Un rêve de Chobits

Chapitre 2

La fabrication

Yumiko avait toutes ses autres commandes. Elle se préparait à honorer celle de Mme Kyu. Avait-elle raison ? Cette question l'obsédait. Si cela marchait, elle aurait contribué au bonheur de deux êtres. Sinon...A son malheur...

Elle savait parfaitement ce qu'était un chobits pour avoir vécut avec eux et d'en avoir fabriqué un pour elle. Ces ordis étaient semblables en tout point aux humains. Sauf que leur corps était mécanique et qu'un programme leur dictait... Elle avait aussi découvert leurs secrets si terribles, ce qui faisait d'eux des légendes urbaines. Elle en avait fabriqué quelques uns. Des commandes très spéciales pour des clients hors du commun... Elle en avait construit au début à certaines personnes pour leur être agréable aussi. Des gens qu'elle savait attentifs et raisonnables parce que connaissant leur attirance pour ces créatures des temps modernes. Ce n'était pas une simple attirance pour certain mais une dépendance, une sorte de lien qui les rattachait à la vie. Mais tant qu'ils en avaient conscience...Elle avait mentit à Mme Kyu pour lui faire abandonner le projet d'ordi. Elle pensait que la femme reculerait à cause de son prétendu manque d'expérience. Mais cette cliente n'avait peur de rien. Qui avait donc craché le morceau sur ses agissements ? Qui ? Une petite recherche allait s'imposer tôt ou tard... Et puis elle ne pouvait plus reculer. Elle avait révélé l'identité de DA par inadvertance. Enfin, plutôt Yumiko avait espéré à ce moment-là que la femme ne comprendrait rien à ce qu'elle expliquait et que ça allait glisser comme une lettre à la poste. Mais la femme s'était montrée plus intelligente, maligne, ou ... Elle ne savait pas quel mot mettre là dessus. Bref, elle avait réussi à lire entre les lignes... Elle pouvait donc leur faire du chantage à elle et DA. Si elle avait révélé l'existence de la chobits aux autorités ! Les pauvres...Elle n'osait y penser... Elle ne pouvait qu'accepter l'offre de travail qui se présentait à elle. Prise au piége...Elle détestait cela !

Depuis qu'elle avait rencontré DA, sa sœur et le couple Hibaya, elle était persuadée que ces ordis étaient des êtres vivants parce qu'ils avaient une conscience. Certes, une conscience conférée par un programme mais une conscience tout de même. Ils connaissaient les mêmes sentiments, les mêmes émotions que les êtres humains. Ils savaient qu'ils vivaient et qu'ils pouvaient mourir...Aussi bizarre que cela puisse paraître, les chobits avaient deux faiblesses. L'une conférée par leur programme, l'autre commune à tous les ordis, le reformatage du disque dur. Par ce procédé, ils perdaient toutes les informations, tous les souvenirs accumulés pendant leur existence. C'était une chose vraiment terrible pour elle qu'elle voulait à tout prix éviter.

Elle avait acheté et réunis toutes les pièces. D'après les dessins, elle réalisa l'aspect extérieur. Puis elle assembla dans son corps toutes les composants. Elle y mettait toute son attention, et aussi tout son amour pour qu'elle soit "parfaite". Il fallait maintenant la câbler. Puis entrer un programme en elle pour lui donner vie. C'était l'opération la plus délicate et la plus difficile. Elle se devait de la doter d'un programme performant. Elle avait l'intention de faire d'elle quelqu'un d'élégant et de subtil, quelqu'un tout en nuance. DA était là et cela la rassurait un peu.

DA regarda l'immense laboratoire où elle vit le jour., là où elle fut mise au point par son père M.Hibaya. Elle eut un pincement au cœur en pensant à lui, à sa mère, à sa sœur . La tristesse et la nostalgie avaient couvert ses beaux yeux d'habitude impénétrables. Elle avait tout gâch ! Elle s'en voulut. Mais c'était loin maintenant tout ça. Elda...Elle vivait sa vie maintenant. Et sa mère aussi... Elle regarda l'idole de métal rouler en boule au centre de la pièce. Elle et Yumiko commencèrent à la câbler.

Elle espérait que cette création n'était pas une erreur, le caprice d'une femme sentant la vie s'en aller d'elle. Elle savait que si Yumiko avait refusé, elles allaient à l'encontre de gros problèmes. Elle n'en voulut pas à son amie. Ce qu'elle souhaitait, c'était que cette "sœur" ne finisse comme elle. Les chobits ont conscience de leur existence propre. Si les humains qui les acquièrent comprenaient cela... S'ils savaient que les chobits ne sont pas leurs jouets...S'ils savaient tout simplement... Elle s'installa derrière un clavier. Dans son dos, son amie fit de même.

Que feraient-elles si cela ne marche pas ? Sans doute que Yumiko se sentant responsable, elle l'accueillerait le plutôt possible. Et si elles ne s'en rendent pas compte avant ? Elle viellera au grain, elle que l'on surnomme DA. C'est vrai qu'il lui allait bien. Souvent, elle jouait dans l'ombre l'ange gardien pour ceux qu'elle aimait et estimait.

Elle commença à frapper les touches du claviers et les premières lignes blanches sur un fond bleu s'inscrivirent. Yumiko fit de même. Au bout deux jours de travail intensif, le programme fut écrit. Yumiko et DA le vérifièrent avec une grande minutie. C'était un travail long et fastidieux demandant une attention de tout instant. Quelques copies furent faites. Puis, Yumiko lança l'installation du programme. Elle laissa cette surveillance à DA. Elle se sentait fatiguée, lasse, exténuée. Ses yeux ne la picotaient plus, ne la piquaient plus, mais la brûlaient carrément. Elle s'allongea sur un matelas qu'elle avait emmener avec elle, et elle s'endormit. Finalement, DA la réveilla, le programme était entièrement installé. Une dernière vérification s'imposait. Il n'y avait rien à redire. Tout allait pour le mieux. Elles retirèrent les câbles.

En faisant cela, Yumiko se posa une question. Fallait-elle ou non qu'elle commence à l'éduquer ? Un chobits venant d'être allumé est semblable à l'enfant venant de naître. Ils ne connaissent pas le monde qui les entourent. Mais le naissant et le chobits ont un autre point commun : la capacité "innée" d'apprendre et de retenir.

Elle téléphona à Mme Kyu pour la lui demander. Celle-ci passa le lendemain. Elle ne souhaitait pas que l'ordi reçoive une éducation quelconques. Son fils le fera. Elle amena avec elle une robe en dentelle rose nacré. Yumiko et DA habillèrent alors le poids mort. Le jour de l'anniversaire, le mystérieux Albert chargea sur la place passager sa "sœur" dans la camionnette. Il l'installa selon les directives de Mme Kyu sur une chaise de l'entrée. Il glissa entre ses mains la cartes de Yumiko au cas où....

Vous avez un e-mail : Voici donc la suite de ma fic. Etant donné que j'ai eu des problèmes d'ordinateur, elle est restée plus longtemps que prévue sur une disquette. Et oui mon ordinateur est carrément mort. Mais maintenant j'ai récupéré l'ancien de mon frère. Il m'a semblé qu'elle plait bien alors j'ai décidé de la continuer.

Nyarla