voilà la suite
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bonne lecture
Amusé, Jethro regarda son amant installer la table. Le jeune homme paraissait nerveux, ce n'était pourtant pas son genre :
« Tony ! »
Il releva la tête précipitamment :
« Oui ? »
« Ce n'est qu'un repas détend-toi ! »
« Ouais ouais ! »
Jethro ne pu s'empêcher de rire :
« Ce n'est pas la première fois qu'on mange ensemble ! »
Tony soupira et glissa ses mains dans les poches arrière de son jean :
« Ouais, mais là, d'abord, on est tout seul et puis c'est toi qui a cuisiné et puis... »
Il se mit à sourire et passa sa main sur son visage :
« Oui, je sais je suis ridicule ! »
Un silence gêné s'installa, perturbé uniquement par le bruit de l'eau qui bouillonnait. Gibbs ne pouvait pas détacher son regard de son amant :
« On dirait que tu n'as pas les idées si claires que ça en fait ! »
« Si ! Si, si, mais c'est juste que ça ne m'est jamais arrivé, c'est tout ! Bon, on passe à table, j'ai la dalle ! »
« Ca cuit ! Qu'est ce qui n'est jamais arrivé ? »
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Tony allait se lancer : c'était peut-être le moment d'avouer ce qu'il pensait ressentir ! Même s'il prenait le risque de se faire jeter :
« En fait, c'est... »
La sonnerie du téléphone l'empêcha de continuer. Il se mordit les lèvres. Légèrement agacé, Gibbs jeta négligemment le torchon qu'il tenait à la main sur son épaule et décrocha :
« Gibbs ! »
Tony pouvait presque entendre la voix de Kate à l'autre bout du fil :
« Noah Chabre s'est réveillée ! Elle paraît un peu plus cohérente que tout à l'heure ! »
Quand Jethro plongea ses yeux dans les siens, l'italien sut qu'ils ne finiraient pas leur conversation et qu'il ne dîneraient pas avant un bon moment :
« Très bien ! »
Il raccrocha :
« On file à l'hôpital ! »
« Je m'en doutait ! »
L'ex marine éteignit le feu et couvrit le fait-tout.
Tony entra le premier dans l'hôpital, lui qui espérait ne pas y mettre les pieds. Jethro s'approcha de la réceptionniste et lui présenta sa carte. Elle lui indiqua le numéro de la chambre.
En les voyant arriver, Kate se leva du banc où elle était assise :
« Elle est réveillée depuis une heure environ et elle est à peu près cohérente ! »
Gibbs lui jeta à peine un regard :
« A-t-elle dit quelque chose ? »
La jeune femme parut vraiment gênée :
« Euh... »
« Hé bien ! »
« Elle a dit qu'elle voulait parler au jeune homme qu'elle avait blessé ! »
Kate fixa Tony un instant :
« Dans ce cas ! DiNozzo... »
Il lui présenta la porte. Tony entra : la pièce était plongée dans une douce lumière. Allongée sur le lit, Noah Chabre somnolait, elle était reliée à tout un tas de machines.
Il s'approcha doucement, suivi de Gibbs et Kate. A peine avait-il pénétré dans la chambre que la jeune femme ouvrit les yeux. Cette fois, elle le fixa vraiment, ses yeux se troublèrent. Alors que Tony se penchait légèrement sur elle pour la fixer, elle tendit sa main pour effleurer des doigts le pansement sur le front du jeune homme. Les larmes se mirent alors à couler sur ses joues :
« Désolée... désolée. »
Tony fut bouleversé par toute la douleur que la jeune femme dégageait, son corps frêle était secoué de sanglots, elle semblait minuscule dans son lit d'hôpital et les draps blancs rendaient son teint encore plus cadavérique qu'il ne l'était un peu plus tôt.
Comme si elle n'était pas sûre d'avoir parlé à voix haute, elle répéta difficilement :
« Désolée. »
Tony se reprit :
« Ne vous en faites pas pour moi, je vais bien. »
Derrière lui, l'italien sentait la présence de son amant et de leur amie, mais la jeune femme ne semblait pas s'en être aperçu :
« Je m'appelle Tony DiNozzo ! Est-ce que je peux vous poser quelques questions ? »
Son regard se fit fuyant un instant et puis elle murmura :
« Questions... »
Tony jeta un œil à son amant et continua :
« Oui, des questions comme votre nom ! Comment vous vous appelez ? »
L'identité de la jeune femme était bien définie mais il valait mieux commencer par des question qui ne seraient pas perturbantes :
« Nom ? »
« Oui, votre nom ! »
Elle sembla réfléchir pendant de longues secondes et puis d'une voix plus interrogative qu'affirmative, elle répondit :
« Noah ! Noah oui ! »
« Bien ! Bonsoir Noah ! »
« Bonsoir ! »
Le regard des deux amants se croisa de nouveau et le patron hocha la tête pour donner son accord à un interrogatoire plus poussé :
« Est-ce que vous pouvez nous dire ce qui vous est arrivé ? »
« Moi ? »
La jeune femme semblait de plus en plus perdue :
« Je... Oui je... je me souviens ! Mon père, mes frères... Ils... Ils m'ont enfermée longtemps et... et... »
Elle finit par se noyer dans ses larmes. Au même moment, une infirmière entra et les pria de sortir.
Une fois dehors, Gibbs s'éloigna un instant avec le médecin. Tony ne pouvait détacher ses yeux de son amant :
« J'espère que je n'ai pas interrompu quelque chose d'important tout à l'heure… deux fois en moins de 24 heures, je m'en serais voulu ! »
Devant la mine déconfite de son ami, Kate grimaça :
« Oh »
« Un dîner ! »
« Quoi ? »
« On allait dîner ! En fait, je ne sais pas si ton coup de fil m'a tant dérangé que ça ! »
« Alors là, je comprends pas ! »
Tony soupira et passa sa main sur son visage :
« Ca me fait peur, c'est tout ! »
« Parce qu'il ne ressentira peut-être jamais ce que toi tu ressens pour lui ? »
L'Italien n'eut pas besoin de répondre...
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Gibbs sentait les yeux de son amant sur lui, il se retourna un instant pour le voir en grande conversation avec Kate. Il se reprit quand le médecin lui tendit une feuille :
« Voilà le test que nous avons effectué : cette jeune personne est bien Noah Chabre ! »
« Très bien, je vous remercie ! Je vous donne mon numéro ! Il faudra qu'on l'interroge quand elle sera un peu plus cohérente ! »
« Ca risque de prendre quelques jours ! »
« Bien. En attendant, je vais poster un de mes hommes à la porte de sa chambre ! »
« Je peux en connaître la raison ! »
Jethro avait horreur d'expliquer ses actes :
« Parce que je le juge nécessaire ! Cette jeune femme est liée de très près à l'une de mes enquêtes, et elle a probablement tué son frère ! Donc, pour sa propre sécurité et pour la sécurité de votre personnel, je placerais un garde à cette porte ! »
Pour se donner une contenance, le médecin regarda une nouvelle fois l'ordonnance. Gibbs s'empêcha de sourire : il aimait impressionner les gens.
Après quelques recommandations de dernière minute, Gibbs retourna auprès de ses agents :
« Kate, fais venir un de nos hommes. Je veux quelqu'un devant cette porte jour et nuit ! »
« Très bien ! »
Gibbs suivit la jeune femme des yeux un instant et reporta son regard sur son amant. Celui-ci se frottait les yeux en grimaçant :
« Mal à la tête ? Tu devrais te reposer ! »
« Je t'ai dit que j'étais en convalescence ! »
« N'en profite pas tu veux ! »
Kate s'approcha son téléphone à la main :
« Vous n'avez qu'à y aller, j'attends notre homme et je rentre aussi ! »
Gibbs réfléchit un instant :
« Très bien ! »
L'ex marine déposa ses clés sur la table, dans la maison flottait une odeur froide de sauce :
« Tant pis pour le repas, je suppose. Je n'ai plus faim ! »
Jethro fixa le jeune homme un instant, il semblait bien pâle d'un coup :
« Viens là ! »
« Quoi ? »
« Viens là, je vais vérifier tes pupilles ! »
« Elles vont très bien mes pupilles ! »
Gibbs l'obligea à s'asseoir sur le canapé. Il dut se secouer mentalement pour oublier ce qui c'était passé sur ce même canapé hier à peine.
Après avoir effectué les surveillances dont le médecin lui avait parlé, il plongea son regard dans celui de son subordonné. Ils restèrent ainsi longtemps, prenant conscience qu'entre eux tout avait changé.
Tony se pencha pour se blottir contre son amant, il le laissa faire profitant de sa chaleur de ce moment de tendresse.
Et puis la respiration du jeune homme se fit plus lente, il s'était endormi bercer par leur douce étreinte.
Aussi délicatement qu'il le pouvait, Gibbs l'allongea sur le canapé, il lui retira ses chaussures et remonta la couverture sur lui.
Il resta là à l'observer un instant, et puis se mit au travail. Il rangea la vaisselle qui était restée sur la table, et la cuisine.
Et puis, il reprit le dossier Chabre du début à la fin.
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Quelque chose n'allait pas, tout était froid et sombre, il marchait dans les couloirs de l'hôpital qu'il avait arpenté un peu plus tôt mais là, ils étaient déserts.
Il n'y avait pas de garde devant la chambre de Noah Chabre...
Il entendait la jeune femme pleurer, ces sanglot qui l'avait tant bouleversé quelque heures plus tôt. Il poussa lentement la porte de sa chambre. Elle était assise sur son lit. Elle releva la tête, ses larmes avait inondé ses joues blafardes. Elle remuait les lèvres, elle parlait mais il n'arrivait pas à l'entendre.
Il puis, elle leva les mains et son arme se matérialisa d'un coup. Elle tira. Le son de la détonation résonna à son oreille et la douleur étreignit son cœur. Il tomba à genou...
« Tony ! Tony ! Réveille toi ! »
Il ouvrit violemment les yeux pour fixer son amant :
« Tu faisais un cauchemar ! »
Il ferma les yeux un instant. Il attrapa la main de son patron et la passa sur sa joue :
« Tu es sûr que ça va ? Tu aurait du voir un médecin ! »
« Arrête, j'ai vu pire ! Quelle heure est-il ? »
« Il est tard ! »
« Je suppose que tu as appelé notre homme pour savoir comment ça se passait à l'hosto ? »
Gibbs hocha la tête. Les yeux encore embués de sommeil, Tony se pencha sur les lèvres de son amant doucement, amoureusement :
« Tu m'en veux pas si je reste ici ce soir, j'ai vraiment pas envie de retourner à mon appart' ! »
« J'ai promi au doc de veiller sur toi pendant 24 heures ! »
« 24 heures seulement ! C'est déjà mieux que rien ! »
Tony s'aperçut que sa phrase avait fait mouche avant même que son patron n'ait entrouvert la bouche pour parler :
« Pourquoi est-ce que... »
Le jeune homme attendit un instant, mais le reste de la phrase semblait s'être perdu, mais il savait ce que Jethro voulait savoir :
« J'en sais rien ! J'ai juste besoin de ta présence près de moi ! C'est tout. »
« Pourquoi ? »
« Je sais pas. C'est une question bizarre ça ! »
« Tu trouves ? »
« Ouais ! »
Gibbs le fixa un instant sans rien dire. Il ne comprenait visiblement pas les raisons de l'attachement du jeune homme à sa personne. Même si ce simple pourquoi était tout a fait simple et clair, Tony ne voulait pas répondre. La réponse était-elle aussi simple et claire mais je t'aime n'était jamais facile à dire.
Tony soupira, attira son amant et le fit s'installer contre lui.
Ils se réveillèrent comme ça le lendemain, blottis l'un contre l'autre, Tony sentit sur lui le regard de son patron. Il le laissa le détailler un instant :
« Il faut vraiment qu'on aille bosser ! »
« Que veut tu faire de plus ? Chabre est mort tué par sa sœur qu'il tenait enfermée depuis des années ! »
« Il y a quelque chose qui cloche ! Mon instinct me le dit ! »
« Alors c'est qu'il y a vraiment un truc qui ne va pas ! Ne me regarde pas comme ça, j'ai toujours fait confiance à ton instinct ! C'est pas pour rien que c'est toi le patron ! »
Gibbs se releva :
« Justement, c'est moi le patron et je dis que nous allons être en retard, alors allons-y ! »
Après une douche et deux cafés chacun, il se rendirent jusqu'au bureau du NCIS.
Kate les attendaient le sourire aux lèvres, les voir arriver ensemble n'était pas anodin. Avant même qu'elle n'ait pu dire quoi que se soit, l'italien la devança :
« Ma parole, tu dors ici Kate ! Tu espères avoir une augmentation ? »
« On pourrait croire que je ne suis pas la seule à faire ce qu'il faut pour ! »
Le sous-entendu fit grimacer le jeune homme et la voix de Gibbs retentit :
« Où en est-on ? »
Aussitôt, Kate se reprit :
« Noah Chabre se remet peu a peu ! Ducky bosse sur le corps de son frère ! Et on a fouillé toute la maison ! On cherche dans les vieux papiers et tout ce qu'on a pu trouver là-bas, mais pour l'instant on n'a rien trouvé qui pourrait expliquer ce qui s'est passé quand elle avait 14 ans ! »
Gibbs s'installa à son bureau :
« Je pense qu'elle est la seule à pouvoir nous le dire ! »
Kate jeta un œil à Tony, au même moment McGee sortit vivement de l'ascenseur en tenant un dossier :
« J'ai trouvé ! »
Kate s'approcha
« Bonjour à toi aussi, McGee ! »
« Le bleu devient malpoli, tu as vu ça Kate ! »
« Oui ! C'est navrant ! »
« Pardon oui bonjour ! Mais c'est très important ! »
Il fronça les sourcils et observa ses deux collègues, comme il ne semblait pas vouloir continuer, Gibbs gronda :
« McGee ! »
« Oui ? »
Tony sourit en voyant son amant fixer le jeune agent, celui-ci sembla enfin comprendre :
« Ah oui ! Donc en fouillant dans les papiers de la famille, j'ai trouvé un ordre d'internement... »
Kate cessa de sourire :
« Comment le sergent Chabre a-t-il mit la main sur sa demande d'internement ? »
« Non ! Non, non ce n'est pas celui du sergent ! Il est au nom de Grant Chabre ! Leur père... »
Toute l'équipe resta interdite un instant, et puis Tony prit le dossier et se plongea dedans en demandant :
« Il a été interné pour quoi ? »
McGee regarda Jethro :
« Il a tué sa femme... »
L'ex marine finit lui-même la phrase :
« Parce qu'elle avait un amant, je suppose ! »
Tony soupira :
« Je suis prêt à parier que ni maman Chabre ni la belle-sœur de notre sergent n'avaient d'amant ! »
Gibbs attrapa à son tour le dossier :
« Et tu aurais sûrement raison ! »
Kate baissa la tête :
« La pauvre Noah a du en baver ! Entourée de cinglés comme eux ! »
Tony sentit un nouvelle élan de sympathie pour la jeune femme. Et puis, son rêve lui revint en mémoire. C'était très étrange...
« Pendant que McGee et moi allons à l'hôpital psychiatrique, vous irez voir comment se porte la jeune femme ! »
Le regard des deux amant se croisa un instant, sous le regard de Kate.
a suivre ...
alors vous en pensez quoi ?
la suite euh dans une semaine ou peu être avant !
