RARs :
Servin : Hé ! Désolée d'avoir pris un peu de temps pour poster ce chapitre ^^' J'espère qu'il te plaira, et je te remercie pour ton compliment, c'est vraiment adorable ! Retour dans le présent, et de nouvelles connexions qui se forment ! Je te souhaite une bonne lecture !
Nastam : De rien ! Ça me fait autant plaisir de la poster et de recevoir des reviews comme le tien *grand sourire* ! J'espère ne pas te décevoir par la suite et je te souhaite une excellente lecture avec ce retour dans le présent ! N'hésite pas à me dire ce que tu penses de l'entrée en scène d'un nouveau Serpent dans ce chapitre ;) Je l'aime beaucoup personnellement, mais je n'en dis pas plus ! Des bisous !
CutieSunshine : Haha ! Trop ravie :D J'adore le chapitre 26, tu ne peux pas savoir à quel point j'avais hâte de le traduire et de vous le faire partager ensuite ! J'espère que celui-ci sera à la hauteur également *grand sourire* et dis-moi ce que tu penses du petit Serpy qui se montre dans ce chapitre ! Je te fais plein de bisous, à la prochaine ! Une belle lecture j'espère ;)
Asu Rasmenov : Hé ! Je t'avoue que je ne peux pas répondre à ta question à propos du nom de Myrddin, mais je peux lui demander directement si ça te va ? Je t'embrasse fort et je te souhaite une bonne lecture !
Melodie Zik Spirit : Aïe, sorry, j'ai pris pas mal de temps à poster ce chapitre, mais examens sur examens m'ont empêchée d'aller plus vite ^^' J'espère qu'il te plaira autant que les précédents malgré l'attente ! Je t'embrasse fort !
Anna Merteuil : Ow, toujours aussi kawaii ! Profite bien de ce chapitre ! Je t'embrasse fort ! Et n'hésite pas à me dire ce que tu penses du Serpy qui rentre en jeu dans ce chapitre ! (Pour le chapitre 26 : je m'en occuperai quand je serais en vacances (d'ici une semaine et demi), mais ça risque de prendre un peu de temps pour moi de relire et retracer toutes la généalogie, donc je te remercie d'avance de ta compréhension ^^)
Pims10 : Ahah ! Effectivement Lord Gaunt s'est bien fait remettre à sa place ! J'ai un petit penchant pour Lord McGonagall personnellement, qu'en penses-tu ? Quoi qu'il en soit, encore désolée pour le petit retard dû aux exams de fin d'année, je t'embrasse fort et n'hésite pas à me dire ce que tu penses du Serpent qui est dévoilé dans ce chapitre ! Une bonne lecture ! (Pour le chapitre 26 : je m'en occuperai quand je serais en vacances (d'ici une semaine et demi), mais ça risque de prendre un peu de temps pour moi de relire et retracer toutes la généalogie, donc je te remercie d'avance de ta compréhension ^^)
Lilith Florent : Ow, vraiment adorable ! Effectivement, Poudlard naîtra bientôt, juste encore un petit peu de patience ;p Je t'embrasse fort, dis-moi ce que tu penses du Serpy qui rentre dans le game dans ce chapitre ! Une bonne lecture j'espère ;)
Shadow : Ouii ! Les deux Lords sont vraiment classes ! Dommage, on ne risque de ne pas les revoir... mais Lord McGo a une importance pour plus tard (oups spoil x) Pour ce qui est du Patronus, je suis partisante de l'idée qu'un Patronus peut changer lorsqu'il y a une véritable mutation chez un sorcier ou une sorcière. Je pense que le tournoi aurait été largement suffisant pour qu'on ne se pose pas trop de questions vis-à-vis de ce changement, mais je ne te fais part que de ma version, je ne peux pas t'en dire plus vu que je ne suis pas l'auteure. L'interprétation est propre à chacun.e ! Sur ce je t'embrasse et je te souhaite une bonne lecture ! Dis-moi ce que tu penses du Serpy qui vient se faire une petite place dans l'histoire dans ce chapitre !
Guest : Je te remercie mille fois pour ton compliment ! Je ne peux ni te donner tort ni te donner raison, tu touches parfois la vérité de trop près XD mais sans en comprendre toutes les ficelles pour le moment ;) Je ne dirais rien de plus, toutes les réponses t'attendent d'ici les prochains chapitres ! Le paradoxe est vraiment cocasse effectivement XD Pour ce qui est des problèmes au niveau des dates, j'ai déjà mentionné qu'il y avait effectivement des erreurs dans le chapitre 5, l'auteure en est consciente, elle n'a simplement pas eu encore le temps de les corriger, vu la tâche assez énorme que cela représenterait. Quoi qu'il en soit, je te remercie pour tes compliments, je te fais plein de bisous et à une toute prochaine j'espère ! Une agréable lecture :)
LeNirvana : Pour le chapitre 26 : je m'en occuperai quand je serais en vacances (d'ici une semaine et demi), mais ça risque de prendre un peu de temps pour moi de relire et retracer toutes la généalogie, donc je te remercie d'avance de ta compréhension ^^ Quoi qu'il en soit, je te remercie (encore) pour tes compliments et je te souhaite un bon chapitre ! Dis-moi ce que tu penses du Serpent qui rentre en scène dans ce chapitre ! :D
geliahs : En espérant que ce retour dans le présent te plaise ! N'hésite pas à me dire ce que tu penses de mon petit Serpy qui rentre en scène dans ce chapitre ! Je t'embrasse fort, une très bonne lecture !
Yami Shino : Pour le chapitre 26 : Je t'embrasse fort et je souhaite une super lecture ! Dis-moi ce que tu penses de mon petit Serpy qui entre en scène dans ce chapitre ! Je le trouve vraiment adorable XD
chapter 27: take down target number one
Severus Snape en avait la certitude : aujourd'hui, quelque chose n'allait pas.
Premier cours avec les cinquième année, comme toujours partagé entre les Gryffondor et les Serpentard, et déjà, quelque chose semblait… différent… erroné dirait-il même. Et Severus n'arrivait pas à comprendre ce qui le dérangeait tant. Par Merlin, ça allait jusqu'à le perturber, lui !
Il se tint donc dans sa salle de classe et jeta un regard aux élèves, essayant de trouver l'erreur…
Par Salazar ! Qu'est-ce qui n'allait pas avec cette classe silencieuse occupée à brasser des potions ?!
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Dans cette même salle de classe, Harry se trouvait devant un chaudron bouillonnant. Hermione était à sa gauche et Neville, à sa droite. Ron s'était installé à côté d'Hermione. C'était Harry qui avait décidé lui-même de cet arrangement, simplement parce qu'il se souvenait avec bien trop d'acuité la façon dont Hermione espérait aider Neville de ses conseils attentionnés, chose qui, après toutes ces années, n'avait en rien fait progresser le garçon…
– Non, Ron ! siffla Hermione à ce moment-là. Ce n'est pas comme ça que tu dois faire ! Il est marqué qu'il faut les écraser ! Tu sais lire au moins ?!
Comme Harry le pensait, son aide était totalement inefficace. Mais d'un autre côté, on parlait de Ron là…
Harry les ignora tous les deux.
Il avait conscience qu'Hermione tentait d'être la meilleure dans toutes ses classes, mais il savait aussi que ses compétences en potions étaient légèrement douteuses. Bien entendu, pour une débutante, c'était déjà bien, mais tous les maîtres de potions peuplant le monde se seraient arrachés les cheveux devant un tel travail…
Pourtant, Hermione agissait toujours comme si chacun d'entre eux devrait courber l'échine devant ses résultats.
Harry pressa l'ingrédient suivant pour en obtenir le jus. Il n'avait même pas besoin de jeter un seul regard aux instructions écrites sur le tableau.
– Harry ! Tu dois le découper ! Tu ne sais pas lire ?! siffla Hermione.
– Je sais lire, répondit Harry, mais je ne vois pas pourquoi je lirais des instructions erronées.
Sur ces mots, il incorpora le jus de son ingrédient dans la potion. Elle tourna à un joli bleu ciel. Il mélangea le tout et des filaments dorés vinrent en troubler la surface.
Sans relever les yeux, et sans non plus cesser de mélanger, Harry tendit sa main gauche vers Neville pour l'empêcher d'ajouter un ingrédient.
– Les orties d'abord, Neville, dit-il. Et patiente deux autres petites minutes, d'après l'odeur, on dirait que ta potion n'a pas encore assez mijoté.
Neville le regarda avec stupéfaction.
– Mais les instructions disent qu'il faut…, balbutia-t-il.
– Tu as oublié de mettre le sang de grenouille tout à l'heure, répliqua Harry d'un air absent. Si tu mets les orties d'abord, puis que tu ajoutes le sang de grenouille ensuite, tu pourras corriger ton erreur. Ne rajoute juste pas l'asphodèle avant d'avoir mis le sang de grenouille, ou sinon ton chaudron risque d'exploser. Ta potion n'est pas assez stable sans ça.
– Harry, fit Hermione à ce moment-là. Tu as oublié de mettre la farine !
– On l'utilise en guise de stabilisateur, Hermione, dit Harry en haussant les épaules, je n'en ai pas besoin puisque ma potion est parfaitement stable.
– Mais…
Harry se contenta d'ajouter à sa potion le prochain ingrédient. Le baume curatif qu'ils étaient en train de brasser devait ressembler à une mixture argentée avec des stries vertes. Harry regarda d'un œil critique la sienne, puis en renifla l'odeur.
– Bien, murmura-t-il, puis tendit la main une nouvelle fois, cette fois pour empêcher Ron de découper l'un des ingrédients. Ne sois pas aussi brutal, Ron. Compare-le à du beurre sous le soleil. On n'a pas besoin de mettre autant de force pour couper du beurre presque fondu.
– Euh… OK, Harry, le remercia Ron avant de changer la manière dont il tenait son couteau. Il lança un regard critique sur son ingrédient, puis commença à le découper plus délicatement.
Harry, quant à lui, fouilla dans ses robes et attrapa un petit sac. Il l'ouvrit et jeta quelques herbes dans sa potion.
– Harry ?! siffla Hermione d'une voix horrifiée. De la menthe poivrée ?! Tu es dingue ?!
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La classe était silencieuse.
La classe était silencieuse !
Soudainement, Snape sut instinctivement ce qui n'allait pas avec cette classe ! En temps normal, Draco aurait déjà tenté de provoquer Potter depuis un petit bout de temps ! Et à l'heure qu'il était, en général, Neville Londubat aurait déjà fait exploser son chaudron au moins trois fois !
C'est cela qui n'allait pas avec cette classe !
Snape chercha Londubat du regard parmi les élèves et le trouva installé à côté de Potter - Potter qui ne lisait pas les instructions écrites au tableau !
– Stupide morveux arrogant ! marmonna Snape pour lui-même en s'approchant assez de Potter pour le voir sortir quelque chose de ses robes et le jeter dans la potion fumante devant lui.
Ignorant !
– Tu es dingue ?! entendit-il Granger siffler, l'air horrifié et il accéléra le pas pour empêcher cet ignorant de Gryffondor de les faire tous sauter.
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– Tu es dingue ?! siffla Hermione.
Snape arriva à portée de voix de leur plan de travail.
– Potter ! gronda-t-il. Que faites-v… ?
Harry empêcha Neville de mélanger sa mixture.
– D'abord l'asphodèle, Neville, dit-il en mélangeant sa propre potion.
Snape resta bouche bée devant eux, incrédule.
– Qu'avez-vous donc encore fait, Potter ? siffla finalement le maître des potions.
Harry releva les yeux de son chaudron, éteignant le feu d'un mouvement de la main.
– J'ai brassé une potion, professeur, répondit-il respectueusement. J'ai fait exactement ce que vous nous avez demandé de faire.
Le professeur toisa la potion du plus jeune.
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Severus Snape ne savait plus quoi penser.
La potion était parfaite.
La potion était parfaite !
Par les sous-vêtements de Merlin l'enchanteur, comment cet arrogant Gryffondor… cette buse de Potter… avait-il fait pour brasser une potion à la perfection ?! Severus aurait compris, éventuellement, si elle avait été d'une qualité meilleure que la moyenne. Il aurait pu même accepter que Potter ait brassé la meilleure de toutes les potions du jour, les miracles arrivent après tout. Mais une potion parfaite digne d'un maître dans l'art ?! Il n'y avait pas moyen ni sur Merlin ni sur Morgana que Potter ait pu réaliser quelque chose de telle… !
Ses yeux rencontrèrent ceux du garçon et il s'élança toutes griffes dehors.
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– J'ai fait quelque chose de mal, professeur ? demanda innocemment Harry. La réponse lui vint sous la forme d'une attaque mentale. Harry fixa simplement son regard dans celui de Snape et laissa l'assaut s'écraser contre ses barrières mentales - non pas que son professeur soit au courant que son attaque ait échoué de toute façon.
Du point de vue de Snape, c'était comme s'il n'avait aucune protection. D'innocents souvenirs d'enfance planaient ouvertement dans son esprit, néanmoins, aucun de ceux-là ne pouvaient être utilisés contre lui. Ils étaient totalement inoffensifs. Ceux réellement pénibles étaient dissimulés, loin derrière les barrières invisibles d'Harry.
Son professeur fouilla en profondeur son esprit pour un quelconque signe de fraude. Malheureusement pour lui, il n'en trouva aucune.
– Ai-je fait une erreur, professeur ? demanda Harry calmement et respectueusement. L'homme le dévisagea et se retira de son esprit.
– Non, répliqua-t-il de telle sorte qu'on eût cru que c'eut été une torture pour lui. Votre potion est décente.
Sur ces mots, il tourna les talons et retourna au-devant de la salle de classe.
Harry sourit et empêcha d'un air absent Ron de touiller dans la mauvaise direction.
– Baisse le feu, Neville, dit-il à son compagnon. Ron, mauvaise direction. Dans l'autre sens. Et trois fois seulement, pas une de plus.
Les deux garçons se regardèrent estomaqués et corrigèrent leurs erreurs
– Harry, fit Hermione. Je me trompe ou… il vient de dire que ta potion était décente ?
Harry avait bien conscience que c'était une première. Pas même les Serpentard recevaient un « décent » de la part du maître des potions. Cependant, il savait également que s'en vanter n'était pas la meilleure chose à faire pour le moment, alors il haussa simplement les épaules et sortit une fiole rétrécie de ses robes. Il lui fit reprendre sa taille originelle et commença à transvaser la potion. Il apporta la première qu'il avait enchantée pour qu'elle soit incassable et garda le reste dans d'autres contenants qu'il dissimula dans les nombreuses poches de ses robes.
Lorsqu'il rassembla enfin ses affaires pour nettoyer sa paillasse, il entendit le cliquetis d'une fiole tombant à terre.
– Ce n'est pas grave, professeur, le rassura-t-il lorsqu'il se tourna et vit la fiole qu'il avait confiée à l'homme aigri qu'était son professeur, sur le sol. Je sais bien que ce genre d'erreur peut arriver aux meilleurs d'entre nous. Heureusement qu'elle est enchantée pour être impossible à briser.
– Potter…, siffla Snape en grinçant des dents.
– Oui, professeur ?
L'homme n'ajouta cependant rien et Harry se retourna simplement pour rassembler le reste de ses affaires. Il les apporta jusqu'à l'évier et les laissa tremper dans l'eau.
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Snape l'observait pendant ce temps-là, les dents serrées.
Il voulait voir le gamin se tortiller d'angoisse sous son regard, mais à la place, l'arrogant Gryffondor commença simplement son nettoyage, pas du tout affecté par le regard de Severus Snape…
– Potter ! gronda finalement Snape. Retenue ! Ce soir après le dîner !
Pas qu'il ait de vraies raisons de lui donner une retenue, exception faite qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas sur sa façon de se débrouiller à brasser sa potion !
Le garçon était un incapable vis-à-vis des potions, et même si le directeur prétendait que le Seigneur des Ténèbres le manipulait, cela n'expliquait pas tout. Le Seigneur des Ténèbres était beaucoup de choses, mais ce qu'il n'était absolument pas, c'était un maître des potions. Décent dans la confection de potions, sans aucun doute, mais pas au niveau d'un maître de l'art, ça jamais…
Et la potion que Severus avait dans les mains n'atteignait rien de moins que les standards des plus grands…
La seule chose à sa portée était donc de le mettre en retenue et de l'agacer en passant. À sa plus grande surprise, la réaction du garçon vis-à-vis de cette injuste punition fut loin de tout ce qu'il avait pu imaginer…
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Harry savait qu'il n'avait rien fait pour mériter cette retenue, et puis même Snape semblait avoir du mal à se justifier pour cette punition. Néanmoins, Harry inclina simplement la tête.
– Bien, professeur, répondit-il, toujours aussi poliment.
Pendant un moment, son professeur le toisa l'air complètement stupéfait. Harry savait bien pourquoi : Snape avait tenté de l'importuner, mais Harry n'allait pas réagir comme il le voulait juste pour lui faire plaisir.
– Et vingt points en moins pour Gryffondor ! ajouta méchamment Snape.
– "Compris, professeur", répéta Harry avant de retourner à sa place. Il arriva juste à temps pour empêcher Hermione d'ajouter son prochain ingrédient.
"Fais attention, Hermione, ça ne donnera rien de bon si tu le verses comme ça dans ta potion. Il doit être incorporé au fur et à mesure", ajouta Harry, en pensant à quelque chose de bien différent - à savoir les raisons de la haine de l'amer maître des potions envers Harry.
Hermione cligna des yeux.
– Harry, comment… comment peux-tu savoir que…
Elle s'interrompit lorsque soudainement Harry leva vivement les bras vers l'avant. Deux runes dorées étincelantes volèrent en travers de la salle de classe et un bouclier s'éleva subitement autour de la potion de Théodore Nott de Serpentard.
Juste à temps. L'instant d'après, une explosion retentit dans les cachots et pendant un moment, ils ne purent rien voir si ce n'est de la fumée. Snape finit par agiter sa baguette et elle se dissipa. Il dévisagea le Serpentard avec une totale répugnance à son égard.
Le chaudron avait été réduit en cendres, mais Théodore Nott ne semblait pas avoir été blessé. Le bouclier doré l'avait protégé lui et le reste de la classe.
– Nott, siffla Snape. Retenue, ce soir !
Le garçon trembla devant le regard noir que lui envoyait son professeur.
Harry gronda intérieurement, mais resta silencieux.
– Ta potion est prête, Neville, dit-il finalement, sa voix tremblant toujours légèrement de fureur. Transvase-la dans une fiole. Elle n'est pas parfaite, mais toujours utilisable. Ron, mélange dans le sens inverse d'une montre, et après tu pourras la transvaser toi aussi. Et Seamus, si tu continues comme ça, ta potion va finir de la même manière que celle de Nott !
La louche du susmentionné Gryffondor cliqueta sur le sol lorsqu'il la laissa tomber sous la surprise. Il cligna bêtement des yeux dans sa direction avant de relire les instructions. Le rouge et or s'empourpra, ajouta la farine et ramassa sa louche. Avec un regard en coin rivé sur un Harry ne protestant pas contre la manœuvre, il se mit prudemment à mélanger sa potion.
Harry se contenta de laisser son regard dériver à travers la salle, à la recherche d'autres erreurs.
Il était en colère contre lui-même. Il aurait dû voir que Nott ne faisait pas ce qu'il fallait ! Et à la place de ça, il n'avait pu faire qu'éviter le pire à la dernière seconde pour empêcher au garçon d'être blessé !
Ça lui prit jusqu'à la fin de l'heure pour se rendre compte qu'il était un élève ici, et non un professeur. Ça n'avait jamais été son erreur en premier lieu, mais celle du maître des potions qui avait préféré enquiquiner des Gryffondor plutôt que garder un œil sur les potions de ses apprentis…
Pourtant, Harry se blâmait toujours pour son inattention. Il aurait dû le voir venir ; il avait été professeur durant tant d'années…
Hermione et Ron le dévisagèrent étrangement pour le reste de la journée, et lorsque Hermione eu finalement la force de demander comment se faisait-il qu'il en sache autant sur les potions, il lui répondit qu'il avait tout simplement mémorisé ses livres de potions en entier. Et d'une certaine manière, c'était exactement ce qu'il avait fait. Il les connaissait sur le bout des doigts, bien qu'il n'ait jamais vraiment cherché à les mémoriser…
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La classe suivante fut celle de Divination. La leçon du jour : L'oracle des rêves.
Harry grogna presque en sortant son manuel. Il ne pouvait pas croire que le vrai Harry ait choisi une matière si absurde !
Bien sûr, Harry n'argumentait pas sur le fait qu'il existait en effet quelques personnes dotées du pouvoir de voir des bribes du futur. Cependant, pour en être capable, il fallait que cette capacité soit déjà dans ses gènes, et Harry n'en était bien évidemment pas doté et ne le serait jamais. Il ne descendait pas d'un centaure-né, un point c'est tout ! Seuls eux étaient en mesure de développer cette capacité…
Harry fit donc la seule chose qu'il pouvait faire dans cette stupide situation dans laquelle il s'était fourré : il inventa toutes ses prédictions, puis sortit un autre morceau de parchemin pour mettre à plat d'autres choses auxquelles il songeait, tel que le travail qu'il devait faire sur les boucliers de protection.
Ces derniers étaient dans un état épouvantable, bien pire qu'il ne l'avait prévu, et définitivement en assez mauvais état pour lui donner un sérieux mal de crâne…
– Qu'est-ce que tu fais, Harry ? le questionna Ron. Harry plaça une main sur son bout de parchemin pour empêcher le roux de lire ce qui y était inscrit.
– Du gribouillage, dit-il en retour. Désolé, Ron. On continue ?
Sur ces mots, il rangea son parchemin et se reconcentra sur la leçon - inutile - du jour. Avec un peu de chance, McGonagall le laisserait changer d'option s'il lui demandait assez gentiment…
Mais il savait que s'il montrait un subit intérêt pour l'Arithmancie ou l'Étude des Runes, il avait de fortes chances de faire sauter sa couverture, car il n'y avait aucune chance que l'ancien Harry ait été capable d'en savoir assez dans ces deux matières pour passer ses BUSEs…
Néanmoins, d'un autre côté…
– "Peut-être plus tard," conclut-il finalement. "D'abord, il faut que je trouve un moyen de faire entrer Reg au château, puis il faut aussi que je m'occuper des barrières de protection et… et de Snape… Je pense que j'ai assez à faire pour la prochaine quinzaine…"
Et regrettablement, il ne pouvait pas y échapper. Il finit par se reconcentrer sur le cours et le supporta le reste de l'heure avant de quitter la classe en compagnie de Ron.
– Défense maintenant, dit Ron. J'espère qu'elle est plus douée que ce dont elle a l'air...
Harry en doutait fortement.
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Ses craintes se révélèrent exactes…
La classe de défense est une énorme farce, décida rapidement Harry. Le professeur Ombrage aurait mieux fait de rester éloignée de la salle de classe. Le livre qu'on leur avait ordonné de parcourir ne traitait que de la théorie, et lorsque Hermione en fit la remarque, une altercation éclata.
Harry resta à sa place et les observa interagir. Dix minutes étaient à peine passées qu'il avait déjà la certitude que Poudlard se serait mieux porté sans le professeur Dolores Ombrage en tant qu'institutrice. Cette dernière ne voulait entendre aucune critique de quiconque, et elle ne se souciait définitivement pas le moins du monde des élèves auxquelles elle était censée enseigner. Cette dernière hypothèse fut prouvée plutôt deux fois qu'une lorsqu'elle leur expliqua ce qu'elle attendait de leur classe.
– Le ministère estime que des connaissances théoriques seront suffisantes pour vous permettre de réussir votre examen, ce qui est après tout l'essentiel dans une école. Vous vous appelez ? dit Ombrage, en regardant Parvati qui avait la main en l'air.
Harry ne bougea pas d'un pouce en admirant le courage qu'avait encore Parvati en réserve après la manière dont s'étaient fait rembarrer Hermione et Dean. Il n'y avait définitivement qu'une Gryffondor pour retenter sa chance…
– Parvati Patil, fit Parvati comme on le lui avait demandé de le dire, avant d'ajouter : Il n'y a pas une partie pratique dans l'épreuve de défense contre les forces du Mal quand on passe les BUSEs ? Est-ce qu'on ne doit pas montrer qu'on sait véritablement lancer des antisorts ou des choses comme ça ?
– Si vous étudiez suffisamment bien la théorie, il n'y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas exécuter l'un de ces sorts sous le contrôle attentif des responsables de l'examen, répondit le professeur Ombrage d'un ton dédaigneux.
– Sans jamais les avoir pratiqués avant ? insista Parvati, incrédule. Vous voulez dire que la première fois qu'on jettera ce genre de sort, ce sera le jour de l'examen ?
– Je répète, si vous avez étudié la théorie suffisamment bien…
– J'ai bien peur qu'il y ait encore des personnes dans cette classe qui auront du mal sans pratiquer les sorts en amont, dit Harry, en ayant finalement assez. Ça ne leur fera aucun bien de jeter un sortilège pour la première fois lors de leur examen.
Ombrage se tourna vers Harry. Son visage était parfaitement lisse, mais il pouvait percevoir le dégoût dans ses yeux. À cet instant, il sut qu'il ne quitterait pas cette salle sans une retenue.
– Vous doutez des capacités de vos camarades de classe, M. Potter ? lui demanda-t-elle.
– Pas du tout, répondu Harry. Mais il y en a toujours qui sont plus nerveux que d'autres. Et ça ne peut que les aider de pratiquer au préalable, pour qu'ils sachent avec certitude ce qu'ils sont capables d'accomplir, professeur.
– Ce que vous êtes en train de me dire, c'est que la seule raison pour laquelle vous souhaiteriez avoir de la pratique, c'est pour l'examen de fin d'année ?
Ses yeux le défièrent.
– Devrait-il y en avoir une autre, professeur, lui demanda Harry avec calme.
– Ne vous moquez pas de moi, M. Potter. J'ai parfaitement conscience des allusions et mensonges que vous avez proférés tout le long de l'été ! siffla le professeur.
– Je ne me souviens d'aucun mensonge, professeur, continua Harry. J'étais chez ma famille durant presque toutes les vacances d'été, et comme ce sont des moldus, je ne parle pas avec eux de ce qui concerne le monde magique. Le seul contact que j'ai eu avec notre monde fut lors de ma rencontre avec les détraqueurs et du Magenmagot, et je ne me souviens pas d'avoir menti ni à l'un ni à l'autre.
– Mensonges, M. Potter ! Je sais très bien ce que vous avez osé dire ! Tout le monde est au courant que vous croyez que Vous-Savez-Qui est de retour ! Je n'ai aucun doute que vous leur en avait parlé ! siffla Ombrage.
– Je n'ai rien dit de la sorte pendant la durée des vacances d'été, répliqua Harry placidement.
– Vous aurez une retenue, M. Potter ! Pour avoir répandu vos mensonges pour ensuite nier les avoir proférés !
Harry se contenta de la dévisager avec des yeux froids et calculateurs. Il savait bien que les raisons de sa mise en retenue n'étaient pas assez valables pour qu'il perde des points au passage, mais il décida tout de même d'en rester là et de ne pas en rajouter. Il n'avait pas de temps à perdre avec sa haine et ses critiques.
– Vous passerez le reste de la semaine en retenue avec moi, Mr Potter, fit-elle.
Harry continua de l'observer.
– Nous commencerons cette après-midi à dix-sept heures.
– J'ai déjà une retenue aujourd'hui, professeur, l'informa calmement Harry. C'est le professeur Snape qui me l'a donnée ce matin.
– Vraiment ? posa-t-elle en le regardant comme s'il était un insecte qu'elle aurait aimé écraser sous sa chaussure. Dans ce cas, il me semble juste de m'approprier toute la semaine prochaine, je suis certaine qu'il en faudra au moins autant pour vous le faire pénétrer.
– Comme vous voulez, professeur.
Elle lui avait ri au nez avant de le mettre en retenue, et Harry s'en fichait un peu, du moins, pour le moment. Il lui rendrait la monnaie de sa pièce lorsqu'il serait prêt à passer à la prochaine étape… et ainsi, elle devrait se soumettre à son jugement comme tout le reste des personnes résidant dans cette école…
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Dans la soirée, il se rendit dans le bureau du maître des potions pour sa retenue.
– Entrez, grogna Snape lorsque Harry toqua.
Il fit ce qu'on lui avait dit et attendit patiemment devant le bureau du professeur jusqu'à ce que celui-ci daigne lever les yeux des devoirs qu'il était en train de corriger.
– Dites-moi comment vous avez procédé, Potter, fit froidement Snape en pointant un doigt sur la fiole dans laquelle il avait versé sa potion.
– Il n'y a rien à expliquer, professeur, répondit Harry le plus sincèrement du monde.
– Vous êtes en train de me dire que vous êtes en mesure de la refaire ? se moqua Snape.
– Absolument, répliqua Harry sans la moindre hésitation.
Snape renifla de mépris.
– Nous verrons ça, dit-il finalement.
Il accompagna Harry jusque dans la salle de classe et lui montra un emplacement.
– Je veux une autre fournée de baume curatif, de philtre calmant, de poussos, et disons… que diriez-vous d'une potion pour un sommeil sans rêves.
Snape sourit cruellement.
– Vous avez jusqu'à dix heures.
Harry savait qu'il essayait de le piéger avec ces potions. S'il tentait de les brasser les unes après les autres, il aurait à peine commencé la seconde lorsque son temps se serait écoulé. La seule manière de les préparer en temps imparti était de les brasser toutes en même temps - chose extrêmement difficile à faire même pour un maître dans l'art expérimenté. Pour un simple élève, c'était une tâche quasi infaisable.
Il n'y avait donc qu'une seule raison pour laquelle Snape lui attribuait un tel devoir : détruire sa confiance en lui.
– Bien, professeur, fit simplement Harry en se demandant quoi faire. Devait-il saboter son travail comme un simple élève le ferait ? Ce serait la chose la plus raisonnable à faire, mais il avait comme l'envie de voir l'agacement se peindre sur le visage de son professeur, et puis accomplir quelque chose dont même le meilleur élève était incapable lui donnerait sans aucun doute des maux de tête. Finalement, il décida que l'air atterré de Snape valait bien qu'il montre un peu de ses capacités, même si Harry n'était pas censé les avoir. Il commença donc par choisir ses chaudrons. Snape renifla une nouvelle fois de mépris dans sa direction. Néanmoins, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, on toqua une nouvelle fois à la porte.
– Entrez, M. Nott, dit Snape d'une voix glaciale.
Theodore Nott entra, pâle et l'air très nerveux.
– Vous allez refaire cette potion, ordonna-t-il avec le même ton qu'il avait utilisé lorsque Nott avait fait exploser son chaudron. Ne faites pas d'erreurs cette fois-ci. Nous discuterons davantage lorsque vous en aurez terminé.
Il quitta la pièce et les laissa seuls - choses qui pourraient s'avérer désastreuses s'ils étaient réellement deux élèves inexpérimentés. Harry supposa que Snape souhaitait réellement qu'une catastrophe se reproduise en agissant de la sorte, mais il n'allait certainement pas lui faire ce plaisir…
Il commença donc à préparer ses chaudrons.
– Ne t'inquiète pas, dit-il en continuant ce qu'il était en train de faire. Tu vas mieux t'en sortir cette fois-ci.
Nott renifla de mépris.
– Je suis irrécupérable en potions, Potter, cracha-t-il. Et puis, je n'ai pas Blaise pour me guider cette fois. Je n'y arriverais pas.
Harry lui pointa l'emplacement à côté du sien.
– Mets-toi là, et je te dirais quoi faire, lui assura-t-il en commençant à chauffer ses chaudrons à différentes températures.
– Comme si tu pouvais m'aider... Et puis même si tu peux, comme si tu allais m'aider, Potter, cracha Nott.
– Je le peux et je le ferais, répliqua Harry en préparant ses ingrédients avec des mouvements souples.
Nott le regarda faire.
– Tu ne rigoles pas. Tu sais vraiment comment faire, pas vrai ? dit-il, étonné.
– Bien sûr, répondit Harry avant de pointer une nouvelle fois l'emplacement à côté. Maintenant, commence à préparer ton chaudron.
Nott fit ce qu'il lui avait dit, mais s'arrêta avant d'allumer le feu.
– Qu'est-ce que tu es en train de faire, Potter ? demanda-t-il en observant les quatre chaudrons trônant devant le Gryffondor.
– Je brasse des potions, répondit Harry.
– Je vois ça, Potter, fit Nott, agacé. Mais pourquoi est-ce que tu as quatre chaudrons ?
– Je dois terminer quatre potions avant dix heures, fit Harry. Et la seule manière pour moi de les préparer en temps et en heure est de les faire simultanément.
– Tu es dingue ou quoi ?! Tu n'es pas un maître de potions, par Salazar !
Harry haussa simplement les épaules.
– Ce sont les instructions du professeur Snape, dit-il. Je crois qu'il essaye de saboter mon travail.
– Eh bien, moi j'en suis certain ! Tu n'arriveras jamais à…
– C'est mon problème, dit Harry. Pas le tien. Commence à préparer ta potion.
Nott n'essaya même pas d'écouter.
– Quelles potions t'a-t-il demandé de concocter ? Tu n'as même pas d'instructions et tu n'as pas non plus de manuel…
– Un baume curatif, un philtre calmant, une potion de poussos et une autre de sommeil sans rêve, répondit Harry en continuant d'ajouter des ingrédients à droite et à gauche. Il intensifia le feu du chaudron à droite, ajouta un nouvel ingrédient dans celui de gauche, puis mélangea avec sa spatule le troisième, avant de diminuer les flammes du dernier. Mets-toi au travail maintenant ou tu ne termineras jamais ce soir.
Nott cligna des yeux, hésitant l'espace de quelques secondes. Puis, finalement, il fit exactement ce qu'on lui avait demandé de faire.
Harry le laissa brasser sa potion tandis que de son côté, il ajoutait, mélangeait, augmentait et diminuait les flammes sous ses chaudrons, puis préparer le reste des ingrédients.
– Attends avec la poudre de crochet de serpents, Nott, le prévint Harry quelques minutes plus tard, en stoppant Nott d'une main et en ajoutant un ingrédient à l'une de ses potions de l'autre. Tu dois plus la broyer, ça doit ressembler à une poudre très fine. Ce sera prêt, quand ç'aura une texture un peu crémeuse.
Nott suivit les instructions de Harry.
Néanmoins, Harry ne faisait pas juste lui ordonner les choses, car il savait très bien que Nott n'apprendrait jamais rien de cette manière. Il compléta donc avec un peu de connaissances pratiques.
– La poudre est un agent acidifiant. Lorsque tu ajouteras ensuite les orties, l'essence des orties sera dissoute avant qu'elle ne puisse réagir avec la potion. Penses-y comme à la construction d'une maison. Tu as besoin de mettre quelque chose entre les briques pour les faire tenir ensemble. Si tu ne fais pas ça, elle s'effondra dès la première tempête, compris ?
Lorsque dix heures et demie sonna, Harry et Nott mirent tous deux leurs potions en bouteille.
– Tu sais vraiment de quoi tu parles, dit Nott en regardant sa potion d'un air ahuri. Je ne savais même pas que je serais un jour capable de brasser quelque chose comme ça par moi-même ! Et maintenant, je comprends même pourquoi il y a certaines choses que je ne dois pas faire !
Harry sourit moqueusement.
– Alors comme ça, Snape n'enseigne même pas correctement à sa propre maison ? railla-t-il en versant une de ses mixtures dans une fiole.
Nott haussa simplement les épaules.
– Je n'ai jamais compris ce qu'il nous disait, avoua-t-il. Ça me semblait toujours trop compliqué. Mais lorsque c'est toi qui l'expliques, au contraire, ça semble si facile…
– Tu sais, le professeur Snape est un génie des potions, fit Harry dédaigneusement. Il doit avoir des difficultés à comprendre que tu n'es pas comme lui.
Nott renifla de mépris.
– Ça, c'est sûr, confirma-t-il. Mais toi… tu es comme lui, pas vrai ? Je veux dire, regarde ça ! Tu as brassé quatre potions simultanément en plus de me donner des indications concrètes.
– Je n'ai pas besoin de beaucoup réfléchir quand je fais des potions aussi simples que celles-ci le sont.
Harry pointa les potions sur son espace de travail.
– J'ai brassé des choses bien plus compliquées que ça.
– Comme quoi ? demanda Nott, l'air intéressé.
Harry haussa les épaules et sortit quelques fioles de sa poche.
– Ça, c'est du véritaserum, dit-il en montrant une mixture claire dans sa main. Je l'ai brassé l'été dernier. Celle-ci est un philtre curatif. Il sert à soigner les lésions internes. Je l'ai préparé l'hiver de l'année dernière. La dernière est du felix felicis qu'on appelle aussi chance liquide. Je l'ai concoctée il y a deux étés de ça.
Nott dévisagea les potions.
– Salazar et Mordred réunis ! Comment se fait-il que tu n'es jamais eu de bonnes notes en potions alors ? demanda-t-il, estomaqué.
– Parce que je ne voyais pas l'intérêt de montrer mon savoir-faire à quelqu'un qui me déteste à cause de l'identité de mon père, répondit simplement Harry. Je pensais que je n'avais aucun talent en potions parce que c'est ce que disait notre estimé professeur. Ça m'a pris un bout de temps avant de comprendre que je me trompais.
Nott soupira.
– Je n'arrive pas à croire que personne ne te l'ait jamais dit auparavant !
– J'ai été élevé par des moldus, fit remarquer Harry. Et personne ne m'a jamais expliqué quoi que ce soit sur ce monde… je n'avais personne… enfin… jusqu'à l'été dernier.
Nott le dévisagea, stupéfait.
– Mais, tu es un Potter ! fit-il.
– Non, répliqua Harry en souriant. Je suis plus que seulement un Potter. Et même si je n'étais que ça, certaines personnes préfèrent que je reste dans l'ignorance. Ils savourent certainement le fait que je n'ai pas eu de présentation appropriée au monde de la magie comme tous les nés-moldus en reçoivent. Enfin, passons. Nous devrions débarrasser.
Nott soupira et transporta son chaudron jusqu'à l'évier.
Harry fronça les sourcils avant de soupirer en secouant la tête.
– Laisse-moi m'en occuper sinon tu risques de gratter pendant des heures, souffla-t-il, puis il dessina une simple rune sur chaque chaudron utilisé. Ceux-ci se mirent à briller d'une lueur bleutée et la seconde qui suivit, ils étaient comme neuf.
Nott le dévisagea étrangement.
– C'était toi ! s'exclama-t-il soudainement.
Harry fronça les sourcils.
– Pardon ? le questionna-t-il.
– C'était toi ! Tu es celui qui a levé ce bouclier ! Blaise et moi, on n'arrivait pas à comprendre d'où il était venu ! Nous pensions que c'était sûrement le professeur Snape… mais c'était toi !
Harry examina les chaudrons avant de retourner son regard sur Nott.
– Et si c'était vraiment moi ? demanda-t-il prudemment.
Nott le toisa une nouvelle fois.
– Pourquoi ? réussit-il à demander. Pourquoi l'avoir fait ?! Tu es un Gryffondor et moi un Serpentard, pour cette seule raison, tu devrais me détester !
– Ce serait hypocrite de ma part de le faire, répliqua Harry en souriant narquoisement.
– Excuse-moi ? fit Nott, l'air perdu.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres d'Harry.
– Je ne suis en rien un Gryffondor, se confia-t-il. Nott le dévisagea.
– Tu as conscience que ton propre uniforme affirme le contraire, n'est-ce pas ? commenta-t-il.
– Oh, mais je suis au courant, répondit Harry en souriant. J'ai demandé au Choixpeau de ne pas aller à Serpentard.
– Mais… mais pourquoi ?
– Parce que je n'étais qu'un enfant, répondit Harry, amusé. J'avais passé toute ma vie avec des moldus et on ne m'avait raconté que de mauvaises choses à propos de Serpentard. Alors, bien sûr que je ne voulais pas y aller.
Au moins, ça donnerait au vert et argent un os à ronger pour le reste de la semaine.
– Alors… si je comprends bien, tu l'as tout simplement supplié de choisir une autre maison ?!
– Exactement, confirma Harry. Quand j'y repense aujourd'hui, je trouve ça vraiment cocasse. S'il y a une seule personne qui a vraiment sa place à Serpentard, c'est bien moi.
Après tout, s'il avait été réparti à la place du Harry original, il n'y aurait pas eu moyen qu'Harry Potter atterrisse à Gryffondor. Il avait beau être courageux, il avait bien trop d'un Serpent pour finir chez les Griffons et était trop proche d'un Serdaigle pour que ce soit une option secondaire même s'il avait demandé au Choixpeau de ne pas aller à Serpentard…
– Je ne comprends pas…, fit Nott.
Un sourire fendit le visage de Harry et à ce moment précis, il ressentit un léger chatouillement au fond de son esprit.
Leur temps était écoulé.
– Un jour, peut-être que je te dirais pourquoi, proposa-t-il. Mais pas aujourd'hui. Nous allons avoir de la visite d'ici une petite minute. Le professeur est en chemin.
Évidemment, Harry ne s'était pas trompé. Une minute plus tard, la porte s'ouvrit sur Snape qui s'arrêta dans l'embrasure. Son regard était rivé sur les deux garçons terminant de ranger les derniers pots dans lesquels les ingrédients restants étaient regroupés.
– Comment… ? s'exclama-t-il avant d'être interrompu par Harry.
– Nos potions sont sur le bureau, professeur, dit Harry.
Le maître des potions traversa la pièce jusqu'à arriver devant ledit bureau et lesdites fioles. Il s'empara d'une appartenant à Harry, puis d'une seconde. Ses yeux s'écarquillèrent.
– Je vous avais dit que je pouvais le refaire, professeur, affirma Harry. Et si vous pensez que M. Nott m'a aidé dans ma tâche, je veux bien le refaire tout de suite devant vous.
Snape, le regard toujours rivé sur les fioles, renifla de mépris.
– Je ne pense pas que ce sera nécessaire, M. Potter, nia Snape, dédaigneusement. Donnez-moi votre livre de potions.
Harry cligna des yeux.
– Je ne l'ai pas sur moi, professeur, dit-il. Je vais devoir retourner jusqu'à ma salle commune pour vous l'amener.
– Ne. Me. Mentez. Pas, Potter ! gronda Snape.
– Je ne vous mens pas, répondit Harry avant de vider tout le contenu de son sac sur l'une des tables. Regardez par vous même si vous ne croyez pas.
Tout en le raillant, c'est exactement ce que fit Snape. Il alla même jusqu'à tester chaque livre pour voir s'ils n'étaient pas sous l'emprise d'un sort, mais il ne trouva absolument rien.
– Très bien, Potter. Vous pouvez partir. Nott… suivez-moi.
Snape quitta la pièce. Nott était redevenu pâle et ses mains tremblaient. Harry en profita pour s'emparer de la potion du Serpentard tremblotant et la lui rendre. Il sortit ensuite l'une des trois fioles de potions - celles qu'il lui avait montrées un peu plus tôt.
Il remplit une fiole vide avec quelques gouttes de sa mixture et la donna à Nott.
– Bois ça avant d'aller lui parler, suggéra-t-il.
– Quoi… ?
– Du Felix, répondit simplement Harry. Je ne sais pas ce qu'il fait d'habitude pour punir les membres de sa maison, mais je sais que je ne pourrais jamais laisser l'un des miens être blessé si je peux l'empêcher. Prends-la, et, peu importe ce que tu crains, tu seras assez chanceux cette fois-ci pour éviter le pire d'une façon ou d'une autre. Fais confiance à Felix. Il sait quoi faire.
Nott cligna des yeux en toisant la potion entre ses mains.
– Merci, Potter, accepta Nott avant de vider la potion. Et pour tout te dire, je n'ai pas peur du professeur Snape, mais de mes parents. Il les appelle quand on fait quelque chose de mal… et mes parents sont vraiment horribles.
Il quitta la pièce après cette révélation.
Harry resta en arrière, attendant d'être à nouveau seul. Lorsqu'il le fut, il sourit et commença à siffler. Il était enfin tranquille dans la classe de potions. Plus personne ne viendrait ici de la journée.
– Pourquoi ne pas brasser quelque chose d'un peu plus amusant, se demanda-t-il, souriant. Il retourna donc aux chaudrons soigneusement rangés dans le coin et en prit un. Il s'installa et entama sa nouvelle potion.
Il y avait une raison pour laquelle, jadis, il avait été maître des potions et professeur, après tout…
.
Plus tard dans la soirée, Severus Snape se trouvait assis dans son bureau. La discussion avec les parents de Theodore Nott s'était mieux déroulée qu'il ne l'avait prévu et, à présent, il avait tout le reste de la nuit pour lui.
Il était donc assis derrière son bureau, cinq fioles en face de lui. Il les examina. Enfin, il leur lança surtout un regard noir.
C'était. Une. Erreur !
Enfin, ce n'en était pas vraiment. Les potions avaient été brassées à la perfection. Un niveau de perfection digne d'un maître dans l'art.
Et c'était exactement son problème.
Elles ne devraient pas être parfaites ! Ça le rendait fou de ne pas savoir comment elles pouvaient l'être !
C'était bien Potter qui les avait faites. Il avait été jusqu'à utiliser la légimencie sur Nott pour le vérifier. Alors, comment était-ce possible ?!
Comment ?
Par Merlin ! C'était en train de le rendre dingue !
Une petite question ^^ Je ne promets rien, il faut que vous le sachiez, ce sont juste des idées de projets qui me titillent… Quoi qu'il en soit, je vous propose ici 2 résumés éventuels et il faudrait que vous me disiez lequel vous préférez. Chacun ne peut voter qu'une fois et pour un seul d'entre eux ! Les voici :
ATTENTION : MM et FF très fortement probable.
Summary : Les Fondateurs ont passé ces cinquante dernières années loin les uns des autres, à la dérive, mais à présent que Voldemort s'élève de nouveau, il leur faut finalement réinvestir Poudlard. Entre un trio légendaire plus que méfiant, Ombrage et les desseins obscurs de Voldemort, le temps manque pour qu'ils puissent s'occuper de leurs propres problèmes, même si Godric n'est que trop conscient que c'est ce qui est en train de les déchirer... peut-être pour de bon cette fois-ci.
Summary: Fuir et s'éclipser parmi les ombres, voici tout ce qui régissait la vie de Regulus ces jours-ci, et il n'avait pas prévu que cela change de sitôt. Mais lorsque Sirius s'évada d'Azkaban avant qu'il n'ait pu trouver le traître l'ayant vendu, soudain, tous les plans si prudemment réfléchis s'effondrèrent. Ajoutez à ça un fantôme mêle-tout, un amour venu d'un autre temps, un garçon bien trop curieux pour son propre bien, et une chasse des horcruxes pour le moins désespérée, et cette année sera certainement celle qui lui fera poser un pied dans la tombe à laquelle il pensait avoir enfin échappé.
