RAR
Aziza: Moi en tout cas, j'ai bien du plaisir à l'écrite, et j'espère que tu aura du plaisir à la lire... Siri ou Sev... Mmmmm... Dure question. Si tu avais lu d'autres de mes fics, ou si tu avais lu ma page de présentation, tu saurais... Sinon, ce chapitre te le diras... Très clairement !
Neko-chan: Pourquoi dis-tu que c'est LUI ? Aurais-tu lu d'autres de mes fics ? (Va aller regarder mes reviews tantôt !) Ou alors ma page de présentation ? Enfin... Tu verra bien, s'il sauront être heureux ensemble...
Chapitre 1
« Qu'est-ce qui vous a charmé chez lui ?
-Sa douceur et sa fragilité. On a envie de le protéger de tous les maux du monde… »
Depuis quand étaient-ils ensemble ? Depuis trois ans. Depuis une éternité de tendresse et de baisers. Mais ils s'aimaient depuis bien plus longtemps… De cet amour timide et pur que l'on croit non partagé et que l'on n'avoue pas, pour ne pas blessé… De cet amour d'adolescent qui, à l'habitude, ne saurait durer dans le temps. Mais n'aillant pas, dans leurs jeunes années, alimenter le feu de leur amour par des brins de tendresse, le feu s'était éteint doucement, devint moins ardent mais toujours présent, pour ne devenir finalement qu'un tison. Et à 20 ans, grâce à des paroles et des gestes d'abord timide, le tison agonissant était devenu un brasier aussi brûlant que le feu de l'enfer. De l'enfer, tel était le mot, puisque leur amour était interdit par la loi, Remus étant de cette race maudite que sont les loups-garous. Telle était l'histoire de Remus Lupin et Severus Snape.
Et c'était à cela que Severus songeait, allongé nu dans ce lit où, pour la première fois de sa vie, il avait prit une femme. Car seule une femme pouvait leur apporter le cadeau de la vie. Suite au début de leur relation, Remus avait emménagé à Poudlard, où il était devenu professeur de Duel, alors que Severus lui-même était professeur de Potions. Leurs élèves avaient été plutôt scandalisés en les voyant main dans la main et de les voir, pour les premières fois, s'embrasser en public. Mais en voyant leur professeur de Duel encore plus dynamique qu'avant, et leur professeur de Potions plus souriant et plus patient, ils ne purent leur en rigueur très longtemps. Remus adorait son travail. Il se donnait corps et âme dans son enseignement. Mais depuis un an et demi, Remus était de plus en plus déprimé en dehors des cours. Après quelques semaines, Severus avait finit par apprendre ce qui causait tant de mélancolie chez son cher et tendre. C'était après les vacances de Noël, et Severus ne comprenait pas comment le lycanthrope, si jovial durant le temps des fêtes à l'habitude, pouvait à présent être si silencieux et morne. Il avait mit cela sur le compte que Poudlard lui manquait, mais même au retour, l'état d'esprit du beau châtain m'avait pas changé. Et le verdict était tombé :
-Les enfants… Ils ont l'air si heureux…
-C'est le but de leur jeune existence, être heureux…
-Sont-ils si heureux parce que leurs parents s'occupent d'eux ?
Il soupira et prit place sur le canapé, près de lui.
-Tu sais bien que oui, Remus… Avons-nous été heureux, enfants, rejetés par nos parents ? Non. Un enfant a besoin de parents pour être heureux. Pourquoi poses-tu ces questions ?
–Alors, on ne pourra jamais rendre quelqu'un heureux…
Et Severus avait compris. Compris la douleur de son amant lorsqu'il voyait tous ses élèves sortir de la classe en parlant joyeusement, la douleur de savoir qu'aucun enfant jamais ne sortirait d'une salle de classe pour lui montrer fièrement sa note, que jamais leur maison ne serait emplie de cris d'enfants… Que jamais ils n'en auraient.
Il croyait que Remus s'était fait à l'idée depuis longtemps qu'il n'aurait pas d'enfants puisqu'il était un loup-garou. Oui, cela il s'y était résigné. Ce qu'il n'avait pas encore digéré, c'était qu'il n'aurait pas d'enfant puisqu'il était gai.
Cette peine durait depuis un an et demi déjà, et les choses n'avaient pu qu'empirer lorsque Lily était tombée enceinte, quelques mois après que le mal de Remus eut trouvé une cause. Malgré toute l'amitié des Maraudeurs, Remus n'avait pu supporter de voir James si réjouit de cet événement. Les visites chez les Potter s'étaient donc espacées, ce qui ne dérangeait pas Severus. Même si les Maraudeurs étaient restés polis avec lui depuis qu'il était avec Remus, ils restaient les Maraudeurs, et moins Severus les voyaient, mieux c'était !
Les choses n'avaient pu qu'empirer après la naissance du petit Harry. Non seulement ils évitaient maintenant les Potter, mais Black aussi, qui avait toujours 10 000 anecdotes sur son filleul. Lorsqu'il était venu les visiter dans leur petite maison de campagne où ils habitaient pendant leurs vacances, il n'avait qu'un mot à la bouche : ״Harry״. Au bout d'une heure où Remus s'était fait violence à lui-même pour écouter Sirius, il avait finit par sortir de la maison en claquant la porte.
-Mais qu'est-ce qui lui prends ?
-Tu le fais exprès Black ou t'es vraiment con ?
-De quoi parles-tu, Snape ?
-Harry, Harry, Harry, Harry ! Connais-tu un autre mot ?
-J'ai le droit d'être fier de mon filleul !
-Tu te rends pas compte que ça fait chier Remus !
-Oh… Je vois. Il est jaloux parce que James m'a demandé à MOI d'être le parrain.
Severus s'était retenu de le frapper.
-Non mais t'es encore plus stupide que je le pensais ! Loup-garou ! Gai ! Aucun ne peut avoir d'enfants, et Remus est les deux !
Un silence de mort avait plané dans le salon.
-Je…Euh…
-Tu comprends ça, Black ? Remus est jaloux, c'est vrai ! Il crève de jalousie ! Mais pas que tu sois le parrain d'Harry ! Que James ait eu ce que lui ne pourra JAMAIS avoir, peu importe à quel point il le souhaite ! Chaque fois qu'il voit un enfant, Remus se sent mourir à chaque fois ! Son cœur est poignardé et il n'entends plus qu'une chose : Tu n'en aura jamais. Tu n'en aura jamais. Tu n'en aura jamais.
-Ça va… Je comprends…
-Il était temps !
-J'ignorais que vous vouliez… Enfin… Je t'imagine mal en père.
Il soupira. Lui non plus ne se voyait pas en père attentionné(même s'il osait espérer qu'il serait meilleur que son propre père).
-Remus en voudrait… Il en voudrait tellement… Et c'est en train de le détruire..
-Le détruire ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Il est l'ombre de lui-même… Il ne sourit plus, en tout cas, plus d'un sourire sincère… Ses yeux expriment une telle tristesse… Il ne manque très peu, ne dort presque plus… Il reste là, assis sur cette chaise, et il regarde dehors…
-Qu'est-ce qu'il regarde ?
-Il ne regarde rien.
-Rien ?
-L'avant-midi, il n'y a que du brouillard, expliqua Severus. Et…
-Et quoi, Snape ? Termine tes phrases !
-Et j'ai l'impression que le brouillard qu'il y a dans son esprit est plus grand que le brouillard dehors.
-Et à l'école ?
-A l'école, il n'est vivant qu'en cours, avec les jeunes... Sinon, ce n'est qu'un esprit éclaté. Il n'y a que les enfants à traverser ses brumes…
-Et toi ? Tu ne peux rien faire ?
-Lorsqu'il me parle… C'est comme si je n'existais pas…
-Comment peut-il te parler si tu n'existe pas ?
-Je ne sais pas… dit Severus en portant une main à son visage, désespéré. Je ne sais pas comment t'expliquer… Je lui parle, il me réponds, mais sans me regarder, l'air absent…
-Vous devriez peut-être consulté ?
-Pour se faire dire quoi ? Que Remus souffre d'une paternité inassouvie qui ne pourra jamais existé ?
-Si t'aurais été une fille, aussi…
-Remus aurait quand même été un loup-garou.
-Ah…Oui… J'oubliais ce détail…
-Moi, jamais.
-Parce que ça t'effraie ?
-Oui.
-Tu a peur… Qu'il ne te blesse ?
Severus le regarda comme s'il était fou.
-Mais non, idiot ! Peur que le Ministère ne l'apprenne, et que Remus soit punis, tué !
-Ah… Je n'aurais jamais cru que tu pourrais aimé un loup-garou… A l'école, tu avais l'air tellement… Au dessus de tout ça. A juger les autres.
-Juger ? Tu crois que je les jugeais ?
-Oui… Ce n'était pas le cas.
-Non. Je les enviais.
-Même nous ?
-Plus que tout…
-Pourquoi ça ? demanda Sirius, surpris.
-Vous aviez des amis, mais le plus important, surtout…
-Quoi ?
-Vous aviez Remus…
Sirius resta silencieux un moment.
-Tu l'aime vraiment…
-C'est ce qu'on se tue à vous faire comprendre…
-Le problème, c'est qu'on veut ce qu'il y a de mieux pour Remus.
-Je peux très bien comprendre, dit Severus doucement.
Sirius lui jeta un regard interrogateur.
-Pas de "Je suis ce qu'il y a de mieux pour lui" ?
-Tu me crois si prétentieux, Black ? Je sais très bien que je ne le mérite pas ! Je sais qu'il mérite bien mieux que moi !
-Alors pourquoi reste tu avec lui si tu le sais ?
-Parce qu'il est ce qui m'est arrivé de mieux dans ma vie…
-Égoïste !
-Oui, c'est vrai, je le suis.
-Et il n'éprouve aucune gêne à le dire !
-Tu crois ça ! Et bien oui, j'éprouve de la gêne ! Ce qui me rassure, c'est que tu es trop stupide pour comprendre le sens caché de mes phrases !
-Je suis peut-être trop stupide pour comprendre tes messages codés de saleté de Mangemort, mais il y a une chose que j'ai compris !
-Ah, et quoi donc ?
-Que j'avais tord ! Tu n'aime pas Remus !
-Comment ose-tu dire ça ?
-Tu te sers de lui !
-De toutes les conneries que tu ai jamais dis, celle-là, c'est la pire, Black !
-Tu te sers de lui ! C'est valorisant pour toi de te pavaner en public au bras d'un bel homme comme Remus ! Ça te rempli de joie de voir que malgré ta laideur, tu a réussi à te faire aimer de lui ! Si aimable ! Si gentil ! Si naïf ! Mais tu n'a aucun mérite ! Il a tellement peur de ne jamais être aimé qu'il serait prêt à aimer N'IMPORTE QUI, pourvu que la personne l'apprécie !Face à tout ce qu'il t'apporte, qu'il soit un loup-garou, tu t'en moque !
-Black… Ta stupidité me sciera toujours. Laisse moi t'illustrer la situation. Imagine deux personnes dans l'océan. Deux personnes qui ne savent pas nager. Elles ont deux choix; soit elles s'agrippent l'une à l'autre et coulent ensemble, soit elles s'entraident et s'encouragent jusqu'à l'arrivé du bateau.
-Je vois pas le rapport !
-Nous étions en train de couler sur l'océan de la vie. On a décide de s'aider afin qu'aucun ne se soit.
-Alors pourquoi tu te fous bien que Remus soit un loup-garou ?
-Parce que je l'aime. Et parce que c'est seulement une affaire de sang, sa malédiction. Le sang, je m'en moque. Aucun liquide ne peut revêtir autant d'importance dans une société, sauf l'eau qui nous fait vivre. Les races, c'est une affaire de sang.
Sirius le regarda un moment en silence.
-Si tu te fous de ça, alors pourquoi vous adoptez pas ?
-Je…
-T'y avais pas pensé, hein ?
Un soupir. Long, résigné.
-Non, Black, je n'y avais pas pensé. Mais…
-Mais ?
-Mais je t'ai dis que c'était Remus qui voulait un enfant…
-Et tu ne veux rien faire pour que son rêve se réalise.
-Je n'ai pas dis ça…
-T'es seulement un égoïste.
-Si tu commence à radoter, Black, c'est que tu a un problème.
-Tu ne pense pas à Remus.
-Je ne fais que ça, penser à Remus !
-Alors pourquoi tu t'arrange pas pour qu'il ait un gosse à dorloter, bordel ?
-Parce que c'est pas si simple, et… J'ai peur.
-Merlin ! De quoi ? De changer des couches ?
-Non… D'être aussi mauvais que mon père, de décevoir Remus, et de les rendre tout deux aussi malheureux que ma mère et moi avons pu l'être.
Un moment de silence gêné s'en suivit.
-Snape, je… Je suis désolé, je…
-Je veux pas de ta pitié, Black.
-Tu sais… Ce serait aussi la chance de donner ce que tu n'a jamais reçu… C'est ce que je fais avec Harry, même si c'est juste mon filleul.
-Et si j'échoue ? Et si je rate tout, et que je les condamne tous les deux à une vie aussi pire que la mienne !
-Tu ne le saura pas si tu n'essais pas !
-Tu ne comprends pas, Black…
-Je ne PEUX pas comprendre, tu n'explique RIEN !
-Et qu'est-ce que tu veux que je t'explique ? Les coups reçus, la torture mentale qu'il m'a fait subit, les détails de tous les viols ?
Sirius parut choqué des paroles.
-Oui, Black, c'était ça, mon enfance, c'était ça, mon père ! Et j'ai peur… Peur qu'il m'ait transmit ça par le sang qui nous unis…
-Tu ne croyais pas au sang… dit Sirius d'une voix mal assurée.
-C'est vrai, mais je crois à l'hérédité.
-Tu… Tu n'avais pas vraiment de besoin qu'on te mène la vie dure.
-Non, pas vraiment…
-Pourquoi n'avoir rien dis ?
-Pour dire quoi ? « Laissez-moi tranquille, y'a déjà mon père qui me bats et me viol, j'ai pas besoin de vos tortures en plus! » ?
-J'avoue que…
-J'étais muselé, et je le suis toujours.
-Qu'est-ce qui t'empêche d'en parler ?
-La honte…
-Tu ne ressens pas un besoin de vengeance envers lui ?
-Non… Seulement le sentiment stupide d'un enfant trahi; la culpabilité.
-La culpabilité ?
-Je dois bien avoir fais quelque chose, un jour, pour qu'il en arrive à ÇA…
-NON ! C'était un cinglé ! C'est pas dur à comprendre ! Tu n'a sûrement rien fais, c'est lui qui n'allait pas bien dans sa tête !
-Tu a l'air tellement persuadé de ce que tu dis, Black…
-J'en suis persuadé… Est-ce que… Est-ce que Remus le sait ?
-Bien sur que oui… Tu crois sincèrement que je t'en aurais parlé avant lui ?
-Eum… Question idiote de ma part…
-En effet… Ne t'en fais pas, je commence à avoir l'habitude…
-Je… Je crois que t'a pas à t'inquiéter de l'hérédité. Il faut passer un test psychologique pour devenir professeur, non ? Si tu étais un cinglé, ça aurait été remarqué. On ne laisserait pas un abuseur potentiel enseigner à des jeunes entre 11 et 17 ans !
-Peut-être que ça commence juste plus tard…
-Écoute, t'a mauvais caractère, c'est vrai. Mais je ne crois pas que tu sois de ce genre.
-Merci Black, mais… La peur est toujours là…
C'est à ce moment que Remus entra, les yeux rougit.
-Remus ! s'exclama Sirius. Je me demandais ce que tu faisais ! L'auteure a eu le temps de nous faire parler pendant 10 pages !
Non mais c'est quoi cette réplique bidon, Sirius ? Recommençons…
-Remus ! s'exclama Sirius. Je me demandais ce que tu faisais ! On avait une conversation sérieuse et on s'est pas battus !
-C'est merveilleux, ça, Sirius…
Le même air éteint, la même voix morne. Sirius jeta un coup d'œil à Snape; il comprenait ce qu'il voulait dire par "Il me parle, mais c'est comme si je n'existais pas".
-Remus, tu te souviens que c'est la fête de James, la semaine prochaine ?
-Hein ? Ah… Oui… La fête de James…
-Tu viendra, n'est-ce pas ?
-Maraudeur un jour, Maraudeur toujours…
Aucun entrain dans l'expression. Remus s'assit à coté de Severus, et replaça la petite veste sur ses épaules. Son amant remarqua alors qu'il tremblait. Après vérification, il vit qu'il était gelé.
-Remus ! T'a pas été dehors avec seulement ça sur le dos ?
-Hein ? Heuh… Oui, je crois bien…
-T'es inconscient ! Tu veux attraper la mort ou quoi ?
Remus le regarda, sans expression, comme si pour lui, la vie ou la mort n'avait plus d'importance. Severus soupira et le prit dans ses bras afin de le réchauffer.
-Remus… Tu peux pas continuer comme ça… commença Sirius.
-Je vais très bien, Sirius…
Les deux autres échangèrent un regard entendu. Remus n'allait vraiment pas bien.
Suite à cet événement, Severus avait fait des recherches. Et à la lumière des évènements découverts, il faillit perdre espoir. De très nombreux loup-garous avaient en effet, comme Remus, déprimés de ne pouvoir avoir d'enfants. La moitié y avait remédié en mordant un enfant et en s'en occupant. Le Ministère les avaient, bien évidemment, éliminés… L'autre moitié s'était tout simplement laissé mourir. Severus savait très bien que Remus se mordrait jamais quelqu'un. Alors il se laisserait mourir. Le choix était simple. Ou bien Remus avait un enfant, ou bien il se laissait mourir. Non. Ça, jamais. Mais qu'est-ce qui l'effrayait le plus ? Tout rater, comme son père, ou perdre Remus ? Sa peur de faire le mal et sa peur d'être seul se livrèrent combat un moment.
Il s'imagina rentrer chez lui, et qu'il n'y aurait personne. Se coucher le soir sans pouvoir tenir Remus dans ses bras, sans respirer son odeur, profiter de sa chaleur. Cela lui était insoutenable. Il quitta la bibliothèque et rentra chez lui. Il vit Remus assis dans sa chaise, à regarder au dehors, sans bouger. Severus tomba a genoux devant lui et entoura sa taille de ses bras. Il était là. Il ne devait pas le perdre. Peu importe les sacrifices. Peu importe sa peur de tout rater. Il ne voulait pas perdre son Remus.
-Sev… Qu'est-ce qu'il y a, chéri ? demanda Remus doucement.
-Je t'aime, murmura Severus, la tête appuyée contre le ventre du lycanthrope. Je t'aime, et je ne veux pas te perdre…
-Pourquoi est-ce que tu devrais me perdre ?
-Parce que… Parce que t'es en train de te laisser mourir ! Et je sais pourquoi… J'ai fais des recherches… Tous les loup-garous qui ont passé par là sont morts…
-De quoi parle tu ?
-Remus… Si tu n'a pas d'enfants… Tu va mourir…
-Et si j'en ai, je meurs. Le Ministère va me tuer…
-Remus… Je ne veux pas te perdre… Ça, jamais… Tu sais ce qu'a été ma vie, c'était les ténèbres… Tu a tout changer…
-Je sais… murmura Remus en lui caressant les cheveux doucement.
-Maintenant, c'est toi qui est dans les ténèbres, et si ton soleil à toi, c'est un enfant, je vais tout faire pour que tu retrouve le sourire, pour que tu retrouve le goût de vivre…
-Severus… Ne fais pas de promesses que tu ne pourrais pas tenir…
-Je vais tenir ma promesse ! Ce ne sera pas un enfant de ton sang, puisqu'alors il serait maudit, mais malgré tout, ce serait ton enfant… Je vais tout faire, Remus… Tout faire pour que bientôt, tu ai un enfant dans tes bras… Je te demande juste une chose… Juste une…
-Quoi donc ? demanda Remus.
-Ne te laisse pas mourir avant que j'ai réussis…
Remus lui sourit doucement puis se pencha pour l'embrasser. Dans ses yeux, pour la première fois depuis des mois, une lueur de vie…
Severus avait fait toutes les démarches possibles, mais non… Il lui était impossible d'adopter un enfant, à cause de la marque noire sur son bras. Il avait beau dire qu'il était un espion, Dumbledore avait témoigné pour lui… Rien à faire.
Un matin, Severus s'était éveillé, le cœur battant. Pendant la nuit, il avait fait un rêve si étrange… Il s'était vu avec une femme, une femme qui avait grossit, grossit, et avait finit par lui tendre un bébé. Il s'était tourné vers Remus, assit en retrait. Au moment où Remus avait touché le bébé, le rêve s'était dissipé, mais Severus avait eu le temps de voir le sourire resplendissant de son petit ami.
Elle était là, la solution. Le Ministère n'aurait rien à dire si l'enfant était le sien. Même si cela voulait dire devoir coucher avec une femme. D'ailleurs, quelle femme accepterait de donner son enfant ? Une mère porteuse… Oui. Elle était là, la solution.
Voilà pourquoi Severus était là, dans cette chambre d'hôtel, avec cette femme qui avait la même couleur de cheveux que Remus, la même forme de yeux que Remus, l'air aussi fragile que Remus… Le prix a payer était gros, mais les deux hommes ayant un bon salaire de leur travail de professeur… Et jusqu'à combien est-on prêt à payer, pour un enfant ?
-Alors ? susurra la femme. Comment s'était ?
-Différent de ce que je fais à l'habitude.
-J'espère bien ! Il y a quand même une différence entre coucher avec une femme et coucher avec un homme !
-J'y ai vu une différence, en effet…
-Ah oui ? Vous me rassurez !
-Avec lui, c'est fait avec amour…
-Vous êtes désespérant ! Vous n'êtes vraiment là que pour le bébé !
Et elle se releva, insultée.
-Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ! Si j'aimais coucher avec les femmes, je serais pas gai ! Et oui, je suis là uniquement pour le bébé, ça ne m'amuse pas du tout de devoir tromper Remus, même si c'est pour notre bien à tous les deux !
-Vous êtes au courrant que ça peut ne pas fonctionné, et qu'en ce cas, il faudra recommencer.
-Je sais.
-Bon. Je vous appellerai lorsque j'aurai les résultats.
Elle s'habilla et quitta la chambre. Severus attendit un peu, puis se leva, s'habilla et retourna chez lui. Remus était assis à la même place que d'habitude.
-Alors ?
-Elle va appeler lorsqu'elle aura les résultats.
Remus hocha lentement la tête.
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Alors voilà... Aziza, tu a ta réponse, et oui, Neko-chan, tu avais bien trouver...
