Disclaimer: Evidemment, comme tout le monde peut s'en douter, ces magnifiques personnages n'appartiennent qu'à l'exceptionnelle et unique J.K. ROwling à qui je ne sert malheureusement pas de prête-nom... Je ne fais qu'exploiter les zones d'ombres de son récit...

Bien sûr, cette fic serait loin d'être ce qu'elle est sans la correction et les merveilleux conseils de Fenice qui me fait l'honneur de lire et corriger. Si vous avez fait l'erreur de ne pas lire ses fics, je vous le conseille vivement!

Merci à ceux qui m'ont laissé des reviews, je sais que je n'ai pas répondu mais cela m'a beaucoup touchée et encouragée à continuer, si vous pouviez en mettre pour celui-ci aussi... :-)

Voilà, donc, un nouveau chapitre difficile mais important qui me plaît beaucoup et qui doit énormément à Fenice ! Encore merci !

V Trois avril

Nymphadora Tonks continua son chemin le long du corridor après avoir croisé Harry en se morigénant sévèrement. Le pauvre garçon devait se sentir tellement seul, par moment, sans Sirius ! Et personne ne faisait vraiment grand-chose pour l'aider… Oh, si, bien sûr, Dumbledore… Où pouvait-il bien être, celui-là, d'ailleurs ? S'il avait disparu, comment pourrait-elle bien avoir des informations ? Merlin, qu'avait-il bien pu se passer ? Son cœur s'était arrêté lorsqu'elle avait appris qu'il y avait eu des attaques de loups-garous. Remus, par Morgane, Remus ! Où était-il ? Etait-il blessé ? Avait-il été forcé de participer à l'attaque ? Dans quel était était-il ? Et Albus qui n'était pas là !

En arrivant au village de Pré-au-Lard, elle entra dans le bar des Trois Balais, tournant ses pensées, ses questions et ses inquiétudes dans sa tête. Elle se dirigeait vers les escaliers et sa chambre lorsqu'elle rentra dans quelqu'un. En levant la tête, elle reconnut Kingsley et poussa un soupir.

-Albus n'est pas là, l'informa-t-elle.

-Je m'en doute, grogna son ami. Albus est toujours en quête de Merlin sait quoi. Je te l'avais dit qu'il ne serait pas là… Et tu vas faire quoi, maintenant, hein ? Surtout que Dawlish t'as vu partir, il va faire un rapport à tout les coups. Franchement, Tonks, réveille-toi ! Je sais que tu l'aimes, mais faut que tu réussisses à te le sortir de la tête de temps en temps ! Il ne lui est rien arrivé, enfin !

-Je ne peux pas, Kingsley, je ne peux pas ! Je n'ai que lui dans la tête, partout et tout le temps ! Quand je mange, quand je bois, quand je dors, quand je parle, quand je travaille, à chaque moment ! Et pour Dawlish, il peut bien raconter ce qu'il veut, je m'en fous ! Je suis inquiète, merde ! Je l'aime, ça fait deux mois que je ne l'ai pas vu, je n'ai pas la moindre nouvelle et il a pu se passer quelque chose, désolée, il faut que je sache ! Je vais voir Molly, conclut-elle abruptement.

-Mais enfin, comment veux-tu qu'elle te renseigne ?

-Aucune idée. De toute façon, elle arrivera sûrement mieux que toi à me calmer.

Faisant demi-tour, elle ressortit précipitamment du bar et une fois dans la rue, elle transplana à quelques mètres du Terrier. Là, elle s'arrêta, se sentant soudain ridicule. King avait raison, Molly ne lui apprendrait rien. Surtout qu'à l'heure qu'il était, elle et Arthur étaient sûrement couchés. Mais bon, tant qu'à être stupide, autant l'être jusqu'au bout, se dit-elle en frappant timidement à la porte.

Elle entendit du bruit à l'intérieur et soupira de soulagement : bon, finalement, il ne devait pas être si tard que ça ! Molly étouffa un cri en la reconnaissant et la fit entrer, s'exclamant sur la pâleur et l'air exténué de la jeune Auror.

-Tonks ! Qu'est-ce qui se passe ? Un accident ? Merlin, que t'est-il arrivé ? Qu'est-ce qui t'as mis dans un état pareil ?

La jeune femme coupa court aux lamentations de Molly en s'asseyant et en répondant d'un ton las :

-Remus. Il y a eu une attaque et… Je suis inquiète. King n'a pas cessé de me répéter que j'étais complètement idiote et qu'il ne lui était rien arrivé, mais…

Molly sourit.

-C'est normal, ma petite. On est en guerre, il est loin de toi, tu as peur. C'est logique.

-Oui, je sais, soupira Dora. Mais je n'arrive pas à me raisonner, j'ai beau savoir, j'ai peur… Y a-t-il la moindre chose que je peux faire pour calmer ça ?

-Ecoute, dit lentement Molly. Il m'a dit une fois que quand ça devenait trop dur, il rentrait chez lui, pour se rappeler qu'il était bien un homme, un sorcier, qu'il était en mission là-bas… Il le fait surtout après une nuit de pleine lune, d'ailleurs. Alors si j'étais toi, j'irais l'attendre chez lui. En plus, comme il ne s'y attendra pas, ça lui fera sûrement une belle surprise.

Dora sourit. Cette femme était un génie !

-Merci Molly, dit-elle en se levant. J'y vais.

Elle l'embrassa, sortit et transplana de nouveau, se retrouvant devant la petite maison de Remus, le cœur battant. Elle frappa. Rien ne répondit. Elle frappa encore une fois, inquiète à nouveau. Etait-il blessé ? Rien ne bougea dans la maison. Abandonnant toute prudence, elle murmura un sort sur la porte et entra doucement, tentant de ne pas faire le moindre bruit. Elle visita toute la maison, inquiète au moment de pousser chaque porte, mais l'habitation était vide. Pas de Remus. Pas de traces de lutte. Il n'était pas revenu. Revenant dans le salon, elle alluma un feu dans la cheminée et s'assit sur le canapé, bien décidée à l'attendre le temps qu'il faudrait.

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Aux alentours de deux heures du matin, il y eut un bruit dans la serrure et Dora se réveilla en sursaut : elle avait dû s'endormir un peu. Ses réflexes d'Auror la poussèrent à sauter sur l'intrus afin de savoir qui c'était, mais sa raison repris le dessus : seul Remus avait une clé. Le cœur battant à nouveau, elle se redressa sur le canapé et regarda fixement vers l'entrée, pour le voir arriver. Il entra dans la pièce, l'air épuisé et avait fait la moitié du chemin vers sa chambre lorsqu'il se rendit compte de la présence de la jeune femme. Il stoppa net, la regarda d'un ai ébahi avait de demander :

-Dora ! Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je t'attendais, dit-elle en tentant de retenir les larmes qui menaçaient une fois de plus.

Mais trop tard. Avec un sanglot, elle se leva et se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps et balbutiant :

-Oh Remus ! Remus ! J'ai eu si peur ! J'ai appris qu'il y avait eu une attaque et… oh, Remus !

-Là… chuchota-t-il doucement en lui caressant doucement les cheveux. Calme-toi, Dora, calme-toi… Tout va bien…

La jeune femme finit par se calmer et renifla un bon coup avant de dire, s'éloignant de lui :

-Je suis ridicule, hein, à pleurer tout le temps comme ça. Chaque fois qu'on se voit, c'est les grandes eaux. Alors forcément… C'est pour ça que tu me vois tellement comme une petite fille qu'il faut protéger, pas vrai ? La petite cousine de Sirius…

-Oh non, murmura Remus. Je sais très bien que tu es une femme, Dora… Une femme superbe, merveilleuse et une formidable Auror…

Le silence tomba sur eux et Dora sourit, jusqu'à ce que, secouant la tête comme pour chasser des idées folles ou des rêves, le loup-garou soupire :

-Mais ce n'est pas possible Dora, je te l'ai dé…

Il fut coupé par la jeune femme qui pestait, sourde à ses arguments :

-Mais oui, les vieilles excuses, comme d'habitude ! La pauvreté, le soi-disant danger… Et, par dessus tout, la vieillesse !

Elle se planta devant lui, à quelques centimètres de son visage, et déclara d'un ton insolent :

-Un homme n'est jamais trop vieux pour l'amour, Remus. Une femme si. Lorsque je serais vieille, laide et aigrie, tu pourras encore faire des enfants à une femme et la rendre heureuse. C'est la vie.

Il la regarda, ébahi, et elle lui lança un regard mutin. Puis elle se rapprocha de lui et rit presque de le voir reculer. Elle l'inquiétait tant que ça ? Elle passa ses bras autour du coup de Remus, posa sa tête sur son épaule et, après un long moment de silence, murmura à son oreille :

-Fais-moi l'amour, Remus.

Il sursauta et s'écarta d'elle, la regardant d'un air effaré. Merlin, elle était folle ! Savait-elle ce qu'elle demandait ?

Apparemment, oui. Elle sourit largement devant son air choqué et ajouta avec un moue boudeuse, un rien inquiète néanmoins. C'était l'occasion où jamais :

-Ou si tu ne veux pas me faire l'amour à moi, tu as le choix. Qui préfères-tu ? Une de tes anciennes collègues profs à Poudlard ? Sinistra ? Chourave ? Vector ? Je ne te fais pas l'injure de te proposer Trelawney ou Pince…

Remus sourit. En même temps qu'elle parlait, elle prenait brièvement l'apparence des personnes qu'elle citait, et l'effet était saisissant.

-Ou, continuait-elle, préfères-tu une de ses sorcières qui font fureur dans les magazines ? Madame Zabini ? L'une des Bizarr' Sisters ? La chanteuse Célestina Moldubec ?

-Arrête, dit Remus, coupant court à l'énumération.

En un clin d'œil, la jeune femme retrouva son visage habituel et Remus soupira. Il savait qu'il ne devrait pas dire ça. Il le savait. Une fois de plus, il allait tomber dans le piège qu'elle lui tendait peut-être à son insu. Mais elle se faisait du mal et il ne pouvait tout simplement pas le supporter.

-S'il devait y avoir une femme, Dora, murmura-t-il la voix rauque, ce serait toi. Rien que toi. Seulement toi.

Elle sourit, apaisée. Elle avait eu peur, si peur qu'il lui demande une autre. Mais non, il ne voulait qu'elle. Et, soudain, elle entrevit la solution. D'un geste de sa baguette, elle fit valser sa cape d'auror, puis fit tomber son pull, sa chemise et enfin son soutien-gorge. Le regard de Remus se fixa au niveau de ses seins et elle sourit davantage.

-C'est ce que tu avais déjà vu, la dernière fois, n'est-ce pas ?

La gorge sèche, incapable de parler, il se contenta de hocher la tête. D'un nouveau coup de baguette, elle fit tomber son pantalon, et resta debout devant lui. Mais il aurait été bien incapable de dire quoi que ce soit, obnubilé qu'il était par les jambes longues et fines de la jeune femme. Avec un sourire mutin, elle fit demi-tour, se dirigea vers la porte de sa chambre, l'ouvrit, et se retourna vers lui :

-Je t'attends, Remus, déclara-t-elle. Dès que tu seras remis…

Et elle referma la porte derrière elle. Une fois dans la chambre, elle enleva sa petite culotte et s'allongea sur le lit, attendant Remus, espérant, surtout, qu'il viendrait, qu'il ne lui ferait pas l'affront de se remettre suffisamment pour décider de dormir sur le canapé.

Au moment même où elle se disait qu'elle ferait mieux de se relever et de rentrer honteusement chez elle en évitant surtout de regarder Remus dans les yeux, il entra timidement dans la pièce. Dora lui fit un énorme sourire et il rougit. Puis il se déshabilla lentement, avec des gestes un peu tremblant, et se rapprocha du lit. Il la regarda un long moment, et ce fut elle qui rougit. Alors ce fut lui qui se pencha vers elle et l'embrassa doucement, tendrement.

-

Lorsque Dora ouvrit les yeux, un regard vers la fenêtre lui montra qu'il faisait encore nuit. Elle se demanda un bref instant où elle était puis, sentant un bras posé sur sa hanche, elle se souvint de la nuit précédente et sourit largement. Se serrant davantage contre Remus, elle se rendormit avec un soupir de bonheur. Si seulement cela pouvait durer toujours…

-

Elle se réveilla à nouveau plusieurs heures plus tard, seule cette fois. Elle se leva, retrouva sa petite culotte sur le sol et piocha une chemise et un pantalon dans l'armoire de Remus. Puis elle traversa le salon vers la cuisine en se mordillant les lèvres. Comment allait-il réagir ? Comme elle l'espérait ? Sûrement pas… Restait à savoir si elle réussirait à le convaincre qu'il avait eu raison de se laisser aller, et qu'elle ne rêvait que de se qui s'était passé.

Lorsqu'elle entra dans la cuisine, il était de dos et elle s'immobilisa, indécise. De nouveau, son cœur se serra. Elle décida de s'approcher et passa ses bras autour de la taille de Remus. Il sursauta et se retourna. Elle posa ses mains sur son torse, contre son tee-shirt et le regarda avec espoir. Il soupira. Rien n'était facile…

-Dora, ce…

-Chut, murmura-t-elle en posant son doigt sur les lèvres de Remus. Ne dis rien, embrasse-moi.

Il la regarda un moment et finit même par sourire, caressant son visage et ses lèvres de ses doigts, mais il poussa un soupir et se força à s'éloigner d'elle.

-Je suis désolé, je… J'ai fais une erreur… Je n'aurais jamais dû faire ça…

-Arrête, le coupa-t-elle sèchement. J'en crevais d'envie depuis si longtemps que je ne m'en souviens même plus ! Je t'aime, Remus, merde ! Ce n'étais pas une erreur ! Tu le voulais aussi, n'est-ce pas ? Dis-moi que tu en avais envie, supplia-t-elle.

Remus soupira.

-Ce n'est pas la question, Dora, on n'aurait pas dû faire ça.

-Réponds-moi, Remus. S'il te plaît.

C'était presque un ordre.

-Oui, murmura-t-il.

Puis il secoua la tête, tentant de reprendre ses esprits en face de cette femme qui hantait ses pensées depuis longtemps mais à laquelle il refusait de céder.

-J'en avais envie, Dora, mais nous n'aurions pas dû quand même. Surtout moi. Ce n'est pas possible, vraiment pas. Je refuse de t'infliger la vie auprès d'un loup-garou. Tu mérites mieux que ça.

-Laisse-moi choisir, Remus, dit-elle doucement en se rapprochant de lui. Je connais les risques, je les accepte. Je t'aime, je me fiche complètement que tu sois un loup-garou. Et tu le sais, si tu me dégoûtais, tu le saurais depuis longtemps. Et je ne me jetterais pas dans tes bras dès que j'en ai l'occasion juste pour m'amuser. Je suis sincère, Remus !

Il soupira à nouveau.

-Tu es jeune, Dora. Tu crois sûrement m'aimer, je pense que tu es sincère, mais… Tu es jeune, tu as le temps de changer d'avis. La vie auprès d'un loup-garou est plus dure qu'elle en a l'air, tu finiras sûrement par en avoir assez… Il vaut mieux qu'il ne se passe rien entre nous. Cette nuit a été… incroyable, inoubliable, mais… Elle doit rester unique, Dora…

Au moment où la jeune femme allait répondre, on sonna à la porte et Remus ouvrit de grands yeux avant de se frapper sur le front, l'air de se rappeler soudain de quelque chose d'important.

-Dora, il faut que tu transplanes tout de suite ! C'est Lowell, il… C'est le loup-garou qui m'a fait entrer chez Greyback, il vient me chercher. Allez, Dora, s'il te plait, il ne faut absolument pas qu'il te trouve ici…

-D'accord, murmura la jeune femme, sensible à son affolement. Elle l'embrassa doucement et transplana dans son appartement. Elle se changea, heureuse d'avoir une fois de plus récupéré des affaires de Remus, et soudain jura : si Lowell tombait sur ses habits dans le salon, Remus allait avoir de sacrés problèmes…

Comme elle ne pouvait rien faire de plus, elle transplana à nouveau, cette fois vers Pré-au-lard. Kingsley allait lui passer un sacré savon, mais elle s'en fichait. Après tout, malgré leur conversation au réveil, la nuit avait plutôt été une réussite. Et elle sourit largement à ce souvenir…