Vous avez été très nombreux à m'envoyer des réponses quant à ce chapitre-ci, je réponds donc ici aux reviews posté sur la note, et non à ceux du chapitre 26 ! Je ferais ceux-là au dès le chapitre 27 ! Je ne pense pas que quiconque est refusé ce chapitre XD c'était à prévoir :p Quoi qu'il en soit, je vous souhaite à tous une très bonne lecture. Personnellement, j'ai beaucoup ce chapitre, surtout parce que c'est un peu les débuts de Salvazsahar dans… nan mais je vous laisse lire, hein ! X) Je ne vous spoil pas trop promis !
Je vous aime !
RARs :
Guest "Je viens de finir tous les chapitres. C'est une histoire très intéressante à lire. Il y a un point qui m'intrigue quand même…" : Hello ! Je suis vraiment ravie que l'histoire et la traduction te plaise, et je te remercie pour tous tes compliments, ça me fait vraiment chaud au coeur :) Franchement, tu es tellement proche de la vérité que je n'ose te dévoiler quelle réponse est la bonne x) Pour ce qui est du voyage dans le temps, effectivement, cela complique tout XD mais réfléchie donc plus loin que cela : demande toi d'où vient le fourchelang à la base ;) Je ne promets pas que cela va t'aider à comprendre pourquoi Voldemort en est doté, mais dans cette fiction, il est important de prendre absolument tous les petits points en compte, surtout quand ils sont si important ! Quoi qu'il en soit, je te remercie également pour avoir noté les problèmes au niveau de la cohérence avec l'Histoire. En effet, avant que je ne commence la traduction déjà, l'auteure avait prévu de réécrire certains chapitres, car on lui avait fait la même remarque que toi, et quand je lui aie demandé si je devais attendre qu'elle est terminée avant de publier, elle m'a répondu que je pouvais me lancer maintenant puisqu'elle allait mettre du temps à tout remettre dans l'ordre… En effet, elle fait des études assez lourdes je pense, et donc elle n'a pas énormément de temps à accorder aux gros changements tel que celui-ci. Mais je suivrais ses corrections et ferais les miennes en temps venu ^^ Je t'embrasse fort et je te souhaite à présent une bonne lecture !
Shadow : Oh ! Un ÉNORME merci à toi ! J'adore recevoir des infos sur qui aime apprécie quel perso ! Tu es le.a premi.e.èr.e à me dire qu'Amelia est une de tes favorites ! C'est vraiment un perso incroyable et je me demande pourquoi il n'est pas plus mis en valeur dans les fictions ! Quoi qu'il en soit, tu ne risques pas d'être déçu.e ! Albus et Tom ne sont pas les seuls, mais il risque de prendre un ouragan en pleine face ! Je suis contente que certains comprennent qu'Albus est également dans sa ligne de mir, car ce n'est pas forcément évidemment d'après les retours que je reçois ? J'espère que ce chapitre va te plaire, je t'embrasse fort et je souhaite une très bonne lecture ;)
Marie : Voilà le fameux chapitre, j'espère qu'il te plaire ! Encore un gros MERCI pour tes compliments, je t'embrasse fort et je souhaite une très bonne lecture !
Turner : *larme à l'oeil* Vraiment, merci de prendre le temps de laisser ce type de commentaire, je ne peux pas te dire à quel point ça me fait plaisir… J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes, merci encore, je t'embrasse et je te souhaite une excellente lecture !
Anthonaki : Voilà qui devrait éclaircir les choses ! Une bonne lecture ! Plein de de bisous !
Guest "oh oui pourquoi pas? Ca me feras de la très bonne lecture!" : Merci pour ce compliment, gros câlin, je te souhaite d'apprécier autant que tu penses le faire ce chapitre ! Des bisous ;)
Guest "Oui oui oui poste la nous!bisous" : Voilà voilà ! Un tout nouveau chapitre pour toi ! Je te souhaite qu'il te plaise autant que les autres, des bisous, à la prochaine j'espère :)
CutieSunshine : On peut le faire ? Cool je ne savais pas ! Thanks pour ça ! Le truc avec l'appli c'est qu'il m'arrive trop souvent de commenter sans savoir que je ne suis pas connecté ^^' (je n'ai pas l'officiel je pense) J'espère que le chapitre va te plaire, je te fais des bisous, gros câlin, et je dis à très bientôt !
aurel8611 : Le voici ! J'espère qu'il va te plaire, des bisous et une super lecture pour toi, arc-en-ciel et petits lutins verts !
Yami Shino : Alors ? Alors ? Me revoici ! Haha, je ne vais pas te mentir, j'ai hésité à proposer 2 chapitres à la suite, mais vous êtes toujours si réceptifs avec les reviews que je me suis dis que je pouvais vous en faire cadeau pour une fois ! J'espère qu'il te plaira, car il m'a beaucoup plu à moi ! Je t'embrasse fort et je te souhaite une bonne lecture !
Melodie Zik Spirit : Des problèmes de Dumby et des nuls ? Qu'est-ce que cela est censé vouloir dire ? Qui sont ces 'nuls' ? Tu as raison, Albus est sur le point d'avoir de GROS problème, mais pas dans ce chapitre, ici on reste dans le passé. Néanmoins, c'est un chapitre genre… TRÈS important, car il apporte un tournant absolument nécessaire dans l'histoire. Mais je ne t'en dis pas plus et je te remercie d'être toujours là avec un mot gentil ! Des bisous !
catange : Ravie de te savoir si impatient.e ! J'espère qu'il sera à la hauteur de tes attentes, des bisous et à la prochaine !
liloupovitch : Haha, le voici, le voilà ! Retour dans le passé, vu qu'on l'a un peu sauté ^^' Je te souhaite une très bonne lecture, des bisous !
Shaunii : Hé ! Je fais de mon mieux :D J'espère que ce petit retour dans le passé avec ce chapitre EXTRÊMEMENT important va être à ton goût ! Des bisous et une bonne lecture !
the gathering of the lords
900 apr. J.-C.
Quelques jours plus tard, Godric et Peverell quittèrent de nouveau le château et prirent la direction de Londinium pour se rendre au prochain rassemblement du Haut Conseil des Lords. À l'origine, Sal n'avait pas prévu de les y accompagner, mais rapidement il comprit qu'il n'avait pas son mot à dire là-dessus. Godric et Peverell avaient insisté.
Lorsqu'ils arrivèrent à destination, les deux Lords traînèrent Sal dans une sorte de caverne menant au vestibule précédant la chambre principale du Conseil. La veille au matin, Sal avait décidé de remettre à jour ses leçons sur l'étiquette réglementaire.
– Ne t'inquiète pas, lui avait dit Godric, lorsque Sal lui avait posé des questions sur la conduite à tenir devant les autres Lords. Personne ne te jugera parce que tu ne connais pas l'étiquette. Contente-toi de te comporter comme tu en as l'habitude, Peverell et moi, nous nous occuperons du reste.
Même s'il était resté dans le plus grand silence, Sal n'avait pas été ravie de sa réponse. Godric avait voulu le mettre à l'aise. lls ne savaient pas que Salvazsahar possédait un entraînement sur l'étiquette à tenir, et Sal ne pouvait vraiment pas lui en vouloir pour ça. Néanmoins, il aurait préféré avoir un récapitulatif général de ce qui se faisait aujourd'hui, au moins pour savoir si sa façon de faire correspondait toujours avec la présente époque…
Au final, il ne lui reposa pas la question. Si ses connaissances en la matière ne correspondaient pas, de toute façon, il n'y avait pas moyen qu'il puisse apprendre toute l'étiquette avant sa rencontre avec les autres Lords, et si par un heureux hasard elles n'avaient pas changé, dans ce cas, il n'aurait en aucun cas besoin de l'aide des deux autres. Il resta donc silencieux. Le matin suivant, il chercha dans ses maigres possessions les robes un peu plus formelles qu'il avait portées au temps des réunions de la cour d'Arthur. Il s'occupa ensuite de peigner ses longs cheveux noirs et de les tresser comme le lui avait enseigné Gawain. De simples rubans verts et argents - les mêmes couleurs qui ornaient ses robes - décoraient à présent sa chevelure et un postiche triangulaire classique, ressemblant à une toile d'araignée argentée complétait le tout.
Par-dessus ses robes, il enfila sa cape de voyage et releva le capuchon pour dissimuler sa coiffure.
Godric et Peverell avaient également revêtu des robes formelles pour l'occasion, mais informèrent Sal qu'il ne devrait pas s'en faire pour quelque chose de la sorte. Sal haussa simplement les épaules et choisit de ne pas mentionner qu'il possédait et revêtait des robes du même type, bien qu'un peu plus désuet que celles que portaient Godric et Peverell.
Il suivit donc les deux Lords le long du hall menant à l'endroit où prendrait place le Conseil. La première chose que remarqua Sal en entrant fut l'obélisque.
Au milieu de la pièce se tenait une obélisque obsidienne assez grande pour qu'on puisse y poser les mains sans avoir à se courber.
– La pierre du jugement, murmura Godric. Elle a été enchantée par Myrddin en personne. C'est de cette même pierre qu'Arthur a tiré Excalibur.
Sal ne répondit pas. Il savait bien que son père, Arthur, n'avait en aucun cas libéré Excalibur d'où que ce soit étant donné que l'épée légendaire lui appartenait en réalité...
En revanche, il avait également conscience qu'une épée avait en effet été libérée de la pierre. Caledfwlch, la première épée que le roi avait portée. Et apparemment, ce devait être de cette pierre-ci…
– La pierre est celle qui rend son jugement. Elle décide si ta Maison à sa place dans le Conseil ou non, ajouta Peverell.
Sal soupira simplement et contempla le reste de la pièce. Presque son entièreté était faite de pierres. La seule exception devait être les chaises de bois où reposaient les Lords. Et même dans cette exception, il y avait une exception. L'une d'entre elles, à l'apparence d'un trône, était placée au bout de la pièce, prenant place face aux autres.
– Le trône, murmura Peverell lorsqu'il l'aperçut le contempler. Sal cligna des yeux et se tourna en direction de Peverell.
– Tu te ris de moi, pas vrai ?! dit-il en frissonnant. Il se souvenait très clairement s'être assis sur le trône durant trois agonisantes semaines pendant qu'Arthur se remettait de ses blessures et il n'avait aucune intention d'y remonter…
– Je ne me joue pas de toi ! répliqua Peverell. Nous sommes toujours les sujets de la famille Pendragon, même s'il n'y a plus personne qui peut clamer le titre à présent…
– Lord Grim ! gronda une voix au même moment, l'interrompant. Quel plaisir de vour voir, vous et Lord LeFay, entre ses humbles murs !
Immédiatement, les épaules de Peverell se tendirent dans une posture signifiant son profond dégoût. Pendant quelques secondes, ses traits s'assombrirent avant qu'il se reprenne et que son masque parfaitement lisse ne se recompose. Il se retourna vers celui qui venait de prendre la parole.
– Lord Gaunt, salua-t-il. Le plaisir est le mien.
L'autre Lord fit un vague mouvement de la main.
– Votre présence me surprend, Lord Grim, dit-il. Je pensais pourtant que l'assemblée de petits nobles tels que nous était indigne de votre honorable statut. Mais qui suis-je pour parler, étant donné que vous semblez avoir amené avec vous un roturier entre ses murs sacrés… Je suis curieux de voir comment réagira Lord Selwyn en apprenant la nouvelle.
Sal haussa un sourcil en entendant ces paroles. Ses yeux cherchèrent ceux de Godric dans une requête silencieuse.
– Lord Selwyn est le président du Conseil, marmonna Godric, mais avant qu'il ne puisse en rajouter, un autre homme entra dans la chambre.
– Lord Gaunt, salua-t-il. Lord Grim, Lord LeFay.
Il jeta ensuite un regard en direction de Sal et haussa un sourcil à Godric et Peverell.
– J'ose espérer que vous avez une bonne raison pour manquer de respect envers nos traditions en ramenant un manant ici, dit-il.
– Il y a une très bonne explication à cela, Lord Selwyn, dit Peverell. Laissez-nous donc nous expliquer avant…
– Je vous avais bien dit que les Lords Grim et LeFay se pensaient bien au-dessus de nous, le coupa Lord Gaunt. Ils pensent même être en position de ramener un roturier dans la chambre du Conseil en plus de ça ! Lord Selwyn, ce comportement est tout bonnement outrageant !
Sal remarqua que les autres Lords étaient arrivés lorsqu'ils étaient encore en train de discuter. La plupart d'entre eux hochèrent la tête à la déclaration de Lord Gaunt.
– Jetez-le dehors et punissez donc ces deux enfants ! Même si c'est la première fois, nous ne pouvons pas leur permettre de faire ce qu'ils veulent simplement parce qu'ils appartiennent aux Originels ! termina Gaunt et Sal en eut finalement assez. Il avait grandi - une énième fois - dans la cour d'Arthur et on lui avait enseigné comment se comporter en tant que'héritier du roi. Jeter une personne en dehors d'une chambre des Lords après que ladite personne ait été invitée à y entrer par d'autres Lords était bien l'une des choses les plus odieuses qu'on puisse commettre/faire…
Et ne pas demander le nom d'une personne avant de la mettre dehors était encore une plus grande entorse à l'étiquette - après tout jeter quelqu'un en dehors du Conseil consistait presque à demander une vendetta. C'était d'autant plus stupide de la déclarer lorsque la famille en question était plus influente que la sienne…
Bien entendu, cela pouvait avoir changé avec le temps, mais les règles enseignées par Arthur, Gawain et Lancelot étaient profondément ancrées en lui, et Sal ne put s'empêcher de réagir comme il l'aurait fait s'il avait été en présence de la cour d'Arthur.
Salvazsahar repoussa son capuchon et les dévisagea avec des yeux dépourvus d'émotions et un visage impassible, ses émeraudes reflétant le brasier ardent des flammes du Phénix
– Je pensais que cette chambre avait été construite à partir d'une pierre spéciale pour la rendre éternelle, réprimanda-t-il le Lord calmement, son visage ne reflétant toujours rien. Je constate à présent que je me suis bien trompé. Il semble en fin de compte que ces murs et les pierres qui les composent soient là pour dissimuler le monde extérieur à vos yeux/champ de vision/attention, très chers Lords. Ce qui m'amène à me demander ce que vous faites donc ici. Sans la moindre présentation de votre part, une ombre dissimule encore vos noms et pourtant, vous ne demandez pas même le mien.
Lord Gaunt l'observa bêtement quelques instants.
– Qu'essayez-vous d'impliquer, fiston ? demanda Lord Selwyn à la place de Lord Gaunt.
– Je me questionne simplement sur la raison qui pousserait un Lord demande à vouloir entrer en conflit avec ma famille en regardant de haut sa propre race et en méprisant tout ce que ses parents lui ont appris depuis le jour de sa venue au monde, dit-il d'un ton calme. J'ai la presque certitude qu'un Lord de son rang ne tomberait pas si bas qu'il en oublierait sa propre éducation sur notre façon de procéder, reprenez-moi si je me trompe ?
Lord Selwyn le dévisagea simplement, et Sal commença à se demander si l'étiquette avait tant changé que ça depuis la dernière fois qu'il avait dû en faire usage qu'ils ne reconnaissaient même pas l'affreux faux-pas qu'ils venaient de commettre.
Ce fut un autre homme, bien plus âgé, qui brisa le silence en riant.
Lorsqu'il se fut repris, il s'avança vers Sal et s'inclina.
– Je me nomme Alistair Conor Declan McGonagall, Lord du Glen Gal de Pictavia, dit-il, le ton formel. Je suis curieux de savoir qui vous pouvez bien être, cher enfant. Je n'ai jamais vu quelqu'un admonester un Lord avec autant de finesse que vous nous l'avez montré aujourd'hui.
Sal haussa un sourcil aux mots du vieil homme.
– J'en conclus que les règles de conduite devant un Conseil de ce type ont changé depuis le temps de mon père, demanda-t-il d'une voix légère au Lord. L'homme - Lord McGonagall - secoua simplement la tête.
– Ce n'est pas cela, jeune enfant, répondit-il. Ils n'ont simplement pas l'habitude de rencontrer quelqu'un sachant mieux porter l'étiquette qu'eux. Cela fait bien longtemps depuis la dernière fois que je suis venu à la rencontre d'une personne connaissant nos coutumes aussi bien que vous semblez le faire.
– Vos mots me font honneur, Lord McGonagall, même si je suis certain que vous les exagérez, répliqua Sal, légèrement surpris de constater que les autres Lords ne semblaient pas avoir été réprimandés pour leurs méfaits aussi durement dans leur jeunesse qu'il ne l'avait été. Pour ce qui est de mon nom, je me présente devant vous aujourd'hui comme Salvazsahar Serendu Harryjames Emrys, Lord des Emrys et protecteur des barrières de ma maison ancestrale en Pictavia. Je suis honoré de rencontrer un voisin de mon domaine.
Sal répondit également au salut du Lord McGonagall, mais ne s'inclina pas aussi fortement que l'autre Lord. Il le fit de manière machinale et se tendit en se relevant en constatant son erreur. Un Lord envers un autre s'incline aussi bas, un prince ou un roi en revanche - comme on l'avait appris à Sal - se penchait moins bas qu'un Lord. Celui en face de lui n'avait pas manqué son erreur et il pouvait déjà le voir considérer intérieurement sa signification…
Était-il le seul ?
Sal lança un regard aux autres Lords - en particulier à ceux aux langues bien pendues - et se détendit. À son plus grand soulagement, personne si ce n'est le Lord en face de lui n'avait noté sa faute. Le Lord en question le regardait maintenant avec des yeux calculateurs. Les autres quant à eux, se mirent à protester à cor et à cri dans sa direction.
– Emrys ?! rugit Gaunt. Vous devriez savoir ce qu'il adviendra de vous si vous proférez le moindre mensonge entre ces murs !
– La lignée des Emrys est éteinte ! siffla Lord Selwyn. Il est impossible qu'un simple garçon tel que vous appartienne à une maison aussi puissante que les Emrys !
D'autres suivirent sa déclaration tandis que Godric et Peverell le dévisagèrent la bouche grande ouverte en constatant qu'il était parfaitement capable de se comporter comme un Lord se le devait, et ce, jusqu'à ce que Lord McGonagall intervienne.
– Suivez-moi dont, jeune Lord, convia-t-il Sal et l'accompagna jusqu'à l'obélisque. Contentez-vous de poser votre main sur la pierre et de déclarer votre intention.
Sal hésita l'espace d'une seconde avant de suivre les instructions. La pierre était tiède sous sa paume lorsqu'il la toucha. Puis il s'exclama, le ton formel :
– Je me nomme Salvazsahar Emrys, Lord de ma lignée. Je demande autorité sur mon héritage. Je suis Lord Emrys, du père qui m'a précédé par ce titre. Ainsi est-ce et ainsi cela perdurera-t-il.
Une lumière blanche s'échappa de la pierre et l'enveloppa dans un éclat doré. Au même moment, le trône, à la plus grande consternation de Sal, se mit à scintiller du même éclat doré. Le vieux Lord haussa un sourcil en posant son regard sur le trône de pierre avant de revenir sur Sal.
Sal soupira et secoua lentement la tête.
– Mais vous pourriez, murmura-t-il calmement, afin que les autres Lords observant Sal ne les entendent pas.
Sal haussa un sourcil, puis un air espiègle le remplaça et il répondit :
– Bien sûr que je pourrais, déclara-t-il. Je suis son fils après tout. Mais je ne le ferais pas, pour la bonne raison que je détestais déjà être prince à l'époque et que je haïrais définitivement être roi. Alors, je vous en prie, ne le dites à personne.
Sur ces mots, il rit brièvement et retourna auprès de Godric et Peverell, laissant l'homme derrière lui.
– Eh bien, commença Godric, ça… (Il toussa.) Cela devrait prouver que nous n'avons pas amené un simple roturier devant ce/le Conseil.
Lord Selwyn dévisagea bêtement Godric toujours aussi sidéré après la scène dont il venait d'être témoin quelques minutes auparavant.
– Ah… bien sûr Lord LeFay, dit-il finalement. Et je vous présente mes plus sincères excuses, Lord Emrys, pour avoir douté de vos revendications.
– Vous n'avez pas à vous faire pardonnez de cela, répliqua Sal. Douter de mes revendications n'est pas quelque chose dont je vous tiendrais rigueur. Briser les règles d'un Conseil et tenter de me mettre à la porte sans avoir écouté ce que j'avais à dire, et sans connaître même mon nom en revanche, ça, ce sont certaines choses pour lesquelles vous devriez vous excuser, Lord Selwyn.
Le Lord cligna lentement des yeux avant d'incliner la tête.
– Vous avez raison, Lord Emrys. Toutes mes excuses pour mon comportement.
– Je les accepte, répondit Sal en inclinant sa tête en retour. Mais je n'oublie pas. Je n'accepterai pas une autre entorse à l'étiquette à mon encontre aussi facilement la prochaine fois que cela se produira.
– Vous êtes un Lord sévère, Lord Emrys, dit Lord Selwyn calmement et Sal sourit légèrement.
– Si j'avais suivi à la lettre les enseignements de mon père, vous seriez sans vie à mes pieds à l'heure qu'il est, je ne me trouve pas si sévère en pensant à la réponse qu'il vous aurait offerte en retour.
Lord McGonagall s'étrangla presque en entendant la réponse de Sal.
– Eh… oui… c'est cela… nous devrions commencer…, termina finalement Selwyn et tous les autres Lords s'installèrent sur leurs chaises respectives. Sal suivit Godric et Peverell et s'assit à leurs côtés. Lord McGonagall s'installa de l'autre.
Tandis que Lord Selwyn s'emparait d'une chaise et la plaçait à côté de l'obélisque afin qu'il puisse voir tous les membres du Conseil, Lord McGonagall en profita pour murmurer dans l'oreille de Sal :
– Ce que vous m'avez dit tout à l'heure, était-ce une imposture ou êtes-vous vraiment, d'une façon que je ne m'explique pas, le fils de… du roi Arthur Pendragon… ou peut-être ai-je mal compris… ?
Sal lui lança un sourire.
– Ma mère appartenait à sa lignée, répondit-il dans un murmure. J'ai été adopté en tant que fils et héritier jusqu'à ce qu'il puisse avoir son propre enfant. Par la suite, il n'a jamais eu de fils qu'il eut reconnu en tant que tel à mon exception.
Le vieux Lord frissonna.
– Alors vous êtes…
– Je suis content de n'être que l'héritier de mon père de sang. Le titre des Emrys est déjà bien assez lourd à porter. Je n'ai pas besoin de ça… (Il fit un signe de tête en direction du trône.) en plus.
Le Lord ouvrit une nouvelle fois la bouche, mais il fut interrompu par Lord Selwyn qui démarra la session.
– Aujourd'hui, représente la dix-septième assemblée du Haut Conseil des Lords, déclara-t-il. Nos gens sont prospères et notre coopération avec les Sans-Magie se passe sans accroc. Y a-t-il quelque chose dont vous souhaiteriez discuter en particulier ?
– Oui, mon Seigneur, un Lord dans le fond dit avant de se lever.
– Le Conseil reconnaît Arthur Bones, déclara Lord Selwyn et Lord Bones reprit.
– Mon clan est prospère, cela va sans dire, mais il n'y a pas assez de tuteurs pour enseigner à nos plus jeunes, dit Lord Bones, le ton grave. Nous avons besoin de Maîtres pour leur apprendre nos coutumes et pour leur enseigner la magie, et il n'y a plus personne au sein de mon clan qui n'ait pas déjà un apprenti ou qui est en capacité d'enseigner. Je me tiens devant vous aujourd'hui pour demander à ce que des endroits où nous pourrions envoyer nos jeunes soient mis en place pour qu'ils puissent apprendre à contrôler leur magie.
Lorsque son discours se termina, six autres Lords se levèrent à leur tour.
– Je viens pour faire la même demande, dirent-ils en chœur, puis se regardèrent entre eux, surpris qu'ils soient tous venus pour la même chose.
– Je cherche également un endroit tel que celui-ci, affirma Lord McGonagall en se levant. Je n'en ai pas le besoin immédiat, mais l'année prochaine, ce sera le cas. Je n'ai plus sous la main assez de Maîtres qui peuvent prendre des apprentis.
– Je t'avais dit que les apprentissages deviendraient un problème dans un futur proche, Peverell, murmura Godric calmement. Rena et Helga ont raison. Prendre plus d'un apprenti est le seul moyen d'assurer l'éducation des plus jeunes.
Peverell inclina la tête et se leva à son tour.
– Je suis ici avec une suggestion qui pourrait être la solution que nous recherchons, dit-il d'une voix forte au Conseil. Lord Selwyn opina dans sa direction et reprit la parole.
– Le Conseil reconnaît Lord Peverell Grim, dit-il et les yeux des autres Lords s'accrochèrent tous à lui.
– Mon épouse et ma sœur projettent de créer un nouveau système d'apprentissage, dit-il. Lord Emrys et Lord LeFay nous viennent aussi en aide dans cette optique. D'ici quelques années, on clan risque le même problème que les vôtres. À cause de cela, mon épouse et ma sœur souhaiteraient ouvrir un endroit pour enseigner à nos jeunes en groupes. Ce ne sera pas un apprentissage, mais cela introduirait la prochaine génération à nos coutumes et à la manière d'utiliser correctement la magie. Nous prévoyons de leur en apprendre assez afin qu'un Maître soit capable de prendre plusieurs apprentis à la fois sans mal lorsqu'ils auront terminé leur éducation à nos côtés. Nous nous trouvons ici devant vous pour vous quérir la permission de mettre en place un tel projet, et pour vous demander une toute confiance en nos capacités afin que vous nous laissiez entraîner au mieux vos enfants.
– Comment prévoyez-vous de prendre plus d'un apprenti par personne ? demanda Lord Selwyn, curieux.
– Nous projetons de leur apprendre les bases de tous les apprentissages, répondit Peverell avec hésitation. De choses simples qui peuvent être enseignées à plusieurs enfants à la fois même dans ces conditions. C'est une simple réflexion pour soulager les Maîtres des huit premières années de leurs apprentissages. Par la suite, les Maîtres en question ne devraient pas avoir à s'en faire pour les connaissances basiques. Et étant donné que les jeunes n'auront pas la compréhension théorique d'un mais de plusieurs apprentissages, leur compréhension de la magie devrait rendre leur apprentissage plus efficace. Les Maîtres pourraient ainsi éventuellement être en capacité de prendre plus d'un apprenti à la fois. Chacun y gagnerait.
– Votre concept me paraît tout à fait intéressant, dit Lord McGonagall en les observant. Je vous enverrai volontiers quelques-uns de mes enfants pour le tester. Si cela les aide réellement, eux et leurs futurs tuteurs, je penserais à vous envoyer le reste de mes jeunes pour les huit prochaines années.
Un autre Lord opina.
– J'en ferais de même, dit-il. Mais il reste le problème du temps des récoltes. Bon nombre de parents ont besoin de l'aide de leurs enfants pendant cette période.
– Et si nous vous les renvoyions pour cette période de temps chaque année ? proposa Sal, se levant. Ils pourraient recevoir notre enseignement durant le reste de l'année puis revenir chez eux pour la moisson. De cette manière, vous pourrez contrôler leur niveau et vous assurer qu'ils ont les connaissances requises pour leur futur apprentissage. Et si vous en êtes satisfait, vous pourriez envoyer d'autres de vos enfants une fois la moisson passée. Dans le cas contraire, vous pourrez nous les retirer et chercher un autre moyen de régler ce problème.
– Du moment qu'ils apprennent à maîtriser leur magie et qu'ils peuvent toujours nous venir en aide pendant la moisson, cela ne me dérange pas qu'ils en sachent un peu moins qu'ils ne le feraient avec un apprentissage direct, déclara un autre Lord. Les enfants doivent recevoir une éducation et je suis prêt à tenter votre suggestion. S'ils n'en apprennent pas autant qu'il le devrait, de toute manière, je les vous les renverrai quand même jusqu'à ce que j'ai plus de tuteurs à ma disposition qui puissent leur offrir un meilleur enseignement.
– Dans ce cas, il n'y a qu'une question qui se pose : quand commencerez-vous ? demanda Lord McGonagall.
– Nous envisagions de mettre ce projet à exécution d'ici une année complète, après la moisson, dit Godric. Nous avons encore besoin d'un peu de temps pour rassembler toutes nos idées quant aux enseignements que nous souhaitons leur prodiguer. Cela va nous prendre encore quelques mois à décider des matières à enseigner et la manière de le faire. Nous enverrons des lettres lorsque nous serons prêts à recevoir les premiers apprentis.
– Dans ce cas, j'attends votre missive avec impatience, dit Lord McGonagall et d'autres inclinèrent leurs têtes pour montrer qu'ils étaient du même avis.
– Bien, votre idée semble avoir du mérite, dit Lord Selwyn. Le Conseil reconnaît l'idée des Lords Grim, LeFay et Emrys. Nous surveillerons vos progrès durant les prochaines années. Si le projet fait ses preuves, nous déciderons de lois pour intégrer l'idée à notre culture. Y en a-t-il qui sont contre ?
Personne ne leva la main.
– Des pour ?
Presque tout le monde leva la main.
– Alors qu'il en soit ainsi. Voyons voir dans les années à venir ce que votre projet vaut vraiment.
Et sur ces derniers mots, la session du Conseil passa à autre chose. Presque quatre-vingts années plus tard, une législation encadrant Poudlard fut ajoutée à la charte du Conseil. Jusque-là, chaque année suivant sa mise en place, le président demanda aux autres Lords comment ils considéraient l'école de magie. Jamais on n'eut de revendications quant à sa création.
