Mme Diggory Weasley : Merciiii ! Et bah vi lol je fais aussi vite que je peux, comme toujours… :D

Vega : Et nan… la vie est cruelle !

Chloé : Merci beaucoup :D :D :D

Gaeriel Palpatine : Après relecture, je le reconnais, mea culpa… on ne peut pas être parfait ! ;)

Anecdote en passant : C'est pas pour vous raconter ma vie, hein… mais parce que j'ai écrit dans ce chapitre avant de me coucher, j'ai… rêvé à Cedric, MDR (très joli rêve d'ailleurs…). C'est vous dire comment j'suis dedans, mdrr…

Chapitre 4 : Double choc

Lorsque je m'éveillai ce matin-là, il fallut quelques secondes à mon cerveau pour analyser ce que je faisais dans cette chambre qui n'était pas la mienne. Ah, oui, bien sûr. J'étais chez Cedric. Je m'habillai, me coiffai et sortis de la chambre silencieusement, ignorant si j'étais la première à être levée. Ce n'était pas le cas. En fait, j'étais la dernière levée. Grace Diggory m'adressa un large sourire et m'invita à prendre place à table, ce que je fis.

Permettez-moi de faire une petite parenthèse : j'étais chez Cedric depuis moins de vingt-quatre heures et, déjà, je m'y plaisais beaucoup. Évidemment, Cedric lui-même était un facteur majeur, mais il y avait plus que ça. Le cottage anglais était joli et confortable sans être immense, riche et luxueux comme mon manoir. L'ambiance y était beaucoup plus légère et décontractée. Non pas qu'on était malheureux et soucieux chez moi, non. Mais c'était différent. Et ça n'avait rien de désagréable, bien au contraire. Peut-être était-ce dû à la bonne humeur des Diggory, à leur spontanéité, au fait qu'ils ne se prenaient pas la tête pour l'ordre des fourchettes à côté de l'assiette, ou bien à un peu de tout ça, mais j'étais… bien. Paisible.

L'arrivée d'une chouette effraie, qui avait bien failli atterrir dans mes crêpes, soit dit en passant, mit un terme assez brutal à mes réflexions. La mère de Cedric prit la lettre qu'elle portait et la lut. Je réprimai un sourire. Définitivement, Grace était différente de ma mère, qui aurait levé les yeux au ciel en se plaignant du fait que sa sœur Magali n'avait pas éduqué son hibou à « se poser ailleurs que sur une table pleine de nourriture, par Merlin ! ».

- Sacrée Anna. « Ce hibou est pour vous prévenir que nous arriverons à 10 heures avec Christopher pour que son parrain puisse le voir – en espérant que notre chouette arrivera avant nous. »

Je réprimai un éclat de rire dans mon verre de jus en voyant que l'horloge murale indiquait 9h50. Ma mère n'aurait jamais supporté une telle arrivée à l'improviste, mais Grace en riait, prenant le tout avec légèreté. (NdA : Attitude typiquement « Poufsoufflienne », lol. Puisqu'on voit généralement les membres d'une même famille aller dans la même maison, je suppose que les parents de Cedric y étaient comme lui, donc leur personnalité va avec ;) )

On cogna à la porte juste au moment où nous finissions de manger. Les Diggory se levèrent pour aller répondre à la porte. Je me levai aussi, pour permettre à l'elfe de maison de nettoyer la table, mais je demeurai poliment en retrait. Ce moment était un moment familial, et je n'étais pas une Diggory. Un homme et une femme, qui tenait un bébé dans ses bras, entrèrent et se dirigèrent vers le salon, avec les Diggory.

- Qui est cette jeune fille, Grace ? demanda la femme que je supposais être Anna en me voyant.

- Fleur Delacour, répondit la mère de Cedric. Elle est ici depuis hier, nous l'avons invitée à venir passer une semaine ici.

- Fleûr Delcour ? dit l'homme d'un ton hésitant en fronçant légèrement les sourcils.

- Fleur Delacour, monsieur, corrigeai-je poliment.

- Française ?

- Oui, monsieur.

Je me sentis terriblement mal à l'aise en sentant son regard sur moi, tellement inquisiteur que j'avais l'impression d'être explorée mentalement par un Legilimens. Son regard se posa sur Cedric, l'air de dire : « Et donc ? ». J'avalai légèrement de travers, très embarrassée par la situation gênante que je venais de créer sans le vouloir. Je me sentais comme un sorcier enfant de Moldus doit se sentir face à un membre d'une de ces familles de Sang Pur qui considèrent que la pureté du sang leur accorde pratiquement un statut royal. D'un geste protecteur, Cedric prit ma main dans la sienne. La signification du geste était claire, et l'homme ne rajouta rien.

- Fleur Delacour… oh, mais c'est vous ! La Championne de Beauxbâtons ! dit la prénommée Anna alors que nous nous dirigions vers le salon. Je vous ai vue dans la Gazette…

Je n'avais pas le choix de les suivre, puisque Cedric tenait toujours ma main dans la sienne.

- Oui, madame, c'était bien moi.

- Je vous félicite, dit-elle en s'asseyant. Vous avez été l'une des gagnantes, c'est un magnifique exploit.

- Merci, madame.

Voyant l'expression de son mari, Anna décida de couper court à ses éloges envers moi et fit signe à Cedric d'approcher. Il se leva et alla s'asseoir dans le fauteuil le plus près de celui d'Anna. Avec mille précautions, il prit son filleul dans ses bras. Le bébé gazouilla et, en voyant le sourire que lui adressait Cedric, je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée parfaitement hors sujet : il serait un merveilleux père, plus tard.

Les parents de Christopher restèrent environ deux heures, entretenant avec les Diggory une conversation dont je ne me mêlais pas à moins que l'on m'adresse la parole, par politesse. Sans doute devais-je dégager une apparence de petite précieuse froide et hautaine aux yeux des gens présents dans la pièce, mais je n'allais pas refaire dix-huit ans d'éducation en un clin d'œil en me mêlant à une conversation qui ne me concernait en rien, surtout pas pour le regard condescendant du père de Christopher, qui, à ce que j'avais compris, se prénommait Henry.

De toute manière, un hareng Anglais aussi convaincu que toutes les Françaises sont détestables, superficielles et snobs, c'est buté et ça ne change pas d'avis, quoi qu'on fasse. J'appliquais donc le principe que ma mère, une femme aux manières irréprochables, m'avait enseigné : « L'ignorance est le meilleur des mépris ». Par contre, il me fut impossible d'ignorer sa remarque très peu subtile sur le fait que Cedric, dans sa grande bonté/naïveté/etc., ait pris en pitié/ait été berné par une Française sans talent (je suppose que c'est moi).

Lorsque j'ouvris la bouche pour parler, Henry tourna son regard vers moi, espérant probablement que j'allais perdre « mes grands airs » et l'envoyer promener sans ménagement, histoire d'avoir le loisir de se dire qu'un jour, il avait fait tomber une « petite prétentieuse » de son piédestal. Il allait être déçu.

- Sauf votre respect et celui de Cedric, monsieur, dis-je d'un ton calme et poli, et sans vouloir sembler insolente envers qui que ce soit, encore moins puérile, je me dois de vous exposer ce fait : je suis arrivée la première au trophée. À quelques secondes près, bien entendu. Personne ne se préoccupe de ces quelques secondes, j'imagine. Moi-même, je n'y accorde aucune importance réelle. Mais puisqu'il semble que, dans votre grand goût pour la précision et la justesse – qualités admirables, au demeurant – lesdites secondes seraient d'une importance quasi-vitale pour vous si elles étaient à mon désavantage, je suppose qu'elles doivent l'être également en étant à mon avantage.

« Et paf », comme les gens disposant d'un vocabulaire réduit ont coutume de dire entre eux. Dignement, je masquai ma satisfaction devant l'air ahuri qu'il afficha pendant quelques secondes. « Ne t'abaisses jamais à la vulgarité de certains », disait aussi ma mère. « Si tu dois te montrer vexante et blessante envers quelqu'un qui, selon toi, le mérite, demeure digne de ton rang social ». Je suppose que les quelques secondes qu'il mit à réagir fut le temps dont il eut besoin pour comprendre l'intégralité de ce que j'avais dit, et de percevoir la présence de l'insulte sous-jacente.

À côté de moi, Cedric se faisait violence pour ne pas rire. D'un discret mouvement de tête, Grace lui fit signe de me faire sortir avant qu'Henry ne s'énerve et que la situation tourne mal. Il se leva donc, prenant ma main dans la sienne pour que je le suive. Nous montâmes à l'étage, et ce ne fut que lorsqu'il eut refermé la porte de la chambre derrière lui qu'il éclata de rire.

- Quoi ? demandai-je, affichant néanmoins un léger sourire amusé.

- Est-ce que tu as vu la tête qu'il avait ?

- Voudrais-tu insinuer que je pourrais potentiellement, dans une éventualité hypothétique, être à l'origine de son état d'ahurissement passager ?

Taquine, je battis innocemment des cils. Cedric me serra dans ses bras, me soulevant légèrement du sol.

- Tu sais que je t'adore ?

- J'avais cru remarquer, dis-je en riant.

Après un court instant, nous entendîmes la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer, signe qu'Anna, son mari et son fils venaient de partir. Estimant que je devais des excuses à mes hôtes pour mon comportement, je descendis l'escalier et allai dans le salon, où ils se trouvaient tous les deux.

- Amos, Grace ? Puis-je vous parler ? demandai-je avec politesse.

- Bien entendu, ma chérie, dit Grace en m'adressant un sourire plein de chaleur. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je tenais à m'excuser devant vous du comportement que j'ai eu tout à l'heure. C'était très déplacé. J'ai conscience que je n'aurais pas dû m'emporter et répliquer de la sorte à l'un de vos invités. Veuillez me pardonner, et transmettre mes plus plates excuses à ce monsieur.

Je baissai légèrement les yeux en parlant. Croyez-moi ou pas, s'excuser est tout un art.

- Fleur, dit Grace avec douceur, nous ne t'en voulons pas. Tu n'as pas à t'excuser.

Ah bon ? Si ma mère avait été témoin de la scène qui s'était produit, j'en aurais pour des décennies à me répandre en excuses de toutes sortes.

- Il a parfois tendance à dépasser les bornes. Ce n'est pas bien grave.

J'hochai la tête. En fait, ça faisait bien mon affaire, que personne ne m'en veuille pour ce « léger accrochage ».

Plus tard dans la journée, Cedric et moi décidâmes d'aller nous promener. Comme les Diggory habitaient tout près d'un petit boisé, c'est là que nous choisîmes de faire notre promenade. Après quelques minutes, il s'arrêta et me regarda en silence, avec cet air sérieux qu'a quelqu'un ayant quelque chose derrière la tête. Quelque chose d'important.

- Fleur, ferme les yeux.

Docilement, je m'exécutai, me demandant bien quelle mouche le piquait.

- Donne ta main…

À nouveau, j'obéis. Où est-ce qu'il voulait en venir ? Je sentis qu'il déposait doucement quelque chose au creux de ma paume.

- Tu peux ouvrir les yeux.

Ce que je fis dans la seconde. Immédiatement, je reconnus ce qu'il avait déposé dans ma main : une claddagh. (NdA : Ceux qui ignorent de quoi a l'air une claddagh et sa signification n'ont probablement jamais écouté BTVS – ce qui n'est pas un crime en soi – et n'ont qu'à taper « claddagh » sur Google pour savoir ;) ). Avant que j'aie pu dire quoi que ce soit, ce qui m'aurait pris un certain temps en raison de mon état d'ébahissement et de confusion totale, Cedric expliqua :

- Ce n'est pas… une demande de mariage en soi… c'est trop tôt pour ça. C'est plutôt une promesse à long terme.

Hein ? Mon incompréhension devait se lire sur mon visage, puisqu'il enchaîna :

- Je me disais simplement que plus tard, si… si tu m'aimes toujours, nous pourrions l'envisager…

Il rougissait, à présent. Et, veuillez me croire, rien, absolument rien, n'est plus mignon et adorable que Cedric qui rougit. Lentement, je m'approchai un peu de lui, plongeant mon regard dans le sien.

- Je t'aimerai toujours, Cedric.

Amoureusement, ses bras m'entourèrent et il me serra tendrement contre lui avant de m'embrasser délicatement sur le front. Je me laissai aller contre lui, ma tête reposant sur sa poitrine, mes bras passés derrière sa nuque. Et j'étais bien.

Plus que jamais.

Le mot de la fin : Excusez-moi du retard :S Mais j'ai repris les cours depuis presque 2 semaines (et, là-dedans, il y a 4 jours où j'étais carrément absente), donc j'ai moins de temps à consacrer à mes fanfics… mais bon, on fait ce qu'on peut ! La suite arrivera aussi rapidement que possible, en attendant, n'oubliez pas votre ami le bouton « review », qui se morfond tout seul dans son coin en pleurant à chaudes larmes parce qu'on ne clique pas assez dessus ! (qui exagère ?)