Alla, un nouveau One Shot... Hé vi... Lol...
Bon, je vous reponds pas cette fois-ci encore, désolee...
Pleurer en Silence.
- Il est mort !!! Le Survivant est mort !!!!
Tant d'émois pour une simple mort. Demain, ils auront oublié.
Demain, ils auront d'autres soucis.
Le jeune homme soupira.
Les gens ne sont que des moutons.
Ils pleurent aujourd'hui quelqu'un qu'ils ont admiré, brimé, détesté, adulé, détruit.
Ils pleurent quelqu'un dont ils se moquent éperdument, et dont ils maudiront bientôt l'existence.
Les gens sont comme ça.
Les gens sont des moutons.
Les gens vous aiment tant qu'ils ont besoin de vous, et après…
Nous de sommes que poussières.
Le jeune homme glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, et soupira de nouveau.
Un jour ils n'auront plus besoin de moi non plus. Que dis-je ? Ils n'ont déjà plus besoin de moi…
Ils n'ont jamais eu besoin de moi.
Et ma disparition ne leur arracherait pas même une larme. Pas même un soupir.
Le jeune homme se releva.
En chacun de nous, il y a un héros. Tu parles. J'irais bien me planquer moi…
Il se pencha, ramassa sa baguette, et s'approcha du corps.
D'un sortilège, il le souleva, et le transporta à l'intérieur.
Ils s'en moquent tellement qu'ils le piétineraient pour sauver leur peau.
La bataille est finie, oui. Mais pas la guerre.
Mais lui n'en verra pas la fin.
C'était sa guerre. Et les ténèbres l'ont englouti.
Il déposa le corps sur une table, et prépara un écart dans la pièce pour la veillée funèbre.
Ils viendront lui rendre un dernier hommage. Au moins ceux qui se disaient ses amis. Même s'il a abandonné la lutte. Même s'il les a abandonnés, eux.
Une table qui vole, des chaises, des meubles…
Une épaisseur de draps enveloppant la table, lit mortuaire.
Le corps y est déposé.
D'un geste magique, il nettoie le corps, panse les blessures.
Je ne t'aimais pas, petit Gryffondor. Je te haïssais même. Je souhaitais ta mort, souvent. J'ai été tenté de te la donner, parfois.
Je t'enviais, innocent petit garçon…
D'un geste, il recompose la coiffure du mort.
Un bruit.
Dans l'ombre, quelqu'un a surpris son geste.
- Que fais-tu là ?
- Vous le voyez bien… Je m'occupe du corps. Personne d'autre ne le fera.
- En effet. Tous te cherchent. Ils croient que tu es un sorcier noir. Que tu les as trahis.
- C'est idiot. Je n'ai jamais trahis personne, à part moi-même. Je n'ai pas choisi de camp.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est idiot.
- Tu as raison.
- Pourquoi ?
- Il faut suivre ses convictions. Je sais que tu n'es pas un mauvais bougre. Mais les autres n'ont que trop bien retenu mon enseignement.
- Lequel ?
- VIGILANCE CONSTENTE.
- Trop bien en effet.
- Ils vont chercher le corps. Fini ici, je reviens.
- Bien Maugrey.
- Au revoir jeune homme.
Le jeune garçon regarda l'Auror partir en boitant.
Une blessure de plus. Je me demande s'il finira cette guerre en vie…
Il se tourna vers le jeune homme devant lui, et acheva son travail… Il fit apparaître des fleurs, assortiment de roses rouges et jaunes, couleurs de sa maison.
Si on m'avait dit que j'aurais de la peine le jour de ta mort, Potter, j'aurai ri.
J'ai souhaité ta perte, je fleurirai ta tombe.
La mort à parfois le sens de l'humour.
Je te haïssais, mais je t'estimais…
Adieu, Survivant…
Il sort, et en partant il croise les restes de l'Ordre du Phoenix.
Vieux fou de Dumbledore.
Ton ordre, tu n'es même plus là pour le voir…
Peut-être est-ce mieux ainsi…
Il ne verra pas le jour se lever, triste aube devant ces corps calcinés, déchiquetés…
Le champ de bataille…
Un champ de pleurs. De douleurs.
Un champ qui en quelques instants est passé du vert au rouge.
D'une odeur de printemps à une odeur de sang.
Le jeune homme erre parmi les corps, essayant de n'en piétiner aucun, reconnaissant ça et là ses anciens amis, parfois en uniforme scolaire, parfois sous une cagoule de Mangemort.
Mais le corps qu'il cherche, où est-il ?
Pas de corps de serpent.
Le serpent a survécu.
Le Seigneur des Ténèbres va de nouveau étendre son règne.
Qui aura la force de lutter ?
Qui s'opposera à lui ?
Que deviendra le monde ?
En quoi cela me regarde t'il ?
Je ne sais pas où est ma place ici bas.
Je ne suis ni pion, ni soldat. Ni blanc, ni noir…
Le ciel s'assombrit, et la douleur gronde.
Les gens pleurent. Tous on perdu un proche, un parent, un enfant, un ami, un frère…
Chacun a perdu une partie de sa vie, de son cœur…
Le jeune homme leva les yeux vers le ciel, son regard acier transperçant alors un écran de cheveux blonds comme les blés.
Seul à présent, au milieu de ces cadavres, il sait que le monde est perdu.
Plus personne pour barrer la route au Lord Noir. Plus personne pour représenter la lumière…
Il tombe à genoux, oubliant la fierté de son sang, inculquée par son sombre père. Oubliant sa fierté de Malfoy dont il se gorgeait.
La fin du monde, c'était aujourd'hui.
Il ne nous reste plus rien, pour beaucoup…
Il ne nous reste plus qu'à pleurer en silence…
Alla...
N'hésitez pas à donner votre avis ;)