Chapitre 8
« Qu'avez-vous ressentis à ce moment-là ?
-Une profonde inquiétude, car notre avenir était en jeu. »
Ils s'arrêtèrent à Gringotts, où ils transférèrent l'argent dans le compte de Peneloppe, puis ils se dirigèrent vers Ste-Mangouste.
-Nous venons voir Peneloppe, elle est entrée ce matin pour son accouchement… dit Severus à la réceptionniste.
-Vous connaissez cette insouciante ? Si vous la trouvez, dites-lui qu'elle joue avec sa vie et celle de son bébé en partant ainsi !
-…Je vous demande pardon ?
-Aussitôt l'accouchement fini, elle a filer ! On a trouver qu'un homme évanoui dans le stationnement de l'hôpital.
-Un homme, vous dites ? demanda Remus, méfiant. Pouvez-vous nous dire où il se trouve ?
-Chambre 240.
Ils montèrent à l'étage 2 et trouvèrent bien vite la chambre 240. Là se trouvait Peter, un bandage autour de la tête.
-L…Les amis ! s'exclama t'il. Qui vous a prévenu de mon accident ? Je me promenais près d'un immeuble en rénovation et une brique m'est tombé sur la tête, c'est idiot, non ?
-Comment t'a pu faire ça, Peter ! s'écria Remus.
-…Euh… Moony ? demanda Sirius.
-Qu'est-ce qu'elle t'a promis pour que tu accepte de l'aider à s'enfuir avec notre bébé, hein ?
Peter baissa la tête.
-Je suis désolé, Moony… Je… Elle a dit qu'elle s'intéressait à moi… Je… Ça m'est pas arrivé depuis un moment, tu sais… Alors… Elle a dit que si je… Si j'acceptais de l'aider à s'enfuir avec le bébé, elle dirait que c'était le mien, et que… qu'on vivrait ensemble…
-Et une fois que tu lui a emmener la voiture, elle t'a assommé et elle s'est sauvé ! s'exclama Sirius. Est-ce que tu sais à quel point t'a été con ! Tu l'a déjà vu agir ! Merde ! T'aurais du te douter qu'elle préparait quelque chose ! Et puis comment t'a pu faire ça à Remus et Severus ! Hein ! C'est comme si je me serais enfui avec Lily et Harry ! Est-ce que j'aurais fait ça à James ! Est-ce que ça se fait entre meilleur ami ?
-Je suis désolé ! pleura Peter. Je sais que j'ai été idiot… Mais… Tu aurais du la voir, quand elle m'a dit qu'elle voulait garder le bébé… Qu'elle se rendait compte qu'elle n'arriverait pas à s'en séparer.. Je… Je l'ai cru ! Je savais que Moony voulait le bébé, mais je trouvais cruel qu'elle doive perdre le sien pour que Moony en ait un !
Remus était resté silencieux, puis il sortit sans dire un mot de la chambre, bientôt suivit par Severus, inquiet de le voir ainsi. Lily le suivit, laissant le soin aux deux Aurors de soutirer des informations à Peter.
-Remus ? demanda Severus en s'approchant.
-Va savoir maintenant où elle est rendue avec notre bébé… Et elle doit avoir prit l'argent et fichu son camp…
-On va la retrouver, Remus… On va la retrouver et lui reprendre notre bébé… Elle avait pas le droit de partir avec lui…
-Mais si on ne la retrouve pas ! Si on ne retrouve jamais sa trace ? Te sentirais-tu capable de recommencer à zéro avec une nouvelle mère porteuse, attendre encore 9 mois ? Moi je serais incapable ! Je ne pourrais pas oublier qu'elle nous a voler notre trésor… Je ne pourrais pas… Je penserais à notre petit bébé…
-…Non, je serais incapable. C'est pourquoi on va le retrouver, peu importe où il soit. On va se battre pour le ravoir…
-Tu me le jure ?
-Juré…
-Dans ce cas, préparez vos bagages, on part pour l'Amérique ! fit James en arrivant.
-Quoi ?
-Elle a fait acheter des billets d'avions à Peter pour l'Amérique. Elle a embarquer il y a une demi-heure. Nous devons aller porter plainte au Ministère pour enlèvement, puis avertir Dumbledore qui règlera tout le reste, et on part pour l'Amérique ! s'exclama Sirius, dont les yeux se mirent à briller mauvaisement. Elle va voir ce qu'il arrive lorsque l'on s'en prend à la nouvelle génération des Maraudeurs…
-Tu veux dire à la famille des Maraudeurs tout court ! fit Lily. Elle n'a pas compris qu'en s'en prenant à Remus et Severus, elle s'en prenait à nous tous… Ça va barder pour elle !
-Est-ce que Peter sait si c'est un garçon ou une fille ? demanda Remus.
-Elle ne lui a rien dit, et la couverture était jaune, couleur unisexe…
Remus pencha la tête.
-Et le personnel de l'hôpital ? demanda Severus.
-Ils ne peuvent rien dire… Secret professionnel…
-Il s'agit d'un enlèvement ! s'exclama Severus.
-…Elle n'a donné que son nom… Elle a dit que l'enfant était de père inconnu… fit James. Pour prouver que c'est ton enfant, il va falloir effectuer des tests sanguins…
-Cette saleté de mère porteuse… fit Sirius. Depuis le début que je ne la sens pas…
Au bureau des Aurors, ils reçurent la plainte avec beaucoup de sérieux. Si James Potter et Sirius Black, les deux meilleurs agents, prenaient la peine d'accompagner le plaignant, c'est que cela en valait la peine… Lorsqu'ils exprimèrent leur souhait d'accompagner le plaignant en Amérique afin de retrouver la trace de la kidnappeuse, le chef de la division Auror accepta. Il connaissait bien ce regard que les deux hommes affichaient. Un regard déterminé, signe que rien ne pourrait les arrêter. Le plaignant montra le contrat, signé avec la mère porteuse dans un centre à cet effet. Alors que Black et Potter s'envolaient vers l'Amérique avec le plaignant, les Aurors rencontrèrent la propriétaire du centre, qui leur certifia que le plaignant, Severus Snape, était en effet venu il y avait de cela dix mois, et avait choisis, parmi quelques mères porteuses, la demoiselle Peneloppe(qui était bien entendu un faux nom) en disant qu'elle ressemblait à son amoureux. Le contrat avait été signé en bonne et due forme, et la dame était démoralisée; c'était la première fois qu'une mère porteuse de son centre revenait sur sa décision, et s'enfuyait avec le bébé, et avec l'argent !
Une photo de la femme fut envoyée dans tous les aéroports canadiens, là où elle devait débarquer, ainsi qu'aux douanes états-uniennes, car il était possible qu'elle utilise les voies terrestres pour aller se réfugier chez l'Oncle Sam. Lorsque les Maraudeurs débarquèrent en sol canadien, les Aurors de la place les attendait pour les mener au Conseil Magique de Québec, où le Président les attendait, contacté par le Ministre Britannique, sur qui Dumbledore avait fait pression pour que l'on retrouve l'enfant au plus vite. S'il y avait quelque chose de plus effrayant qu'un Dumbledore traquant les Mangemorts, c'était un Dumbledore paternaliste enragé de savoir que l'on avait oser enlever l'enfant de deux de ses professeurs, à l'endroit même de sa naissance ! Et le Ministre n'était pas fou, loin de là ! Il ne souhaitait pas avoir Dumbledore sur le dos…
Une fois dans le bureau du Président, ils racontèrent toute l'histoire de A à Z, puis une description sommaire fut faite et envoyée à chaque Aurors, afin qu'ils connaissent les charges contre la femme recherchée. Puis les Maraudeurs furent conduit à une maison appartenant au conseil, qui leur fut laissé pour la durée de leur séjour. Un interprète les suivait, aucun ne connaissant la langue française, a plus forte raison le québécois. L'interprète, mit au courrant de leur malheur, leur confia que s'ils étaient venu au Québec dès le début pour adopter, jamais tout cela ne serait arrivé. Le Québec n'ayant pas eu de démêlé avec les Mangemorts, Severus n'aurait pu être refusé pour cette simple raison. Quant à Remus, le Québec est très ouvert concernant la lycanthropie et acceptait que les loup-garous adoptent des enfants, s'ils avaient quelqu'un pour les aider, cause de lendemain de pleine lune…
Cette révélation ne fit que démoralisé Remus encore plus. Quelques heures plus tard, un rapport fut remit au Président, qui contacta Severus pour lui dire que la femme n'avait été repétée dans aucun aéroport. On avait par contre trouvé une femme assomée dans les toilettes d'un avion. On supposait que la M.P.E.F. (Nom de code pour Mère Porteuse En Fuite) avait prit du polynectar pour prendre l'apparence de cette femme. Selon la poignée de cheveux arrachée, elle en aurait pour un moment a prendre cette apparence. Une deuxième photo fut émise aux Aurors, qui se rendirent compte que la femme avait plusieurs ressources. Combien de fois changerait-elle d'apparence encore ?
Les Maraudeurs commençaient à désespérer. Jamais ils ne retrouveraient le bébé si Peneloppe changeait d'apparence plusieurs fois.
Après deux mois de recherches infructueuses, le Ministre Britannique (encore une fois poussé par Dumbledore) envoya au Québec une voyante reconnue qui avait souvent aidé les Aurors à retrouver la trace de criminel. James et Sirius avaient déjà eu affaire à elle dans quelques unes de leurs enquêtes, et convainquirent les autres, réticent, qu'elle était réellement en mesure de les aider. La voyante arriva par portoloin international et s'approcha du couple déprimé. Après quelques questions, elle les fixa longuement.
-Il ne vous est jamais venu à l'idée qu'au Québec, d'autres couples étaient peut-être incapable d'avoir d'enfants et ne voudraient pas attendre après les adoptions ?
-Que voulez-vous dire ? demanda Severus.
-Qu'elle a vendu votre enfant. Elle ne le voulait pas. Seulement, en refusant de vous le confier une première fois, elle avait toujours la possibilité de le revendre à nouveau.
-Savez-vous où il est ? demanda Remus avec espoir.
-Quelque part dans la région de Montréal. Je ne puis vous aider plus. Les nouveaux parents de votre enfant possède une terre agricole. La femme a passer plusieurs tests, tous ont démontrés qu'elle était infertile. Après plusieurs tentatives d'insémination qui se sont soldées par des fausses couches, ils ont abandonnés. Vous devriez commencer par-là…
Son regard se fit plus doux.
-J'aimerais pouvoir vous aider plus que cela.. Je suis moi-même mère… Si quelqu'un devait me prendre mes enfants, je ne sais pas si j'y survivrais… Je suis de tout cœur avec vous… Si jamais j'ai une autre vision… Je vous promets de vous contacter…
Le Président mit aussitôt les Aurors sur la piste. Malheureusement, les médecins moldus refusèrent de rendre public les dossiers de leurs patientes, et la région de Montréal grouillaient de terres agricoles. De longs mois avaient encore passés. On était à présent au printemps, le mois d'avril était aux portes des forêts québécoises. L'enfant avait à présent sept mois. La nature naissait et deux cœurs mourraient. Remus perdait peu à peu espoir, Severus s'enfermait dans de longs silences. Leurs amis tentaient de leur remonter le moral, et même Harry se m'y de la partie en commençant à prononcer ses premiers mots. Les yeux de Remus se mirent à briller de reconnaissance lorsque qu'Harry marcha vers lui en babillant « Moooony ! » sous le regard éberlué de ses parents.
Pour la première fois depuis sept mois, le Président leur parla de l'éventualité qu'on ne retrouve pas l'enfant. Remus se mit à pleurer, et Severus le berça tendrement, retenant ses propres larmes.
-Je sais que cela est dure pour vous, et que vous allez peut-être m'en vouloir de vous dire cela… Mais peut-être serait-il temps que vous passiez à autre chose ? Votre Ministère interdit à M. Severus d'adopter, mais vous ne rencontreriez pas ce problème, ici… Dans l'éventualité où vous choisiriez cette option, je m'assurerais moi-même que votre dossier soit bel et bien acheminé, et que la démarche se fasse en accélérée…
Pour la première fois de sa vie, le Président su pourquoi le Ministre Britannique avait peur des loup-garous. Pendant tous ces mois où il avait cotoyer le couple, il avait toujours trouver Remus trop doux pour être un lycanthrope, et s'il n'avait pas entendu le loup-garou, enfermé un soir de pleine lune, jamais il ne l'aurait cru. Ce jour-là, pourtant, lorsque le châtain lui parla de cette manière si brutale, si douloureuse sur les derniers accents, le Président compris qu'il avait été trop loin, et que tel un loup qui n'abandonne jamais, jamais Remus Lupin ne cesserait les recherches. Sans l'avoir jamais vu, cet enfant faisait parti de sa meute et il ne l'abandonnerait pas.
Juin était à leur porte, emmenant déjà la chaleur caractéristique des étés québécois. Les piscines étaient ouvertes, quoique froides, et les champs étaient verts. L'enfant avait neuf mois. Le Président n'avait pas reparler d'adoption. Les Maraudeurs étant au Québec depuis tout ce temps, ils commençaient à se débrouiller avec la langue locale et sortaient a présent sans l'interprète. Ils prirent goût à la poutine et au pâté chinois mais continuaient à occuper les café à l'heure du thé.
Assit à la fenêtre, Remus regardait dehors. Lily jouait avec Harry au ballon. Le garçonnet courrait après le jouet, avant de tomber sur le dos. Lily arrivait derrière lui et le chatouillait. Le petit garçon riait. L'homme pleurait.
Severus arriva derrière lui et le serra tendrement dans ses bras.
-Je commence a perdre espoir…
-Je sais, Remus… Je sais…
-9 mois… Je me demande si on le retrouvera un jour…
-Certains parents attendent des années avant que leur enfant ne rentre d'une fugue…
-Notre enfant sera élevé par d'autres gens, sans même savoir qu'il a été enlever ! Les enfants en fugues savent qui sont leurs parents !
-Je sais… Je sais… murmura l'homme d'une voix étouffée en serrant son amoureux contre lui. Je voulais dire que si ces parents gardent espoir des années, on le peut aussi… Même si nos chances sont minces…
-Quand je pense que peut-être qu'on ne pourra jamais le tenir dans nos bras… Qu'on a peut-être vécu tout ça pour rien…
-Non… Ne dis pas ça… On retrouvera notre bébé… On va le retrouver… Quand bien même qu'on doive chercher des années…
-Les Aurors se désintéressent de notre cas… Ils sont depuis trop longtemps sur cette enquête…
-On a pas besoin d'eux. Sirius et James continuent les recherches, et je leur fais plus confiance qu'en les Aurors québécois.
-Eh bien… Si quelqu'un m'aurait dit à Poudlard que Severus Snape aurait confiance un jour en James Potter et Sirius Black…
-Si quelqu'un m'aurait dit à Poudlard que je serais un jour avec Remus Lupin à la recherche de notre enfant…
Remus pencha la tête, réprimant un sanglot. Severus lui caressa doucement le dos.
-Bientôt, ce n'est pas Lily qui chatouillera son enfant. Enfin… Elle le fera si ça lui chante, mais nous aussi, on le fera. Je n'abandonnerai pas, Remus… N'abandonne pas toi non plus… Tu me l'a promis, tu te souviens ? Tu m'a promis que tu ne te laisserais pas mourir avant que j'ai réussi, que tu ai ton enfant dans tes bras… Si tu abandonne, tu mourra…
-Je n'abandonnerai pas… Même si c'est difficile…
Severus l'embrassa tendrement.
-On aura notre enfant, Remus… Notre bébé à nous… Et quand on l'aura, que plus rien ne nous séparera, on reviendra ici, lui chercher un petit frère ou une petite sœur… Le Président nous y aidera…
-Avant de penser à avoir un second enfant, il faudrait que l'on retrouve le premier…
-On le retrouvera. Faire des projets comme ça, ça m'aide à garder espoir… On va retrouver notre enfant, on viendra lui chercher un petit frère ou une petite sœur, on recommencera à travailler et on laissera les autres professeurs garder nos enfants pendant nos cours. Ils feront des mauvais coups avec Harry, et une fois étudiants, ils reprendront votre flambeau de joueurs de mauvais tours et on leur donnera des retenues…
Remus se mit à rire, ce si beau son que personne n'avait plus entendu depuis plusieurs moi. Le téléphone sonna, et Severus décrocha.
-Severus Snape à l'appareil.
-Le couple s'appelle Boisseau. Jean et Murielle Boisseau. Je crois que cela vous sera plus utile que les informations que je vous ai donné la dernière fois.
-…Merci. Merci infiniment.
-Retrouvez vite votre enfant. Vous le méritez.
La voyante raccrocha, et Severus dut s'accrocher au bureau pour ne pas s'effondré. Il éclata en sanglots, et Remus s'approcha, inquiet.
-Severus ? Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qui se passe ?
-A…Appelle James et Sirius… Jean et Murielle Boisseau… La voyante a eu une autre vision…
Remus resta un moment ébahi, puis il sauta sur le téléphone, une lueur d'espoir brillant dans ses yeux plus fortement que jamais.
-JAMES ! ON LES A TROUVER ! RAPPLIQUE !
Le Président envoya une troupe d'Aurors avec James et Sirius, mais le couple refusa de rendre l'enfant, montrant eux aussi un contrat signé avec la femme. L'affaire fut porté en justice, et un combat commença entre Remus et Severus Snape et Murielle et Jean Boisseau, chacun pour la garde de l'enfant.
