REPONSE AUX REVIEWS:

Azuline-sama: Le Sasusaku vient, mais les couples les moins importants en premier ! Non ? C'est vrai, je suis sadique. Rock Lee, l'amour de sa vie ? Déposera t il la soutane de prêtre pour la femme de sa vie ? C'est LE grand mystère de cette fics.

Sarah: Pourquoi pas ? Ca pourrait être une idée... Je vais voir si je peux l'utiliser.

Tafolpamadlaine: Oui, Hanabi est tenace, elle va pas se décourager pour si peu! Hé oui, le Sasusaku et le NaruHina arriveront sans doute un peu plus tard... Pour Kakashi, je ne sais pas encore trop... Mais comme j'aime bien le couple Genma/Shizune, je crois que leurs relations vont rester au stade d'ambigüe. Mais ça peut déjà faire changer pas mal de choses comme ça.

Yune-chan66: Elle a pas fini d'en faire baver à son frère, cette chère Temari.mdr. A vrai dire, je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre pour les couples principaux. Mais j'appréhende plus le SasuSaku. Sans doute à cause du caractère de glaçon de Sasuke, c'est difficile de ne pas faire un OCC. Mais SupernAnna trouvera une solution! mdr.

Ridelliz: Un KakaKure de plus. Eh oui, je les martirise. Mais je fais en sorte que les personnages principaux restent présentables... Le but même de la fics est de les faire passer de Charibe en Sylla, de leur en faire voir de toutes les couleurs.

Yokho: Plus ça va, plus l'intrigue devient compliquée, et plus je sens que je vais passer des nuits blanches... mdr.

Ayane: un KakaKure de plus. La suite ? La voici, la voilà!

HinataHana: Si tu veux, du moment que tu mets mon nom, tu peux la traduire. Donne moi ton adresse si tu veux que je t'envoies la fics.

Jumey: Contente que ça te plaise! Un KakaKure de plus, je crois qu'il est largement en tête.

Temari: Je me dépèche de poster, alors...

Série: Naruto

Auteur: Je ne vois que moi...

Les personnages ne sont pas à moi, même si je suis sûre qu'un jour, Kishimoto acceptera de me donner Hayate et Dan, vu qu'ils sont morts.

Couples: Banals, banals: ShikaTema, NaruHina, SasuSaku, NejiTenten, Gaara... Je suis certaine que tout le monde a trouvé avec qui il serait.

Reviews! Please! (N'yeux de chien battu.)

Chapitre 4 : découvertes et associations.

Temari souriait en écoutant sa nouvelle amie. Celle-ci avait espionné Shikamaru pendant une semaine avant de trouver comment organiser une rencontre entre la ninja du sable et le fainéant de service. La blonde quitta la chambre en se frottant les mains, laissant Kaede seule. Celle-ci ne savait absolument pas que Temari avait prévu de faire rentrer Gaara à ce moment précis.

Quand Shikamaru aperçut Temari, appuyée contre la porte du Dojo où il comptait s'entraîner, il poussa son traditionnel « Galère… » De service. La jeune blonde leva les yeux au ciel, et l'entraîna par le col à l'intérieur de la salle. Il soupira, se demandant ce que l'hystérique pouvait bien lui vouloir. Elle s'appuya contre le battant, empêchant ainsi toute sortie.

-Maintenant, tu m'énerves, alors je vais te foutre une raclée. « Plutôt directe la meuf » pensa le fainéant. Il eut juste le temps de faire un bond de côté pour éviter une rafale de vent. Il soupira, mais commença à se préparer au combat, quand la porte s'ouvrit violemment, et le jeune Chunin s'effondra sur la ninja, qui tomba à son tour. Kankurô rentra, et découvrit Shikamaru sur sa sœur, essayant désespérément de se lever et de se donner une contenance. Le ninja du sable ouvrit des yeux ronds et éclata de rire. Sa sœur était allongée sous un mec. Pourquoi l'appareil photo n'était il jamais là quand on en avait besoin ? Celle-ci frappa Shikamaru et l'envoya valser, avant de se relever, et d'arranger ses habits, qui avaient légèrement glissé au niveau de la poitrine.

-Ce n'est pas ce que tu crois, Kankurô.

-C'est Gaara qui va être content ! De petits neveux et nièces en perspectives…Mais entre ma sœur et l'autre naze, j'ose pas imaginer la tronche des gosses. Il ne vit pas venir le coup qui l'encastra dans le mur. Mais ce qu'il ne comprit jamais, c'est si Temari s'était vexée quand il avait parlé d'enfants, ou quand il avait insulté sa future progéniture.

Kakashi se dirigeait vers le bureau du chef de clan Uchiwa. Il frappa, et attendit une réponse avant d'entrer. Il s'inclina, et prit place en face de Takeo Uchiwa.

-Que me vaut l'honneur de votre visite ?

-Naruto Uzumaki. Le chef cilla.

-je ne connais pas cette personne.

-Je parle de Naruto. Vous devez lui dire la vérité. Qu'il n'est pas né en entraînant la mort de votre épouse. Qu'il est le fils du Yondaime. Qu'il est votre fils adoptif.

-Non. Le moment n'est pas encore venu. Je sais bien que le Yondaime vous a confié cet enfant, mais tout de même. Il est mon fils.

-Vous l'avez dit vous-même, le Yondaime m'a confié Naruto. Dites le lui avant ses 16 ans. Avant qu'il ne se marie. Sinon, c'est moi qui lui dirais.

-Serait ce une menace ?

-Non. Un simple avertissement. Takeo se leva, et Kakashi en profita pour l'observer. Il n'était pas vieux, mais la mort du Yondaime, de sa femme, l'adoption de Naruto, et l'arrivée des Hyûgas l'avait affaibli, physiquement et moralement. Le temps avait commencé à apposer ses marques sur son visage, encore beau malgré les années. Il ne ressemblait pas à ses deux fils, qui tenaient de leur mère, Megumi Uchiwa, morte quelques jours après le Yondaime, dans des circonstances inconnues. Kakashi sourit. Bien qu'on dise Itachi froid et distant, il ne s'était jamais remis de la perte de sa mère.

-A moi de vous donner un « avertissement ». Hiashi n'est pas un imbécile. Et le byakugan voit juste. Vous auriez dû choisir une autre femme que la sienne. Sur ce, le chef congédia l'ex-Anbu d'un signe. Celui-ci s'inclina, et sortit, méditant les paroles qui lui avaient été adressées.

Neji soupirait, se lamentant intérieurement sur son sort. Pourquoi fallait il toujours qu'il se retrouve seul en face de cette fille, qui en plus de le mettre mal à l'aise, commençait sérieusement à lui faire de l'effet. « Stop, pensa t il, on revient en arrière, je n'ai pas dit ça. Bon, on y va. Qui en plus de me mettre mal à l'aise commence vraiment à me taper sur les nerfs. ». Il secoua la tête, et fit semblant de ne pas la voir. Elle lui sourit, en lui lança son habituel « Bonjour Neji-kun ! » auquel il répondit par un « b'jour » presque inaudible. Mais pourquoi est ce que le voir comme ça, lui parler, ne la faisait pas rougir ? Etait ce parce qu'il était de la même famille qu'Hinata, qu'il commençait à avoir des joues coquelicots ? La jeune fille aux macarons l'interpella soudainement.

-Oh, Neji ! Je peux te demander un service ?

-Mmmh… Tenten ne se laissa pas décourager par ce manque d'enthousiasme flagrant.

-J'ai besoin de toi, ou plutôt de ton Byakugan. Elle le tira par le bras, jusqu'aux écuries. Là, elle écarta une botte de paille fraîche, et indiqua un trou dans le mur.

-J'aurais besoin de savoir si il y a des souris ici. Il leva les yeux au ciel. Elle se foutait de sa gueule. Repérer des souris, ce n'était pas très compliqué ! A moins qu'elle ne fasse ça pour lui parler seule à seul… Il rougit et se gifla moralement d'avoir de telles pensées. Mais que dirait Hiashi, s'il l'avait su ? Malgré tout, il activa ses yeux, et donna à Tenten l'information qui lui manquait. Ils s'assirent quelques secondes dans la paille.

-Dis, Neji, tu es le cousin d'Hinata-sama. Donc, logiquement, tu devrais être son égal, et pas un garde comme un autre. Le brun soupira. Elle était la seule à avoir remarqué ce détail. En quelques minutes, il lui expliqua le sceau, la sôke et la bunke, le destin de sa famille. Elle posa la tête sur ses bras, songeuse.

-Montre moi ce sceau. Neji hésita, puis desserra et enleva son bandeau frontal, baissant les yeux. Il avait peur que Tenten ne tourne de l'œil en voyant cela.

-c'est… je n'avais jamais vu ça… Tu ne devrais pas la cacher. C'est une preuve de la souffrance que tu as endurée. L'Hyûga ne releva pas la tête.

-L'oiseau en cage. C'est la marque des faibles. Il sentit soudainement une main sur son front, et il releva la tête. Tenten passait son doigt sur la marque, épousant les contours précis. Neji se détendit. Elle lui sourit.

-Moi, en tout cas, ça ne me gène pas. Elle déposa ses lèvres sur le front du jeune homme, sans remarquer que les pommettes de celui-ci prenaient une jolie couleur bordeaux. Elle se leva, et s'étira.

-Je dois y aller, moi, j'ai des choses à faire ! Il la regarda se lever, et lui faire un signe de la main, avant de s'éloigner. Il resta là, allongé dans la paille, son bandeau à la main, jusqu'à ce que Gaara le retrouve, et le tire jusque dans la salle des gardes par la peau du cou.

Hinata sortit. Il était environ 2 heures du matin. Elle observa les alentours. Kiba n'était pas encore là. Elle prépara son équipement, et activa le byakugan. Elle le pointa d'abord sur la chambre de Naruto, par réflexe. Celui-ci était en boxer, accoudé à la fenêtre. Il ne dormait donc pas non plus. Elle ouvrit la porte et tomba nez à nez avec Akamaru. Le garde qui le suivait lui sourit.

-Tu es en retard.

-Hinata-sama, vous ne devez pas sortir de votre chambre quand je ne suis pas là. La jeune femme sourit.

-Même pas le droit de passer la tête par la porte. Elle éclata de rire devant la moue boudeuse de son ami. Il lui prit la main, et la conduit à l'endroit où elle avait rendez vous avec Naruto, pour son entraînement habituel. Elle attendit une dizaine de minutes. Il n'était pas là. Mais viendrait il seulement ? Un doute commençait à entrer dans les pensées de la petite Hinata. Elle observa les étoiles, et attendit. Quoi qu'il arrive, il viendrait. Il le lui avait promis. Mais elle attendait toujours.

Quand une heure fut passée, elle se leva, et remit une de ses mèches derrière l'oreille. Elle pointa le byakugan vers la chambre du blond, et remarqua qu'il était toujours à la fenêtre, observant la nuit. Elle en conclut qu'il ne viendrait plus. Pourquoi ? Parce qu'elle était fiancée officiellement ? Elle se gifla moralement. Mais comment avait elle pu penser un seul instant que leurs relations resteraient les même. Elle mit son visage entre ses mains, et sentit un liquide. Elle les enleva, et observa ses paumes, mouillée par un liquide salé et incolore. Des larmes. Elle se pensait forte. Et parce qu'Il ne venait pas, elle pleurait. Elle était bonne à rien. Elle ne méritait même pas son futur mari. Elle comprenait qu'il puisse la détester.

-Naruto-kun… Elle se leva, et malgré les mises en garde de Kiba, se dirigea vers la forêt. Elle y entra, et s'enfonça. Quand il lui parut évident qu'Il ne pourrait plus la retrouver, elle s'arrêta, et attendit. Pourquoi être partie ? En voulait elle à Naruto de ne pas être venu ? Mais pouvait elle seulement lui en vouloir ? Elle s'assit contre un arbre, et utilisa le byakugan. Personne ne la recherchait. Elle sourit presque en pensant au scandale que sa disparition pourrait provoquer. Elle mit ses bras autour de ses genoux. Tout lui faisait peur dans cette forêt. Tout lui rappelait les années les plus noires de sa vie. Elle ferma les yeux, mais les branches fantomatiques, les hululements des chouettes étaient toujours là. Hinata soupira. Pourquoi est ce que la situation finissait elle toujours par la dépasser ?

Naruto était à sa fenêtre. Il observait la nuit. Pourquoi n'allait il pas voir Hinata ? Il n'arrivait pas à savoir si il lui en voulait, si il en voulait à Sasuke, s'il aurait préféré épouser Hanabi ou Sakura, si celle-ci l'aimait seulement comme ami. Il passa une main dans ses cheveux blonds. Il regarda dans le parc. Elle attendait. Rentre Hinata, rentre. Il ne viendrait plus, et elle le savait. Il tenta de se mettre au lit, mais il revoyait toujours les yeux blancs qu'il avait laissés seuls dans la nuit. Il se releva, et tendit sa tête en direction du parc. Elle n'était plus là. Il soupira. Il était égoïste d'avoir cru un instant qu'elle l'attendrait toute la nuit. On frappa à sa porte. Sur ses gardes, il ouvrit, et tomba sur la copie conforme d'Hinata, avec des cheveux longs et une allure légèrement plus masculine.

-Ah, Neji, qu'est ce qu'il y a ?

-Hinata. La voix douce du garde, d'habitude empreinte de froideur faisait ressortir de l'inquiétude.

-Oui ?

-Elle a disparu. Le blond ferma les yeux. Il n'était pas mieux que le dernier des imbéciles. Hinata avait disparu à cause de lui. Il enfila un pull, un pantalon, et se précipita dehors, Neji sur ses talons. Ils croisèrent Kiba, complètement paniqué, qui se joignit à eux. Neji s'arrêta.

-On ne va pas cherche Sasuke-sama ? C'est son fiancé, quand même.

-Non. Fiancé officiellement, mais ne crois pas qu'il sortira du lit pour elle. La voix du renard était empreinte d'amertume. Neji lui posa une main sur l'épaule.

-Neji, déclara Kiba d'une voix blanche, je suis désolé de n'avoir pas vu plus vite qu'elle avait disparu…

-Non, c'est de ma faute. Naruto repartit en courant. Les trois hommes qui comptaient le plus pour Hinata partaient en expédition de sauvetage.

Après avoir battu la forêt pendant une demi-heure, grelottant de froid, Neji aperçut enfin quelque chose. Il se précipita, et découvrit sa cousine, endormie, à moitié gelée.

-Hinata ! Naruto se précipita et lui prit la main. Neji la regarda, et enleva la neige de ses cheveux, comme l'aurait fait un grand frère. Il ferma les yeux, et se pencha sur elle, comme pour vérifier qu'elle était bien là, les longues mèches brunes du jeune homme tombant en cascade sur le visage pâle de la jeune femme. Naruto la souleva doucement, et la donna à Neji, qui serra la tête de sa cousine contre sa poitrine. Il se retourna, et partit vers le château, Kiba et le blond le suivant, le renard tentant de ne pas regarder la jeune femme qu'il avait abandonnée.

Temari hurlait sur Kankurô, et Gaara se massait les tempes, tentant désespérément de se calmer. Sa blonde de sœur lui déchirait les tympans.

-JE T'INTERDIS DE RACONTER CE QUE TU AS VU, C'ETAIT UN ACCIDENT !

-Pas si accident que ça. Peut être, mais en tout cas, ça ne te dérageais pas…

-JE T'EMMERDE ! ET N'INSULTE PLUS JAMAIS MA FUTURE PROGENITURE !

-La ferme. Gaara s'était exprimé très calmement. Il en avait plus qu'assez. Il se leva, et quitta la chambre, se dirigeant vers le parc. Dès qu'il eut refermé la porte, les cris reprirent de plus belle. Gaara soupira, et pensant mentalement à sa jarre. Les cris se turent. Le roux soupira de satisfaction. Un bâillon de sable était assez rudimentaire, mais cela empêcherait au moins sa sœur de crier pendant un petit bout de temps. Il descendit, et s'assit dans l'herbe, sur la berge. Il prit un caillou, et le fit jouer dans sa main. Il entendit quelqu'un s'asseoir à ses côtés, et il tourna la tête, apercevant une masse de cheveux noirs et épais. Surpris, il se recula, et vit que Kaede s'était installée à ses côtés. Elle lui sourit. Il se força à répondre à ce sourire chaleureux, mais ses lèvres n'étaient pas habituées à cet effort, et il ne parvint qu'à produire une grimace.

-Tu ne sais pas sourire ?

-Non. Sa voix était douce, mais ferme, et on pouvait aisément deviner qu'il avait l'habitude d'être obéi. Elle enleva ses scandales, et mit ses pieds dans l'eau, sous les yeux ébahis du garde. Il n'avait jamais vu une fille pareille. Elle avait le cran de Temari, et était pourtant si différente. Il l'observa un instant, et remarqua de la tristesse dans les grands yeux bleus glace de la jeune fille. Une si grande tristesse dans les yeux d'une enfant de 14 ans, il n'avait jamais vu ça. A part dans ses propres yeux, évidement. Il sourit.

-Tu ne devrais pas m'approcher d'aussi près. Je pourrais très bien être un monstre. Il lui parlait comme il l'aurait fait pour un enfant de 8 ans, mais cela n'avait pas l'air de la déranger.

-Bah, tout le monde a ses secrets et ses faces cachées. Pourquoi tu ferais exception ? Le ninja leva les yeux au ciel. Pourquoi est ce qu'elle avait le don de l'énerver ? Elle fit quelques pas dans l'eau, après avoir remonté son pantalon. Gaara avait froid pour elle. Qui aurait pensé à se baigner dans un lac en Mars ? C'était de la folie ! Mais elle ne semblait pas gênée. Il fut même tenté de la rejoindre.

-Pourquoi est ce que tu as toujours l'air triste ?

-Pourquoi est ce que tu as toujours l'air joyeuse ? Ils se dévisagèrent quelques secondes. Elle haussa les épaules.

-récapitulons. Je suis au service d'Itachi Uchiwa. J'ai tué ma mère en venant au monde et mes frères me détestent. Je suis fiancée à un pauvre paysan au fin fond d'une campagne fort fort lointaine, et je ne l'ai jamais vu. La seule chose positive, c'est que je ne peux pas tomber plus bas. Il sourit. Vu comme ça, c'était logique. Elle lui tendit la main.

-Gaara, c'est ça ? Viens, l'eau n'est pas froide. Il la regarda, et ignora la main tendue pour se mettre debout. Il retira à son tour ses chaussures, et s'enfonça dans l'eau en grimaçant.

-Brrr … C'est froid ! Le rire cristallin de la jeune femme retentit. Il la regarda, et fit mine de se fâcher. Elle l'arrosa. Il soupira. Ce n'était pas sérieux. Il voyait très bien la bataille d'eau se profiler à l'horizon. A 16 ans, c'était pitoyable. Mais il ne se défila pas, et renvoya son eau à la jeune femme. Celle-ci évita facilement, et il se renfrogna, vexé. Mais il continua, et bientôt, les deux protagonistes étaient trempés. Gaara n'avait plus rit depuis des années, c'était presque une sensation nouvelle pour lui. Bizarrement, quand Kaede se trouvait près de lui, il se sentait apaisé, presque heureux. Il se servit du sable qui tapissait le fond du lac pour bloquer la jeune fille, et se précipita sur elle, lui jetant une grande rasade. Elle éclata de rire et ferma les yeux, quand la vague la percuta. Il la regarda. Si au début, il l'avait trouvée cruche, maintenant, elle lui paraissait gracieuse, intelligente, mais toujours aussi impertinente. Bien qu'elle ne soit pas encore adulte, son regard démontrait qu'elle n'était plus une enfant depuis longtemps. Elle plongea ses grands yeux bleus dans ceux du jeune homme. Il lui sourit. Plus il le faisait, plus c'était facile. Presque naturel. Elle lui attrapa les mains, et le fit tourner jusqu'à l'envoyer valser. Il perdit l'équilibre et s'effondra dans l'eau. Elle se précipita, pour lui enfoncer la tête dans l'eau, mais il la prit par la taille et la fit passer par-dessus lui. Elle se raccrocha à la taille du jeune homme et s'y agrippa, de façon à ce qu'il ne puisse plus bouger. Il sentait les cheveux noirs de la jeune femme sur son torse. Le psychopathe sourit, et se redressa sur les coudes. Kaede releva la tête, le sourire aux lèvres. Le rouquin passa sa main dans les cheveux de la jeune femme, et s'approcha délicatement, fermant les yeux. Il se reçut une rasade d'eau. Kaede avait déjà reculé pour l'asperger. Le porteur de Shukaku se maudit intérieurement, et soupira, avant de replonger dans la bataille d'eau.

Hiashi Hyûga soupira. Sa femme était encore sur le balcon. Depuis l'annonce des fiançailles d'Hinata, elle était bizarre. Elle semblait mélancolique, et même absente. Il savait qu'elle traversait une période difficile, mais il ne savait pas pourquoi.

-Kurenaï. Qu'est ce qui se passe ?

-Rien, Hyûga-sama. Elle avait toujours été froide. Jamais ils n'avaient été proches. Pas physiquement, ils étaient tout de même mariés, mais on n'aurait jamais pu croire qu'elle l'avait épousé de plein gré. Le chef des Hyûga soupira. Il avait désiré une épouse obéissante, et il l'avait eu. Mais il ne voulait pas que sa femme ait ses propres secrets. Il s'assit, et activa le byakugan.

-Vous me mentez. Je le vois très bien. Soyez assurés que je découvrirais pourquoi.

-Je ne vous mens pas. Mais mes faits et gestes ne vous concernent pas.

-Jusqu'à nouvel ordre, je suis votre mari.

-Jusqu'à nouvel ordre, je ne suis pas votre servante. Hiashi se leva. La colère brillait dans ses yeux.

-Baissez d'un ton, s'il vous plaît !

-Non ! Elle se leva, passa dans la salle de bain, enfila rapidement une robe courte et pratique, puis repassa dans la chambre, entreprenant de coiffer ses longs cheveux noirs.

-Où allez vous dans cette tenue ?

-Là où je veux ! Vous n'avez pas à me donner d'ordres ! Elle sortit, et partit en courant, ignorant les coups d'œil des gardes, étonnés de voir sortir la femme d'Hiashi de sa chambre, son mari lui criant de revenir.

Elle se précipita vers un couloir. Derrière elle, elle entendait les appels autoritaires de son mari. Elle tourna précipitamment, et frappa à une porte. Un jeune homme vint lui ouvrir. Il ouvrit de grands yeux ronds en la voyant, avant de la laisser entrer, refermant la porte juste derrière elle. Il était assez beau, et un inconnu n'aurait pas pu deviner sa trentaine.

-Kurenaï…

-Genma. Ils se dévisagèrent quelques instants, et elle éclata d'un rire nerveux.

-C'est pas possible, je retrouve tout le monde… Tous ceux que je croyais morts… Toutes mes certitudes sont ébranlées… Il lui posa la main sur l'épaule.

-Qu'est ce que tu veux ?

-Voir Shizune.

-Elle n'est pas là, elle s'entraîne avec Kakashi. Il remarqua tout de suite que la Jounin baissait les yeux vers le sol. Le ninja aux cheveux argentés ne lui avait jamais été indifférent.

-Merci. Elle se releva, et remit ses cheveux derrière sa nuque. Le ninja l'observa, de douloureux souvenirs lui revenant. Une petite fille aux cheveux noirs et aux yeux rouges, déambulant fièrement à ses côtés, arborant fièrement un bandeau frontal. « J'ai réussi ! Je l'ai eu, cet examen ! Je commence les missions ! ». Une adolescente se battant fièrement dans l'arène de la troisième épreuve, face à un ninja trois fois plus grand qu'elle, les « ho » et les « ha » du public… Genma secoua la tête. Les souvenirs ne devaient pas revenir. Kurenai revenait, et alors ? Cela ne changeait rien. Elle lui sourit une dernière fois et sortit. Il se laissa tomber sur son lit. Toute son enfance lui revenait. Kurenai et Kakashi, Shizune et Kabuto, l'élève médiocre… Asuma, Ibiki, Anko, Tsunade, Iruka… Il se prit la tête entre les mains. Toute son entreprise échouait, à mesure que sa vie lui revenait.

-Non ! Je ne veux pas ! Il se retourna sur son lit, tentant d'oublier ces souvenirs si douloureux pour lui.

Sasuke ferma les yeux, allongé sur son lit. Ces deux là étaient intenables. Avoir à la fois Naruto et Sakura en face de lui était très pénible, vu qu'il n'avait pas l'habitude de se trouver face à deux hystériques à la fois. Il se releva, et retint la jeune kunoïchi, qui tentait d'assassiner le blond.

-Arrêtez un peu, vous deux !

-Mais Sasuke, c'est elle !

-J'veux pas le savoir ! Naruto sourit. Il venait de croiser le regard du brun. Un regard qu'il connaissait bien. Il observa son ami, et attrapa le bras de Sakura.

-Sakura, tu veux bien nous laisser quelques secondes ? Il faut que je parle à Môsieur Uchiwa. Elle sortit. Le renard regarda la porte se refermer, et s'avança, pour coller le brun sur son lit, tenant ses avants bras.

-Bon, maintenant, au trop, Sasuke, tu vas lui dire.

-Quoi ?

-Mais puisque je te dis que c'est réciproque !

-De quoi ? Naruto soupira. Son frère était complètement immature. Derrière sa froideur apparente se cachait une âme de gamin.

-Mais purée ! DIS LE LUI ! Elle n'attend que ça ! Sasuke commença doucement à percuter.

-Mais je suis fiancé !

-Et alors ? Je vais peut être l'épouser.

-Justement !

-Purée ! Tu comprends rien à rien ! Le brun secoua la tête. Pourquoi est ce que c'était plus difficile que d'être ninja ?

-Mais tu peux pas comprendre ! Moi, j'ai une fiancée, je suis censé lui montrer de l'amour devant le peuple, et lui jurer fidélité éternelle !

-Mais tu crois franchement qu'elle va la respecter elle-même, le coup de la fidélité éternelle ?

-Mais on devra avoir des gosses ensembles !

-La ferme, profite ! Le blond se releva. Si Sasuke ne comprenait pas, il faudrait que ce soit Sakura qui comprenne. Vive les agences matrimoniales !

Kakashi secoua la tête, et regarda la jeune femme qui se tenait assise sur son lit. Il se demandait pourquoi elle était là. Pourquoi il était là. Pourquoi il l'avait laissée entrer. Il l'observa plus attentivement, et remarqua quelques détails invisibles à ceux qui n'étaient pas observateurs. Tout d'abord, Kurenai portait les vêtements qu'elle mettait 10 ans plus tôt. Ensuite, elle avait les cheveux emmêlés, et elle joignait les mains, tordant les doigts. Enfin, elle avait pleuré. Il s'assit à ses côtés, et lui tapota maladroitement le dos. Il n'avait jamais vraiment su consoler quelqu'un. Kurenai avait déjà pleuré sur son épaule, mais jamais il n'avait fait autre chose que lui tapoter le dos. Alors qu'Asuma lui avait donné des cigarettes, sorti ses mouchoirs. Restait à savoir pourquoi, de ses deux amis d'enfance encore vivants, elle avait choisi celui qui l'avait abandonnée.

-Pourquoi as-tu pleuré ?

-Tu te souviens de la mort d'Obito ? Il ferma les yeux. Non, il ne voulait pas s'en souvenir.

-Non. Elle releva les yeux. Il avait une lueur irréelle dans le regard. Soudainement, elle éclata en sanglots, et passa ses bras autour du cou de Kakashi. Il soupira, sentant l'étreinte de la jeune femme et son souffle saccadé sur son torse. Mais il saisit les deux bras de la brune, et la repoussa doucement.

-Pourquoi ?

-Parce que tu es mariée. Et que je ne veux pas que tu sois malheureuse. Elle éclata d'un rire nerveux. Pourquoi est ce qu'elle ne croyait absolument pas à ce qu'il était entrain de lui dire ? Elle lui jeta un regard suppliant, et il finit par la prendre dans ses bras. Elle releva la tête, et lui sourit. Il se leva et sortit. Non, vraiment, il ne pouvait pas.

Gaara sourit. Il était allongé sur la berge, Kaede à ses côtés. Elle tourna son visage vers lui.

-Souris. Il s'exécuta, et remarqua que c'était beaucoup plus facile qu'avant. Même si ce n'était toujours pas au point. Elle éclata de rire, et roula vers lui. Il la souleva légèrement, et la mit sur lui. Elle se pencha sur lui, et caressa le signe qu'il portait sur le front.

-L'Amour… Est-ce que tu l'as déjà ressenti ?

-Non. Même si je me suis juré que je le connaîtrais un jour. Elle secoua la tête et de longues mèches noirs et mouillées tombèrent sur ses épaules, de l'eau s'écoulant sur le corps du ninja.

-Tu crois vraiment ? Un jour ?

-… il haussa les épaules. Elle sourit, et se pencha un peu plus. Il se sentait intimidé par cette jeune fille de 14 ans. Il passa ses bras autour de la taille de Kaede, et posa ses lèvres sur celles de la brune, fermant les yeux pour savourer l'instant présent. Quand elle se recula amusée, elle toucha son front.

-Il apparaît moins clairement. Gaara la regardait. C'était donc ça ? C'était tellement bizarre. Pourquoi est ce qu'il ne s'en apercevait que maintenant ? Il se releva, et la serra contre lui, embrassant amoureusement la jeune femme. Il avait découvert qu'il pouvait être heureux, il n'allait pas lâcher son rayon de soleil !

Takeo faisait les cent pas dans son bureau. Il était au courant de bien plus de choses qu'on ne pouvait le penser, et les liens qui se créaient entre sa future belle-fille et son fils étaient très mauvais. Il n'avait jamais vu deux futurs époux être aussi froid l'un envers l'autre. C'était à Sasuke de séduire sa belle. Mais Sasuke ne tentait rien. Pourtant, Hinata était plus que jolie. Mais cela ne suffisait pas à Sasuke Uchiwa. Le chef du clan se tourna vers la fenêtre. Dans le parc, un garde et une servante s'embrassaient. Si seulement Hinata et Sasuke avaient pu être à leur place… Mais non. Le brun était avec le renard et la jeune Hyûga avec son cousin. Takeo se tourna vers son interlocuteur, assis dans un fauteuil.

-Itachi, ne met pas tes pieds sur la table.

-Vous savez très bien pourquoi Sasuke ne veut pas d'elle. Et je ne serais pas surpris que ce soit les mêmes raisons de l'autre côté…

-Mais qui ?

-Je serais ravie d'enquêter pour vous.

-Tu espionnerais ton propre frère.

-Oui. Takeo lança un regard glacial à son fils aîné. Il était extrêmement fort. Peut être même plus fort que Sasuke. Il était beau aussi. Très beau. Avec ses longs cheveux noirs et sa taille fine. Pourtant, il n'avait aucun sens de l'honneur des Shinobis. Il était cruel, sans pitié, et vendait son honneur pour de l'argent. Takeo soupira. Ce fils qu'il avait tant gâté. Tout ça parce qu'il ressemblait à Megumi, sa mère. Itachi avait 10 ans lors du drame. Et il était son portrait craché. Le chef de clan soupira. Permettrait il à Itachi d'enquêter, au risque de porter préjudice à Sasuke ? La lâcheté l'emporta.

-D'accord. Enquête. Mais sache que tes informations ne seront pas considérées comme valables devant le conseil ou les Anciens. Itachi se leva, sa queue de cheval flottant derrière lui.

-Vous ne serez pas déçu… Père. Et il sortit. Takeo se laissa tomber sur un siège. Pourquoi avait il tant changé ? Etait ce à cause de la mort de Megumi ? Il se prit la tête entre les mains. Itachi, le fils parfait, Itachi, qu'on comptait marier à cette fille, portée disparue… Itachi, qui était devenu un monstre.

4e chapitre terminé. Laissez moi des reviews!