Un rêve de chobits
Chapitre 3
Mise en route
Le jeune homme descendit l'escalier. Il alla dans la cuisine. Sa mère était là au rice cooker entrain de préparer les bols de riz. Le couvert était près et une petite enveloppe était posée sur son plateau.
« - Bonjour maman, dit-il d'un ton enjoué.
- Bonjour mon chéri, lui répondit sa mère.»
Il s'approcha de la table et ouvrit l'enveloppe. Une carte d'anniversaire ! Il lut avec beaucoup d'attention le petit message. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Puis il se précipita vers sa mère et la serra fort dans ses bras, heureux de cette charmante petite intention.
Sa mère lui dit d'aller dans l'entrée. Il s'y rendit et vit une grosse boite en carton sertie d'un gros nœud rouge flamboyant. Il le défit et les rabats s'ouvrire comme par magie. Son visage marqua l'étonnement et la candeur d'un petit garçon. Il était émerveillé par la taille du paquet et de son ouverture. Mais la poupée de câbles et de métal sans vie lui déplut. Mme Kyu s'approcha de lui.
« - Ton cadeau te plait-il ?
- Oui, oui, lui répondit-il d'un ton lointain et détaché. »
Il était déçu de la surprise.
« - Mais maman, tu n'avais pas besoin de m'offrir...ça, ajouta-t'il d'un ton de dédain.
- Elle ne te plaît pas ?
- Si mais... Je ne sais pas quoi en faire. Je n'en ai pas besoin.
- Elle pourra t'aider à faire tes exercices, à te connecter sur Internet, faire des recherches...
- Maman, ça ne me plaît pas. Rends-la où tu l'as achetée et fais-toi rembourser.
- Mais mon tout petit, je l'ai faite faire exprès pour toi. Je suis sûre qu'elle t'aidera. Allume-là pour voir.
- Maman, je n'en veux pas, cria-t'il. Ils nous ont déjà fait assez souffrir. »
La femme rabaissa la tête, et retourna à ses fourneaux. Son enfant fit quelques pas ver la poupée endormie. Il s'aperçut qu'il piétinait une carte de visite. Elle avait dû être donnée par la personne qui l'avait fabriquée. Il y passerait après les cours.
Il avait l'impression d'être dans un endroit improbable pour la fabrication d'un ordi. Il rentra tout de même. Il ne s'était pas trompé. Un homme attendait avec son persocom. Il s'assit attendant son tour. Une jeune fille arriva. L'homme se leva d'un bond, et alla lui parler. Elle fit alors pénétrer l'ordi de l'autre côté après avoir pris quelques notes sur un petit cahier. L'homme repartit le visage inquiet. "Quel imbécile" pensa le jeune homme au même moment.
Il s'approcha à son tour du comptoir. Il s'aperçut qu'il était cerné.
« - Bonjour, lui dit d'un voix calme et sans émotion son hôtesse.
- Bonjour, il lui répondit sur le même ton. Est-ce que pourrais parler à ton...patron ?
- C'est à propos de quel sujet ?
- Ma mère a commandé un persocom pour moi. Je n'en veux pas. Je veux procéder au remboursement ! »
La créature lui fit signe de la main d'attendre. Elle s'engouffra dans l'arrière fond. Elle revient accompagnée d'une autre jeune fille habillée d'un top noir et coiffée d'une casquette de la même couleur. Elle lui parut trop jolie pour être humaine mais pourtant... Elle était en sueur. Il était donc si difficile de fabriquer des persocoms ?
« - Vous êtes le fils de Mme Kyu, je suppose. »
Le jeune homme ne pouvait s'arrêter de la détailler. Elle était vraiment mignonne, et sa voix à la fois douce et claire... mais il y avait une certaine fermeté, une sorte de mécontentement. Elle avait aussi une attitude décontractée malgré cela. Elle lui plaisait. Enfin c'était plutôt le genre de fille qu'il aurait voulu aborder en ville dans la rue.
« - Quelque chose ne va pas, s'inquiéta-t'elle ? »
Le jeune homme sortit de sa douce torpeur.
« - Oui, oui, balbutia-t'il. Je suis le fils de Mme Kyu. Je suis Kyu Ryo. C'est à propos de l'ordi que ma mère a acheté...Ici.
- Votre mère n'a rien acheté, elle a commandé un persocom spécialement adapté à vos besoins. C'est une machine unique et customisée, rectifia la jeune fille.
- Oui... Oui, il n'y a pas de grande différence à mes yeux, lui répondit le garçon d'un tom rembruni. Je veux procéder au remboursement.
- Impossible. C'est un cadeau spécialement fabriqué pour vos besoins. Je ne procède à aucun remboursement sauf si l'animal ne tourne pas rond. Et encore c'est plutôt un échange ou une réparation. Ca m'arrive peu souvent sans m'en vanter...
- Il y a bien un moyen de se débarrasser de ce satané truc, demanda-t'il énervé.
- Vous pouvez toujours le revendre à des fanas d'ordis customisés... Mais je vous le déconseille fortement. Trop de problèmes avec les garanties et les différents papiers.
- Mais je n'en veux pas, cria-t'il. Ma mère ne m'a pas demandé mon avis. Je ne veux pas d'un truc comme ça... Qu'est ce que je vais en faire maintenant ? »
La jeune fille courba la tête en signe de gêne et de compréhension.
« - J'ai bien essayé de raisonner votre mère... Mais elle n'a rien voulu savoir. Alors j'ai dû la fabriquer, expliqua-t'elle calmement.
- Foutaises ! Ce qui vous intéresse c'était son fric, cria-t'il encore. »
Elle soupira de nouveau. La voilà encore prise au piège, mais...
« - Si vraiment elle ne marchait pas bien, ramenez-la-moi. Je ferai le remboursement. Et s'il y a incompatibilité d'humeur entre vous deux faîtes de même. Au fait l'avez vous allumé ? Comment est-elle ? »
Il fut interloqué par cette question. C'était un cheveu sur la soupe. Il détourna la tête.
« - Je ne l'ai pas encore mise en route. Je crois c'est ce qu'il me reste à faire maintenant.
- Oui, rentrez vite chez vous et allumez là, lui dit-elle d'un ton suppliant. »
Il n'avait pas envie de continuer cette discussion. Il la salua et rentra chez lui. Encore quelqu'un qui pense plus aux bien être de ces machines qu'à celui des humains. C'était pathétique et pitoyable... Pour une fille aussi jolie. Quel gâchis !
Sa mère était toujours au travail. Ce bon sang de travail qui la fatiguait tant... Comme un voleur, il prit la poupée dans ses bras. Elle était terriblement lourde. Mais il réussit à la monter jusque dans sa chambre. Il la contempla juste un instant avant de s'apercevoir qu'elle ressemblait à la jeune fille qu'il dessinait tout le temps. Elle avait un visage blanc comme de la porcelaine aux traits réguliers, son nez court et fin, des yeux légèrement en amande. Ses cheveux roux et mi-long s'enroulaient sur eux même. Il ne pouvait dire s'ils étaient synthétiques ou authentiques. Il les toucha, émerveillé, ils étaient soyeux. Tout en elle lui semblait atteindre la perfection... Tout du moins physique. Ses yeux ? Il voulait connaître leur couleur pour savoir si elle était en tout point identique aux dessins. Il fallait alors l'allumer. La magie s'opérait en lui... Il pensa tout d'un coup qu'il fallait lui trouver un joli prénom... Kaede... Il vint de lui-même jusqu'à ses lèvres...
Tremblante, sa main se posa à côté de ses proéminentes oreilles blanches et vertes. Il fouilla, mais ne trouva pas. Il commença à s'inquiéter. Il aurait dû regarder ce matin au lieu de faire sa mauvaise tête. Il rougit car il fut obligé... De balader ses mains sur tout son corps... Il arriva à la conclusion qu'il n'y avait pas de bouton... Erreur dans le montage ? Il pouvait demander le remboursement... Il y avait bien un endroit où il n'avait pas fouillé... Non, il ne pouvait pas... Mais quelle honte si... Il était là et que la jeune fabricante devait venir pour l'allumer devant lui...Honteux... Alors il décida d'aller voir. Il avança le doigt tout doucement... Il le retira vivement tout penaud de ce qu'il devait faire. Il vit la jeune informaticienne se moquer de lui... Mais tout d'un coup... Il se sentit excité, survolté... Sa main re chemina... Il avait fermé les yeux.... Son doigt toucha but... Il sentit un mouvement de bascule. Il sortit de la caverne de peur qu'on le surprenne.
L'ordi avait ouvert les yeux. Ses cheveux et sa robe flottaient autour d'elle. Elle s'assit et posa un regard mélancolique sur son maître. Elle sourit plutôt tristement... Qu'avait-il fait de mal ? Sa main ?
Vous avez un e-mail : Je suis un peu déçue par ce chapitre. Je lui trouve aucune âme. En plus je n'ai pas réussi à localiser ma béta-reader durant mes vacances. Et donc je n'ai pas son eu son avis. :'( Bref, je ne suis pas très convaincue par ce que j'ai écrit cette fois-ci. J'espère qu'il vous plaira néanmoins.
Merci à vous pour vos reviews, elles m'ont fait très plaisir.
Azalée : J'ai écrit le premier chapitre il y a un an. A l'époque seul les quatre ou cinq premiers volumes étaient publiés. Mais il n'y a aucun rapport avec le patron de la pâtisserie. Ou alors inconsciemment... Quant à Yumiko, ça n'a rien à voir avec Yumi. J'avais fais une recherche de signification sur des site de prénoms entre autre Eponym (mais il a depuis fermé). Mais j'ai perdu mes renseignements ( à cause de mon anicien ordi qui ne veut plus en moudre). Bref, je pense que ça avait une signification avec la lune... Mais avec ma récente recherche cela signifie enfant de Yumi. J'ai aussi trouvé « arrow child » donc l'enfant-flèche comme signification .
KajiMadoushi : C'est plutôt un sort de localisation que tu devrais lancer sur ma béta-lectrice.
Aux autres reviewers : Merci encore pour vos encouragements !
Nyarla
