Bonsoir et merci de suivre cette histoire ! Malheureusement, j'ai fait comme d'habitude, et cette enquête fera bien plus de trois chapitres. Youpi. Joie. Merci à Aho, xNJx, Luna et Ellypse, et bonne lecture !
RAR : Amaniel
Merci, j'espère qu'elle te plaira !
Madlaine
Merci infiniment pour ta review, elle m'a fait énormément plaisir. Le morceau de viande s'expliquera plus tard. Tu m'as bien fait rire, en effet, ils ne peuvent pas s'empêcher de s'analyser les uns les autres, ils auraient tous dû faire psy. Ravie si cette histoire te permet d'apprendre des choses, j'espère ne pas dire trop de bêtises ! (en tout cas sur la mafia je raconte n'importe quoi, quand j'aborderai plus en détail les drogues, j'essaierai de me renseigner un peu).
(et bien sûr qu'ils vont finir ensemble, il faut juste leur laisser du temps. C'est une loi de l'univers)
J'espère que tu apprécieras ce chapitre !
Playlist (vous pouvez copier-coller les titres dans votre streaming de musique préféré) :
林宥嘉-说谎 (« Mentir »)
大壮-我们不一样 (« Nous sommes différents »)
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Steve appuie sur le bouton d'appel de l'ascenseur et attend patiemment. Bruce vient de le contacter pour le rapport oral d'autopsie.
Ils n'ont pas grand-chose sur cette affaire pour l'instant. Il y avait vraiment peu de gens à conserver des ressentiments envers un moine bouddhiste, et ils n'avaient trouvé aucun ennemi à Xu Zipeng. Dans ses affaires, il n'y avait que des objets de culte, beaucoup de livres, et quelques photos. Evidemment, pas de femme ni d'enfant, uniquement ses vieux parents que les autres moines s'étaient gentiment chargés de prévenir. Steve détestait cette partie du métier. Annoncer une mort, c'était avouer qu'à un moment donné, on avait échoué à protéger la personne, et rendre la justice ne rendait pas la victime à ses proches.
Pour Xu Zipeng, il ne reste qu'à attendre les avancées de l'enquête, comme savoir s'il y a eu vol, ou avec quoi il a été tué. Mais plus ils attendaient, plus augmentait le risque de ne jamais trouver le coupable, et que l'affaire soit classée sans suite.
Steve espère que Bruce lui aura trouvé des fragments de bois dans la blessure, ou une autre merveille qui identifiera rapidement l'arme du crime.
« Je n'ai aucune idée d'avec quoi on l'a frappé, lui avoue Bruce. J'ai fait un moulage de la blessure, mais c'est assez brouillon avec la commotion qu'elle a causé. Je sais juste que c'est un objet plutôt long, d'environ quatre centimètres de large sur le coté qui a frappé, plutôt lourd, et avec une surface inégale. Ce n'est pas du bois ni autre matériau susceptible de laisser des traces, je n'ai rien trouvé dans la blessure.
Steve souffle par le nez. Et merde.
« Aucune idée du matériau ?
-Cela peut être n'importe quoi de suffisamment lourd, une pierre dense, une masse…
-Une pince, renchérit le stagiaire, un club de golf, un presse papier…
-Merci, docteur Parker, nous avons compris.
-Donc, résume Steve, tout ce que je peux faire, c'est retourner au temple tout passer au luminol en espérant que le coupable ait été assez stupide pour la laisser là.
Bruce le regarde avec un maigre sourire de compassion et le capitaine relativise :
-Pas grave, je peux faire ça toute la journée. Rien d'autre à me dire, une piste quelconque, bol alimentaire ?
-Rien, ce monsieur était en parfaite santé, bol alimentaire végétarien, foie et cœur comme neufs. Il avait donné son cerveau à la science, mais malheureusement, avec sa blessure à la tête…
-Ah bon ? s'étonne-t-il.
-Eh bien oui, Steve, les tissus sont endommagés.
-Non, mais je sais, ça, juste : il a donné son cerveau à la science ?
-Il participait à une étude sur l'effet de la méditation sur les cellules nerveuses. C'est très en vogue en ce moment : des IRM ont montré que les conséquences étaient surprenantes. Je ne sais pas si c'est pertinent pour ton enquête.
-On ne le saura qu'à la fin, Bruce. Merci, en tout cas. Peter…
-Très bonne journée, capitaine Rogers ! fait le stagiaire, ravi que quelqu'un d'autre que le médecin légiste se souvienne de son prénom.
Steve fait un sourire à l'équipe et prend congé. Lui qui a apprécié le cadre du temple, il va être servi, il est bon pour y passer sa journée.
Il informe Tony et Loki qui sont sur l'affaire avec lui des conclusions des légistes, et annonce qu'il retourne au temple. Tony lui dit qu'il a refilé la montagne de reçus de vente de la boutique au bleu, et que lui se renseigne sur le passé des autres moines avec l'aide linguistique de Darcy. Steve opine de la tête, et passe à la scientifique chercher le nécessaire de luminol. Il aurait préféré prendre sa moto pour éviter les bouchons, mais l'équipement est plutôt encombrant.
Il y est en une trentaine de minutes au lieu de dix en moto. En franchissant l'entrée, il est surpris de voir qu'on l'attend. Il s'agit de Ma Guofu, le grand moine. Steve a fait un effort supplémentaire à d'habitude pour retenir correctement les noms et les visages, plutôt rares pour lui.
Le moine est agréablement surpris de le voir, et plutôt nerveux.
« Vous êtes arrivé très vite, je viens d'appeler.
-Non, c'est un hasard si j'arrive à cette heure-ci. Vous avez appelé la brigade ?
-Oui, vous m'aviez dit de vous contacter si je remarquais la disparition d'un objet. Eh bien, souffle-t-il en regardant autour de lui de manière toujours aussi nerveuse, j'ai failli ne pas le remarquer, mais il manque une statue.
-Puisque je suis là, vous pouvez me montrer où elle était ?»
Le moine l'emmène dans une petite salle de prière, attenante à celle où on a retrouvé son condisciple. Il y a une grande statue d'une divinité féminine, une grande coupe de fruits, et divers objets de culte dont il ne connaît pas la signification. Le moine lui désigne un endroit sur l'autel, et comme il l'a dit, il y a tant de bric-à-brac qu'il est difficile de savoir ce qui peut manquer.
Steve met des gants, et passe deux doigts sur l'autel, un sur le bord, et l'autre là où devait se trouver la statue. Effectivement, il y a un peu de poussière sur l'un et pas sur l'autre.
« Coûtait-elle chère, cette statue ?
-Euh… Je ne sais pas… Je ne saurais pas vous dire un prix…
-Comment était-elle ?
-C'était une statue en ivoire de Guanyin, la boddhisattva que vous voyez là. Je dirais… Vingt-cinq, trente centimètres.
-Avez-vous un catalogue où vous auriez les références de cette statue ?
-Malheureusement non… La plupart des objets viennent de dons de particuliers ou d'autres temples… Je n'ai même pas de photo.
-Je comprends. Vous pourriez me la décrire, que je fasse un rapide dessin ? »
Le moine s'exécute, et ils y passent quelques minutes. Steve n'en a pas l'habitude, mais les divinités bouddhiques le dépaysent. Il songe qu'il devra bosser la représentation des drapés, il a un peu perdu la main.
« Vous avez un sacré coup de crayon, commente le moine alors qu'ils ont presque fini.
-Merci, mais c'est juste un loisir. Pour tout vous dire, ma véritable vocation est portraitiste criminel, mais quand je me suis réveillé, nous étions déjà à l'ère du numérique. J'ai pris ce qui restait, le coté criminel. »
Le moine a un petit rire. Steve en est heureux, car cela l'attriste de voir un homme habituellement si paisible aussi inquiet.
Parce que, il sait qu'il est pénible avec ça, mais franchement, qui voudrait tuer un moine bouddhiste ?
« Merci, marmonne-t-il en achevant le crayonné, vous m'avez beaucoup aidé. On a une potentielle arme du crime, et peut-être même un mobile.
-C'est vrai que nous avons beaucoup de toc, dans ce temple, souffle le moine en regardant la grande statue. Celle-ci n'est même pas plaquée or, c'est une simple peinture dorée qui recouvre le métal. Oui, l'ivoire doit bien être la matière la plus précieuse que nous possédons. Et cette salle n'est pas sous vidéosurveillance, nous avons des fidèles en qui nous avons toute confiance qui surveillent les touristes. La boutique, en revanche, l'est.
-Très bien, je note tout ça.
-Accomplir l'acte de tuer, même pour cinq mille dollars… J'avoue ne pas comprendre. »
Steve regarda son visage s'assombrir avec un air embêté. Pour des gens qui dédiaient leur vie à rechercher la paix intérieure, un meurtre devait les ébranler plus que n'importe qui.
« Merci pour cette piste, et n'hésitez à vous confier à quelqu'un si besoin, ce doit être un grand choc.
-Oui, nous nous sommes un peu écartés l'un de l'autre, mes confrères et moi. Zipeng va laisser un grand vide dans le temple… J'espère que vous trouverez vite le responsable afin que son âme puisse être plus légère. »
Steve devine qu'il n'a rien dit aux autres moines sur la disparition de cette statue.
Il est de nouveau coincé dans les bouchons, l'humeur plus sombre qu'à l'aller. Certes, il a une piste, mais qu'on tue un moine pour une statuette serait déprimant, en effet. Il préférerait presque qu'elle ne soit que l'arme du crime et qu'on l'ait faite disparaître pour cette raison uniquement. Il doit tout de même briffer l'équipe pour qu'ils se mettent à fouiller les sites virtuels et réels de vente aux enchères à la recherche de cette statuette.
Quand il est de retour dans l'open space, il engueule un peu Stark pour la forme, lui reprochant de ne pas l'avoir prévenu de l'appel du moine quand il se rendait sur les lieux. Il était un peu passé pour un imbécile incompétent, en ne sachant pas pourquoi le moine l'attendait.
« Te fâche pas, va. Quand on a décroché, tu étais déjà parti depuis vingt minutes. J'ai dit au moine qu'on envoyait quelqu'un tout de suite pour l'impressionner avec notre efficacité. »
Steve lève les yeux au ciel. Stark et son impossible besoin de crâner. Quand il a un public, c'est-à-dire un bleu à former, c'est encore pire. Loki n'est pas prompt à l'admiration, et Stark l'a évidemment pris comme un défi. Steve décide d'être efficace, parce que l'horloge tourne dans sa tête. Déjà 36 heures sont passées depuis le meurtre.
« Passons : nous avons une piste. Une statuette a disparu, annonce-il en tendant son croquis. En ivoire, entre vingt-cinq et trente centimètres. Le moine a avancé une valeur de cinq mille dollars, mais ça n'avait pas l'air d'être une estimation très précise.
-Ils n'ont pas de registre ?
-Non, rien.
-Mais comment font-ils pour les assurances ?
-Ils se méfient des touristes et surveillent quand ils sont là, mais pas des fidèles.
-C'est pas le monde des bisounours, ici. On a tué l'un des leurs, merde. »
Loki lève les yeux au ciel à son tour. S'il avait une cigarette pour chaque fois que Stark avait dit « c'est pas le monde des bisounours», il serait mort d'un cancer du poumon à 27 ans. Il jette un œil au dessin. C'est en effet un très joli objet, il avait vu des vols suivis de meurtre pour moins que ça. Mille dollars de coke, par exemple. Ils avaient perdu un dealer comme ça, sur la neuvième rue. Ils avaient eu du mal à recruter après ça.
« Joli croquis, capitaine, commente-t-il pour se forcer à se concentrer sur l'affaire en cours.
Pas qu'il soit prouvé que quiconque ici puisse lire dans les pensées, mais dans sa situation, il ne sera jamais assez parano.
« Possible arme du crime ou mobile, au choix. Je propose qu'on surveille les sites de vente aux enchères pour vérifier qu'elle ne va pas s'écouler sous notre nez. Du nouveau chez vous ?
-Je n'ai fait que deux jours, grommelle Loki en foudroyant du regard son formateur. Les reçus sont incroyablement longs à éplucher, incroyable les profits qu'ils font à la boutique de souvenirs. Une moyenne de 4 dollars par touriste, avec 241 et 263 touristes par jour, ça nous fait bien deux mille dollars.
« Tiens donc, tique Steve. Où va tout cet argent ?
-L'entretien du temple, le salaire de la vendeuse et la nourriture des moines, je suppose.
-Pas de suppositions, le bleu, intervient Stark. Règle numéro 4, il faut toujours tout vérifier.
-C'est vous qui dites ça ? s'offusque Loki.
-On n'a pas de document répondant à cette question, avoue Tony à Steve en ignorant son bleu, mais avec un mandat ça peut se récupérer. »
Ça y est, Loki est définitivement agacé. Il va aller se prendre une cigarette avant de songer à de très tentantes vengeances. Comme le contenu de la litière du chat dans le tiroir de son bureau…
Cigarette, Loki.
« Et toi, Tony ? s'enquiert Steve.
-Que dalle, des vies de moine, quoi. Ennuyeux à souhait. Nos seules pistes, c'est le différent que Moine numéro 2 nous a caché, et ta fameuse statuette.
-Un peu de respect, Tony, apprends leurs noms, grogne Steve.
-Je me suis tapée Darcy et son correcteur phonétique toute la matinée, je n'y m'y risque plus. Donc, le bleu et moi, vente aux enchères, et toi, tu passes voir Fury pour qu'il te passe le juge d'instruction ?
-Je hais ce type et tu le sais.
-Pierce n'est pas un mauvais bougre, il faut savoir le brosser dans le sens du poil.
-Fais-le, si tu t'y connais le mieux.
-J'ai un horrible trou de mémoire, mais peut-être que tu peux m'aider : il y a quelqu'un, à la brigade, que j'ai aidé à se débarrasser d'un virus il y six semaines. En remerciements, il m'a promis d'appeler le juge d'instruction à ma place les six prochains mois. C'est qui, déjà ? »
Steve grogne, et s'empare des conclusions de Loki pour aller voir Fury.
Loki regarde les épaules résignées du capitaine, puis le rictus de Stark, et souffle doucement :
« Je ne sais pas pourquoi, mais je crois savoir qui avait installé ce virus en premier lieu.
-Un pirate informatique ?
-Vous en faites, un drôle de pirate. »
Stark a un sourire qui fait pétiller ses yeux en le regardant. Loki le voit très rarement sourire comme ça.
« T'es doué pour cerner les gens, le bleu, le complimente son formateur.
- Je commence à vous connaître, à mon grand regret.
-C'est ça, à d'autres. »
Loki attend que son formateur lui tourne le dos pour avoir un petit sourire en coin.
Que voulait-il faire, déjà ?
Ah oui, cigarette.
Pourquoi en avait-il besoin, déjà ?
Ah oui, il était agacé.
Oui, mais de quoi ?
Il secoue la tête. Ce n'était pas bien important.
« Bon : répartition du travail, annonce Stark. Tu prends les sites aux enchères accessibles au commun des mortels, et moi, je prends le dark web.
-Vous plaisantez, s'étrangle Loki. Ma partie concerne l'intégralité des sites !
-Non, pas ceux du Dark Web !
-Je suis certain que ça ne représente pas 12% !
-Tu sais y aller, toi, peut-être ? »
Loki ravale sa langue. Il ne peut décemment pas dire que c'était lui qui s'occupait de passer les commandes de cocaïne avant que Victor ne débarque avec ses offres exclusives et défiant toute concurrence. Alors, il se tait.
« Tu vois, lance Stark avec satisfaction. Allez, au boulot, l'horloge tourne ! On est peut-être entrain de la vendre, cette statuette !
-D'abord, j'ai besoin d'une cigarette, grommelle-t-il en se dirigeant à grands pas agacés vers le balcon. »
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Ils se fatiguaient les yeux sur leurs écrans depuis trois heures déjà, scrollant tous les sites avec les recherches « statue d'ivoire ». À chaque fois qu'il voyait des visages asiatiques, Loki retenait sa respiration, mais jusque là, aucune statuette ne ressemblait à la photocopie du croquis de Steve. Plus d'une fois, il avait failli gribouiller dessus pour que la divinité ne tienne pas un panier de lotus mais un parchemin, et ainsi corresponde à l'image qu'il examinait.
Il se sentait comme avec un puzzle blanc de mille pièces. Ayant essayé toutes les pièces sauf une, et la dernière n'étant pas la bonne, il tapait furieusement dessus au marteau pour qu'elle rentre enfin.
Il allait aller se faire sa septième cigarette et son quatrième café quand un lot lui tomba sous les yeux. Le cœur battant plus fort, ses yeux oscillèrent successivement entre le croquis et l'image, jusqu'à ce qu'il souffle :
« Trouvée.
Stark continue de scroller quelques secondes, avant de le regarder d'un œil vague, puis de s'animer subitement en bondissant de son siège :
« Tu l'as trouvée ?! Enfin, putain ! Fais voir ! »
Ils scrutèrent attentivement l'image tous les deux, comme n'en croyant pas. À pourchasser cette statuette, ils commençaient à douter de sa réalité.
-Panier de lotus, phénix, petit Bouddha dans les cheveux… Oui, c'est bien elle. Fais voir… souffle Stark en lui volant la souris. L'enchère est demain à neuf heures du matin. Parfait ! s'excite-t-il. On va y aller incognito.
-Est-ce qu'on ne devrait pas plutôt appeler les organisateurs pour demander où ils se l'ont procurée, et exiger qu'on nous remette l'objet ?
-Nous l'aurons de toute façon, je préfère aller voir discrètement et laisser les suspects se montrer. Tel un crocodile à la surface de l'eau laissant juste dépasser ses yeux tandis que les zèbres s'approchent. Je suis sûr que Steve sera d'accord avec moi.
Loki lève de nouveau les yeux au ciel tandis que Stark retourne à l'écran et lis les détails à toute vitesse.
« Fais voir, c'est la salle… pfiou, c'est du gratin là-bas. Viens avec un beau costard, le bleu ! »
Un costard ? Il devait bien en avoir un, mais la dernière fois qu'il l'avait porté devait être… Un frisson le glace, comme s'il était toujours sous cette pluie glacée de décembre… Il prend soudain conscience que Stark le regarde, un sourcil haussé.
« Je ne dois pas t'en prêter un, quand même ?
-Fichez-moi la paix, Stark. »
Il retourne à ses reçus sans plus un mot jusqu'à ce qu'il ait épluché les dons conséquents et les achats coûteux remontant aux deux derniers mois. Il ne trouve rien de suspect, des chefs d'entreprise indiens ou chinois, et des milliardaires russes en voyage, aussi, il n'en réfère à personne et se contente de consigner le tout au cas où. Lorsque tout le monde commence à s'en aller, il attrape le casque de sa moto à ses pieds, et part sans un regard, sentant pourtant les yeux de Stark sur son dos.
Il passe la soirée avec Kurt Cobain, ses cigarettes et sa machine à laver, sans que cela le fasse se sentir mieux.
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Tôt le lendemain matin, Ma Guofu fait le tour de toutes les salles du temple. Même s'il est fermé le temps de l'enquête, il se doit d'allumer les bougies sur les autels pour maintenir leur connexion avec Bouddha. Plus que jamais, leur temple et les âmes qu'il abrite en ont besoin.
Il a repoussé le moment où il devra passer par le couloir où Xu Zipeng est mort, mais il ne reste plus qu'une salle, et il se baisse en soupirant pour passer les portants bas. Sa grande taille n'est pas adaptée à l'architecture, mais ce temple est sa maison, et il en connaît les moindres recoins.
Il s'efforce de ne pas regarder l'endroit où était le corps en passant par le couloir, et entre dans la dernière salle. Quand il jette à regard à l'autel, la surprise lui fait lâcher son cierge.
Ma Guofu resta paralysé devant la petite boddhisattva blanche posée sur le rebord, qui, comme les autres statues des divinités qu'il connaissait par cœur, lui apportait autrefois tant de sérénité.
La statuette d'ivoire était revenue !
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Deux statuettes ! Oh mon dieu ! Laquelle est une fausse, laquelle est l'arme du crime ?
Merci d'avoir lu, j'espère que vous allez bien et à la prochaine !
