Chapitre 9

« Que pensez-vous de la justice ?

-Il n'y a aucune justice céleste, uniquement la justice humaine, pis franchement, elle vaut rien »

-La cour est ouverte ! Vous pouvez vous asseoir. Cette affaire oppose les couples Snape et Boisseau dans la garde de l'enfant Claudia Boisseau.

Remus sentit les larmes lui monter aux yeux en apprenant qu'il s'agissait d'une petite fille. Déjà, il imaginait les robes et les coiffures, la petite chambre rose illuminée de soleil.

Severus sentit une chaleur prendre possession de son cœur d'apprendre qu'il avait une fille. Il se sentit soudain l'esprit protecteur, prêt à la défendre contre tous ceux qui oseraient un jour la faire pleurer, autres enfants ou petits amis indignes.

-La cour à désigner Me Charland pour défendre le couple Snape. Le couple Boisseau ont choisit Me Galic pour les défendre. Me Charland, la parole est à vous.

-Le 12 janvier1980, mon client, Severus Snape, a prit contact avec le Centre de Fertilisation de Londres, après plusieurs demande d'adoptions rejetés. Deux jours plus tard, il rencontrait Mlle Peneloppe, la mère porteuse, dans un hôtel de Londres. Elle devait l'appeler dès qu'elle aurait les résultats. Le 15 février, elle appelle chez lui pour lui révéler que le test est positif. C'est le conjoint de mon client, Remus Lupin, qui a reçu l'appel. Quelques jours plus tard, elle emménageait avec le couple, afin qu'ils prennent soin d'elle. Le contrat avait été signé le 12 janvier par M. Snape, et le 13 par la mère porteuse. Le 12 mai, le couple Snape font leur vœux et se mari, avec comme Protecteur Albus Dumbledore, sorcier imminent en Angleterre et directeur de l'école de sorcellerie Poudlard. Le 2 octobre, M. Lupin se réveille pour trouver un mot sur la table de la cuisine. Mlle Peneloppe était partie à l'hôpital, son accouchement étant imminent. Elle les appelle à 9h45. Ils partent de chez eux accompagnés d'un couple d'amis, les Potter, et leur fils, ainsi qu'un autre ami, Sirius Black. Ils font halte à la banque des sorciers pour déposer l'argent de Mlle Peneloppe, puis vont à l'hôpital. Rendu là, ils découvrent un autre ami, M. Pettigrew, qui a été trouvé assommé sur le stationnement de l'hopital, d'où Mlle Peneloppe et le bébé ont disparus. Black et Potter, étant des Aurors, ont interrogés leur ami, qui a avoué avoir comploté avec la mère porteuse afin qu'elle s'enfuit, ne voulant plus donner son bébé. Il leur avoue avoir été acheter des billets d'avions pour l'Amérique, le Canada ou le Québec plus précisément. Il n'en faut pas plus, le couple Snape, le couple Potter et leur fils ainsi que M. Black s'envolent vers le Conseil Magique de Québec, où ils sont accueillis par le Président, qui les a appuyé pendant neuf longs mois dans leurs recherches. Le 8 décembre, une voyante anglaise leur apprend que Mlle Peneloppe a vendu l'enfant à un couple de cultivateur de la région de Montréal, dont la femme aurait fait plusieurs avortements spontanés. Les médecins refusent de donner les dossiers de leurs patientes, il est donc impossible de trouver ce couple. Le 10 juin, la voyante rappelle et leur apprend que le couple s'appelle Boisseau, et donne même le nom des clients de Me Garlic. Lorsque les Aurors arrivent sur place, le couple Boisseau refuse de donner l'enfant et montre un contrat. Or, n'ayant fait appel à aucune clinique de fertilisation, le contrat agit comme lors d'une simple vente, or il est interdit de vendre des enfants au Québec.

-Merci, Me Charland. Me Garlic ?

L'avocat des Boisseau se leva et s'avança vers le bureau du juge.

-Quelle histoire triste, je l'avoue… Le 3 octobre, une jeune femme est arrivée chez mes clients avec un enfant naissant. Elle leur a avouer être en fugue, que le père de son enfant, un batteur de femme, la poursuivait. La pauvre était à la rue, son enfant allait mourir car elle n'avait rien pour le nourrir. Mes clients l'ont garder une semaine avec eux, puis elle leur a proposer de garder l'enfant. Elle voulait, disait-elle, être sur que sa petite fille grandisse dans une famille aimante. Après plusieurs avortements spontanés, ma cliente désespérait de ne jamais avoir d'enfants. Qu'a t'elle fait, croyez-vous ? Pour aider la jeune femme a survivre, mes clients lui ont donné la somme de 20 000 $ et l'ont aidé à quitter la banlieue pour le ville de Montréal. Et depuis neuf mois, mes clients s'occupent de la petite Claudia comme de leur propre fille. Ils ont déjà payés une assurance à son nom, et l'ont déjà inscrite à l'École de Magie Le chêne d'argent. Il est regrettable pour le couple Snape, mais qui nous dis que la petite Claudia est bien la fille de M. Snape ? Quelqu'un a t'il effectué des tests sanguins ?

-Mon client ne demande pas mieux, rétorqua Me Charland.

-De plus… Une voyante ? Il est de notoriété publique que la divination n'a jamais été considérée comme de la véritable magique, mais plutôt comme un art dérisoire… Et parce qu'une femme hypothétiquement douée de vision accuse mes clients, un escadron d'Aurors débarquent chez eux pour leur enlever leur fille, dont la garde leur a été confiée par la mère elle-même ? Dans quel monde sommes-nous, voulez-vous me le dire ?

-Dans un monde où vous ne pensez qu'a faire de l'argent assurément ! lança une voix. Désolée d'arriver si tard, mon avion a eu du retard.

La voyante s'installa sur l'un des bancs de l'assistance, et regarda Me Garlic.

-Vous pouvez continuer à m'insulter si ça vous chante, je trouve ça vraiment drôle !

-Silence dans la salle ! ordonna le juge.

-Pardonnez-moi, votre honneur…

-Me Garlic, avez-vous terminer ?

-Oui, votre honneur…

-Me Charland ?

-J'appelle M. James Potter à la barre.

Lorsque James eut répété ce que Me Charland avait déclarer dans son exposé, il donne plus de détails sur différents moments de cette tragique histoire. La dépression de Remus de ne pas avoir d'enfant, les essais infructueux de Severus pour les adoptions nationales, l'arrivée de Peneloppe dans leur vie, la trahison de Peter, l'arrivée au Québec, les recherches, le découragement de ses amis. Puis, Me Charland se tourna vers le juge.

-Je n'ai plus de questions, votre honneur.

-Me Garlic ?

-M. Potter… Lorsque vous êtes débarquer chez mes clients, vous n'aviez aucune certitude que la petite Claudia était la fille de M. Snape.

-Je n'avais de paroles que celle de la voyante.

-Et vous vous êtes basés sur ces mensonges ?

-Vous n'avez jamais travailler avec elle. Moi, si. Elle a aider mon équipe cinq fois, dans cinq cas différents; un enlèvement, un meurtre, un viol, une fugue et nous a aider à trouver le corps d'une femme qui avait été déplacée après son meurtre. Et ce, de façon rapide, précise. Je n'ai jamais cru à la divination, avant de travailler avec cette femme.

-Merci, M. Potter… Je n'ai plus de questions, votre honneur.

-Très bien… Me Charland, vous avez un autre témoin ?

-Oui, votre honneur… J'appelle à la barre Mlle Océane White.

La voyante se leva et se dirigea à la barre, visiblement elle n'était pas surprise.

-Vous êtes bien Océane White ?

-Non.

Des chuchotements s'élevèrent.

-Je vous ai dis que mon nom était Ondine Yuka Océane Divinasty White. Vous n'avez pris que mon dernier prénom et mon dernier nom.

-Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez eu vent du malheur qui avait frapper le couple Snape ?

-Par Dumbledore.

-Dumbledore…?

-Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard. J'ai fait mes études dans cette école de 1960 à 1967 et ai souvent aidé les professeurs avec mon don. Lorsque les recherches des Aurors se sont avérées nulles, Dumbledore m'a contactée et m'a demandé d'aller rencontrer ses employés afin de les aider à retrouver leur enfant.

-Et votre première vision ne leur a pas été très utile.

-Non.

-Comment être sur que vos visions sont réelles ?

-Vous voulez des preuves ? A 12 ans, vous avez été surpris avec votre voisine à jouer au docteur dans le cabanon de votre cours arrière. M. Plante, membre du jury, a été placé enf famille d'accueil après avoir fait une fugue. M. Norey, membre du jury encore, est d'origine anglaise et son père, retournée à Londres pour affaire, a été tué en mai 1979 par les Mangemorts, ce pourquoi il déteste M. Snape. Est-il recommandable qu'il soit membre du jury dans de telles conditions ? Mme Chayer a un amant depuis cinq ans et son mari commence a se douter de quelque chose. Me Garlic ne croit pas à la divination depuis qu'une voyante de votre pays lui a annoncer que sa fille s'était suicidée parce qu'elle le trouvait trop stricte.

Un à un, elle nomma les membres du jury, disant à chacun quelque chose d'intime et de secret, puis elle se tourna vers le juge en souriant.

-Et vous, votre honneur, vous avez souffert d'énurésie jusqu'à vos douze ans. Comme vous pouvez voir, il ne s'agit pas d'un coup monté, puisque j'avais quelque chose sur chacun d'entre vous et que chacun d'entre vous sait pertinemment qu'il ne m'a jamais rien dis. De plus, venant tout juste d'arriver, je n'avais aucun moyen de faire des recherches sur aucun d'entre vous. Ce don est donné de mère en fille depuis des générations, et n'a jamais failli. Ma première vision qui aurait du aider le couple Snape n'était pas aussi précise, mais la seconde a rattraper le tir. Tout comme je peux vous dire à présent que les Boisseau sont d'excellents parents pour la petite Claudia.

Les Boisseau firent un sourire vainqueur.

-…mais qu'ils se doutaient dès la première semaine de l'identité de leur invitée. Ils se doutaient dès le début que cette femme était recherchée par les Aurors pour avoir enlever son propre enfant, dont la garde aurait du revenir au père et à son mari. Ils s'en doutaient mais n'en avait cure, trop obsédés par l'idée que cette adorable petite fille, cette châtaine aux yeux noirs, ne soit leur enfant. Ils n'ont été que trop heureux de voir la mère porteuse s'en aller, inquiets qu'elle ne révèle tout aux Aurors et qu'on ne leur enlève leur précieuse petite fille. Tout comme je puis vous dire, sans jamais avoir vu la fillette, qu'elle arbore une tâche de naissance en forme de croissant de lune sur la fesse gauche. Ais-je tort, Mme Boisseau ?

La femme éclata en sanglots, agrippée à son mari.

-Vous espériez que les Snape ne se découragent et abandonnent, et que vous puissiez garder la petite. Vous souhaitiez qu'ils vivent dans l'obsession de savoir leur enfant quelque part, mais ne sachant pas où, ne sachant pas si elle allait bien. Vous espériez qu'ils souffrent de l'absence de leur enfant tout comme vous aviez souffert de vos quatre avortements spontanés. Vous ne compreniez pas que deux hommes, un criminel et un loup-garou a plus forte raison, ne profitent de cette enfant alors que vous, couple hétéro n'ayant rien à se reprocher ni l'un ni l'autre, seriez privés de ce bonheur. Vous avez vécu neuf mois dans la peur qu'ils ne trouvent votre trace, vous tenant toujours aux nouvelles, découpant tous les articles de journaux qui parlaient de ce drame, enregistrant tous les moments qui passaient aux nouvelles. Chaque photo montrant les deux hommes détruits, chaque vidéo où vous voyiez leurs larmes vous montraient que vous n'aviez pas encore perdu. Lorsque vous avez vu les Aurors arriver chez vous, profaner ce lieu où votre petite princesse avait commencer à vivre, vous avez préféré vous battre, mentir devant la cours, plutôt que d'abdiquer et leur rendre leur fille. Vous avez préféré leur enlever leur joie, plutôt que d'attendre quelques mois que votre demande d'adoption soit traitée, et que l'on vous offre votre raison de vivre. Vous avez préféré fermer les yeux sur leur douleur, en jouissant même car elle vous montrait que votre bonheur était sauvé ! Quel hypocrite manière d'aimer cette enfant que de la priver de ses véritables parents…

-Objection votre honneur ! Elle tente d'intimider ma cliente !

-Me Garlic, j'ignore si votre fille s'est suicidée, mais j'ai réellement fait de l'énurésie jusqu'à 12 ans, et je sais pertinemment que je n'ai jamais parler à cette femme. Alors je préfère ne pas mettre son don en doute. Je n'aimerais pas que par vengeance, elle ne révèle à toute la cours d'autre secrets me concernant…

-Merci, votre honneur… Pire que cela, les Boisseau, apeurés qu'un test sanguin ne soit réalisé et ne prouve que la petite était bien la fille de M. Snape, ont effectués un sort sur l'enfant afin que pour toute la durée du procès, l'enfant ait en elle un autre sang. Me Garlic était d'ailleurs au courrant, c'est pour cela qu'il a demander, peu avant mon arrivée, si quelqu'un avait réalisé un test sanguin.

-Objection votre honneur ! Le témoin tente d'incriminer un avocat et de le rendre complice d'un crime !

-D'ailleurs il sait que M. Snape est un Maître de Potions reconnu en Angleterre, notoriété encore plus grande que son passé de Mangemort. Il a vécu dans une quasi-obsession, refusant tout breuvage qu'il n'avait pas vu préparer devant lui, de peur que l'on ne verse du Veritaserum sur l'ordre de M. Snape. Toutes ces précautions me semblent superflues pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher…

-Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancer !

-Il serait peut-être intéressant de demander au serveur qui sert au restaurant du palais de justice, celui à qui vous avez lancer votre verre de firewisky en pleine face parce qu'il ne l'avait pas verser d'une bouteille scellée devant vous !

L'avocat resta silencieux, la bouche ouverte.

-Tiens ! Vous ne dites plus rien ? C'est étrange, ça ! Est-ce que j'aurais raison, par hasard ? Mais voyons Me Garlic, la divination n'est pas de la vraie magie, ce n'est qu'un art dérisoire, c'est de notoriété publique…

Elle affichait un sourire légèrement sadique et ironique qui fit trembler plusieurs personnes de l'assistance. James et Sirius, eux, avaient un sourire niais et ébahis.

-J'adore vraiment cette fille.

-Moi aussi.

-On devrait demander à ce qu'elle nous aide plus souvent, les missions se règlent super vite quand elle nous aide.

-Totalement d'accord. On fera une demande au chef.

Me Charland se tourna vers le juge avec un sourire gêné.

-Je crois que c'est tout votre honneur…

-Très bien… Me Garlic, a votre tour de faire venir vos témoins.

L'avocat se tourna vers ses clients, qui baissèrent la tête.

-… Mes clients avouent avoir su depuis le début que la fillette était la fille de M. Snape. Ils retirent leur demande pour avoir la garde de l'enfant. Mlle Divinasty White avait raison sur toute la ligne.

-…Aussi sur votre complicité ?

-… Oui… Je n'en suis pas très fier… Mais je vois au regard des membres du jury qu'elle a convaincu tout le monde de son don, et qu'il est inutile de continuer plus longtemps à mentir. Mes clients ont fait cela par amour pour la fillette. Ils voulaient seulement lui donner la meilleure vie possible.

-Bien… Face à ses déclaration, la cours du Conseil Magique de Québec accorde la garde à M. Severus Snape et M. Remus Lupin de la fillette nommée Claudia Boisseau, ou plutôt, a ce qu'il semblerait, Claudia Snape. L'audience est terminée.

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Et très bientôt, l'épilogue de cette fiction...