Dans la plaine de la bataille, les hommes reprenaient du poil de la bête. Il souriaient vicieusement aux vampires. Turel fut le premier à comprendre se qui se tramait : les humains avaient appelé au secours les saints Séraphéens. A partir de maintenant le combat allait devenir dangereux. Il fonça vers la montagne où se battaient Melchiah et Zéphon mais fut stoppé net par justement un de ses gardiens des piliers et fut obligé de le combattre. Malgré tout il lança un appel par un cri bestial qui fit se reculer plusieurs soldats proches de lui. Un instant après, quatre cris lui revinrent : ses frères étaient au courant du danger qui arrivait. Il pouvaient sereinement commencer son combat. L'homme qu'il combattait était de grande carrure, mais avait un défaut, il cherchait toujours à contourner son adversaire, aussi, en se plaçant face à lui, on pouvait prévoir ses mouvements. Turel tenta pendant quelques prises, puis lui asséna un coup au côté alors que son adversaire se déplaçait encore vers la droite. Cependant, bien qu'il n'y mis pas toute sa force, le guerrier ne broncha pas un instant. Le coup devait lui avoir brisé les côtes et il devait ne pas être en mesure de pouvoir respirer si facilement. Or, ce diable redoublait de mouvements. Pas la moindre goutte de sang. Pas le moindre cri…
Melchiah et Zéphon étaient tous deux aux prises de deux des six saints envoyés sur le terrain, et ils avaient peine à se débarrasser des ces gêneurs. Ils avaient beau être les deux lieutenants les plus faibles, (bien que leur force soit démesurée) ils avaient, de ce fait, privilégié la pensée plutôt que la force. Ils comptaient sur le temps, aucun des deux n'attaquait vraiment mais cherchait plutôt à essouffler les adversaires. Ce fut lorsque Zéphon reçut un coup qui le fit chanceler que Melchiah du se battre sérieusement et au maximum de ses capacités. Il ne parvenait pas a trouver une faille dans la garde de son ennemi et venait à se demander s'il en avait une. Le guerrier semblait se battre de la même façon que son aîné Turel, mais il lui manquait un petit quelque chose. Ironiquement, il lui manquait le côté « humain » de Turel, qui dégageait une aura de confiance lorsqu'il se trouvait avec lui. L'humain ne semblait pas le moins du monde choqué ou attristé par la perte d'hommes, il ne semblait même pas s'en apercevoir. Le combat devenait de plus en plus dur. Tous trois l'attaquaient en même temps et Zéphon ne pouvait plus attaquer : un pal d'argent l'avait transpercé, il ne pouvait plus que se mouvoir très lentement maintenant.
De l'autre côté du champ de bataille, au beau milieu de la plaine, Rahab tuait le dernier soldat encore présent à cette heure. Aucun autre ennemi ne se trouvait en ces lieux. Cependant, il n'arrivait pas à partir en aide à ses frères. De tous, il était celui qui lisait le plus, le plus curieux, et un des plus posé lors d'un combat. Il savait avec une vitesse surhumaine analyser les positions, ses chances possible de porter telle ou telle attaque, les aptitudes de son adversaire, mais là, il ne sentait rien, comme s'il venait de se battre contre un courant d'air...
Dumah était des cinq dans le posture la plus délicate. Il était en plein combat avec un des saints, et le dernier les observait un peu plus loin, comme s'il était le chef. Derrière lui était un étang, le plus dangereux ennemi des vampires. La moindre parcelle de chair qui touchait cet élément venait à être dissoute immédiatement, et en guérir était très dur et très long, parfois même impossible. De nombreux vampires avaient du être achevés par leurs frères à cause de l'irrémédiabilité de leurs blessures. Et que l'on soit jeune vampire ou lieutenant comme lui, aucune mutation n'avait encore épargné la chair vampirique de cette faiblesse. De plus, il avait la désagréable sensation de se battre contre lui même. Après quelques échanges d 'échauffement, le combat prit une ampleur plus sérieuse et les deux combattant accéléraient la cadence de frappe. Mais seul Dumah semblait perdre de l'énergie. Il ne s'en faisait pas trop pour lui, il avait toujours été le plus paternel de ses frères, mais il espérait au fond de lui que les plus jeunes n 'auraient aucune difficulté à se défendre. Un autre cri retenti, mais constitué de plusieurs voix. Leurs soldats avaient reçu l'ordre de Kain de fuir le champ de bataille, car les soldats humains ne pouvaient plus se battre et ils ne faisaient pas le poids contre ces mystérieux guerriers. Dumah ne put s'empêcher de sourire, ce qui interpella l'observateur passif, adossé contre une paroi rocheuse. Si Kain avait demandé aux vampires des clans de se retirer cela signifiait aussi que Raziel avait achevé sa mission et qu'il n'était plus la peine pour eux de se retenir afin de lui donner une latence. Le courage doubla dans sa poitrine et il se sentait prêt a affronter les deux humains lorsque le chez s'adressa à lui. « Ne crois pas que ton cher compagnon va pouvoir revenir à temps pour vous sauver. Vous allez tous les cinq mourir et notre maître sera comblé. » Comment savait-il pour Raziel ? Et pourquoi dégageait-il une aura qui le dissuadait de l'attaquer ? Au moment ou il avait ouvert la bouche, toute motivation pour le combat s'était évanouie en faisant place à un vide…
Un souffle arriva à ses oreilles vampiriques et il perçut une petite moquerie de la part de son aîné. Il était de retour…
Il voulut se retourner pour acclamer son frère mais personne ne se trouvait derrière lui, il était pourtant sur d'avoir entendu sa voix. Il avait malheureusement abaissé sa garde une demi seconde de trop et il se vit asséner un coup si puissant qu'il roula sur plusieurs mètres. Une nouvelle fois il perçut Raziel lui ordonner de se relever. Ne comprenant plus tout à fait la situation, et souffrant de plusieurs commotions, il hurla de rage à son frère de se montrer et de cesser ce jeu immonde. Raziel n'avait jamais joué ainsi avec le mental de ses suivants, encore moins lorsque la situation était aussi délicate. Jamais il ne lui aurait ordonné quelque chose. De tous ses camarades, il était celui qui s'entendait le plus avec Raziel et de ce fait celui qui le comprenait le mieux. De nouveau son sifflement parvint à ses oreilles aiguisées, mais cette fois Dumah se concentra un peu plus en ignorant ce que lui disait son frère. Et c'est alors qu'il comprit : un autre vampire ou du moins une autre créature utilisait sa voix. Depuis le début il était seul. Vacillant sous un nouveau coup il dut mettre un genou à terre. Maudissant l'inconnu et puisant dans toutes ses ressources, il fonça droit sur le Saint placé devant lui, des gouttes de sang vampiriques s'écoulaient sur l'herbe. Sa haine d'un faux espoir triompha sur l'arme humaine, qui se fendit en deux, mais le combat n'était pas gagné pour autant car en perdant son sang froid, il avait accru ses ouvertures et n'avait pas vu l'autre Séraphéen « pacifique » qui s'était avancé vers lui. En le regardant il entendait encore Raziel lui murmurer certains commentaires. Le guerrier ouvrit ses bras et Dumah eut envie de s'y placer, mais en même temps se rendait compte que cet homme imitait à la perfection son aîné. Il ne voulait pas se battre contre cet humain. Il pouvait tout simplement pas attaquer une personne qui lui faisait penser à son frère. Il se sentit tout d'un coup perdre conscience et tout devint flou autour de lui. Il lutta malgré tout contre cet emphase, voulant rester maître de ses gestes mais il sombra quand le Séraphéen l'assura de ne pas l'attaquer.
Dans un brouillard, il se vit courir derrière un autre homme. Mais ce n'était pas vraiment lui et la silhouette était floue. Il savait pourtant que c'était lui. Mais qui était cette personne devant lui qui courait de toute ses forces. Et pourquoi le poursuivait-il ? Il portai au creux de sa main une petite fiole contenant un liquide orange marquée d'un « R » majuscule gravé à l'encre noire. Ses yeux étaient humides de larmes et il ressentit le bonheur de pleurer, ne pouvant plus se le permettre en tant que vampire. C'était une sensation à la fois étrange et agréable. Soudain la personne devant lui stoppa net et se tourna vers lui. Il ne la vit pas distinctement mais comprit qu'il elle était. Avant qu'il n'eut le temps de crier son nom, le brouillard se dissipa et il revint à la réalité…
« Raziel ! s'écria-t-il
« Mais qu'est-ce qu'il t'arrive Dumah, tu avais l'air de délirer complètement !
« Tu étais là et tu me parlais mais tu n'étais pas là ! Et je t'ai vu mais ce n'était pas toi, et pourtant tu étais là et…
« Je crois qu'on ferait mieux de le ramener vite fait au sanctuaire, tu ne crois pas ?
« Oui, ce serait mieux.
« Melchiah, c'est toi ? Tu l'as vu non ? Il était là devant moi ! Et il courait ! Et il pleurait ! Mais il,… il était …différent !
« Dumah, est-ce que quelqu'un t'a jeté un sortilège ou quoi que ce soit ?
« Je … je ne sais pas , je ne sais plus ! J'ai vu un brouillard ! Et je courrai derrière toi dedans ! Mais tu n'étais pas là ! Et maintenant tu es là, et le brouillard n'est pas là !…
Raziel se tourna vers Zéphon et Melchiah qui se trouvaient derrière lui et leur demanda de le ramener au plus vite. Il s'exécutèrent. Restaient encore a trouver Turel et Rahab. Raziel se pressa d'aller à leur rencontre. Rapidement il fut rejoint par Rahab qui lui expliqua que personne n'était venu à lui lors du combat alors qu'il étaient assez nombreux pour chacun se battre contre un guerrier Séraphéen et que cela lui avait semblé étrange. En faisant le compte, il manquait un guerrier : deux avec Dumah, deux avec Zéphon et Melchiah, dont un avait été mis en fuite par Raziel lors de son retour sur le champ de bataille, et un avec Turel. il manquait le dernier Séraphéen, s'ils étaient restés au nombre de six. Ce qui voulait dire soit que le dernier n'existait tout simplement pas ou alors il n'était pas venu assister au combat, soit qu'il se baladait encore quelque part dans les plaines,… soit il état avec Turel …et il ne s'était pas encore montré !
A quelques centaines de mètre de là se battait Turel sans relâche. Il était le deuxième lieutenant, toujours derrière le meilleur et il avait du mal à accepter sa position de deuxième né. Pour une fois, Raziel n'était pas là, c'était pour lui l'occasion ou jamais de montrer à Kain qu'il était aussi digne que son grand frère, bien que sachant pertinemment qu'il était son fils préféré. Il attaquait et paraît à une vitesse démesurée, et son adversaire ne bronchait pas. Il se contentait d'encaisser, puis se relevait et toisait Turel derrière son masque de fer. Sa façon de réagir lui rappelait parfois Rahab, lorsque ce dernier n'était pas au mieux de sa forme et qui passait son temps à contempler les lauriers sans aucune réaction…
Quelqu'un s'avançait en sa direction, il pouvait sentir les pas vampiriques sur le sol. Mais il voulait rester totalement concentré sur son combat.
« Tu n'es pas seul.
« je n'ai pas besoin de ton aide « cher » frère.
« Je ne te propose pas mon aide, de toute façon tu ne l'accepteras jamais.
« Alors ne viens pas me gêner.
« Je n'ai pas l'intention de te gêner.
« Que viens-tu faire dans ce cas ? Me regarder te voler la vedette ?
« Non. Je viens juste me battre. Pas avec toi pour ton combat, ajouta-t-il, voyant le regard glacial que lui lançait Turel, mais parce que tu n'es pas seul, il y en a un autre. D'ailleurs il se cache sur la branche au dessus de toi et il n'a pas l'air commode.
« Dans ce cas, sert toi, il y en a pour tout le monde.
« J'aime quand on se comprend.
« Profites-en bien, c'est un cas assez rare.
Sur ce le combattant descendit de son arbre , s'excusa rapidement refusa tout combat, prétextant n'être là uniquement pour ramener ses compagnon en cas de blessure trop importante ou décès. Raziel lui rétorqua que dans ce cas là, qu'il n'aurait jamais du sortir de sa cachette et le mis en garde. Il sentit alors une forte odeur de souffre, qui lui mis la puce à l'oreille. Voyant Turel tuer encore et encore son adversaire, sans résultat, il compris se qui se tramait. D'un coup il bondit à la cime de l'arbre et découvrit un homme de petite ossature qui priait au premier abord mais qui était en fait un nécromancien qui ressuscitait les guerriers Séraphéens. Il voulut siffler pour donner l'alerte, mais se dit que Turel devait le découvrir par lui même, sans cela il serait définitivement fâché avec lui, déjà que leurs relations étaient quelque peu tendues. D'un coup de griffe, il fractionna les branches et l'homme, absorbé dans ses formules ne se rendit pas compte de sa chute. Il se releva au beau milieu de la scène et prononça une phrase qui fit se téléporter les guerriers. Avant de disparaître, le « ramasseur de cadavres » fit un petit signe de la main aux deux vampires qui restèrent bouche bée, ne comprenant plus rien de ce qui se passait.
Alors qu'ils rejoignaient Rahab, pour une fois sans être agressifs l'un envers l'autre, les deux aînés surprirent un groupe de soldats qui se hâtait de rentrer au campement. La bataille ne semblaient pas finie, car il y avait de nouvelles troupes fraîchement arrivées maintenant que trois des six lieutenants avaient fui le combat. Les humains semblaient de plus en plus pathétiques aux yeux des vampires. Même après avoir été écrasées, il fonçaient de nouveau tête baissée dans la gueule du loup. Aussi il ne se pressèrent pas et atteignirent tranquillement le campement humain. La panique était au rendez-vous, les soldats criaient des ordres dans tous les sens, gesticulaient, jusqu'à ce qu'un soldat plus gradé sorti des sa tente. Il était assez étrange, très fin comparé à la musculature de ses congénères, et portait un bandage à l'épaule. Raziel leva un sourcil, croyant reconnaître cet humain, s'enroula un voilà sur le visage comme pour ne pas être reconnu, et Turel le remarqua. Ils se séparèrent et le nouveau venu communiqua des ordres stratégiques par des gestes simples et précis. Turel s'avança vers lui et le combat commença. Raziel de son côté exterminait les humains deux par deux, d'un coup porté précisément et fatal.
Turel ne se battait pas sérieusement mais avait tout de même un peu de mal à faire tomber son adversaire, qui se défendait plutôt intelligemment. Il parvient même à lui porter deux coups, le premier lui tranchant la joue , l'autre lui marquant la totalité du bras. Turel s'énerva aussitôt et s'approcha dangereusement de ce soldat. Il allait lui asséner un coup lorsque l'humain plongea et lui planta un poignard dans le genou. Vacillant, Turel perdit tous ses moyens et devint complètement fous. Il l'attrapa par le coup et serra de plus en plus. De son autre main, il griffa son torse de toutes se forces. Le sang coulait un peu partout, et lorsque le soldat poussa un cri de douleur, Raziel ordonna Turel de le lâcher. Refusant de recevoir d'ordre de son aîné, il se s'exécuta pas et voulut l'achever. Mais il fut stoppé net par son frère qui le désarma.
« Tu pourrais m 'expliquer ce que tu fais là ?
« Ne le tue pas, il ne faut pas !
« Et depuis quand sais-tu ce que je dois faire ou non ? Cet homme est un danger pour nous ! Il dirige les troupes à la perfection et se sert d'une épée comme nous ! Et il m'a blessé, je doit le tuer !
« Non. Je crois savoir qui il est. Je le connaît depuis quelques temps, je l'ai rencontré une heure auparavant…
« Explique toi, je ne comprend pas tout.
« Kain m'a envoyé chercher un objet auquel il tenait et je crois avoir reconnu la voix de cet humain. Il était au même endroit et cherchait le même objet. Peut être qu'il sera utile à Kain.
« Si tu vois les choses comme ça. Mais s'il doit être exécuté, je le ferais. »
Sur ce il voulut retirer le casque de cet homme, mais le bougre résistait. Raziel lui dit alors qu'il ne devait pas avoir peur pour le moment car ils ne lui feraient aucun mal, et fit une petite révérence en ajoutant un « mademoiselle ».
Turel sembla aussi étonné que le soldat lui même. Une fois son casque à terre, la vérité éclata…
tralala ! fin du chapitre 4 !oh la la ! deux chapitre en deux jours ! pfiou ! vive le café ! je sais je suis nulle en description de combat, mais je suis une grande pacifique ! (hum hum pas vraiment )
alors, qui est ce soldat ? Raziel a-t-il tord ou raison ? Pourquoi cache-t-il son visage ? Et de quel objet parle-t-il ? vous le saurez en appelant le 04.93.XX.XX.XX ou en reviewant. Tout sera dévoilé au prochain chapitre qui paraîtra après le 16 juin, pour cause de révision intensives du bac !
oh et puis je remarque que les chapitres sont de plus en plus longs, mais en fait c'est parce qu'au début je ne voulais pas tout dévoiler d'un coup. Maintenant que les vampires et le/la soldat sont réunis, l'histoire peut commencer.
Et j'ai changé quelques trucs pour que lire les dialogues soit plus facile…
