les sorciers et sorcières du Magenmagot se regardèrent les uns les autres, murmurant bruyamment.
– Nous vous avons envoyé une note avec tous les nouveaux arrangements d'horaire et de cour par hibou aujourd'hui même, l'informa-t-il, glacial.
– C'est possible, éluda Harry. Il se trouve cependant que je ne les ai pas reçus, alors comment aurais-je bien pu être à l'heure sans connaître vos nouveaux 'arrangements' ?
– Nous ne discuterons pas de ça maintenant, dit une femme assise aux côtés de Fudge d'une voix doucereuse et Harry eut le sentiment qu'elle devait y être pour quelque chose dans sa mauvaise réception. Il n'en dit rien et garda cette supposition pour plus tard. Ça ne faisait que lui faciliter la tâche de toute manière…
– Très bien, dit Fudge, l'accusé étant présent - enfin -, l'audience peut s'ouvrir. Vous êtes prêt ? lança-t-il en tournant la tête.
– Oui, monsieur le ministre.
Percy. Harry l'avait pressenti. Il ne s'embêta même pas à jeter un regard au traître des frères Weasley.
– Audience disciplinaire du 12 août, annonça Fudge d'une voix claironnante et Percy commença aussitôt à prendre des notes, ayant pour objet d'examiner les infractions au décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle et au Code international du secret magique reprochées au dénommé Harry James Potter, domicilié au 4, Privet Drive, Little Whinging, Surrey. Le prévenu sera interrogé par Cornélius Oswald Fudge, ministre de la Magie, Amelia Susan Bones, directrice du Département de la justice magique, et Dolores Jane Ombrage, sous-secrétaire d'État auprès du ministre. Greffier d'audience : Percy Ignatius Weasley…
– Témoin de la dé…
– Vous n'avez pas à faire ça, professeur, l'interrompit Harry. Je suis parfaitement capable de me défendre moi-même.
Dumbledore s'arrêta à mi-chemin, dévisageant le garçon en face de lui.
– Harry, mon garçon, tu te trouves en face du Magenmagot…, tenta-t-il mais Harry l'interrompit une seconde fois.
– Ça va allez, professeur. Je sais parfaitement à qui je m'adresse. Je peux très bien m'en sortir tout seul.
Sur ces mots, il se tourna à nouveau vers le ministre et reprit d'une voix blanche :
– Veuillez poursuivre, monsieur le ministre.
Les membres du Magenmagot se mirent à chuchoter, les yeux à présent tournés vers Dumbledore et Harry. Certains semblaient agacés, d'autres légèrement effrayés, mais la plupart d'entre eux paraissaient sidérés. Harry présuma que nombre d'entre eux avaient supposé qu'il se cacherait derrière les robes de Dumbledore. Mais Harry n'était plus un enfant. Alors, même si le véritable Harry aurait sans doute laissé Dumbledore mettre son nez dans ses affaires, le nouveau Harry ne souhaitait pas donner une seule once de pouvoir sur sa vie au directeur.
– Monsieur le ministre ? Ministre Fudge, pouvez-vous poursuivre s'il vous plaît ?
Le silence régna dans la cour de justice.
– Bien sûr, répondit enfin Fudge, ne quittant ni Harry ni Dumbledore des yeux. Ce dernier avait l'air assez désorienté par le comportement de son protégé. Finalement, d'un coup de baguette, il fit apparaître de nul part un siège confortable dans lequel il s'installa.
Harry l'ignora.
– Oui, répéta Fudge qui farfouillait dans ses notes. Bien, alors. Donc. Les charges. Voilà. Il sortit un parchemin de la pile posée devant lui, respira profondément et lut à haute voix :
"Les charges retenues contre le prévenu sont les suivantes : en parfaite connaissance de la gravité de ses actes, après avoir reçu un premier avertissement du ministère de la Magie pour une infraction similaire, il a sciemment et délibérément jeté un sortilège de Patronus dans une zone habitée par des moldus, et en présence d'un moldu, à la date du 2 août à vingt et une heures vingt-trois, en violation de l'alinéa C du décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle de 1875 et aussi de l'article 13 du Code international du secret magique. Vous êtes bien Harry James Potter, domicilié au 4, Privet Drive, Little Whinging, Surrey ?" interrogea Fudge en lançant à Harry un regard noir par-dessus son parchemin.
– C'est mon nom, pour le moment, répondit aimablement Harry, sachant très bien que la chambre le dénoncerait s'il mentait.
– Pour le moment ? l'interrogea Fudge, ennuyé par la réponse du brun.
– Je pourrais changer de nom d'ici demain, expliqua le garçon en haussant les épaules. Ou je pourrais même découvrir que mes parents m'ont en fait donné un tout autre nom.
À ces mots, Fudge fixa Harry de manière incrédule, avant de secouer la tête puis de reprendre.
– Il y a trois ans, vous avez reçu un avertissement officiel du Ministère pour avoir fait un usage illégal de la magie, c'est bien cela ?
– C'est possible, répondit le garçon.
– Vous devez répondre par 'oui' ou par 'non' ! Répondez clairement à la question, s'énerva Fudge.
– Dans ce cas : pour vous, c'est un oui. Il est possible que cela fasse trois ans.
– Et pourtant, vous avez fait apparaître un Patronus dans la nuit du 2 août ? poursuivit Fudge.
– Oui, répondit-il simplement, un sourcil se haussant.
– En sachant qu'il est interdit aux moins de dix-sept ans de recourir à la magie en dehors de l'école ?
– Oui…
– En sachant également que vous vous trouviez dans une zone abondamment peuplée de moldus ?
– Bien sûr que j'étais au courant…
– Et conscient que l'un de ces moldus se trouvait tout près de vous ?
– Mon cousin, monsieur…
Cette fois-ci, ce fut une sorcière avec un monocle qui prit la parole.
– Vous avez fait apparaître un Patronus complet ?
Harry soupira. Il avait pressenti que cette question viendrait. Lui-même n'avait plus quinze ans, mais l'ancien Harry les avait eu, il était donc tout naturel pour ces sorciers et sorcières de questionner son habileté à produire un Patronus.
– Oui, il est corporel, répondit-il calmement. Il l'est depuis la troisième année.
– Impressionnant, coupa Mrs Bones en le regardant fixement. Un véritable Patronus à cet âge… vraiment très impressionnant.
Harry décida de se taire. Ça n'apporterait rien de bon s'il leur révélait qu'un Patronus n'était rien. Il pouvait dans l'instant leur ôter la vie sans même laisser une trace et sans même qu'ils ne le voient venir - même s'ils seraient spectateurs le temps qu'il lui faudrait pour tous les achever d'un regard. Impressionnant, vraiment.
– La question n'est pas de savoir si le sortilège était impressionnant ou pas, dit Fudge d'un ton irrité. En fait, j'aurais plutôt tendance à penser que, plus il était impressionnant, pire c'est, compte tenu du fait que ce garçon a agi sous les yeux d'un moldu ! Pensez-y ! Nous ne pouvons pas laisser un tel comportement impuni. Il a enfreint la loi, sans même un regret ! Si nous le laissons faire, nous ne pouvons pas prévoir ce qu'il fera ensuite !
Ceux qui avaient froncé les sourcils approuvèrent dans un murmure, mais l'accusé assis en face d'eux ne semblait pas le moins du monde touché par les accusations.
Cette fois-ci, Dumbledore ne parut plus capable de se contenir. Il se releva, prêt à défendre Harry, que le garçon le veuille ou non.
Mais alors qu'il se redressait, le jeune garçon en face du Magenmagot reprit d'une voix basse et glaciale.
– Maintenant, monsieur de ministre, dites moi, à quoi donc jouez-vous ? dit-il et le professeur Dumbledore, prêt à le défendre, se stoppa, la bouche mi ouverte.
– Qu'insinuez-vous, mon garçon ? siffla Fudge, mais sa voix trahie sa stupéfaction face au manque d'émotion dans la voix de l'adolescent. Des émeraudes glaciales couleur d'Avada Kedavra le perçaient à jour, le jaugeaient et le jugeait sévèrement.
– Je constate simplement plusieurs infractions à vos propres lois, fit-il remarquer, sans montrer la moindre émotion. Des murmures commencèrent à s'élever de nouveau. Fudge tourna sa tête de gauche à droite, tentant de rester droit et paraître impressionnant aux yeux des autres, en vain.
Ses mots se dispersèrent rapidement au sein de la foule.
– Une enfreinte à la loi ? De notre part, entendit-il. À quel moment ?
.
– Une enfreinte à la loi, Mr Potter ? posa enfin une élégante Lady. Pouvez-vous nous expliquer à quoi vous faites référence ?
– Je parle de plusieurs choses, madame. Plusieurs enfreintes à la loi plus précisément, certifia Harry et, devant les regards lancés par les membres de la cour, il décida d'outrepasser sa promesse d'être impitoyable pour leur expliquer plus clairement.
– Commençons avec un exemple simple : lorsque j'ai utilisé le sort de Patronus pour défendre mon cousin, j'ai reçu une lettre m'informant de mon exclusion à effet immédiat du collège Poudlard. Ceci représente votre première infraction. Personne d'autre que le directeur ne peut décider de l'exclusion d'un élève de Poudlard. Tenter de le faire sans consulter le directeur au préalable se verra par la perte du peu de contrôle que vous avez sur l'école. Poudlard est en droit de déposséder de ses BUSEs et de ses ASPICs toute personne qui se livrerait à un tel crime.
– Vraiment, mon garçon ? contesta un très vieil homme d'une voix très calme. Et dite-moi, où pensez-vous donc avoir lu une déclaration aussi offensante ?!
– Dans votre livre de droit, milord, répondit-il simplement. Je ne fais que citer une de vos propres lois.
– En êtes-vous tout à fait certain ? l'interrogea un autre Lord tout aussi sceptique. Je doute que qui que ce soit au Ministère voterait en faveur d'une telle loi.
– Vous avez raison, vous ne l'avez pas fait, confirma le garçon en lançant un regard intense à la foule. Cette loi date de l'an 978 lorsque Poudlard venait d'ouvrir ses portes aux élèves de toute la Bretagne. À l'époque, il n'y avait pas de Ministère et ce sont les Lords des plus anciennes et nobles Maisons qui ont voté pour cette loi. Certaines de ces lois sont toujours valables au jour d'aujourd'hui et celle-ci en fait partie.
– Ah vraiment ? le premier Lord reprit, son intérêt piqué. Et je suppose que vous êtes capable de le prouver bien sûr ?
Sa réponse ne fut ni un 'oui' ni un 'non', à la place, sa voix s'éleva et récita :
"Par les droits des Lords Serpentard et Gryffondor et des Ladies Poufsouffle et Serdaigle, l'école de sorcellerie Poudlard, aussi connue comme la respectable et noble école Pou'd Lard, école de sorcellerie située dans les Highlands d'Écosse non loin du hameau de Pré-au-Lard, est dorénavant déclaré comme indépendante vis-à-vis de toute autorité et d'État, pour qu'en temps de conflits elle puisse demeurer zone neutre."
"Par ceci nous déclarons Pou'd Lard, l'école de sorcellerie, inapte à répondre à toute forme de constitution légale. Les droits et règles de Pou'd Lard pourront exclusivement être instaurés et maintenus par le directeur, les enseignants, les fondateurs et reconnues par les héritiers de Pou'd Lard. Toute interférence d'une quelconque constitution devra être sévèrement punie. En cas d'exclusion d'un élève par une telle constitution, ceux étant tenus pour responsables verront leur droit de se munir d'un bâton magique leur être retiré en raison d'une destitution de leurs diplômes scolaires."
"En échange, l'école se verra accueillir tous les enfants possédant un héritage magique de leur onzième à leur dix-septième anniversaires et leur enseigner à devenir de bons et respectables sorciers et sorcières. C'est ce que dit la loi de 978 inscrite dans le livre de droit, paragraphe 20 A-E."
Fudge renifla de mépris, n'y croyant pas une seconde.
– Et expliquez moi comment un simple garçon pourrait savoir ce genre de choses ?!
– Je sais lire, monsieur le ministre, répondit le garçon, transperçant l'homme de ses émeraudes. Vérifiez par vous-même si vous ne me croyez pas.
Sa réponse fut suivie par un bruissement de pages lorsque Percy Weasley se plongea dans sa copie du code de lois magiques. Lorsqu'il trouva enfin le bon chapitre, il feuilleta les pages jusqu'à trouver le paragraphe dont il était question et le relu rapidement.
– Alors, Wistily ? s'impatienta Fudge, ne doutant pas un instant qu'il allât être en mesure de prouver au garçon devant lui qu'il avait tort.
– Il… il a raison, monsieur le ministre, balbutia Percy, toujours examinant - l'insultant - paragraphe.
Suite à cela, le garçon reprit la parole, sa voix cette fois-ci des plus glaciales.
– La seconde infraction que vous avez commise est de ne pas avoir envoyé quelqu'un à Privet Drive pour enquêter. Depuis avril de l'année 1146, il y a une loi qui impose qu'on monte une enquête avant d'accuser un individu. Paragraphe 38 A-G. Cette loi a été votée après que plusieurs personnes aient été accusé à tort à cause d'un manque de travail d'enquête fait en parallèle. Le Haut Conseil des Lords de l'époque trouvait ça inacceptable et a établi cette loi qui a primauté, qu'on compromette le Code International du Secret Magique et qu'on utilise la magie en présence de Sans-Magie ou non. Cette loi n'a jamais été rectifiée depuis lors. Cela fait donc deux infractions consécutives. La troisième est d'avoir empêché l'accusé de se munir d'un représentant légal en cour de justice. Voyez-vous : je me retrouve aujourd'hui devant vous sans personne pour me défendre.
Les membres du Magenmagot se lancèrent des regards mal à l'aise.
– Vous… vous aviez Dumbledore… mais vous avez refusé son aide ! cingla Fudge, n'ayant pas quitté l'étrange adolescent du regard.
– Il n'est pas, et ne sera jamais, un représentant recevable de la loi. Il est peut-être le directeur de mon école, mais il n'a fait aucune étude du droit sorcier. Alors même si j'avais accepté, il ne serait rien qu'un autre civil ne pouvant connaître tous les textes de loi, répliqua le garçon d'une voix froide.
– Vous auriez pu demander quelqu'un…
– "Et quand l'aurais-je fait ? Vous avez changé l'heure et le lieu de mon audience aujourd'hui. Légalement, cette audience disciplinaire n'est pas officielle et je n'aurais pas besoin d'avocat dans ce cas-là. Mais à présent, c'est devenu un procès. Un représentant juridique a besoin de passer du temps avec son client pour rassembler les faits, mais ce n'est pas tout, parce que je suis aussi un mineur. Je ne suis légalement pas autorisé à prendre une assistance juridique sans la permission directe de mon tuteur. Ma tante est Sans-Magie, elle n'a donc aucun moyen d'accès à la justice sorcière. De plus, étant donné les changements de dernières minutes, je n'ai pas eu le temps de la contacter pour lui demander de me procurer légalement un avocat. En tant que cour de justice, vous avez le devoir de reconnaître que mes droits ont été ignoré dès lors que vous ne m'avez pas donné assez de temps pour faire mander quelqu'un pour intervenir en ma défense."
"Cette loi datant du dix-neuvième siècle est peut-être récente, mais c'est toujours une loi. Comme établie dans le paragraphe 95 A : Toute personne accusé d'un crime à le droit de se munir d'un représentant légal en cour de justice pour sa défense. Ce représentant peut-être choisi par l'accusé lui-même ou, dans le cas où l'accusé se verrait dans l'impossibilité d'en mander un, le Magenmagot se devra de lui en assigner un. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas eu le temps de consulter quelqu'un et étant donné les changements de lieu et d'horaire, cela aurait été de toute manière difficile pour mon représentant d'arriver en temps et en heure, alors je me vois sans aucune autre alternative," continua le brun.
"À cause de ces enfreintes à diverses lois, je me retrouve accusé et incapable de me défendre à cause de votre manque de connaissances envers vos propres lois. Vous n'avez pas mené d'enquête. Aucune information concernant la scène de crime n'a été enregistrée. Les témoins n'ont pas été interrogés. Vous n'avez même pas recouru au sérum de vérité pour savoir si je mentais ou si je disais la vérité puisqu'il n'y a pas eu d'interrogatoire."
"Donc, dans cet état de fait, comment serez-vous capable de juger de mes actes, alors que vous n'avez rien, si ce n'est la preuve que j'ai utilisé la magie devant mon cousin Sans-Magie ?! Comment jugerez-vous si mon utilisation de la magie est excusable ou non, alors que vous ne savez rien de la situation qui m'a poussé à la pratiquer, si ce n'est que je l'ai fait ?"
– Il n'y a pas besoin de témoignage puisque nous avons la preuve que vous l'avez fait. Vous avez enfreint la loi et vous en paierait le prix ! fulmina Fudge.
– C'est ce que j'ai fait, n'est-ce pas ? Ou est-il possible que je ne l'aie pas véritablement enfreinte ? rétorqua le brun, ses émeraudes couleurs d'Avada plus dangereuses que jamais.
– Vous êtes un sorcier de premier cycle ! Vous n'êtes pas autorisé à utiliser la magie pendant les vacances scolaires ! Et personne n'est autorisé à user de magie devant un moldu ! cracha le ministre de la magie. Tant que je serais ministre, vous serez puni pour vos crimes ! Que vous soyez une célébrité ne m'empêchera pas de suivre la loi !
– Suivre la loi ? répéta le brun tout en regardant le ministre comme s'il venait de dire quelque chose de stupide. Quelle loi, monsieur le ministre ? L'article sept du décret stipule qu'on peut faire usage de magie devant des moldus dans des circonstances exceptionnelles, notamment lorsqu'une menace pèse sur la vie du sorcier ou de la sorcière en cause, ou de tout autre sorcier, sorcière ou moldu présent au moment de…
– Nous connaissons parfaitement le contenu de l'article sept, merci bien ! gronda Fudge
– J'en suis certain, répliqua Harry d'un ton courtois. Dans ce cas, pourquoi avez-vous tout fait pour écarter cette possibilité ? Pour tout ce que vous en savez, il y aurait pu avoir des Détraqueurs à Little Whinging.
– Il n'y avait pas de Détraqueurs ! cracha Fudge.
– Des preuves, monsieur le ministre, des preuves, contra-t-il d'une voix froide. Vous n'avez pas envoyé vos hommes enquêter sur la scène de crime comme vous auriez dû le faire et maintenant vous vous tenez devant moi et osez m'affirmer "qu'il n'y avait pas de Détraqueurs" ? Mais vous-même ne pouvez même pas le prouver. Alors dites-moi, comment pouvez vous être certain de ne pas vous tromper ?
Fudge lança un regard plein de haine au garçon.
– Vous…, commença-t-il avant d'être interrompu par Mrs. Bones.
– L'accusé n'a pas tort, monsieur de ministre, dit-elle. Comment pouvons-nous vous être certain qu'il ne l'a pas fait pour se défendre ?
– Les Détraqueurs tombent sous le contrôle exclusif du Ministère. Il est impossible que l'un d'entre eux se soit retrouvé à Little Whinging ! Le garçon essaie simplement d'échapper à la condamnation. Un sorcier de premier cycle doit suivre les règles comme tout le monde, son statut de célébrité ne rentre pas en compte ici !
– De premier cycle ? questionna le brun. Voilà encore une chose qui me fait doucement rire et une autre enfreinte à la loi de votre part.
– De quoi parlez-vous maintenant, mon garçon ? siffla Fudge, perdant son sang-froid. Ses yeux reflétaient une peur indescriptible et Harry savait exactement ce qui l'inquiétait. Il redoutait plus que tout qu'Harry soit au courant pour le statut que lui assurait son nom et la liberté que celui-ci lui accordait une fois son quinzième anniversaire passé…
Cependant, Harry n'en joua pas. Il n'allait définitivement pas abattre cette carte à moins d'y être forcé…
– Réfléchissez ! J'ai quinze ans, monsieur le ministre. Comme vous l'avez si bien dit devant la cour, je ne suis pas un adulte. Pourtant, vous semblez oublier l'avoir attesté dans bon nombre de vos propos ! argua Harry à la place.
– Par Merlin, qu'est-ce que vous nous racontez encore une fois ?! rugit Fudge, l'examinant du regard comme s'il venait de perdre la tête. Peut-être qu'il était lui-même tombé aussi bas, qui sait…
– En tant que mineur, je n'ai pas que des devoirs, Fudge, j'ai aussi des droits et vous semblez vous complaire à les oublier à chaque fois que je me retrouve dans une situation où j'aurais besoin de pouvoir compter dessus.
– Je suis parfaitement au courant de vos droits, garçon ! cria Fudge.
– L'êtes-vous ? Devant cette cour, déclarez-vous connaître mes droits ?
– Bien évidemment !
Peut-être qu'il n'aurait pas à aller jusque-là finalement…
– Et vous, professeur, reconnaissez-vous également mes droits ?
– Qu'est-ce que ça à avoir avec le reste, garçon ?! gronda Fudge.
– Laissez simplement le directeur répondre à ma question, dit le brun en haussant les sourcils.
Dumbledore le regarda avec confusion.
– Bien sûr que je connais tes droits, Harry, reconnut-il finalement d'une voix douce. Mais tu sais bien que cette conversation ne te mènera nul part…
Il allait vraiment pouvoir s'en passer... !
Harry l'ignora et continua à balayer le Magenmagot du regard.
– Et vous Mesdames et Messieurs ? Avez-vous connaissance des droits d'un mineur ?
.
Amelia Bones avait été témoin de toute la scène et maintenant qu'il s'adressait à l'entièreté du Magenmagot, elle se sentit obligée de répondre par un "oui". Bien sûr qu'elle était consciente de son statut - elle était à la tête du département de la justice magique, elle se devait de l'être. Mais elle ne comprenait pas à quoi cela pouvait servir au garçon de savoir qu'ils en étaient tous conscients.
Elle observa le jeune garçon en face d'elle, plongeant dans ses émeraudes d'une teinte d'Avada Kedrava et ne perçut que de la détermination.
Brusquement, elle put réunir les morceaux du puzzle.
Oh, la ruse dont faisait preuve ce garçon était incroyable !
Il les menait tous par le bout du nez !
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– Si je comprends bien, vous êtes tous au courant de mes droits. Tous les trois. Le ministre de la magie, le Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers et Enchanteur-en-chef et le Magenmagot, éclaira-t-il, un air triomphant au visage qui s'évanouit tout aussi vite, ne laissant qu'un air de doux stratège. Alors vous devez savoir qu'il y a eu un précédent en l'an 1753.
Cette fois-ci, le triomphe se fit plus discret dans sa voix.
– Thomas Avery, orphelin et dernier membre de la maison Avery de l'époque a été souscrit à l'émancipation après avoir été traité en tant qu'adulte par plus d'une institution juridique. Dans son cas, c'était le ministère, le chef du département de la justice sorcière et le chef des Aurors. Ce précédent a été inscrit au paragraphe 261 C du livre de droit.
Fudge jeta un regard à Percy Weasley et celui-ci feuilleta les pages du livre de loi devant lui jusqu'à tomber sur le bon paragraphe.
– Il y a bien eu un précédent en 1753, monsieur le ministre, confirma finalement Percy, examinant le texte d'un air sidéré.
– "Bien, maintenant que vous avez eu votre preuve, monsieur le ministre, poursuivons, dit le garçon. L'année dernière, j'ai participé au tournoi des Trois Sorciers, tournoi exclusivement réservé aux sorciers et sorcières ayant dépassé leurs dix-sept ans. J'ai concouru au même titre que les autres participants, tous âgés de dix-sept ans."
"Donc, étant donné que ce tournoi est ouvert d'accès aux seules sorciers adultes, un représentant en mon nom a dû permettre ma participation au tournoi. Ma tutrice, si je ne me trompe pas, est ma tante et elle ne m'a ni inscrite ni n'en a jamais permis l'inscription. À l'école, nous pouvons dire que le directeur est mon représentant, et, lui, m'en a accordé la permission. Mais étant donné que le tournoi est exclusivement autorisé aux adultes, il m'a par conséquent reconnu comme étant un adulte à part entière."
"Donc, nous pouvons dire que qu'il a délibérément ignoré mes droits en tant que mineur et m'a forcé à participer à un événement auquel un mineur n'était pas autorisé."
– Et quand bien même l'aurait-il fait, ça n'a rien à voir avec notre affaire ! cracha Fudge et Amelia Bones renifla de dédain.
– Au contraire, ça a tout avoir, monsieur le ministre, répondit le brun. C'est même un point essentiel de ce procès.
– Et dites-moi, qu'est-ce que votre participation au Tournoi des Trois Sorciers pourrait avoir à faire dans notre affaire ? grogna Fudge et Amelia sut que le garçon l'avait acculé. Il n'y avait plus aucun échappatoire à présent.
– C'est simple, avança le garçon. Il a commencé ce que vous avez achevé. Il m'a traité comme un adulte exactement comme vous le faites maintenant. Je vous ai demandé si vous étiez au courant de mes droits en tant que mineur. J'ai ensuite posé la même question au directeur et au Magenmagot. Vous avez tous répondu positivement, et vous continuez quand même à enfreindre ces droits sans même la moindre petite hésitation quand cela me concerne. Donc, foncièrement, vous avez tous deux - et avec vous le Magenmagot - reconnu que je ne suis plus un enfant !
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– Qu'est-ce que vous racontez, mon garçon ! grogna Fudge. Je n'ai pas fait une telle chose. Alors, c'est impossible que…
– Vous ne l'avez pas fait ? l'interrompit le brun. Mais je puis vous assurer du contraire !
– Comment osez-vous proférer de tels mensonges !
– Ce n'est pas un mensonge, monsieur le ministre, répondit le garçon d'une voix blanche. Le paragraphe 40 E atteste que "seul un adulte est autorisé à être jugé en face de l'ensemble du Magenmagot". Et voilà où nous en sommes. Moi, comme accusé et vous, vous qui m'avez amené devant tout le Magenmagot. Alors, pourquoi, si je ne suis pas un adulte à vos yeux, prenez-vous des mesures différentes avec moi qu'avec les autres ?
La question suscita un nouveau désordre au sein des membres de la cour. Fudge ouvrit la bouche pour la refermer la seconde suivante. Ses yeux paraissaient sortirent de leurs orbites.
Harry lui rendit un regard meurtrier.
– J'attends toujours la réponse à cette question, monsieur le ministre, continua-t-il froidement. Mais Fudge resta parfaitement statique, les yeux fixant Harry comme s'il le voyait pour la première fois.
En fin de compte, Mrs Bones prit pitié de l'homme paralysé par la stupéfaction et prit elle-même la parole. Elle avait compris depuis longtemps que le garçon en viendrait là - mais elle ne savait toujours pas pourquoi…
– C'est une très bonne question, jeune homme, agréa-t-elle. D'un autre côté, même si aujourd'hui vous êtes traité comme un adulte aux yeux de la loi, en quoi cela vous profite-t-il ? Vous avez toujours utilisé le sortilège de Patronus en présence d'un moldu.
– C'est simple, Mrs Bones, répondit le brun. Si on me reconnaît comme adulte, je suis autorisé à vous donner mes souvenirs de la scène et vous pourrez enfin voir par vous-même pourquoi j'ai usé de ce sort. Les souvenirs ne peuvent pas être pervertis sans que cela ne se voie et, montrés en guise de témoignage dans la salle d'audience du Magenmagot, ils peuvent être librement exhibés à tout le monde.
Lorsque le garçon lui eut répondu, Mrs Bones hésita un moment avant d'accepter finalement.
– Faites donc. Le Ministère vous a traité tel un adulte, alors je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions. Savez-vous comment extraire vos souvenirs ? demanda-t-elle.
– Bien entendu, affirma le brun sans l'ombre d'un doute. Le ton qu'il avait emprunté avait une intonation que Mrs Bones ne s'attendait pas à entendre chez un garçon de quinze ans.
Le brun extirpa ses souvenirs de son esprit et se leva. Sans hésiter une seule fois, et sans qu'on lui en donne l'instruction, il avança vers un renfoncement creusé dans le sol dans lequel il versa les souvenirs.
Il hocha la tête en direction de Mrs Bones et retourna ensuite à sa place.
– Montre nous, exigea-t-elle et, subitement, l'entièreté du mur qui se trouvait derrière l'accusé s'éclaira et redessina la scène.
La première chose qu'ils purent voir fut l'obscurité totale. Puis les souvenirs de la froideur ambiante se propagèrent dans la salle d'audience et nombre de sorciers et sorcières frissonnèrent.
La froideur des Détraqueurs.
Puis ils entendirent les respirations, rauques et grinçantes. Un cri parfaitement humain échappa à l'obscurité, la panique dans cette voix emplissant l'air.
"DUDLEY, FERME-LA ! QUOI QUE TU FASSES, NE DIS RIEN !" fut suivit de murmures et d'une lueur s'avivant là où se trouvait la baguette. Le garçon dans le souvenir s'empara de la baguette.
Un 'Spero Patronum' paniqué retentit et une brume blanchâtre juste assez lumineuse pour éclairer le Détraqueur s'approchant du garçon en sortit. Un autre 'Spero Patronum' et une autre brume, et le Détraqueur se trouvait à présent à quelques centimètres du garçon, ses mains se tendant vers lui. L'obscurité reprit son droit.
Des pas rapides courant dans l'obscurité.
Puis un audible 'SPERO PATRONUM' et un phénix jaillit de la baguette du garçon qui se trouvait maintenant à quelques mètres du Détraqueur. L'aura dorée émise par le phénix pénétra dans l'allée et perça à jour un autre Détraqueur maintenant les poignets d'un autre garçon et luttant avec lui. Le garçon était en train de perdre. Mais le phénix prit la relève et écarta les Détraqueurs avec une telle puissance qu'ils parurent invalidés.
Le souvenir prit fin et la cour resta silencieuse.
– Des Détraqueurs, fit finalement Mrs Bones. Des Détraqueurs dans une banlieue moldue.
– C'…C'est impossible ! hurla Fudge. C'est un tissu de mensonges ! Mr Potter a tout inventé…
– Vous savez aussi bien que moi qu'un souvenir ne peut pas être modifié sans que tout le monde ne s'en rende compte, monsieur le ministre ! l'interrompit Mrs Bones. Ce jeune homme n'a fait que dire la vérité devant cette cour ! Et n'oubliez pas : il nous a montré ce qu'il s'est passé. Il ne nous l'a pas seulement raconté, il nous l'a montré ! Comment pouvez-vous encore discuter de sa véracité !
– Mais… mais enfin…, balbutia Fudge.
– Je resterais silencieux si j'étais vous, monsieur le ministre, le coupa Mrs Bones. Je ne suis pas contente de vous ! Vous avez amené un simple incident d'usage de la magie par un sorcier de premier cycle devant tout le Magenmagot...
– Le garçon a enfreint la loi pour la troisième fois ! Il a fait gonfler sa tante l'année dernière et a utilisé un sortilège de Lévitation l'année encore précédente !
– Vraiment ? dit Mrs Bones avant de se tourner vers le garçon.
– J'ai bien fait gonfler ma tante, répondit le garçon sans la moindre hésitation. C'était de la magie accidentelle.
– Accidentelle ?
– Je n'ai pas utilisé de baguette ni de sortilège. Je l'ai juste… faite gonfler, précisa le brun. Ce n'est pas recevable dans une cour de justice. Le paragraphe D du décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle atteste que toute magie accidentelle faite par un mineur avant sa seconde maturité, sans l'usage d'une baguette et sans en avoir eu l'intention, n'est pas punissable puisque que le mineur en cause a encore à apprendre comment parfaitement contrôler sa magie.
À ses mots, Mrs Bones sourit.
– Vous avez raison, Mr Potter, confirma-t-elle. Mais il reste toujours l'incident avec le sortilège de Lévitation.
– Je peux vous montrer ce qu'il s'est passé, répliqua le garçon sans hésitation.
– Je pense que, cette fois-ci, vos paroles suffiront.
– D'accord… mais vous n'allez pas… eh bien… vous n'allez pas y croire…
– Racontez-nous simplement. Si nous avons besoin de voir la scène, vous pourrez nous la montrer par la suite.
– Je vous aurais prévenu, maintint le brun. C'était un elfe de maison fou.
– Un elfe de maison ?! se moqua la sorcière assise à côté de Fudge. Et pouvez-vous nous expliquer comment un elfe de maison a réussi à venir…
Les yeux du garçon se firent meurtriers.
– Je vous avais dit que vous n'alliez pas y croire. Mais, si vous insistez, je vais vous montrer l'incident…
– Je ne pense pas que ce sera nécessaire, le coupa Mrs Bones en fixant le ministre et la sorcière qui l'accompagnait - Dolores Ombrage. Je vous crois, et même si j'en doutais, ça ne ferait toujours qu'un seul incident, rien de très répréhensible.
– Mais enfin…, tenta Fudge.
– Vous, monsieur le ministre, devriez réfléchir avant de parler, le coupa-t-elle une fois de plus. Rien qu'aujourd'hui dans cette seule affaire, vous avez ignoré plusieurs lois, la plupart d'entre elles étant censées permettre un juste procès pour l'accusé ! Nous en reparlerons lorsque nous en aurons fini avec ça. Mais maintenant : cela suffit ! Et je vous préviens, si vous essayez de remettre cette affaire à plus tard, ne serait-ce que de quelques jours, je me ferais un plaisir d'éplucher tous vos faits et gestes des années précédentes. Et même si je ne trouve rien, vous ne reverrez plus votre bureau pour les cinq prochains mois ! Alors, dites-moi, avez-vous quelque chose à ajouter ?
– Non, dit-il cette fois avec acidité.
– Bien, revenons-en au chef d'accusation, dit-elle. Ceux qui sont partisans d'abandonner les charges contre le prévenu ?
Plus de quatre-vingts pourcent des membres du Magenmagot levèrent leurs mains.
– Ceux qui sont partisans d'une condamnation ?
Cette fois-ci, ce furent juste Fudge, la sorcière à ses côtés et quelques autres. Harry les scruta, jusqu'à ce que la plupart d'entre eux détournent le regard. Il devrait se rappeler d'eux plus tard. Ils ne pouvaient être que dans les petits papiers de Fudge ou être avec les Mangemorts.
Pour faire court : ils étaient tous ses ennemis.
Fudge leur jeta un coup d'œil avec l'air de quelqu'un qui a quelque chose de très gros coincé dans la gorge, puis il baissa la main. Après avoir respiré profondément deux fois de suite, il annonça, d'une voix déformée par la rage qu'il s'efforçait de contenir :
– Très bien, très bien… les charges sont abandonnées.
Harry fit un sourire.
– Merci, monsieur le ministre, dit-il courtoisement. Jusqu'à notre prochaine rencontre. Je vous conseillerai de prier pour que ce jour n'arrive jamais, mais je sais très bien que cela viendra un jour ou l'autre de toute façon. Nous nous recroiserons, et la prochaine fois, ce sera bien moins plaisant pour vous.
Sur ces mots, il quitta la pièce, hochant la tête en passant devant le directeur et les membres du Magenmagot.
Son visage resta prudemment impassible jusqu'à ce qu'il sorte de la salle d'audience. Là, un sourire effrayant s'étala sur ses joues.
– Harryjames : 1. Le Magenmagot et le directeur : 0.
Question time: Préférez-vous les parties qui se passent dans le présent ou celles dans le passé ?
Idée : J'ai déjà posé cette question sur une autre de mes publications, et étant donné que celle-ci à un rythme plus lent, je voulais savoir si ici cela vous intéresserez que j'essaie de mettre un extrait du prochain chapitre à chaque fin de chapitre, ou si vous souhaitez que la surprise reste complète ?
