Voilà, alors, je me lance enfin dans une vraie fic, même si elle sera courte… Et je mets donc en scène mon nouveau coup de cœur, Remus et Nymphadora Tonks ! Merci de me laisser des reviews, j'accepte toute forme de critique.
Remus et Dora
I Rencontres
Ce matin-là, peu après la distribution des lettres, un grand rire éclata à la table des Gryffondors. Personne n'y fit attention, tout le monde savait que les Maraudeurs faisaient du bruit bien souvent, et Sirius Black était le plus pitre de tous. Néanmoins, James Potter n'était pas du genre à laisser son ami rire sans explications :
-Bon, Sirius, quand tu seras revenu parmi nous, tu pourras nous faire part de ton hilarité ?
-Vous vous souvenez d'Andromeda, ma cousine ?
-Oui, bien sûr, répondit Remus Lupin.
-C'est ta cousine préférée, celle qui a épousé un fils de moldus et a été chassée de ta famille de dingue, ajouta James.
-Oui, et bien, elle vient d'avoir une petite fille !
-Non !
-Mais c'est super, ça, félicitations, mon vieux !
-Oui, hein ! Mais vous savez pas le mieux : elle l'a appelée Nymphadora ! Pauvre petite ! En même temps, elle sera plus heureuse avec Meda qu'elle ne pourrait l'être avec quiconque d'autre dans la famille…
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-Oui, sûrement… acquiesça James. Au fait, je vous ai pas dit mon nouveau plan pour qu'Evans accepte de sortir avec moi.
-Hey James ! dit Sirius en le tapant sur la jambe pour attirer son attention, à quoi tu penses ?
-Franchement, Sirius, t'es trop bête ! s'exclama Remus. Il pense à Lily !
-Oh c'est bon, fichez-moi la paix ! De l'imaginer toute seule en face de sa peste de sœur pendant toutes les vacances, je suis désolé, ça me dégoûte !
-Oh, James, laisse tomber, elle survivra, dit timidement Peter.
-Je vais lui écrire ! décida le jeune homme en se levant d'un bond.
-James, combien de fois faudra-t-il te le dire ? Tu ne l'intéresses pas !
-Oui, mais on s'entend mieux depuis quelques mois ! Enfin, elle m'appelle James, on arrive à avoir des conversations longues et intéressantes sans qu'elle me crie dessus…
-Et tu ne lui demandes plus de sortir avec toi ! coupa Remus. C'est pour ça que ça va mieux, James, parce que tu ne la harcèles plus.
-Peut-être… Mais je ne laisserai pas tomber ! Remus, je te jure qu'avant Noël, je serai avec elle.
Remus soupira avant de déclarer qu'il en était tout à fait capable et James s'assit à son bureau pour écrire à l'élue de son cœur. Le silence retomba dans la chambre du jeune Potter où les Maraudeurs s'ennuyaient depuis déjà quelques jours. Sirius finit par se lever d'un bond après avoir regardé sa montre, et annonça à ses amis :
-Merde, j'avais oublié de vous dire ! Meda nous a invité aujourd'hui pour l'après-midi, ça vous tente ?
Les autres se regardèrent, puis acceptèrent, après tout, cela leur ferait du bien de sortir, et ils auraient grand plaisir à revoir la jeune femme.
-Sirius ! s'exclama-t-elle en les voyant arriver par sa cheminée. Bienvenue ! Je ne t'attendais plus.
Les quatre garçons la saluèrent, heureux de la voir. Le mariage puis la maternité avaient embelli Andromeda au-delà du possible, elle rayonnait de bonheur, et Sirius, en l'observant, ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était bien plus belle comme ça, avec un mari et une fille qu'elle adorait, que ses deux sœurs, hiératiques mais glaciales, qui avaient suivi la tradition. Au premier abord, et déjà lorsqu'elles étaient plus jeunes, Narcissa était considérée comme la plus jolie des trois sœurs Black, Bellatrix comme la plus fascinante, et Andromeda comme la plus commune. Mais aujourd'hui, Sirius savait que c'était elle qui pouvait être fière de sa vie et de ses choix, et il préférait son charme discret à la beauté froide de Narcissa ou à folie dangereusement fascinante de Bellatrix.
-Venez, dit Meda en les entraînant vers le salon, je vais vous présenter Nymphadora.
Les garçons la suivirent, impatients malgré tout de rencontrer cette petite fille dont Sirius leur avait déjà parler, et qu'il décrivait comme la plus adorable des créatures de moins de trois ans.
Ils découvrirent dans le salon, assise par terre devant un jeu de construction moldu, une petite bonne femme en robe bleue qui remontait sur ses jambes, et qui babillait dans cette langue enfantine qui ravit les parents.
En entendant arriver sa mère, elle se retourna, se leva, et courut vers elle. Andromeda la souleva et la présenta aux quatre jeunes hommes, déjà sous le charme. Nymphadora avait le visage en cœur et les yeux bleus profonds de sa mère, les cheveux noirs des Black et le nez relevé et le sourire charmant de son père. Tous comprirent, en la voyant, pourquoi Sirius la trouvait adorable, aucun autre mot ne pouvait mieux la qualifier.
La petite les regarda en pencha la tête pendant quelques instants, puis dit, en tendant les bras vers Sirius :
-Irus ! Irus !
Les Maraudeurs éclatèrent de rire tandis que leur ami, ravi, prenait la petite dans ses bras. Il se tourna avec elle vers les trois et dit, s'adressant à elle :
-Ça, tu vois, Dora, ce sont les pires élèves que peut compter Poudlard. Heureusement, ils n'en n'ont plus que pour un an. Je te présente James, Peter et Remus.
Et pour la première fois, le jeune loup-garou croisa le regard insistant et profond de la petite fille.
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-Sirius, demanda Remus en entrant dans l'appartement de son ami ce soir-là, en quel honneur donnes-tu cette réception ?
-Eh bien, la joie de vous revoir ! Depuis le mariage de James et Lily et le retour de leur voyage de noces, on ne s'est presque plus vu tous ensembles ! Et puis, il n'y a pas que vous, j'ai aussi invité Meda, Ted et Nymhadora. Ca faisait trop longtemps que je n'avais pas vu cette petite !
-Sirius, tu en es fou, c'est incroyable ! Tu sais quoi ? Je pense que Carrie va finir par être jalouse !
-C'est pas grave ! dit Sirius avec un haussement d'épaules négligent. De toute façon, je pense pas que ça va durer longtemps.
-Tu ne changeras jamais ! s'exclama Remus en riant, avant d'entrer dans la pièce.
Il était le dernier arrivé. James et Lily, assit dans un même canapé, semblaient se chuchoter des mots doux comme s'ils étaient seuls au monde. Peter, buvant un verre, discutait avec Carrie, la petite amie la plus récente de Sirius. Ils étaient ensembles depuis deux semaines, et déjà les paris couraient entre les autres Maraudeurs pour savoir combien de temps elle resterait avec lui. Sirius était un incroyable coureur de jupons, et ses conquêtes faisaient bien souvent les frais des discussions entre les quatre amis, au grand dam de Lily.
Enfin, dans un autre coin de la pièce, Ted et Andromeda discutaient tout en surveillant du coin de l'œil leur fille, que Remus n'avait plus vu depuis leur première rencontre. Le moins qu'on pouvait dire, c'est qu'elle avait grandi. Le loup-garou s'approcha de la petite famille, salua tout le monde et s'accroupit pour être au même niveau que la petite fille. Cette fois vêtue d'une robe blanche avec des fleurs roses, elle était plus ravissante encore que dans son souvenir. Ses yeux étaient toujours aussi profonds, et ses cheveux aussi noirs. Elle sourit en le voyant, lui dit bonjour, puis s'accrocha à la jambe de sa mère, qui sourit à Remus et lui expliqua que la petite était timide, même pour ces cinq ans.
Remus finit par amadouer la petite fille en lui offrant des bonbons, et passa le reste de la soirée à discuter avec elle. Il savait déjà qu'il aimait les enfants, mais ce fut pour lui une révélation. Il apprécia son contact, ses réflexions pleines de fraîcheur, son sourire. Il remarqua aussi que ses cheveux changeaient parfois légèrement de couleur, et son nez de forme. Il s'en inquiéta auprès d'Andromeda qui lui apprit, avec une once de fierté dans la voix, que sa fille était métamorphomage, et que si elle ne maîtrisait pas encore son don, cela viendrait avec l'âge, et en particulier lorsqu'elle entrerait à Poudlard. Remus savait que les Métamorphomages étaient bien considérés dans la société sorcière, mais il espéra qui jamais elle ne serait confrontée aux mêmes problèmes de rejet que lui, et qu'elle ne souffrirait pas trop de sa différence.
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-Mes amis, annonça Dumbledore à ceux qui l'entouraient dans cette petite salle de Poudlard, j'ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer. Ce soir, devant les yeux du jeune Harry Potter, Lord Voldemort est de retour. Je vous ai réunit pour reformer l'Ordre du Phœnix. Il faut que vous sachiez, cependant, que Fudge, et le ministère par conséquent, refusent d'admettre ce retour. Plus que jamais, nous devrons nous battre dans la discrétion, et nous méfier de tout et de tous. Néanmoins, si certains d'entre vous veulent faire entrer des personnes dans l'Ordre, et à condition qu'elles soient sûres, ce sera avec joie. Vous savez comme moi que la dernière guerre a clairsemé nos rangs, et nous aurons grand besoin de sang neuf. Je peux d'ores et déjà vous présenter les Weasley, que vous devez connaître, et dont je suis absolument sûr. Avez-vous des idées ? Kingsley ?
-Il y a une jeune auror avec qui j'ai été associée pendant sa première année. Elle est un peu maladroite mais diablement efficace, et de plus, c'est une métamorphomage, ce qui ne peut que nous arranger. Enfin, lors de discussions hors service, elle m'a plusieurs fois fait comprendre qu'elle n'approuvait pas forcément les agissements du ministère.
-Comment s'appelle-t-elle ?
-Nymphadora Tonks.
Remus leva la tête, surpris, et croisa le regard de Sirius. Peu de temps avant, Dumbledore avait expliqué les véritables évènements de cette fameuse et terrible nuit qui avait vu la fin de Lord Voldemort, et il avait été accueilli, sinon avec effusion, du moins avec soulagement : il valait mieux pour tout le monde que Black soit dans leur camp plutôt que dans le camp adverse. Et ils avaient tous ri lorsque Kingsley Shacklebolt avait apprit à l'assemblée qu'il était chargé de le retrouver…
Sirius sourit à son ami, et hocha la tête, aussi Remus demanda-t-il :
-Cette Nymphadora Tonks est bien la fille de Ted Tonks et d'Andromeda, née Black ?
-Je ne connais pas le nom de ses parents, répondit Shacklebolt, mais ça doit être ça. Vous la connaissez ? Vous avez le moindre doute à son sujet ?
-Au contraire ! Sa mère est la cousine préférée de Sirius… Et si Nymphadora ressemble à ce qu'elle était petite, je pense qu'on peut lui faire confiance. Qu'en dis-tu Sirius ?
-Je pense comme toi. Ça fait si longtemps que je ne l'ai pas vue !
-Alors c'est d'accord, reprit Dumbledore. Kingsley, vous la mettrez au courant discrètement, et vous nous l'amènerez lors de la prochaine réunion. Je dois maintenant aborder un autre sujet, le quartier général.
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Sirius attendait, nerveux, dans le salon du 12, square Grimault, l'arrivée des membres de l'Ordre. A ses côtés, Remus lui répétait de se calmer, mais rien n'y faisait. Se retrouver dans cette maison était un calvaire, et l'idée de revoir Nymphadora était… bizarre. Pour Sirius comme pour Remus, elle appartenait à une autre vie.
Dumbledore arriva le premier, bientôt suivit par les autres. Enfin, Kingsley entra dans la pièce, suivit par une jeune femme aux cheveux courts et roses, aux yeux verts et au corps bien proportionné. L'auror s'avança et la présenta comme une de ses collègues, Nymphadora Tonks. Sirius et Remus durent se frotter les yeux pour être sûrs de ce qu'ils voyaient, puis se rappelèrent qu'en tant que métamorphomage, elle pouvait adopter l'apparence qu'elle voulait.
Dumbledore l'accueillit avec un sourire, et lui présenta tout le monde. En arrivant à Sirius, elle s'arrêta et le regarda un moment avant de dire :
-Alors c'est toi… Tu as changé, depuis les photos de maman.
-Andromeda parle toujours de moi, demanda-t-il, étonné.
-Oui, un peu. En fait, elle a hésité toute sa vie entre te haïr pour ce que tu as fait et se dire que ça ne pouvait pas être toi. Comme quoi, elle avait raison.
-Tu lui as dit ?
-Non.
-Tu as bien fait, conclut Sirius, et il détourna le regard.
Plus tard dans la soirée, alors qu'ils buvaient tous un verre pour se détendre après la réunion, Remus s'approcha de la jeune femme.
-Nymphadora…
-Tonks, Remus, s'il vous plaît, appelez-moi Tonks, je déteste mon prénom !
-Comme vous voulez, sourit-il. Je voulais simplement vous demander, est-ce que par hasard vous vous rappelez de moi ?
Elle l'observa un long moment, et Remus pensa qu'il était bien présomptueux d'avoir cru que parce qu'il gardait un souvenir ému de la petite fille, elle avait été marquée par leur rencontre. Mais alors qu'il allait s'excuser, elle répondit :
-Oui… Un de mes plus lointain souvenir est une fête où un monsieur qui à l'époque me paraissait immense a accepté de parler avec moi pendant longtemps. Je me suis toujours demandé pourquoi.
-J'adore les enfants, répondit Remus.
-Oui, on m'a dit que vous avez été professeur, mais que… enfin, qu'il y a eut un problème.
-Le seul problème, dit Remus en la regardant droit dans les yeux, c'est que je suis un loup-garou.
-Je sais, répondit-elle sans manifester ni dégoût ni surprise, on me l'a dit aussi…
Et elle se détourna pour quitter la maison, laissant derrière elle un Remus plus songeur que jamais. Qui aurait cru qu'un jour…