19-Un monde de douceurs
Flack ne pouvait plus détacher son regard bleu de la femme nue devant lui et avait la bouche ouverte, ressemblant à un poisson hors de l'eau. Il était sous le choc et son cerveau était en total black-out. Le jeune homme mit donc un certain temps pour assimiler les paroles de Stella : « Je suis prête, Don. » Avait-elle réellement dit ça ou son imagination, ces temps-ci assez mal tournée, lui jouait-elle des tours ? Don la vit alors rire devant son expression stupéfaite et il finit par secouer la tête, histoire de se remettre les idées en place. Surtout pas de précipitation…D'abord, on se pince pour vérifier que…Ouch ! Non, ce n'était pas un rêve. Ok…
Don (balbutiant) Ste…Stella, je t'ai dit que tu…
Stella (lui souriant, la voix déterminée) Je suis prête, Don…Je n'attendrai pas plus longtemps…
La scientifique se mit à avancer vers le lit et Flack put voir dans son regard émeraude toute sa détermination, tout son amour et son désir pour lui et pas une seule once de crainte… Juste de l'envie. Une grande envie. Elle le dévorait des yeux…Alors, Stella était vraiment prête !
Quand la jeune femme arriva au niveau du lit, elle jeta au sol le drap qui recouvrait Don puis elle s'installa à ses côtés pour s'occuper de son boxer, sans se détacher une seule fois de son regard bleu, devenu intense et brûlant. Elle pouvait voir les flammes de son désir ardent au fond de ses beaux yeux bleus…
Quand Stella vit que le jeune homme la laissa faire sans protester, elle se mit à sourire, heureuse. Il savait…
Stella (faisant doucement glisser le boxer) Je rêvais tellement de ce moment…
Don (se redressant pour l'embrasser, sa main posée sur sa joue) Moi aussi…
« Tu n'as pas idée » continua sa pensée. Tout doucement leurs visages s'approchèrent, tandis que le boxer vint rapidement tenir compagnie au drap, et leurs lèvres se joignirent enfin en un doux et tendre baiser. Flack ne voulait pas y aller trop fort, encore incertain de la capacité de la scientifique à accepter son contact dans l'amour, mais il sentit une langue s'insérer dans sa bouche et chercher la sienne, rendant le baiser plus fiévreux. Le détective finit par balancer sa bonne résolution « gentils baisers » par la fenêtre, embrassant enfin Stella avec passion. Mais ses gestes continuèrent à se faire doux et tendres. Embrasser avec ardeur était une chose, les caresses audacieuses sur un corps maltraité pendant des mois en était une autre, c'est pourquoi Flack s'imposait un contrôle sévère sur ses pulsions trop…passionnées pour le moment.
Don la serra doucement dans ses bras, sans se détacher de ses lèvres si douces, et l'étendit délicatement sur le matelas, la plaçant sous lui. Les deux amants reprirent juste assez d'air pour se reprendre encore plus avidement les lèvres, approfondissant de plus en plus leurs baisers. Leurs mains explorèrent tendrement leurs corps, les découvrant vraiment pour la première fois, alors que leurs lèvres s'entredévoraient. Ils attendaient ça depuis si longtemps…
Stella finit par lâcher les lèvres de Flack et le plaqua sous elle, l'observant avec attention, admirant le beau corps masculin. Elle n'en avait pas peur... Elle se pencha alors lentement vers lui et commença à embrasser chaque partie de son corps viril, continuant à le caresser voluptueusement de ses mains fines, le léchant et le mordillant par endroit. Flack se mit à tressaillir et se mordit les lèvres, sentant que son corps réclamer plus de caresses, plus de baisers. Il se retenait depuis si longtemps…
Stella était ravie de la réaction plus qu'enthousiaste de son amant face à ses petites tortures et finit par remonter vers son visage, s'emparant une nouvelle fois de ses lèvres, l'entendant gémir contre les siennes. Le détective finit par la faire lentement rouler sous lui puis la regarda d'un air interrogateur, hésitant même.
Don : Je…Je peux ?
Stella (lui souriant, caressant sa joue) Oui…Je veux sentir ton corps contre le mien, sentir tes mains et tes lèvres sur ma peau…
Flack lui fit un immense sourire et explora avec lenteur le corps de sa belle amante, le caressant, l'embrassant, le léchant avec une immense douceur. Il se tenait à sa promesse : être le plus doux possible…
Don était soulagé et heureux de ne pas sentir Stella trembler de peur au contact de son corps et à celui de ses caresses prudentes. En fait, elle gémissait son nom, avec une voix vibrante de désir, et s'arc-bouta sous lui à chaque fois qu'il touchait l'une de ses zones érogènes, criant quand l'une d'elles était particulièrement sensible. Ce petit jeu sensuel entre eux dura jusqu'à ce qu'ils soient pantelants de désir, impatients de se lier pour la première fois. Don tendit alors la main vers le tiroir de la table de chevet mais Stella lui saisit le poignet et le regarda d'un air suppliant.
Stella : Non.
Don (ne comprenant pas) Mais, Stella…
Stella : Je ne veux sentir que toi…Je…Je ne veux sentir que ta peau contre la mienne…
Flack hésita quelques secondes puis sourit à la scientifique avec tendresse. Il comprenait… Il se rappela à quel point elle avait eu du mal à remettre ses gants de latex pour son travail…Elle avait du mal à le supporter aujourd'hui…
Le détective l'embrassa alors avec une incroyable douceur et noua tendrement ses doigts aux siens, se redressant un peu pour la regarder avec amour, tout en se positionnant.
Don : J'y vais, Stella, d'accord ?
La jeune femme hocha la tête et s'offrit entièrement à Don. Le détective entra alors tout doucement en elle, avec une prudente lenteur, craignant de lui faire mal, et l'entendit gémir de plaisir, son nom s'échappant de ses jolies lèvres roses. Toujours avec une extrême douceur, le jeune homme bougea lentement en elle et poussa un soupir d'extase, l'étouffant un peu, tout en regardant Stella avec passion. Un gémissement guttural pourrait l'apeurer…
Stella (haletant, se rendant compte qu'il se retenait) Don…Tu peux…t'exprimer…comme tu le sens…Je…Je n'ai pas peur…de toi…Je n'ai…plus peur…
Et pour lui prouver, la scientifique récupéra ses mains prisonnières de celles de Don pour les poser au creux de ses reins et le pousser plus profondément en elle, lui faisant pousser un cri rauque incontrôlable tandis qu'elle criait son nom.
Stella (riant) Tu…vois…
Malgré tout, Flack continua sa politique de douceur, tout en accélérant son mouvement de va et vient, augmentant du même coup le volume de leurs cris de plaisir. D'ailleurs, Don regarda Stella, surpris de l'entendre si fort mais aussi heureux de voir qu'elle profitait pleinement de leur étreinte amoureuse, s'abandonnant totalement à lui.
La scientifique se mit à lui sourire amoureusement et, frottant un peu plus son corps brûlant contre le sien, tout aussi embrasé, l'invita à être plus entreprenant, caressant sa joue humide de sueur puis nouant ses jambes fuselées autour de ses hanches. Flack se mordit la lèvre, se cambrant à cette nouvelle manœuvre, et se fit plus passionné, sentant Stella répondre peu après à ce nouveau rythme. Il devait continuer à faire attention…
La scientifique prit tendrement le visage de Flack entre ses mains et l'amena vers le sien pour l'embrasser avec ferveur, enfouissant par la suite ses doigts dans ses cheveux noirs de jais. Le détective finit par s'écarter légèrement, leurs front se touchant encore, et plongea son regard bleu dans le sien quand il sentit une sensation de jouissance l'envahir. Il y était presque…
L'orgasme les frappa avec force et leurs deux corps unis se cambrèrent violemment tandis que leurs lèvres laissèrent échapper leurs noms dans un cri libérateur.
Le souffle court, épuisé et en sueur, Don s'écroula sur Stella, respirant avec rapidité et son cœur battant frénétiquement, et sentit qu'il en était de même pour son amante. Il sentit soudain les lèvres de la scientifique frôler sa joue puis son oreille quand elle susurra :
Stella : Merci, Don…
Don (se redressant pour la voir) Tu…Tu as aimé ? Je…Je n'ai pas été…
Stella (lui caressant amoureusement la joue) C'était merveilleux, Don…Vraiment très tendre… (haussant un sourcil) La prochaine fois, tu pourrais te lâcher…
Don (embrassant sa joue, un petit sourire amusé aux lèvres) Promis…Je voulais juste que ta première fois depuis…heu…
Stella : Je sais…
Et Stella le serra dans ses bras avec force, caressant son dos et profitant au maximum du corps nu et musclé du jeune homme qui avait éveillé en elle une flamme longtemps disparue. Don était vraiment un gentleman ! Il n'avait pensé qu'à son bien-être à elle avant tout, ignorant ses propres pulsions. Comment avait-il pu se retenir ainsi ? Incroyable à quel point Flack devait l'aimer…
Le jeune détective finit par délivrer Stella de son poids pour se coucher à ses côtés, récupérant le drap jeté au sol au préalable, et les couvrit tous les deux. La scientifique se blottit ensuite tout contre lui et posa sa jolie tête sur son cœur.
Stella : Je t'aime, Don…
Don (l'entourant de son bras) Moi aussi, Stella…Je t'aime…De toute mon âme…
Et enfin, les deux amants s'endormirent doucement.
