Alla, comme promis, un nouveau One Shot...
Pour info : Je crains qu'il vous faille attendre encore un peu pour avoir la suite de Une potion bien agitée pour les interessés...
Bonne lecture..
J'en profite pour refaire de la pub pur DHD, Dray/Harry Devotion : Site "intéractif" sur Draco & Harry, et leurs relations... Lol... À coller dans votre explorateur : paradisegate. tuxmania. org Pas de www, et sans les espaces ;) Il y a un forum, une gallerie, une équipe sympa formée de 5 slasheuses plus cinglées les unes que les autres... Et pas mal de surprises... À mon avis... Lol... Venez nous voir ;)
Quelle Importance ?
Tu marchais, je relevais ma manche.
Tu t'es arrêté. As regardé mon bras.
Tu as changé d'air.
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Quelle importance si j'ai envie d'une potence ?
Ton visage d'une expression surprise s'est mué en expression de peine.
Qu'est-ce que ça peut te faire à toi, petit roi, si je souffre ?
Quelle importance ces marques sur ma peau ?
Sur mon corps ?
Tu as ta petite vie, tes admirateurs…
J'essayais de partir, tu as posé ta main divine sur mon bras.
« Non, je ne veux pas de ta pitié. »
« Qui parle de pitié ? »
Tu m'as regardé, à levé ma manche, tourné mon poignet vers le haut.
Les stries hurlaient de douleur.
Tu as posé ton bras, à côté du mien.
Soupiré.
Même position.
Tu as relevé ta manche…
Les mêmes marques…
Nous avons baissés nos bras…
« Pas de pitié alors… »
« Je ne crois pas Malfoy… »
Nous nous sommes regardés, et nous avons éclaté de rire.
Sans vraiment savoir pourquoi.
Nerveusement je présume…
« Volontaires ? »
« Volontaires… Et toi ? »
« Pareil… »
Tu m'as regardé, une question te brûlait les lèvres. Mais je l'ai posée avant toi.
« Pourquoi ? »
Tu as baissé la tête.
J'avais envie de te lancer des remarques acerbes, mais quelque chose m'a retenu.
Je ne saurai dire quoi.
« Parce que la célébrité ne fait pas tout, comme dit le professeur Snape. »
« Malheureux, Potter ? »
« Malheureux, Malfoy ? »
« À question idiote… »
« Réponse idiote. »
Se fixer en silence n'arrangera rien.
Je le savais.
Tu le savais.
As-tu envie de parler ?
Question sotte.
Tu es aussi mal à l'aise que moi. Mais tu en as envie. Sinon tu ne m'aurais pas montré ton bras, jumeau du mien…
« Suis-moi… »
Un attroupement c'était formé autour de nous, à distance raisonnable, chacun attendant l'explosion, le duel qui devrait commencer.
Mais ce jour là, nous avions autre chose à penser…
Pour lui comme pour moi, celui que l'on croyait fort, solide, arrogant… On a découvert que l'autre n'était pas ce que l'on voyait de lui.
Petit roi n'était qu'un jeune homme brisé.
Petit serpent, aussi…
Je le suivais, probablement vers la salle sur demande…
Il y allait souvent.
Le seul à vraiment la trouver quand il voulait.
Petit lion, petit roi, coq qui paradait au milieu de sa cour, me suis-je trompé ?
As-tu, comme moi, des zébrures et des bleus sur tout le corps ?
Quelqu'un pourrait-il, enfin, comprendre le vide qui est en moi ?
Ce que je ressens seul dans le noir, dans le froid ?
Arrivés dans cette salle, il ôte sa robe de sorcier. Puis sa chemise. Et se tourne.
Son dos est stri
« Toi aussi je présume ? »
J'opine du chef, et me dévêtit également.
Je ne sais à quoi ressemble mon dos, mais il ne doit pas être bien différent du tien, timide lionceau.
« Ton père ? »
« Oui. Et toi ? »
« Mon oncle. »
Tu hausses les épaules, comme si cela n'avait aucune importance.
La douleur fait partie de ta vie. Tu la défies ?
Tel que je te connais, tu dois en redemander… Juste pour l'emmerder… Par défi…
Petite lueur dans ton regard.
Petite étincelle…
Peut-être as-tu pleur
Je n'ai jamais pleuré… Toujours refoulé mes larmes… Ravalé mes sanglots.
Si les larmes coulaient, les coups redoublaient d'intensit
Et je supporte mal la douleur…
Même si elle fait partie de moi, comme elle fait partie de toi.
Tu as pris ma main dans la tienne, l'a posée sur ton épaule.
Tu as levé ta main droite, l'a posée sur ma joue que tu as caressée tout doucement. J'ai dû tressaillir, tu as souri.
Pas habitué à tant de tendresse…
« Jamais une larme n'a franchi le seuil de tes paupières, n'est-ce pas ? »
Un signe négatif de la tête…
Tu as retiré ta main, et m'as serré contre toi.
« Vas-y, te gêne pas… »
Et j'ai pleuré… Oui. À chaudes larmes, longtemps.
Mes jambes ont flanché, et nous nous sommes retrouvés agenouillés, toujours enlacé.
Moi pleurant, toi me consolant.
Et la scène n'avait rien de dérangeant.
Elle n'entrait pas dans les conventions que l'on m'a inculqué dès mon plus jeune âge.
Un homme ne pleure pas.
On ne s'approche d'un homme que pour lui parler. On ne le touche que pour le frapper.
Je m'en moque.
J'aimais être là, au chaud dans ces bras…
J'ai senti un liquide chaud couler dans mon cou.
Tu pleurais en silence, tes sanglots perdus dans les miens…
Sans bouger, j'ai demand
« Tes amis savent ? »
« Non. Les tiens ? »
« Il faudrait que j'en aie pour ça… »
« Tu n'en as pas ? »
« Pas comme tu en as. »
Tu t'es éloigné de moi, tes mains posées sur mes bras, et m'a regardé dans les yeux.
Un océan vert.
« Je n'en ai plus. »
Tu dis ça comme si ça ne te faisait pas mal, mais ta douleur suinte par tes mots.
Il est vrai que tu étais souvent seul ces derniers temps.
Tu essayais de cacher tes larmes, mais tu ne peux me les cacher.
Dorénavant, nous étions liés par un secret, et une douleur…
Un faible sourire. Un geste amical.
« Amis ? »
Amis… Mais qu'est-ce que ce mot signifie pour toi ? Savais-tu dans quoi tu t'engageais ?
« Toi, survivant ? Ami avec moi, fils de Mangemort ? Rien ne te choque là ? »
« Fils de Mangemort, pas Mangemort… »
« Tu ne me connais pas. »
« Toi nan plus… »
Sourire innocent. Pur.
Et pourtant, innocent, tu ne l'étais pas vraiment…
Je me sentais plus léger que peu de temps auparavant. Comme si ton sourire effaçait les douleurs, les peines.
Je me sentais si bien, là, avec toi.
Jamais, au grand jamais, je n'aurais imaginé ressentir ceci face à celui qu'on dit mon ennemi.
Tu as sorti une lame. A entaillé ton bras.
Et souriant, tu as approché la lame rougie de mon bras.
« Frères de sang… »
Je t'ai laissé faire… Tu as entaillé mon bras.
Nous avons collé les plaies ensembles, mêlé nos sangs.
Puis nos lèvres.
Puis nos corps.
Encore.
Plus qu'amis. Bien plus. À la vie, à la mort…
Ce matin j'avais envie de mourir, ce soir j'ai juste envie de sourire.
Quelle importance, si j'ai rêvé d'une potence ?
Quelle importance, ces idées de mort ?
Maintenant, plus rien ne m'importe que la chaleur de tes bras, que le goût de ta sueur, l'odeur de ton sang, le parfum de ton sel.
J'avais soif de mort, j'ai faim de toi.
À jamais liés par un secret, par le sang, par la douleur.
Plus rien ne compte.
Quelle importance ?
Fin.Un de mes plus longs One Shots je crois...
