Auteur : Naëlle
Base :
« le secret de Brokeback Mountain »
Disclaimer : Tous les personnages évoluant
dans cette histoire sont © de leurs ayant droit (entre la
nouvelle et le film, ça fait pas mal de monde. lol) à
l'exception des quelques protagonistes sortis tout droit de mon
imagination.
Spolier : Tout le film.
Remarquez, ça serait quand même bizarre que vous ayez vu
le début et pas la fin. Mdrrrr !
Titre
: Je ne te laisserai plus partir (Merci pour le titre,
France !)
Genre :
Sérieux/drame
Note : Hé
non, vous ne rêvez pas ! Voici déjà le
chapitre 2 de cette fanfic ! On applaudit bien fort l'auteur.
looool Je plaisante, je plaisante.
Visiblement, j'ai bien rendu
Ennis, car c'est ce que tout le monde m'a dit. Tant mieux, parce
que c'est ce que je voulais.
Dans ce chapitre, vous verrez beaucoup Gloria. Je vous avouerai qu'à la base, je ne voulais pas forcément qu'elle soit aussi présente, mais elle a prit plus de place que prévu sans que je m'en aperçoive. Ceci étant dit, c'est un personnage sympathique, alors je pense que vous l'apprécierez… j'espère en tout cas, parce que moi, je l'aime bien.
Je vous promet une grosse surprise pour la fin du chapitre. hé, hé, hé .
Allez, je ne vous fais pas plus attendre et vous laisse lire. Bonne lecture et encore merci à tout le monde pour vos message au sujet du premier chapitre !
JE NE TE LAISSERAI PLUS PARTIR
Chapitre 2
Un mois plus tard :
- Bonjour Ennis.
Gloria posa son verre sur la petite table et s'assit face à l'homme.
- 'soir.
- Toujours l'air aussi bavard, dit-elle en riant. Tu es de nouveau là pour le boulot ?
- Ouais.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je livre des taureaux.
- Haaaa… c'est passionnant ça. Et ça te plait ?
- 'faut bien travailler.
La femme eut un sourire. La personne qui réussissait à faire parler cet homme devait être très, mais alors là, très forte.
- Tu as l'air vraiment ravi d'être là, Ennis Del Mar, reprit la femme, montrant bien qu'elle se souvenait du cow-boy.
- Mon patron me d'mande de faire quelque chose et j'le fais.
- Bref, ça ne te plait pas plus que ça. Tu n'aimes pas le Mexique ?
- … non…
- Ho ? Pourquoi ?
L'homme ne répondit pas et but une nouvelle gorgée de son whisky. Gloria poussa un soupire mais n'abandonna pas la partie.
- Tu as des projets pour cette nuit ?
- Ouais… dormir. J'suis crevé et j'dois repartit tôt demain matin.
- Il y a une fête ce soir. Viens, tu vas voir, on va s'amuser… et visiblement, tu en as bien besoin…
- …
- Dis-moi… ça t'arrive de sourire ?
- …
- Hé ben… quelle conversation. Enfin… ce n'est pas
grave, viens.
Et sans lui laisser le temps de protester, Gloria
avait attrapé la main de l'homme et l'entraînait
vers la sortie.
Une heure plus tard, Ennis eut un léger sourire en voyant la femme rire et s'amuser comme une enfant en passant de stand en stand. Parfois, elle s'arrêtait, regardait ce qu'il y avait à vendre, et de temps en temps achetait quelque chose à manger et partageait avec lui.
- Haaaa… je vois que tu sais sourire. C'est bien, dit la prostituée en riant.
- …
- Dis-moi Ennis.
- Quoi ?
Redevenant sérieuse et se rapprochant de l'homme, la femme leva les yeux au ciel et lui demanda :
- Tu es heureux ?
- Hein ?
- … ou… est-ce qu'à un moment… tu l'as été… ?
- …
- Moi… j'ai été très heureuse à une période. Un jeune soldat américain était arrivé en ville. Il était en permission et avait décidé de passer quelques jours ici. J'avais 20 ans et j'en suis tombée très amoureuse. Il me disait aussi qu'il m'aimait et pendant deux ans, je l'ai vu régulièrement. Il ne cessait de me dire : « Gloria… ma Gloria, je vais t'épouser et tu seras la femme la plus heureuse du monde ». Et un jour, alors qu'il était censé venir me chercher, il n'est pas venu. Je l'ai attendu pendant des jours, mais il n'arrivait pas. J'ai alors imaginé le pire…
- … il est mort… ?...
Demanda Ennis, touchée
par l'histoire de la femme. Mais à sa grande surprise,
celle-ci éclata de rire.
- « Mort » ? Non… Quelques mois plus tard, l'un de ses camarades de régiments est venu et quand il m'a vu, il m'a prit à part, pour me dire que celui que j'aimais ne reviendrait plus parce qu'il s'était marié. Tu vois Ennis, il s'est marié, mais pas avec moi… je suis pathétique…
- … non…
- Merci, dit alors la femme, les yeux brillants de larmes.
Deux heures plus tard, Ennis serait bien rentré pour se coucher, mais la femme semblait en avoir décidé autrement, car elle lui demandait de venir dans un bar. Assis à l'intérieur, tous deux prirent un verre et Gloria noya son regard sombre dans celui, clair du l'homme.
- Tu es très beau, tu sais.
- …
- Il parait que l' « autre » Ennis aussi est très beau.
- Celui dont a parlé cette femme le mois dernier.
- Oui. Il n'est pas Mexicain et la seule fois où je l'ai vu, il était endormi, et en plus, c'était de loin.
- C'est un Américain ?
- C'est ce que j'ai entendu dire. En fait…, la femme baissa le ton avant de continuer, on dit que Pedro se fait plein d'argent grâce à lui. Il parait que certains hommes sont près à payer trois ou quatre fois le tarif habituel pour passer une nuit avec.
- « Pedro » ?
- Oui. Il fait « travailler » plusieurs hommes et femmes. Mais depuis qu'il a Ennis, on raconte qu'il a doublé son chiffre d'affaire.
Le cow-boy regarda la femme un peu effrayé. Elle parlait de prostitution et d'un proxénète comme elle aurait parlé d'un vendeur de chevaux ou de n'importe quel commerce.
- 'faut que j'rentre, annonça-t-il en se levant.
- Ennis Del Mar, dit alors Gloria d'un ton fort.
- …
- Si quelque chose ne va pas, personne ne peut le deviner si ne le dis pas !
- Mouais…
Sans un mot de plus, il sortit et retourna à son hôtel. Cependant, il n'entra pas de suite et son regard se posa sur cette ruelle sombre que lui avait montré Gloria la première fois qu'il était venu. Sans qu'il s'en rende vraiment compte, ses pas le conduirent là-bas, mais alors qu'il allait avancer, un jeune homme l'aborda. Dégoûté par cette attitude et surtout par lui-même qui était venu jusqu'ici, Ennis tourna les talons.
Le lendemain matin, il s'apprêtait à repartir lorsque Gloria arriva en courant.
- Tiens, pour la route, lui dit-elle en lui tendant un petit panier dans lequel elle avait mit un repas qu'elle avait elle-même préparé.
- 'ci.
Prenant ce qu'elle lui donnait, l'homme démarra tandis qu'elle le saluait d'un sourire.
- A bientôt Ennis, murmura-t-elle.
- Papa ? Quelle bonne surprise. Qu'est-ce qui t'amène ?
- Rien, je voulais juste voir comment allait ma petite junior.
La jeune femme eut un sourire heureux et embrassa son père sur la joue avant de l'inviter à entrer.
- Pas trop longtemps. Mon patron m'attend, lui répondit-il en avançant dans le petit appartement.
- Ce n'est pas trop dur de faire la route ? Le Mexique c'est loin quand même.
- Ca va. Ca s'passe bien avec Kurt ?
- Ho papa… c'est merveilleux, répondit la jeune mariée en souriant.
- C'est bien.
L'homme reste plusieurs minutes avec sa fille avant de se souvenir qu'il devait rentrer au ranch et rendre compte à son employeur.
- Papa.
- Oui ?
- C'est gentil d'être passé. Ca m'a fait très plaisir.
Un demi sourire plus tard de la part de l'homme et il sortait.
Trois semaines plus tard :
- Ennis.
- Oui ?
- J'ai de nouveau besoin que tu fasses une livraison au Mexique. Ca ne te pose pas de problème ?
- Non.
- Parfait. Tu partiras demain matin.
- Bien.
- Ennis ! Comment vas-tu ?
- Ca va.
Gloria s'assit près de l'homme, un immense
sourire aux lèvres.
- Tu sais, quand je te demande comment tu vas, tu pourrais me demander si moi aussi je vais bien, rajouta la prostituée en riant.
- Tiens, je te rends ça.
L'homme tendit le panier
confié quelques semaines plus tôt sans même prêter
attention à ce que lui disait la femme. Celle-ci eut un
soupire avant de récupérer son bien. Mais elle eut un
sourire ravi en voyant qu'il avait été garni de
confiserie. Cet Ennis, qu'est-ce qu'il était timide !
Les deux nouveaux amis passèrent quasiment toute la soirée ensemble et bien que Gloria fût obligée de faire la conversation pour deux, elle commençait à s'habituer à ce genre de situation et ne reprochait rien au cow-boy. Soudain, elle s'arrêta en plein milieu d'une phrase et son regard se riva sur l'entrée. L'homme avec elle se retourna afin de voir ce qu'elle avait.
- C'est Pedro, annonça la fille de joie à voix basse.
Un homme, assez grand, traversait le bar, accompagné de deux gorille, sans doute ses gardes du corps.
- Salut patron. Comme d'habitude, dit-il en s'asseyant sur une chaise haute, face au barman.
- Vous avez l'air content, dit ce dernier en servant son clients.
Le Mexicain eut un rire avant de répondre :
- Ennis me fait gagner un fric fou.
- Allons-nous en, murmura Gloria à l'oreille d'Ennis.
Sans un mot, le couple sortit.
- Il a le droit de faire ce qu'il fait ?
Demanda
soudain le cow-boy tout en marchant.
- C'est-à-dire ?
- …
- Ha… ça… Non. Mais personne n'osera jamais s'opposer à lui.
- La police ?
- Eux ? Tu parles ! Il les corrompt tous. Et le peu qui n'acceptent pas se font descendre. Tiens par exemple. Il y a six mois, on avait un jeune policier. Tu vois, le genre qui pense que la justice est toujours la plus forte et tout ça.
- Ouais.
- Hé bien il a voulu démanteler le réseau de prostitution de Pedro.
- Alors ?
- On a retrouvé son corps dans un champ à quelques kilomètres d'ici. C'est comme ça que Pedro fait peur à tous ceux qui pourraient avoir l'idée de s'attaquer à lui.
- …
- Parfois, si on veut rester en vie, il vaut mieux plier, continua la femme. Tu n'es pas d'accord ?
- …
- Ennis…
- Hum ?
- … non… rien…
- …
Un peu vexée que l'homme n'insiste pas, Gloria soupira et finit par parler :
- Il y a quatre ans, un américain s'est mit sous la « protection » de Pedro… il était très gentil et très beau aussi…
- …
- Un an plus tard, il est mort… dans mes bras…
- …
- Pedro l'a fait « travailler » jusqu'à ce qu'à l'épuisement total… je n'avais jamais vu ça avant… finalement, comme il ne pouvait pas s'enfuir, il a cessé de manger… et pour ses derniers instants, il est venu me voir… pourquoi ? Pourquoi est-il venu vers moi ? Pourquoi je n'ai rien pu faire pour le sauver ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
La femme éclata en sanglot avant de se jeter dans les bras d'Ennis. Ne sachant tout d'abord pas comment réagir, il finit par lui dire :
- C'est pas d'ta faute.
- Mais il est venu vers moi…
- T'étais son amie…
Plusieurs minutes plus tard, la femme se calma. Ils continuèrent alors à marcher un peu avant que Gloria ne reprenne :
- Pedro va aussi 'tuer' Ennis…
- ?
- Non, pas toi. L'autre. Celui qui lui rapporte tant d'argent.
- On n'peux rien n'y faire.
- Hum…
- …
- Toi, tu es du genre à ne pas tenter d'aller contre ce qui est établit, hein ?
- Quand on ne peut pas changer les choses, il faut faire avec, murmura l'homme en répétant mot pour mot ce qu'il avait dit à Jack tant d'années auparavant.
- Tu es lâche !
Furieuse, la prostituée partit en courant.
- T'as raison… j'suis lâche… j'ai été incapable, dans toute ma vie de faire la moindre chose qu'on pourrait qualifier de courageux…
- Tu lui as fait son injection ?
- Non, j'allais le faire, Pedro.
L'homme s'approcha du lit sur lequel était assis un homme. Il releva le menton de celui-ci.
- Ennis, tu me fais gagner un max de pognon. Continue comme ça.
Un sourire et un regard hagard lui répondirent.
- Tu es un bon garçon, rajouta Pedro avec un sourire. N'oublie pas sa piqûre.
Sans un mot, l'américain se laissa prendre le bras avant qu'on ne lui fasse une injection.
Un mois plus tard :
Ennis regarda un peu partout, mais Gloria n'était nulle part. Il devait bien s'avouer que la présence de la femme lui manquait un peu. Il avait prit l'habitude d'être en sa compagnie lorsqu'il était de passage au Mexique. Finalement, voyant qu'il ne la verrait pas, il se leva d'un air décidé, vissa son chapeau sur la tête et sortit du bar en direction d'une certaine ruelle sombre. Une fois là-bas, lorsqu'un homme s'approcha de lui, il réprima son dégoût ainsi que son envie de partir et dit, d'une voix mal assurée :
- Je veux… l'Américain…
Celui qui l'avait abordé lui jeta un regard mauvais, mais lui fit tout de même signe de le suivre. En silence, le cow-boy avança dans la pénombre avant qu'on ne le fasse monter à l'étage d'un petit immeuble. Il fit un effort pour ne pas essayer de comprendre ce que faisait les gens dans les différentes pièces, mais la chose était plutôt difficile vu les sons qui lui parvenaient.
Une vieille femme s'approcha soudain d'Ennis, qui était à présent seul. Elle commença à lui parler en Mexicain, mais comme il ne comprenait pas, elle lui écrivit sur un papier le tarif pour avoir la chance de passer la nuit avec l'homme qu'il voulait voir. Le cow-boy réprima un juron et tendit plusieurs billets… avec ça en moins, il se demandait comment il bouclerait le mois. Cependant, comme à son habitude, il resta impassible et entra dans la chambre qu'on venait de lui ouvrir. Pas forcément sûr de ce qu'il devait à présent faire, il sursauta en entendant la porte se refermer. Quelques bougies éclairaient la pièce, mais ce n'était pas suffisant pour bien voir et Ennis chercha une lampe à allumer, mais, il n'y avait l'air d'y en avoir. Sur le lit lui faisant face, il voyait une forme, assise contre les oreillers. Visiblement, l'homme était torse nu.
- 'soir, dit celui qui était debout. Mais il n'obtint aucune réponse. Finalement, il se décida à s'approcher. Il fallait qu'il parle avec cet Américain et s'assurer qu'il n'allait pas mourir. De cette façon, il pourrait rassurer Gloria.
« Y a kekchose qui cloche », Pensa-t-il en avançant.
L'homme à moitié allongé bougea les lèvres, mais aucun son n'en sortit.
« Qu'est-ce qui s'passe ? Putain ! Pourquoi j'tremble comme ça ? »
Le regard vide de l'autre semblait s'être, pendant quelques secondes, animé.
« Pourquoi je… »
Ennis se figea une fois qu'il fut près du lit. A quelques centimètres de lui… non… c'était impossible… Pourtant… ce visage… ces yeux… tout… il connaissait tout de cet homme…
Plusieurs minutes plus tard, le cow-boy put enfin laisser échapper un son, un prénom :
- Jack…
Fin du deuxième chapitre.
A suivre…
Note de fin de chapitre : Elle vous plait
cette fin de chapitre, hein ? Allez, avouez que vous aimé
.
Par contre, il va falloir attendre un tout petit peu pour le
chapitre suivant. Mais promis, vous ne l'attendrez pas deux mois !
Il est déjà bien avancé, donc ça devrait
aller… par contre, il est évident que vous ne l'aurez pas
dans deux jours… je ne peux pas toujours faire ce que je viens de
faire là.
N'oubliez pas de me dire ce que vous avez
pensé de chapitre (quoique… je crains qu'avec le dernier
mot du chapitre, vous ayez oublié tout le reste de celui-ci.
lol)
Naëlle
