RARs :

Maud : Tu es adorable, je ne pourrais rien faire toute seule, et on a tous bien bossé dessus mes bêtas et moi ^^ Je suis heureuse qu'elle vous plaise, c'était le but ! Je t'embrasse fort et je souhaite un très bon chapitre !

Lils : Hé ! Je suis trop contente que tu aies lu l'originale, j'encourage franchement tous ceux qui en sont capables de le faire. J'espère que tu es aussi frustrée que moi maintenant XD Merci beaucoup pour tes encouragements, je t'embrasse fort !


hooked in a twisted way

Cela faisait des jours qu'Amelia Bones n'avait pas eu une minute de repos. Elle avait fouillé le Ministère de fond en comble pour trouver la moindre trace de documents au sujet de Sirius Black. Ce qu'elle avait découvert jusque-là était bien plus sérieux que ce que Le Chicaneur voulait bien laisser entendre.

Il n'y avait tout simplement aucun document à propos de l'emprisonnement de Black. Le seul papier concernant un procès qu'elle avait pu trouver était celui qui avait eu lieu après son incarcération à Azkaban. Et lorsqu'on regardait de plus près les archives de ladite prison, Sirius Black semblait être apparu lorsqu'il s'en était échappé douze ans plus tard.

Un froncement de sourcils lui tenait compagnie depuis cette découverte.

Elle avait donc rassemblé ses preuves et avait approché le ministre. Bien sûr, cela n'avait pas abouti et elle avait été rembarrée avant d'avoir pu placer un mot sur ce cas.

La prochaine étape aurait dû être d'amener le sujet devant la cour du Magenmagot, mais Amelia redoutait la discussion qu'ils auraient si elle le tentait. La plupart des membres arrêteraient aussitôt de l'écouter dès qu'elle aurait prononcé les mots « Sirius Black ». Le grand public le tenait pour un criminel en fuite et pas un seul des membres du Magenmagot ne risquerait de se porter préjudice pour un « il est possible que… »

Sachant cela, il n'y avait qu'un seul moyen de faire valoir le problème aux yeux de tous.

Amelia était assise dans son bureau, un sourire au coin des lèvres. Entre ses mains se tenait un numéro du Chicaneur. En temps normal, elle aurait préférait mourir que d'être aperçu avec l'obscur journal dans les mains.

Mais cela n'était plus le cas depuis qu'un de ses Aurors était passé dans son bureau quelques jours après le procès de Harry Potter, pour lui montrer le dernier article du journal en question.

Elle avait tout de suite été très intéressée par la critique en elle-même. Une observation vis-à-vis du système de Presse et du Ministère n'était pas chose qu'on voyait tous les jours. Cet encart lui avait même offert quelques informations.

Par exemple, le fait que le Ministère détienne la majorité de la Gazette lui était parfaitement inconnu. À sa plus grande honte, elle n'avait jamais eu une seule pensée pour ce qui était du lien évident entre l'opinion du Ministère et celui de la Gazette du Sorcier. Pour elle, cela lui avait toujours semblé naturel que le Ministère et le journal aient souvent un avis similaire.

Elle avait bien sûr entendu parler des calomnies qui avaient poursuivi le Survivant depuis la fin du Tournoi des Trois Sorciers, mais elle s'était simplement dit que c'était ce que la Presse pensait de toute façon. Elle ne s'était jamais imaginée que Fudge lui-même pouvait être derrière toute cette diffamation et les nouvelles truquées que le journal publiait. Désormais, elle n'en était plus si sûre.

Toutes les calomnies qui avaient suivi la semaine du procès prenaient soudain un nouveau visage.

Seule une formalité a empêché M. Potter d'être jugé coupable ?!

Elle savait qu'il n'en était rien, néanmoins elle ne pouvait rien faire pour empêcher le journal de publier ce qu'il voulait. Elle perdrait son job si elle s'y essayait, elle le savait mieux que quiconque. Fudge s'en occuperait personnellement. Il n'était pas content qu'elle ait laissé au garçon une chance de s'expliquer, mais elle n'avait fait que suivre la loi, il ne pouvait donc pas la mettre dehors pour cette raison. Mais si elle touchait à la Presse, il aurait bien fait de la virer avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit.

Amelia en était furieuse. Habituellement, elle n'avait que faire de la Gazette, mais là, on parlait de rouler le nom d'un jeune innocent dans la boue, par une diffamation dirigée par le ministre en personne en plus de ça… C'était vraiment abject ! Le garçon, après tout, n'était pas plus âgé que sa nièce et elle savait que celle-ci serait dévastée si quelqu'un osait écrire des choses comme ça sur elle.

Quelqu'un aurait dû le protéger des journaux. Quelqu'un aurait dû lui permettre d'engager un avocat pour éviter ces calomnies d'être publiées. Amelia n'arrivait pas à comprendre pourquoi Albus Dumbledore n'avait rien fait pour le protéger jusqu'à aujourd'hui.

Elle savait que le directeur avait lui-même engagé un avocat pour éviter qu'on publie des horreurs sur lui il y a quelques semaines déjà, alors pourquoi n'avait-il pas fait la même chose pour Potter ?!

Et enfin, il y avait Fudge.

Le ministre s'était engagé dans une guerre contre le directeur de Poudlard et le Survivant.

Elle n'avait aucun doute qu'il utiliserait tous les moyens à sa disposition pour les détruire tous les deux. Il n'y avait rien qu'Amelia puisse faire pour le stopper, surtout s'il contrôlait la Gazette…

Mais, à présent…

Elle sourit, tenant toujours le journal entre ses mains.

Peut-être pouvait-elle utiliser une autre approche…

Elle se releva et quitta son bureau, le Chicaneur à la main.

– Je vais déjeuner, dit-elle à son assistante.

Après avoir quitté le secteur de transplanage, elle réapparut sur le Chemin de Traverse. Là, dans son restaurant préféré, une vieille amie l'attendait. Amelia lui avait envoyé une lettre un peu plus tôt, lorsqu'elle avait découvert le nouvel article du Chicaneur.

– Augusta, la salua-t-elle.

Augusta Londubat lui sourit.

– Amelia, ma chère ! Je suis si heureuse de te revoir.

Elles s'assirent dans une loge privée et commandèrent leurs plats avant qu'Amelia ne montre l'article du jour à son amie.

– Regarde ça et dis -moi ce que tu en penses, indiqua-t-elle en lui tendant la partie réservée à la lettre d'Oliver Twist, et celle, de la copie écrite du procès que Xeno Lovegood avait inséré et qui prouvait ses dires.

– Eh bien, c'est quelque chose dis-moi ! s'exclama Augusta lorsqu'elle eut terminé sa lecture. Xenophilius devrait faire attention à ce qu'il écrit, j'ai bien peur que Fudge n'apprécie pas ce qu'il met en avant.

– Je ne pense pas que notre ministre soit au courant de ça, répondit Amelia, un sourire au coin aux lèvres. Il ne lit pas Le Chicaneur, tu t'en doutes bien.

– C'est aussi ce que je pensais de toi, ma chère, répliqua Augusta.

Amelia lui lança un sourire malicieux.

– C'est vrai, je ne le lisais pas, confirma-t-elle, jusqu'à ce qu'un de mes Aurors vienne partager avec moi son numéro à cause d'un article, je dois le dire, pour le moins intéressant. Le premier d'Oliver Twist à vrai dire.

– Et tu as décidé de continuer à le lire, au cas où ce n'était pas l'histoire d'une seule fois, si je comprends bien.

– C'est ça.

– Puis-je savoir pour quelle raison tu m'as fait venir ici ?

Augusta se cala confortablement dans son siège. La porte s'ouvrit et leurs plats leur furent servis. Elles patientèrent jusqu'à ce que le serveur eut totalement disparu avant de reprendre.

– Je veux que l'article soit publié autre part, dit Amelia, souriant d'un air démoniaque. Je veux qu'il soit lu par le plus de personnes possible.

– La Gazette ne le publiera pas, déclara Augusta.

– Je sais. Ils sont dans les petits papiers du Ministère, affirma Amelia, ne se départissant toujours pas de son sourire. Et subitement, Augusta copia son sourire.

– Ton esprit est toujours aussi vif, ma chère, dit-elle. Je vais le leur demander. J'écrirais à Xenophilius. Il devrait savoir comment contacter M. Twist.

– Je pensais bien que tu comprendrais, continua Amelia en sortant d'autres papiers. Voilà le procès en format écrit. Je n'ai aucun doute que le Ministère soit bientôt mit au courant et fermera l'accès à ces documents, donc j'ai fait le nécessaire.

– Ce sont les seuls ? Personne d'autre n'est venu se procurer des copies ? demanda Augusta en haussant un sourcil.

– Oh, si, répondit Amelia en souriant. Cinquante-cinq personnes sont passées avant moi.

– Dès que je l'aurais fait publier, je les laisserais dans un endroit public, promit Augusta en souriant.

Après avoir discuté de choses et d'autres, Amelia retourna travailler, bien plus apaisée qu'elle ne l'avait été ces dernières semaines. Elle dut même prendre le temps d'enlever le sourire en coin qui ne la quittait plus avant de rentrer dans son département.

Il ne lui restait plus qu'à patienter un peu plus, avant qu'elle ne puisse enfin marquer des points et demander un procès pour un homme dont elle doutait à présent de la culpabilité.

.

Harry sourit. De sa main droite, il agrippait le prochain numéro du Chicaneur qui serait publié la semaine suivante. De sa main gauche, il tenait une lettre qui lui était adressée exclusivement - enfin, pas nécessairement à lui, mais, disons… à lui.

Elle était pour un jeune homme du nom d'Oliver Twist et l'invitait à écrire pour le Chicaneur en tant que chroniqueur. Il la relut bien à trois reprises avant de décider de répondre positivement à l'invitation. C'était une chance à ne pas manquer.

Au même moment, une autre lettre arriva. Elle était également adressée à Mr Twist. Winky la lui tendit en souriant.

– Une autre lettre pour vous, maître Harry, dit-elle.

Il la prit et congédia l'elfe.

Cette fois-ci, son sourire ne s'agrandit que davantage.

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Cher M. Twist, disait-elle. Si vous nous le permettez, nous aimerions être autorisés à publier vos articles dans notre journal. Nous sommes également particulièrement curieux du cas « Sirius Black » et de votre opinion concernant le manque de procès dont il a été victime. Si vous pouviez faire des recherches le concernant et, peut-être, le mettre en avant dans votre prochaine lettre ? Si Xenophilius Lovegood se dit enclin à y répondre, nous vous paierons tel un journaliste free-lance pour cet article et tous ceux qui suivront. Si vous l'acceptez, veuillez s'il vous plaît ajouter le numéro de votre compte ainsi que le nom de votre gestionnaire de compte ci-joint. Sincèrement, Amanda MacDougal, éditrice en chef de Sorcière-Hebdo.

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Le large sourire de Harry s'agrandit encore. Ça, c'était encore quelque chose de prometteur. Il écrivit rapidement une réponse qu'il confia à Winky pour qu'elle aille la délivrer au bon destinataire. Sa chance paraissait croître. Bientôt, il serait en mesure de marcher sur les plates-bandes de pions plus haut placés sans se brûler…

.

Quelques jours plus tard, Amelia se trouvait comme à son habitude assise derrière son bureau lorsque le ministre Fudge déboula dans la pièce.

– J'ai besoin de vos Aurors ! cria-t-il.

Amelia leva un sourcil à ses mots.

– Il faut absolument qu'ils arrêtent quelqu'un ! continua Fudge.

– Qui donc ?

– Un type qui se fait appeler Oliver Twist ! gronda Fudge, le souffle court. Il a osé écrire des foutaises dans Sorcière-Hebdo !

– Vous lisez Sorcière-Hebdo, monsieur le ministre ? demanda Amelia, surprise.

– Oui… euh… bien sûr que non ! Mais Dolores, oui, c'est elle qui m'a mis au courant de cet outrage ! Il faut faire arrêter Twist ! Et Lovegood par la même occasion !

– Lovegood ? Je ne pense pas me tromper en affirmant que Xenophilius Lovegood n'édite pas Sorcière-Hebdo. Pourquoi donc voulez-vous le mettre en arrêt avec pour mobile l'article d'un journal qui n'est pas le sien ? questionna Amelia.

Intérieurement, elle se riait du ministre. Il était arrivé bien trop tard. L'article avait été publié et la majorité en avait déjà pris connaissance. Il n'y avait plus rien qu'il pouvait faire à présent, si ce n'est souffler, grogner et hurler.

Bien sûr, Sorcière-Hebdo n'était pas au niveau de la Gazette en termes de notoriété, mais l'hebdomadaire avait déjà bien meilleure réputation que le Chicaneur. Et il y avait beaucoup de sorcières qui lisaient le journal pour les conseils mode et beauté…

Il n'y avait pas meilleure audience qu'une ribambelle de femmes mariées aux Lords des plus grandes familles, ou même les Ladies elles-mêmes…

– Il est tout aussi coupable ! cria le ministre, jetant l'obscène article sur le bureau juste devant les yeux d'Amélia. Regardez ça ! Ils osent se moquer de moi ! Le ministre de la magie !

Amelia s'empara du journal et l'examina scrupuleusement.

– Je ne vois toujours pas pourquoi vous êtes là, rappela-t-elle finalement en le replaçant sur son bureau.

– Mais parce que vous êtes la directrice du Département de la Justice Magique et que vous devez arrêter ces deux individus ! clama Fudge. Ils calomnient le Ministère tout entier !

– Je ne vois aucune calomnie dans cet article, répliqua Amelia. Leurs propos sont véridiques et le garçon est tout à fait cohérent dans ces explications…

– Mais… mais… mais en aucun cas on ne peut autoriser que ce soit publié ! gronda Fudge.

– Il n'y a pas de loi qui l'en empêche, dit Amelia. S'il y en avait, cela ferait bien longtemps que la Gazette aurait dû fermer.

Fudge la dévisagea la bouche ouverte, clignant bêtement des yeux. Puis il tourna les talons et claqua la porte derrière lui. Dix minutes plus tard, la nouvelle concernant la fermeture de l'accès au public de la forme écrite des procès lui parvint. Elle se contenta de sourire. Encore une fois, le ministre était arrivé bien trop tard…

Lorsqu'elle quitta finalement son bureau, des dizaines de personnes avaient déjà pris connaissance de l'article et plus encore avaient requis d'eux-mêmes le script du procès. Elle découvrit plus tard que plus d'une centaine de scripts avaient été transmis au public avant la fermeture de ses archives par le ministre - sans compter celui qui avait été donné au Chicaneur pour son article une semaine auparavant et ceux qu'Amelia et Augusta Londubat avaient en leur possession.

Le jour suivant, tout le Monde Magique débattait à propos du procès injuste attribué à Harry Potter.

Un sourire fendit le visage d'Amelia. Peut-être que si elle y mettait encore un peu du sien, elle serait bientôt capable de pousser les hautes sphères à ouvrir des procès qui auraient dû avoir lieu il y a de cela des dizaines d'années…

.

Au même moment, une autre femme souriait à pleines dents devant son journal.

Augusta Londubat avait acheté l'édition de Sorcière-Hebdo après l'impression de l'article simplement pour être capable de le relire une nouvelle fois. La manière dont cela avait été écrit… lui rappelait celle d'un homme qu'elle pensait mort jusqu'alors… Mais… à présent, elle commençait à douter de cette croyance…

– "Oliver Twist," murmura-t-elle pour elle-même. Un jeune héros orphelin d'un roman moldu cherchant l'amour et l'acceptation, utilisé par les voleurs, fuit et est repoussé par ceux l'ayant aimé.

"Oliver Twist," répéta-t-elle, un sourire au bord des lèvres. Twist - tel le serpent qui serpente. Une personne capable de et s'adapter à n'importe quelles conditions et toujours s'en sortir indemne.

"Il n'y a qu'un homme auquel je peux penser et qui pourrait avoir entrepris une telle vendetta," conclut-elle.

Le seul souci était qu'elle l'avait cru mort depuis toutes ces années.

Ou peut-être seulement disparu…, se rappela-t-elle. Il semblerait que j'aie une nouvelle correspondance à mettre au goût du jour.

Augusta fouilla dans le tiroir de son bureau jusqu'à mettre la main sur un parchemin qui n'était pas marqué par le sceau des Londubat. Elle était certaine d'avoir raison, mais si l'homme auquel elle pensait avait bel et bien écrit ces lettres - sous le pseudonyme d'un adolescent - alors elle devrait être prudente.

Il avait disparu des années auparavant après tout. Ça ne ferait pas bon ménage si elle lui écrivait une lettre sur son parchemin habituel s'il ne souhaitait bien ne pas être retrouvé…

– Ah ! Je me sens rajeunir, rit-elle en préparant ce dont elle avait besoin pour l'écriture de sa missive. Mon cher professeur, je n'aurais jamais espéré avoir la chance d'entrer une nouvelle fois en contact avec vous…

Ainsi, elle entama sa lettre.

Elle n'écrivit pas énormément, juste ce qu'il fallait. Augusta ne souhaitait pas trop en dire au cas où quelqu'un l'intercepterait.

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Professeur Malfoire,

J'ai la certitude que ces twist sont de votre fait. Si je me trouve avoir raison, je vous prie de considérer mon aide, quels que puissent être vos projets pour l'avenir. Après tout, vous et moi pensons tous deux que certaines personnes se croient au-dessus du lot de par leur savoir et leur expérience. C'est pourquoi, si vous comptez froisser leurs certitudes, il ne vous suffit que d'un mot, et je serais immédiatement à vos côtés.

Augusta L., née S. (ancienne élève de l'an 1870)

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– Il ne me reste plus qu'à l'envoyer à présent…

Augusta choisit finalement d'envoyer une chouette effraie plutôt commune. Elle lui commanda de revenir avec la lettre si la personne en question était décédée. Mais elle en doutait fortement. Et ce n'était pas seulement parce que son ancien professeur n'avait jamais masqué son intérêt pour Oliver Twist et Charle Dickens en général. Non, il y avait aussi la manière dont les lettres étaient rédigées. Augusta ne connaissait personne d'autre qui aurait à la fois pu écrire d'une telle manière et emprunter le nom de Twist.

– La patience m'est obligée désormais.

Elle devrait aussi mettre Neville en garde pour ce qui se préparait. Sans avertissement, le pauvre garçon risquerait d'être réduit à l'état de cendres s'il advenait qu'il croise le chemin de son ancien professeur…

.

Une heure plus tard, une chouette effraie suivit d'une autre parvinrent jusqu'à la fenêtre d'une miteuse demeure dans le centre de Londres. La nuit était déjà bien entamée et personne à l'exception d'un jeune homme n'était plus réveillé dans la maison.

Le jeune homme s'était réveillé quelques minutes auparavant après un étrange rêve à propos d'une porte et d'un couloir.

Il ouvrit la fenêtre pour les laisser entrer. Les deux chouettes furent rapidement suivies d'une troisième qui semblait n'avoir fait qu'attendre que la fenêtre en question s'ouvre. Il haussa un sourcil avant de s'emparer des lettres qu'elles transportaient.

C'était la dernière fois qu'il pouvait recevoir des lettres de cette manière, il en était bien conscient. Il avait pris le risque de recevoir personnellement chaque courrier jusque-là, mais une fois à Poudlard, ce ne serait plus envisageable.

Je dois penser à demander aux gobelins de bien vouloir prendre mon courrier en attendant que Winky et Dobby le récupèrent, songea Harry en ouvrant une lettre après l'autre. La première était la réponse qu'il avait tant attendue après avoir contacté son vieil ami à propos d'un voleur qu'il avait démasqué - voleur qui avait chapardé son ami, non pas une, mais deux fois déjà…

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Mon cher vieil ami,

Lâche prise. Ça ne mérite pas ton temps. Tu l'as peut-être trouvé, mais réfléchi une minute au prix que tu devras payer si tu tentes de le capturer. Tu as encore toute ta vie devant toi. Ne la passe pas à chercher vengeance. Il y a dans ce monde encore des personnes qui s'inquiètent pour toi. Vis pour eux.

Oublie ce que ce voleur a fauché.

Il était temps de s'en débarrasser de toute façon.

Ton vieil ami

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Harry renifla dédaigneusement avant d'écrire rapidement sa réponse.

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Mon très cher vieil ami,

Jamais je ne laisserais tomber. Certaines choses ne peuvent simplement pas être enterrées. Certaines choses ne peuvent tout simplement pas être pardonnées.

Ton vieil ami,

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Les deux autres lettres apportaient de plus joyeuses nouvelles. Une en particulier - celle délivrée par la chouette effraie. Harry haussa un sourcil en en prenant connaissance.

– Au moins, celle-ci va m'être d'une aide précieuse, se murmura-t-il à lui-même.

– Laquelle ? demanda une autre voix et Harry sursauta avant de se retourner et de pointer sa dague sur la jugulaire de son ami.

– Reg ! siffla-t-il. Tu sais pourtant que tu ne dois pas me surprendre ! J'aurais pu te tuer !

– Oui, oui, répondit Reg, ne semblant pas y prêter beaucoup d'attention. Alors ? De quoi est-ce que tu parlais ?

– Une alliée, répondit Harry.

– Une alliée ?

– Elle me connaît de… d'avant dirons-nous…

– Et comment… ?

– Oliver Twist. Elle sait que j'étais pour le moins… obsédé par ce personnage au temps où j'étais professeur. Et aussi à ma façon de poser mes questions apparemment. Je pense que ces deux points l'ont mise sur ma piste.

– Et maintenant ?

– Rien, répondit-il en haussant les épaules. Elle ne sait pas que je suis Harry à présent. Tout ce dont elle a connaissance, c'est que je suis en vie, et je pense que je pourrai avoir besoin de ses ressources. Si je ne me trompe pas, elle fait partie d'une des familles que j'aurais voulu à mes côtés de toute manière. Ce sera plus simple si elle sait que c'est moi après tout.

– Qu'en est-il des autres lettres ?

Cette fois-ci, un sourire vint se nicher sur ses lèvres.

– Quelque chose qui pourrait bien m'aider dans ma tâche, répondit-il.

– Oh… quoi ?

– Je te laisse lire celle-ci si tu me promets de faire quelques recherches pour moi, proposa Harry, tenant la lettre à distance de manière à ce que Reg ne puisse pas l'atteindre.

Reg scruta la lettre puis Harry avant de soupirer.

– Qu'est-ce que je dois faire ? demanda-t-il, toujours avec si peu d'enthousiasme.

Harry sourit de toutes ses dents.

– J'ai besoin d'informations à propos d'un certain couloir…, dit-il en tâchant au mieux de le décrire. Je veux tout ce que tu peux trouver, prends ton temps. Je ne doute pas qu'on en ait la nécessité.

Reg hocha la tête et Harry lui tendit la lettre.

Lorsqu'il acheva sa lecture, ses yeux étaient ronds.

– Par Merlin ! jura-t-il. Tu m'étonnes que ça va nous aider !

– Yep, confirma Harry en appuyant sur le « p ». Et tout ce qu'il a fallu, c'est une innocente petite lettre adressée à un torchon à potins.

– Serpentard.

– Fier de l'être, répliqua Harry en souriant. Il ne lui restait plus qu'à accepter l'offre.

Les rouages d'un cadre plus large commençaient enfin à s'actionner…


Question time: Je serais très curieuse d'entendre vos théories vis-à-vis de la suite de cette histoire si vous en avez, car elle est bientôt sur le point de prendre un tournant important, et je me demande si jusque-là, vous avez des hypothèses sur les événements à venir ! N'hésitez pas à me délivrer vos idées les plus folles s'il le faut, j'en ai quelques-unes à propos de cette histoire, moi aussi ^^