Cliffhanger is over ! Bonne lecture à vous et très joyeuses fêtes de fin d'année qui approchent !
Axel Thesleff - "Bad Karma"
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Après avoir raccroché au nez de Clint, Loki se penche, et en montrant à Lila la personne assise devant la devanture d'un bar, lui annonce :
"Je dois juste aller voir cette dame, et après, on peut aller boire un chocolat chaud ou un jus d'orange.
-D'accord. »
Il avance prudemment jusqu'au bar de Rosie, et s'agenouille devant la Sdf qui s'y trouve souvent. Elle est généralement partie quand ils viennent au bar, mais il la croisait souvent le matin en arrivant devant l'immeuble. Il lui raconte que des flics véreux le font chanter, et qu'il voudrait lui donner cinquante dollars pour récupérer une clef USB à sa place en échange d'une information : leur homme sera au Starbucks, 540 Colombus avenue. Il est désolé de lui demander ça, mais il a peur à ce qui pourrait lui arriver s'ils le voient. Il a une petite fille, après tout. Pour être sûr qu'ils ne récupèrent pas la clef plus tard, il lui demande de la mélanger avec deux autres clefs neuves et identiques, et de les déposer à ces trois adresses : le temple bouddhiste, l'ancien vendeur de chimichangas dans la rue parallèle, et le cinéma Roxy. Ravie de gagner cinquante dollars et de jouer un tour à des poulets malhonnêtes, la dame accepte. Loki lui fait répéter pour être sûr qu'elle a compris, et, satisfait, lui donne le billet promis. Lila lui fait un signe de la main en partant, et trottine à côté de lui.
Loki regarde son téléphone. Cinq minutes depuis son coup de fil. Ils vont s'éloigner à moto pour avoir plus de temps. Il a promis une boisson à Lila, et il y a souvent de la queue à cette heure de l'après-midi.
Il n'y a que deux personnes devant eux, et Loki patiente avec la main de la petite fille dans la sienne, quand elle lui demande :
"La dame... Pourquoi elle vit dehors ?
-Je ne sais pas, je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé. Il faudrait lui demander. Elle n'a sans doute pas eu de chance. Ça devrait l'aider un peu, ce qu'on lui a donné."
Elle hoche la tête avec un air satisfait. Elle choisit un chocolat chaud avec supplément chantilly, et ils vont s'asseoir aux places devant la vitre, au cas où Clint arriverait trop tôt. Pendant qu'ils attendaient, Loki a repéré la porte donnant sur le local poubelles : il pourra fuir par là si besoin. Il regarde son téléphone, et se donne encore trois minutes avec Lila. Sa livreuse devrait avoir entamé son chemin vers la boutique d'Andrès d'ici là, il n'aura plus qu'à l'intercepter sur la route.
"Tu veux qu'on commence à faire tes devoirs ? lance-t-il pour qu'elle soit occupée quand il partira. Comme ça, tu pourras profiter de papa à la maison.
-D'accord, marmonne-t-elle. Mais je ne suis pas un bébé, tu sais. Je préférais presque quand tu étais méchant, j'avais l'impression d'être une grande personne.
-Je crois que je n'ai plus très envie d'être méchant, Lila."
Elle lui jette un regard, puis sort ses cahiers sans rien ajouter. Il attend encore une petite minute qu'elle se soit lancée dans un exercice de maths, puis lui lance :
"Il faut que j'y aille, je vais te laisser. Tu restes là à attendre papa ? Il devrait arriver dans cinq minutes."
Une fois la surprise passée, elle hoche la tête en signe d'acceptation.
"Ca va, tu n'as pas eu peur ? ne peut-il s'empêcher de demander.
-Ben non, pourquoi ?
-Très bien, fait-il avec un petit sourire. Au revoir, Lila."
Elle lui fait un signe de la main, et se plonge dans ses exercices.
Loki enfile son casque de moto en étant soulagé de la quitter. Il ne peut plus lui faire de mal à la fille de Clint. Il n'a plus qu'à récupérer les clefs, et à ne pas se faire tirer dessus.
Il sait qu'être plus inquiet pour la vie des autres que pour la sienne n'est pas un bon indicateur de son état mental, mais il aura à faire avec.
La fin n'est plus très loin, de toute façon.
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Vingt minutes plus tôt, bureaux de la Brigade Criminelle de New York
Tony n'a pas besoin que Clint précise le nom de celui qui a kidnappé sa fille. Il blanchit à son tour, et a un long frisson. Merde. Putain de merde.
« Il est allé la chercher à l'école, continue Clint. Lila l'adore, la maîtresse n'a pas dû s'inquiéter quand elle est partie avec lui.
-C'est de ma faute, je n'aurais pas dû t'impliquer.
-Je m'en fous, de tes excuses, qu'est-ce qu'on fait, Tony, putain !
-Comment veut-il qu'on lui donne les preuves ?
-Ta clef usb, à la sdf devant chez Rosie. Il a dû lui donner vingt dollars pour la déposer quelque part."
Tony se précipite à son bureau, sort sa clef usb de son tiroir, vide son contenu et commence à copier-coller les documents. Clint vole la souris, et annule l'opération.
« Contrôle X, Tony, impose-t-il. Supprime-les de ton ordinateur.
-Tu n'es pas sérieux, Clint, s'offusque Tony. Vanessa a donné sa vie pour ces preuves.
-Ce petit fils de pute a dit que si elles réapparaissent quelque part, il viendrait tuer Lila.
-On va vous mettre sous protection, bien sûr.
-Ca ne suffira pas, Tony, ils ont du monde partout dans la police, et tu le sais ! Comment ont-ils su si vite pour notre dossier, hein ? On ne l'a dit à personne !
-L'information a dû fuiter au FBI, et ils l'ont prévenu..."
Ils sont coincés. Et Clint a raison, ils ne peuvent pas risquer la vie d'une petite fille, ils sont flics avant tout. Au-delà de cela, si Loki touche à un cheveu de sa fille à cause de la vendetta de Tony, Clint ne lui pardonnera jamais. Probablement que lui non plus.
La mort dans l'âme, Tony déplace leurs fichiers sur la petite clef, et la retire en toute sécurité. Il ne reste plus que les preuves papiers chez lui, mais elles n'ont pas grande valeur. Les témoignages audio de Vanessa sont ce qu'il a de plus précieux.
"C'est notre seule chance de les coincer, qu'il y a là, insiste-t-il une dernière fois en agitant la clef. Tu le sais, ça.
-Je peux mettre ma vie en jeu pour coincer des connards, Tony. Mais pas celle de mes enfants. Tu m'en demandes trop, et tu le sais.
-Loki ne tuerait pas Lila.
-Tu veux aller dire ça à Fury ? explose Clint. Vas-y, tu sais où le trouver, on l'a enterré la semaine dernière ! Tu l'as vu comme moi abattre le patron de sang froid, et tu arrives à dire ça ? On ne sait rien du tout de quoi ce type est capable, et ce n'est pas parce que tu avais un faible pour lui que...
-On n'a pas le temps de s'engueuler, aboie Tony pour ne pas frapper son ami. Dépêchons-nous, essayons de trouver cette sdf et de lui tirer les vers du nez."
Ils mettent rapidement leurs gilets par balle, prennent leurs armes et décollent.
La dame âgée est bien devant le bar de Rosie, et Tony trottine vers elle avant de lancer :
"Bonjour madame, brigade criminelle de New York. Est-ce qu'un homme vous a dit de prendre une clef usb pour lui contre de l'argent ?
-Oui, fait-elle avec un regard hostile.
-Que devez-vous en faire ?
-Je dois la mélanger avec ces deux clefs, fait-elle en ouvrant la paume de sa main en montrant deux clefs identiques."
Tony lève la tête et se détourne en se sentant comme le dernier des imbéciles. Loki sait très bien de quelle marque et de quelle capacité est sa clef. Il sait aussi qu'ils ne sont que deux sur ce coup, et qu'ils ne pourront pas surveiller trois endroits en même temps.
"Et ensuite ? demande-t-il en sachant qu'il ne va pas aimer ce qui va suivre.
-Et ensuite je dois les déposer au cinéma Roxy, au temple bouddhiste, et devant l'ancien magasin de chimichangas."
Tony serre les dents, et veut exploser. Leurs scènes de crime. Bien sûr. Mais quel connard cruel.
"Et quand vous me donnerez la clef, continue la SDF, je dois vous donner l'info que vous voulez. Ce n'est pas beau d'avoir des dossiers sur ses indics pour les faire chanter...
"Madame, assène Tony sans cacher sa colère. L'info que vous nous donnez, c'est l'endroit où est détenue une petite fille. La sienne, fait-il en montrant Clint du doigt."
Clint la regarde en prenant une longue inspiration inquiète, et la femme pâlit avant de se confondre en excuses.
"Oh pardon, je suis vraiment désolée. Elle avait l'air tellement à l'aise avec lui, j'ai cru que... Je vais vous donner l'adre...
-Non ! s'affole Clint. Nous devons faire ce qu'il vous a dit.
-Clint, l'interpelle Tony, il nous reste vingt minutes, on peut en discuter deux ?"
Son ami passe une main nerveuse dans ses cheveux, mais finit par hocher la tête, ils s'éloignent de quelques mètres, et Tony murmure :
"Elle est prête à nous donner l'adresse. Qu'est-ce que tu fais ?
-Si on récupère ma fille et qu'on a toujours les infos d'une façon ou d'une autre, il va la tuer, Tony. Il a été très clair. On fait comme il a dit.
-On va vous mettre sous protection, insiste-t-il, vous placer dans une maison sûre...
-La leçon du FBI n'a pas suffi ? Si on dit un truc dans cette ville, tout le monde l'entend. Ils ont du monde partout, répète-t-il, tu ne comprends pas ? On n'est plus en sécurité nulle part. Ecoute, Tony, abats-le, je m'en fous, mais pas avant que j'aie ma fille, et qu'on n'ait plus ces satanées infos entre nos mains."
Tony soupire et ferme les yeux. Il réfléchit un instant, puis souffle :
"D'accord. On lui donne la clef, elle donne l'adresse, je la file, et j'abats Loki dès que je le vois.
-Tu vas te faire buter, Tony, proteste Clint avec un regard angoissé. Comme Fury. On trouvera bien un autre moyen de les faire tomber.
-Tu ne vois pas qu'ils se sentent en danger, Clint ? C'est pour ça que ce connard passe à l'action ! On tient quelque chose, on est tout près !
-Justement ! Ce serait idiot de mourir maintenant.
-Ce serait idiot de donner tout ce qu'on a pour qu'il soit détruit !
-Il nous tient par les couilles, Tony !
-Non. Il n'a rien, sur moi. Je vais l'envoyer à Hill maintenant, affirme-t-il en serrant la clef dans sa main.
-Tu n'es pas en train de dire ça, j'espère.
-On n'a pas le choix."
Clint regarde autour d'eux, puis, discrètement, sort son arme de son étui. En grimaçant, il pointe légèrement son arme dans la direction de Tony, sans que les passants ne puissent la voir. Sous le choc, Tony ne peut que fixer le canon beaucoup trop près de son ventre à son goût.
"Ne me force pas à faire ça, chuchote Clint. Mes enfants sont toute ma vie.
-Il n'y a donc que des putains de traîtres dans cette putain de brigade ? murmure-t-il furieusement en levant les yeux.
-Il n'a rien sur toi, comme tu dis. Tu n'as pas d'enfants, tu ne peux pas comprendre. Je ferais n'importe quoi pour qu'ils soient en sécurité, je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a pris de t'écouter. Maintenant donne cette clef."
Tony se contente de le fixer sans bouger, et en faisant un geste insistant de la main qui tient l'arme, Clint persiste :
"Donne, Tony. Il n'y a pas de pire connard au monde que quelqu'un qui a peur pour son gosse."
Le cœur fendu en deux, le lieutenant lui tend la clef. Clint la prend, range son arme, et se précipite vers la SDF.
"Voilà, murmure-t-il en lui donnant tout ce qu'ils ont sur la mafia.
-Ce que je dois vous dire, balbutie-t-elle en prenant le petit objet, c'est le Starbucks du 540 Colombus avenue. Je suis désolée.
-540, Colombus avenue..."
Clint se recule pour entrer l'adresse dans son téléphone, et se met à courir vers les voitures de police garées devant leur immeuble.
Tony le regarde partir en ayant toujours son cœur battant la chamade. Cela fait longtemps que personne n'a pointé une arme sur lui, et ça ne lui a pas manqué.
"Ecoutez, lui fait la dame en se redressant, je vais vous redonner la clef et l'argent, je ne veux pas travailler pour un kidnappeur...
-Non, nous allons faire comme prévu, se résigne-t-il."
Clint a raison, si quelque chose arrive à Lila, ce sera entièrement de sa faute. Il se traîne assez de culpabilité en ce moment pour ne pas en rajouter. Déjà que Fury et Vanessa le laissent rarement dormir seul, ce n'est pas la peine de rajouter le fantôme de la fille d'un ami, ou il pourrait ne pas le supporter.
"Je vais vous suivre à distance, d'accord ? propose-t-il. Pour assurer votre protection, et attraper cette enflure."
Elle hoche la tête en tremblant légèrement, rassemble ses affaires, et ils se mettent en route.
Tony file la vieille dame qui serre les trois clefs dans sa main. Ils en ont pour un bout de temps. Au coin du magasin d'Andrès, un motard en noir arrive à toute vitesse, s'arrête juste en face, et vole les clefs. Tony sort son arme, et tire, faisant crier les gens autour, mais la balle se plante dans le siège. Le casque se tourne vers lui, puis redémarre à toute allure.
Putain.
Il a hésité.
Il jure bruyamment tout en lisant attentivement la plaque avant qu'elle ne devienne illisible à cause de la distance.
"Eh ! proteste un homme en costard. Ce n'est pas le Far West, ici !
-Oh vous, ta gueule !"
Il répète le numéro de plaque dans sa tête, et sort son téléphone pour le noter le plus rapidement possible.
Il l'aura à l'ancienne.
La prochaine fois, il n'y aura pas de casque, et il visera la tête.
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Quelques minutes plus tard, Lila relève la tête en entendant des sirènes de police, et fronce les sourcils. Une voiture avec un gyrophare sur le toit se gare sur le trottoir, et son père en sort en courant. Elle prend tout de suite peur, et se lève.
"Lila ! crie son père en entrant dans le café.
-Papa ? s'étonne-t-elle. Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Comment ça, "qu'est-ce qu'il se passe", marmonne-t-il."
Il pose un genou à terre et la serre de toutes ses forces dans ses bras. Les gens du café se tournent vers eux, concernés et inquiets.
"J'ai eu tellement peur, murmure-t-il dans ses cheveux.
-Je vais bien, proteste-t-elle. Pourquoi tu avais peur ?"
Clint se détache d'elle, et en l'examinant sous toutes les coutures, lui demande :
"Loki ne t'a pas fait de mal ?"
Elle fronce les sourcils tellement fort qu'elle a un instant peur qu'ils restent collés toute sa vie.
"Ben non, répond-elle. On a fait un tour en moto, et il m'a acheté un chocolat chaud.
-Ecoute, mon ange, écoute-moi bien. Si tu vois Loki... Le professeur Rogue, là. S'il y a du monde autour, tu cries au secours, le plus fort que tu peux. S'il n'y a personne, tu cours et tu te caches pour qu'il ne te voit plus.
-Mais pourquoi ?
-Il travaille avec les méchants. Ils font de très mauvaises choses, très mauvaises, Lila.
-Mais il est très gentil, Loki...
-Je t'assure que non, mon bébé, insista Clint en tentant de chasser les images de l'assassinat de Fury. Il a juste fait semblant d'être gentil avec toi pour pouvoir faire peur à Papa, et lui demander quelque chose."
Je crois que je n'ai plus très envie d'être méchant, Lila, se souvient-elle.
"Et s'il faisait comme le professeur Rogue ? suppose-t-elle tout à coup. Et s'il faisait semblant d'être méchant avec vous, pour que les méchants le croient méchant comme eux, et qu'il puisse les battre ?"
Clint tente de suivre ce que dit sa fille, et prend un moment pour comprendre ce qu'elle veut dire. Puis il laisse tomber, parce qu'il est trop important que sa fille fasse ce qu'il lui a dit.
"Ce n'est pas possible, mon cœur. Ça n'existe pas, Harry Potter. Dans la vraie vie, les méchants sont juste méchants. Tu veux bien faire ce que Papa a demandé ? C'est vraiment très important. Papa a eu très peur pour toi."
La petite fille hoche la tête, penaude et triste.
"Viens là, ma chérie, demande-t-il tout doucement en ouvrant les bras."
Lila se précipite pour lui faire un câlin, et il la serre contre lui sans pouvoir retenir ses larmes. Il ne veut plus jamais revivre ça.
Tony arrive quelques minutes plus tard à petites foulées, et le regarde avec de la culpabilité sur ses traits. Clint cligne des yeux pour y voir plus clair, et hausse les sourcils pour lui poser la question en silence. Tony secoue la tête. Loki s'est enfui avec la clef, donc. Il est presque soulagé. C'est terminé.
"On va rentrer à la maison, la puce ?"
Lila hoche la tête avec une expression triste. Il se dit qu'il y est peut-être allé un peu fort, en disant qu'Harry Potter n'existe pas. Puis il arrête de s'en vouloir. Il fait ce qu'il peut, sa fille a failli se faire tuer par le crime organisé. Tony est complètement inconscient, ils risquent leur peau et celle de leurs proches pour une guerre perdue.
"Tu m'attends là ? Je discute trente secondes avec Tony, et après on s'achète un muffin au chocolat. Tu as commencé tes devoirs ? C'est très bien. Ne bouge pas, d'accord ?"
Lila se rassoit sur sa chaise avec son chocolat plus très chaud et ses exercices de maths en songeant que les adultes sont nuls.
"Je suis désolé pour ta fille, lui souffle son ami.
-Je suis désolé aussi, de t'avoir menacé, et que tu aies perdu tes infos. Mais c'est presque mieux comme ça, Tony. Un membre de l'équipe mort, c'est déjà bien trop. Je t'en prie, fais attention à toi."
Tony hoche la tête avec une expression résignée, et s'en va. Clint retourne vers sa fille, et dans la file d'attente du café hors de prix, il ne lui lâche pas la main un seul instant.
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