Plus que deux chapitre avant la fin de cette fic. Je vous donne le titre de la suite dès demain !
- Malefoy ! Tu te magnes oui !
Et bien voilà qu'elle fait le forcing devant ma porte. Il faut dire qu'en bas, c'est l'effervescence. Mais s'ils savaient que d'ici quelques minutes, si tout va bien, la moitié d'entre eux se poseront la question s'il est valable de revenir en tant que spectre.
J'enfile ma robe de Poudlard et enfonce mon masque de mangemort dans mon sac en besace. Maintenant, je dois gagner du temps pour arriver en dernier sur les lieux. Le plus dur reste à venir. J'ouvre ma porte au moment où, agacée, elle allait de nouveau y frapper.
- Je ne te savais pas nostalgique Malefoy…
- Il y a des tas de choses que tu ne sais pas sur moi. Et pas de mauvaises idées, je ne suis pas en train de t'avouer que je suis un mangemort.
Si facile de mentir…
- Qu'es-tu en train de m'avouer alors ?
- Que l'année qui vient de s'écouler a été agréable… et que j'ai appris plein de chose.
- Ca sert à ça aussi…
Salazar aide moi, je ne vais pas pouvoir la retenir très longtemps comme ça.
- Tu remets toujours tout aux cours toi…
- Excuse moi si tu ne t'exprimes pas très bien et que de ce fait, j'ai du mal à voir où tu veux en venir.
Et la voilà qui fait demi-tour… faut réellement que je la rattrape. Il est bien trop tôt. On ne doit pas prendre le chemin de Pré-au-lard tout de suite… pas temps que Potter n'y est pas encore.
- Excuse moi, je vais me faire plus explicite alors… je parlais de ça…
Me voilà à la tirer vers moi et, fermant les yeux, à une nouvelle fois et pour la dernière fois, plaquer ma bouche sur la sienne. Je serais sans doute le dernier à le faire… dans tous les cas, je suis censé œuvrer pour que ce soit le cas. Et mon baiser prend le goût d'un adieu que j'ai peur qu'elle ressente.
Une nouvelle fois, je suis surpris de ne pas la voir briser notre étreinte et un mélange de haine se mêle au désir que j'entretiens pour cette fille. Je veux qu'elle se souvienne de moi… d'une manière ou d'une autre.
Ma main se glisse dans ses cheveux épais tandis que l'autre descend plus bas sur ses hanches. Elle est à moi pour le temps que durera mon baiser… notre baiser. Je goûte avec délice chaque parcelle de ses lèvres, essayant de m'engager plus profondément… l'échange ne se fait que d'un côté, il est temps de la laisser partir. Son âme n'est visiblement pas à moi…
Weasley, heureusement que je sais que d'ici quelques minutes tu vivras les pires instants de ta vie.
- Pourquoi ?
Voilà tout ce qu'elle a à me demander…
- Parce que je doute de te revoir un jour et que je sais pertinemment qu'une fois la porte passée, tu m'oublieras toi aussi. Prends cela pour un merci… de m'avoir fait confiance… ou fait croire que tu me faisais confiance.
- Je… ne sais toujours pas si j'ai bien fait.
- Tu auras ta réponse…
Je m'éloigne définitivement de ce couloir et ferme mon cœur à cet endroit. Je ne pensais pas pouvoir être attaché à un lieu de cette manière. Et l'idée me ferait presque vomir. Je ne peux m'attacher à rien… j'y perdrais de trop.
La fin du chemin se fait sans encombres, je garde les yeux fixés vers l'horizon et j'évite de la regarder, je sais qu'elle doit être suspicieuse.
Ma main glisse dans mon sac quand je vois les grilles de Poudlard s'éloigner et je caresse du doigt le masque qui garantira mon indifférence, tout au moins en apparence.
Déjà des bruits d'explosions se font entendre et je vois Hermione sursauter. Encore un peu et j'aurais presque envie de la prendre dans mes bras pour lui dire que tout va bien et qu'elle ne souffrira pas. Pourtant, moi aussi je tremble… moi aussi j'ai peur. Et cette fois, je n'ai pas à jouer la comédie pour lui montrer mon visage inquiet.
- Qu'est-ce qu'il se passe… merlin… une attaque…
Sa main se glisse dans la poche de sa robe et je l'admire. Sans aucun doute, elle aurait pu ouvrir la porte et s'enfuir mais elle a choisi de combattre. Je sais que Potter n'est pas encore mort, à la vue de l'absence de marque dans le ciel et je me retiens de lui dire.
- Drago… ta baguette !
Salazar, pourquoi décide-t-elle d'utiliser mon prénom juste à ce moment là ? Ma main tremble, je la sors de mon sac et la porte moi-même à ma poche. Je tremble… pour la première fois je tremble à l'idée d'utiliser l'Avada Kedavra.
Le temps passe trop vite, et la voilà qui sort sans même me regarder. Je reste là un moment avant que la porte ne s'ouvre de nouveau… un masque… il m'a reconnu.
- Content de te revoir gamin… Ton masque.
Et le voilà qui s'enfuit tandis que je colle sur mon visage cette chose qui dégage un froid mortel. Ca se colle à ma peau d'une matière des plus désagréable. Je serais incapable de le retirer avant d'avoir quitter cette endroit.
Je sors à mon tour et prends la direction d'une petite muraille ; vestige d'une maison détruite. J'évite de regarder les corps qui gisent par terre, de peur d'en reconnaître certain. Et j'évite de regarder Hermione mettre à terre mes compatriotes, de peur de perdre le courage de la tuer, le moment venu. Car oui, je la tuerais, je refuse que d'autres prennent sa vie.
Collé contre la pierre, je sais que personne ne me reconnaîtra… je dois attendre qu'on attire Weasley fille vers moi… attendre… et disparaître avec elle.
- Malefoy, bouge toi, on a besoin de toi. Ils sont coriaces…
On a besoin de toi… l'heure et venue… je dois lui faire mon adieu. Je me lève et comme prévu, je rejoins les hautes herbes derrière la gare… d'ici quelques minutes elle apparaîtra. Potter est toujours debout… dans une drôle de bulle ne lui permettant aucune échappatoire, il fait face à mon maître. Il mérite plus que jamais son surnom de balafré.
Weasley et là aussi… pauvre crétin… va voir ta sœur plutôt. Pour les derniers moments qu'il te reste à vivre avec elle…
Un cri se fait entendre, je me retourne. Granger est là, par terre, devant l'un des notre. Il me regarde et me fait un signe vers elle, j'acquiesce et m'approche pendant qu'il disparaît.
- Tuez-moi mais ça sera la dernière chose que vous ferez de votre vie.
Ne pas parler de peur qu'elle ne me reconnaisse. Je ne peux pas faire ça… j'aurais déjà dû le faire. Les explosions se font de plus en plus nombreuses et m'éloignent de mon but. Jusqu'à sentir son poing rencontrer ma joue. Je n'ai que le temps d'attraper son bras et poser ma main sur son visage.
Quelle erreur… je vois surgir devant moi un enfant d'une dizaine d'années… larmoyant… suffoquant sous le poids de sa tristesse… je le connais… un éclair vif vient le frapper de plein fouet et je lâche Granger.
Les souvenirs me reviennent. Cet enfant… la bibliothèque… l'avada kedavra… son corps inanimé. Mais il n'est plus là. Une simple vision qui m'a fait perdre mon sang froid. J'avais tué un enfant.
- Sauve-toi !
Tout ce complique, la bulle a éclaté… aucune marque dans le ciel mais il ne peut être mort. Pas mon maître. Totalement impossible. J'obéis et me sauve en la laissant seule.
- N'oublie pas ça…
Je reçois de plein fouet le corps de cette fille que j'avais oublié un instant. Sa chevelure rousse contre moi, je transplane dans ce qui est désormais ma nouvelle demeure au nord de l'Irlande… tout ça… tout ça sous les yeux dépités de Weasley qui hurle sa colère et dont pâtira ce mangemort pas assez rapide.
