Chapitre 6
« Qu'avez-vous penser, ce jour-là ?
-Que le paradis existait, même en enfer. »
La cérémonie se déroula sans problème. Les nouveaux mariés avaient l'air heureux, les témoins avaient été parfait, et le Protecteur, soit Dumbledore, avait béni le couple, scellant ainsi leur union et les protégeant des ennuis. Tous les couples de sorciers qui se mariaient sans Protecteur risquaient de ne jamais connaître le bonheur, et finir par se séparer dans une grande discorde.
Il n'y eu qu'un incident durant la cérémonie, et ce fut lorsqu'on demanda si quelqu'un s'opposait à cette union. Peneloppe vint pour se lever, mais James et Sirius, ayant prévu le coup, la stupéfièrent sur sa chaise, et ne la ranimèrent qu'à la fin du mariage.
En se regardant dans les yeux, les mariés enlevèrent les bagues qu'ils portaient et les échangèrent. Le Protecteur posa sa main sur celles, baguées, des deux époux, et leur souhaita tout le bonheur du monde. Ou enfin, tout celui qui leur revenait de droit. Les élèves, conviés à la noce, libérèrent dans le ciel un nuage de colombe, et McGonagall éclata en sanglots. Hagrid lui tapota l'épaule pour la consoler, tout en essuyant ses larmes avec un énorme mouchoir rouge à carreaux blancs. Flitwick, assis sur une pile d'encyclopédies, était d'humeur joyeuse. Bibine et Chourave pleurèrent pendant un moment, l'une dans les bras de l'autre. (Nd/a : Je ne vois pas Bibine émotive, mais fallait que je trouve de quoi !) . Pomfresh regardait la cérémonie du coin de l'œil, prête à soigner les personnes trop émotives qui pourraient s'évanouir. Trewlaney, assise sur le dernier banc, regardait Bubu, sa boule de cristal apprivoisée, et prédisait les pires malheur aux deux imbéciles qui osaient se marier un vendredi 13. (Nous étions samedi le 12)
La cérémonie finit enfin, et tout le monde sortit de la Cathédrale pour retourner chez eux (les élèves) ou pour transplaner à la campagne, chez Remus et Severus, ou se donnait la réception à laquelle étaient conviés collègues de travail et amis. Pour cet événement, l'école avait fermé pour la fin de semaine. On était début mai, Peneloppe était à son cinquième mois de grossesse et était de plus en plus colérique. Malheureusement, elle avait apprit le secret de Remus et avait été horrifiée d'apprendre ce qu'il était. Un instant, un instant seulement, elle se refusa intérieurement de laisser son enfant à un monstre, mais elle se souvenait du montant qu'on devait lui donner, et se dit qu'après tout, c'était leur problème, pas le sien.
Sur le terrain de la petite maison de campagne, tous les invités s'agglutinaient autour de la table de buffet. Remus et Severus, se tenant par la main, regardèrent les invités en souriant.
-Remus ! s'exclama Sirius du loup-garou pour le serrer dans ses bras. Tu étais magnifique, la cérémonie était superbe, j'ai faillis pleurer !
-A noter que le FAILLIT est le mot le plus important de la phrase ! rigola James en s'approchant avec Harry.
-Prongs. La ferme.
-Remus, viens là… sourit Lily en serrant le Maraudeur châtain dans ses bras. Je suis tellement heureuse pour toi ! Tu mérite du connaître le bonheur. Sûrement plus que n'importe qui ici.
-Merci, Lily…
Sur tous les visages, sourire, air heureux. Tous, sauf Peneloppe qui boudait dans son coin. On prit des photos, on mangea, on dansa. Les invités étaient joyeux et toutes les professeures demandèrent une danse aux mariés. Lorsque le soir tomba, des lumières s'éclairèrent dans le jardin, et une musique lente commença. Severus sourit à son époux, et l'entraîna sur la piste de danse. Remus rougit, puis se blottit dans les bras de son homme. Après un moment, plusieurs couples se joignirent à eux. Tendresse. Joie. Amour. Pas de place pour la haine. Et pourtant…
Dans cette cohorte de gens, de la haine éclata, tel un orage. Un homme, déjà enivré, apostropha les mariés en leur criant des obscénités. Severus se figea sur place, le silence se fit, et tout le monde fixa l'homme, puis le fixa, puis l'homme à nouveau. Remus s'agrippa à son mari et l'entraîna plus loin, mettre le plus de distance entre l'homme et lui. Seuls Dumbledore et Sirius comprirent pourquoi. Sirius se jeta sur l'homme pour l'empêcher de poursuivre les mariés.
-Mr Snape ! Quelle bonne surprise de vous joindre à nous, surtout sans carton d'invitation ! Laissez-moi vous offrir quelque chose à boire !
Il conduisit l'homme au bar, le fit s'asseoir et lui servit différentes sortes de boissons. Autour, la fête avait reprit, mais moins enthousiasme qu'au départ.
-Saleté… de gai ! bégaya l'homme après plusieurs verres. Pouvait pas… pas être no… normal ! Un so… Un sorcier ! Pis gai en… en plus !
-Bin oui, que voulez-vous ! Mon meilleur ami est sorcier, loup-garou et gai, et on vit très bien avec ça, alors si votre fils aussi…
-C'est la honte de… de la famille !
-Ah bon, moi je croyais que c'était vous…
-Ta… ta gueule !
-Waou… J'ai peur d'un petit Moldu. Vous avez peut-être pu faire peur à votre fils quand il était jeune, mais moi, vous ne me faites pas peur.
-Pe… Petit con !
Sirius attendit un moment, puis attrapa l'homme par le collet et transplana à Londres. Il trouva rapidement l'adresse inscrite sur les cartes d'identités de Mr Snape, et fronça le nez en voyant le taudis. Alors c'était là qu'avait vécu son ancien ennemi… Il ouvrit la porte, poussa le saoulon à l'intérieur, lança un sort et referma la porte. Puis il transplana sur le terrain de ses amis. Après un moment à chercher, il les trouva derrière la maison, près de la forêt. Severus, assit par terre, pleurait l'air choqué, et Remus le tenait dans ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes à l'oreille. Le regard de Sirius se fit dure, et il se pencha.
-Je me suis occupé de lui.
-Sirius, qu'a tu fais ? demanda Remus avec inquiétude.
-Je l'ai saoulé, puis raccompagné chez lui.
-C'est tout.
-J'ai peut-être aussi… Eummm… Lancer un sort qui fait en sorte que dès qu'il pensera a venir voir son fils, il va aussitôt oublier…
-Bon… fit Remus. C'est pas plus mal comme ça…
-M… Merci… murmura Severus.
-Je n'allais pas le laisser détruire votre journée. Et puis… Je ne sais pas grand chose, mais suffisament pour savoir que tu ne souhaite pas sa présence.
-En effet…
-Aurais-je rater quelque chose ? demanda Remus. Depuis quand te confies-tu à Sirius, Severus ?
-Confier est un grand mot, Moony.
-Un grand mot. Malgré tout, pour répondre, je dirais qu'il le sait depuis… un an et demi ?
-Deux ans, intervint Sirius.
-Oui, plutôt. En même temps que le fait que tu voulais un enfant. Je lui ai tout raconté puisque…
-…J'étais trop idiot pour comprendre.
-Je n'aurais pas dis ces mots, maius…
-C'est la vérité.
-Je ne dirai pas le contraire.
-Très bien !
Remus les regarda, médusé. Puis, il se mit franchement à rire. Lorsqu'il se calma, il regarda tendrement son mari.
-On ne vas pas rester ici, a ne rien faire, alors que là-bas, c'est la fête ?
-Non… On retourne là-bas.
-A la bonne heure !
Ils se levèrent tous les trois et retournèrent à la fête.
-VOUS LES CHERCHIEZ ? ILS SONT ICI ! hurla Sirius.
Tout le monde se mit à rire, et les danses recommencèrent. Tout le malaise de l'arrivée de Mr Snape disparue, pour ne laisser place qu'à la joie, tel un nuage noir au milieu du ciel bleu, qui passe et puis s'en va.
Aux petites heures du matin, les invités étaient tous partis. Peneloppe boudait dans sa chambre depuis un bon moment quand les mariés entrèrent dans la leur. Remus découvrit des centaines de pétales de roses blanches sur le lit, et sauta au cou de son époux, qui le serra dans ses bras.
-Tu aime ?
-Oui…
Remus ramassa un ou deux pétales, les laissa tomber sur le lit, puis sourit.
-On ne vas quand même pas…
-Dans les pétales ? Pourquoi crois-tu qu'ils sont là ? Pour faire joli ?… Euh… En fait oui, mais…
Remus se mit à rire, puis l'embrassa. Bien vite, ils finirent allongés nus au milieu des pétales, et Penelope, dans la chambre à coté, leur cria de se taire. Ils haussèrent les épaules et continuèrent leurs caresses et leurs baisers.
-Tu ne m'abandonnera jamais ? murmura Remus entre deux baisers.
Severus le regarda longuement, détaillant le loup-garou; ses yeux ambrés pleins d'angoisses, ses longs cils, les courbes douces de son visage, ses lèvres pleines qui tremblaient à cet instant, ses fins cheveux châtains qui retombaient en petites boucles autour de son visage, ses mèches caramels qui se fondaient dans le reste des cheveux, sa peau légèrement dorée par le soleil… Remus était magnifique, et ni les blessures et cicatrices, ni la maigreur de son corps, ne pouvaient venir à bout de sa beauté.
-Jamais… Jamais je ne t'abandonnerai, Remus. Tu es tout ce que je veux, tout ce que j'ai toujours désiré…
-Depuis quand m'aimes-tu ? demanda Remus, sérieux.
-…Depuis mes 13 ans.
-Quoi ? Tu n'aimais pas Malfoy, à cet âge ?
-…Ça, c'était à 12 ans… A 13 ans… C'était après qu'on se soit percuter dans un corridor, au retour de la bibliothèque. Je t'avais déjà vu, bien sur, mais tu restais toujours au loin pendant que tes amis s'en prenaient à moi… C'était la première fois que je te voyais de près…
-Pourquoi m'as-tu aimé ?
-Parce que… Tu étais tellement beau, tes gestes étaient emplis de douceur. Tu m'a tendu la main pour m'aider à me relever, même si tes amis me détestaient, et avec un si beau sourire… Tu semblais si fragile, si timide…
-Tu savais ce que j'étais ?
-Oui… J'avais deviner depuis la deuxième année… Quand je t'ai vu te pencher pour me tendre la main, avec ton petit sourire gêné, en disant je ne sais plus trop quelle excuse… J'ai complètement oublier Lucius.
-Toute façon, t'avais aucune chance, il est hétéro…
-Je sais… Et toi, depuis quand ?
-Je le sais, avec certitude, depuis mes 14 ans. Avant ça… Je n'avais pas compris.
-Pas compris quoi ?
-Pourquoi j'avais toujours besoin de te regarder en classe, et que je sautais sur l'occasion quand tu répondais aux questions pour te regarder encore et encore.
-Mais pourquoi ? Je n'étais pas beau, et je ne le suis toujours pas, pas sociable ni…
-Parce que tu étais toi. Intelligent, pas influençable… Tu ne suivais pas les sentiers déjà battu, tu étais le seul à tenir tête aux Maraudeurs, même si ça t'a valu des problèmes… Lorsque tu parlais, tu disais toujours quelque chose d'intelligent…
-C'est ce que je voulais faire croire… Je n'avais aucune idée de ce que je disais, si cela avais du sens ou non…
-Tu n'étais pas comme les autres, et cherchait des explications autres que celles déjà données. Même si tu étais à coté de la plaque, ton raisonnement avait un fond de vérité.
-Pendant toutes ces années… Ou j'avais seulement besoin d'être aimé… Tu étais là, à me regarder de loin…
-Je n'osais pas t'approcher… Je croyais que tu aimais les filles, et puis… Avec ce que mes amis te faisaient endurer…
-J'essayais de leur tenir tête pour que tu me remarque, mais…
-C'était déjà fait. Et ça me mettait mentalement hors de moi de les voir te faire ça… A te faire endurer tout ça, j'étais sur et certains qu'ils n'auraient jamais accepter pour nous deux…
-Pourquoi ont-ils changer d'avis ?
-Parce que je déprimais.
-Autant que maintenant ?
-Non… Mais beaucoup… Je VOULAIS être avec toi, tout simplement.
-Remus…
-Sev… Ne m'abandonne pas… C'est toi qui m'a empêcher de sombrer au plus sombre de mes nuits… Je ne sais pas ce que je ferais sans toi…
-Tu m'oublierais, et rencontrerais quelqu'un d'autre…
-Jamais !
-Rem…
-C'est toi que j'aime, personne d'autre ! Personne ne pourra te remplacer ! Arrête de penser ça ! Personne ne pourra me donner ce que toi, tu me donne, jour après jour !
Des larmes perlaient aux yeux de Remus, et son mari se pencha pour l'embrasser, et essuyé ses larmes.
-Regardes-nous, Remus… C'est notre nuit de noces, et je réussis à te faire pleurer… Je suis désolé…
-Non… Ça va…
Remus secoua la tête rapidement, essuyant convenablement la rosée de tristesse sur ses joues, puis sourit à son époux.
-Je t'aime, Sev… Plus que tout.
-Plus que les chocogrenouilles, que le café vanille française et que la mousse aux framboises ? demanda Severus, moqueur.
-Faut tout de même pas exagéré… répliqua le Maraudeur, dédaigneux.
Il devait démontrer un air de stupéfaction totale, car Remus éclata de rire, avant de l'enlacer tendrement.
-Oui, idiot, oui, 100 fois oui. Lorsque tu n'es pas là, je m'empiffre de chocolat et de mousse, mais le plaisir de manger n'égale pas un dixième du plaisir que j'ai à seulement te regarder… Alors imagine le reste !
-Mmm… Parlant du reste…
-Oui ?
-On a une nuit de noce à célébrer, non ?
-C'est exact…
Les joues de l'ancien Gryffondor avaient prit une légère teinte rosée.
-Remus… murmura son amant d'une voix rauque. Je t'ai déjà dis que tu étais craquant, comme ça ?
-Comment ? demanda t'il, les joues à présent rouge.
-Comme ça… Étendu nu sous moi, détendu malgré une certaine rougeur, les yeux voilés de désir, totalement soumis…
-Soumis ? Tu vas voir si je suis soumis !
-Ah oui, j'oubliais… Les loup-garous n'aiment pas être dominé… dit-il, moqueur.
-Exactement !
Bientôt, des gémissement étouffés se firent entendre de la chambre fermée et plongée dans la noirceur. Certaines personnes homophobes pourraient être dégoutées( Nd/a : Je crois pas, si c'était le cas, elles liraient pas la fic… non ? Au fait, c'est vrai que j'ai convertis des gens aux Sev/Rem ? Wahh ! J'suis douée !) mais ce qu'il est important de dire, c'est que dans cet acte d'amour se trouvait la promesse d'être toujours là l'un pour l'autre, ainsi que la promesse d'un amour inconditionnel, peu importe les épreuves du futur.
