chapitre 2

Soixante cinq ans auparavant, Harry et Amandine se retrouvèrent dans une petite ruelle miteuse de Londres. La jeune femme pas du tout habituée sentit une vague de nausée l'envahir. Elle tourna la tête et vomit à longs jets contre une poubelle en métal. Harry s'approcha d'elle et l'aida par sa simple présence. Elle murmura :

-Nous sommes en 1938, dans un an la seconde guerre mondiale va commencer et avec elle son cortège de bombardement. Il faut que nous soyons dans l'arrière pays le plus vite possible.

-D'accord.

Elle se releva encore pâle, mais elle sentait que son cerveau fonctionnait à cent pour cent de ses possibilité. Elle lui dit :

-La première chose à faire, c'est aller à la banque et ouvrir un compte. Plutôt trois, un pour moi, un pour vous et le dernier pour Tom, et peut-être aussi un quatrième avec un nom différent comme cela on pourra toujours retomber sur nos pattes si on a le moindre pépin. Ensuite, acheter une maison proche de Poudlard.

-Il doit y avoir des maisons à prés au lard. Lui dit Harry qui était étonné par la facilité d'adaptation de la jeune femme qui avait l'air de savoir quoi faire à n'importe quel moment.

-Ensuite, on s'installera dans notre nouvelle maison... en 1938... Vous serez mon époux... Décida la jeune moldue.

-QUOI ! Mais je...

-Nous n'avons pas le choix. A cette époque cela ne se faisait pas qu'une femme soit seule. Donc vous serez mon époux monsieur Potter.

-Evans, Harry Evans. La famille Potter est puissante, et comme je viens du futur je ne peux pas prendre ce nom.

-D'accord Monsieur Evans ! Lui dit Amandine avec sourire.

-Bien madame Evans ! Répondit Harry en lui embrassant galamment la main, puis l'aida à ce relever.

D'un coup de baguette, il fit disparaître les traces de vomissure sur les vêtements de la jeune femme, puis fit apparaître un verre d'eau afin qu'elle puisse se rincer la bouche. La jeune femme lui dit avec un sourire :

-Plus j'en apprends sur la magie, plus j'adore ça.

-Venez, sortons de cette ruelle et allons à gringotts.

-Quoi ?

-Gringotts est la banque des sorciers.

-Une banque ? Une banque avec de l'argent. Alors laissez-moi faire, l'argent ça me connait.

-D'accord.

Harry emmena la jeune femme sur la rue principale et lui dit :

-Chère madame Evans, bienvenue sur le chemin de traverse.

-C'est super génial.

Ils marchèrent dans la foule s'avançant vers un bâtiment blanc sans faire attention aux gens qui les regardaient avec suspicion, car le plus puissant des mages noirs faisaient régner la terreur dans le monde magique, Grindelwald. Ses adeptes faisaient de véritables carnages dans le monde magique, mais lui ne touchait pas le monde moldu, trop faible à son goût, il ne voyait pas le plaisir de les massacrer. Les gens avaient peur d'eux, car ils étaient habillés bizarrement. Mais les deux voyageurs temporelles s'en moquaient totalement et entrèrent dans la banque. Amandine s'arrêta brusquement devant et regarda avec stupeur la créature qui gardait les portes. Elle demanda à Harry :

-C'est quoi ça !

-C'est un gobelin, Amandine.

-Oh ! D'accord. Il n'y a pas de créature comme cela dans mon monde.

-Nous sommes dans le monde magique.

-Ah oui ! Bon c'est pas tout ça, mais on a des comptes à ouvrir.

Ils entrèrent dans la banque et Amandine observa avec attention les gobelins et chercha la perle rare, celui qu'elle pourrait embobiner facilement. Harry lui demanda :

-Vous faites quoi là ?

-Je cherche un pigeon, celui qui ne comprendra qu'il s'est fait avoir que quand je lui dirais et ce sera trop tard.

Elle eut un sourire un peu sadique quand elle vit un des gobelins qui avait l'air d'être plus jeune, donc plus naïf, plus crédule, moins prudent que les anciens et donc, elle pourrait avoir ce qu'elle voulait. Elle alla donc directement vers lui et lui fit son plus beau sourire. Un vieux gobelin, assit près du jeune, comprit immédiatement que le petit était tombé sur un être retors qui allait avoir ce qu'il voulait. Il décida que cela lui permettrait de ne pas refaire la même erreur et de reconnaître ceux qui était vraiment dangereux. Il savait que c'était les moldus car ils étaient des magiciens de l'argent. Amandine lui dit gentiment :

-Bonjour, je me nomme Amandine Evans et voici mon époux Harry Evans. Nous souhaiterions ouvrir un compte commun.

-Mais biensûr.

Le jeune gobelin alla chercher des formulaires pour ouvrir un compte, et quand il revint, il vit la jeune femme en pleine négociation très ardue avec le directeur de la banque qui préférait que son employé ne fasse pas de boulettes. Les sorciers observaient avec stupéfaction cette moldue qui exigeait des taux de rémunération plus important que la moyenne. La négociation dura bien plus de cinq heures, le gobelin était fatigué, épuisé et pourtant la moldue avait toujours l'air d'être dans son élément, elle était en pleine forme et continuait à marchander. A la fin, le directeur accepta un taux record de onze et demi pour cent contre les deux habituelles et une ponction de deux noises par Gallions transféré au lieu des trois mornilles habituelles et cela pour quatre comptes sous quatre noms différents, le compte commun, celui pour Tom Elvis Evans, celui pour Harry Evans et le dernier pour Amandine Duprés.

Les sorciers étaient écoeurés, cette moldue réussissait à avoir ce qu'il n'avaient pas, un taux monstrueux et elle ne payait presque pas de commission pour ses virements. Quand le contrat fut signé, magique pour le gobelin et normal pour elle, Beurk le grincheux directeur de la banque lui demanda :

-Que faites-vous comme travail ?

Tous les sorciers étaient scandalisés, une femme ne travaillait pas, elle restait à la maison et s'occupait des enfants. Ils furent stupéfaits quand elle répondit :

-Je suis expert-comptable, spécialisée dans le truandage légale du fisc et aussi l'ouverture de compte. Mais on m'a renvoyé.

-Pourquoi ?

-Parce que j'ai voulu rester honnête et mon salaud de patron n'a pas apprécié.

-Vous ne voulez pas rester à Londres et travailler pour nous ?

-Non, avec la guerre qui se prépare, je préfère rester loin de Londres. Mais je vous remercie de votre offre. Je vais devoir vous laisser car mon époux et moi-même devons trouver un domaine où nous seront bien. Mais d'abord, puis-je avoir accés à nos coffres ?

-Bien sûr ! Voici vos clés, et suivez-moi.

Amandine et Harry, toujours aussi stupéfait, suivirent le gobelin qui les emmena dans les profondeurs de Gringott's. La jeune femme cacha son visage contre le torse d'Harry qui était ravi de l'aubaine. Et ce n'est pas tous les jours qu'il se retrouvait marié avec une jeune femme qu'il ne connaissait même pas la veille. Quand enfin le voyage en chariot fut terminé, ils arrivèrent devant le coffre 690. Amandine sortit difficilement du chariot furieusement accrochée à son « mari », puis donnant la clé au gobelin, ils entrèrent dans une pièce vide. La jeune femme sortit sa bourse en cuir et délassant le lien, elle l'ouvrit et dit :

-Je veux quatre vingt millions de Gallions, cent soixante millions de mornilles et trois cent vingt millions de noises.

Le Gobelin allait lui demander la raison de sa demande quand le montant qu'elle avait demandé jaillit de la bourse. En fait, il y avait un gallion, une mornille et une noise, mais avec un sort de duplication perpétuelle, le gallion, la mornille et la noise étaient toujours remplacés. En vingt minutes, le coffre fut rempli à ras bord et le gobelin dut augmenter trois fois la taille du coffre. Elle fit la même chose pour les autres coffres. Ensuite, ils retournèrent dans la salle d'accueil. Elle alla voir un gobelin qui avait l'air assez expérimenté et lui demanda :

-Faites-vous des cartes de crédits ?

-Des quoi ?

-Des cartes de crédits. Tenez, je vous montre.

Elle sortit son portefeuille et sortit sa carte visa. Le gobelin ouvrit de grands yeux, de même que les sorciers qui n'avaient jamais rien vu de pareil. Il faut dire que la carte de crédit n'apparaîtrait que dans les années 50. Le gobelin lui dit :

-Non, nous n'avons pas de choses comme cela.

-Hein ! C'est fou, je ne pensais pas que vous étiez aussi en retard. Pfffuu! Mais comment vous faites pour utiliser votre argent sans avoir à passer toutes les cinq minutes à la banque ?

-Heu... et bien...

Le Gobelin était rouge de honte tandis que les sorciers étaient très intéressés par ce que proposait la jeune femme et pas qu'eux, les gobelins aussi. Ils avaient vu rapidement la carte, mais étaient incapables de savoir comment ils pouvaient le faire et que elle-seule pouvait les aider à fabriquer cette nouvelle technologie. Les gobelins ne savaient pas si ils voulaient vraiment mettre en place ce système, car la jeune femme était assez retors pour être la grande gagnante de cette affaire.

La jeune femme bien loin de cette affaire de gros sous, décida d'utiliser une nouvelle fois sa bourse afin de pouvoir payer la maison de ses rêves. Elle ressortit de la banque suivit par Harry qui lui dit :

-Je sais maintenant qui voir si j'ai un problème avec mes impôts.

-Ça c'est sûr. Bon, essayons de trouver une agence immobilière.

-Si je me souviens bien, il y en avait une là-bas.

Il l'emmena vers une boutique un peu éloignée de la banque et la jeune femme fut ravie en voyant le choix de poupée qu'il y avait. Harry devint tout rouge en voyant que l'agence immobilière qu'il connaissait à son époque n'existait pas encore. Alors Amandine fit ce que tout bon moldu faisait pour trouver un magasin, elle erra comme une âme en peine, faisant du lèche-vitrine en adorant tout ce qu'elle voyait. Au bout d'une heure d'errance, elle découvrit une agence tandis qu'Harry soupirait de soulagement. Il commençait à en avoir assez de marcher comme cela sans savoir où il devait aller. Ils entrèrent tous les deux dans la boutique et la jeune femme alla directement voir le vendeur. Elle lui demanda :

-Bonjour, je voudr...

-Taisez-vous femme, vous n'avez pas le droit à la...

Il se tut brusquement quand Amandine furieuse lui fit une prise de judo et l'envoya embrasser le sol. Elle se releva et siffla folle de rage :

-Est-ce qu'un autre de ses paysans mal embouchés veut tromper sa femme avec le mur ?

Les sorciers étaient stupéfaits, une femme venait de toucher un homme. L'un des sorciers voulut lui jeter un sort, mais il se retrouva face au plus puissant des sorciers du monde qui, d'un négligeant geste de la main, l'envoya s'écraser contre le mur. Amandine se retourna et lui dit :

-Beau lancé.

-Merci, je me suis énormément entraîné pour y arriver. Bien, je vais le réveiller...

-Non, laissez-moi faire.

Elle se mit à califourchon sur la poitrine de l'homme, et le réveilla avec de grandes paires de claques pour le plus amusement d'Harry qui aimait bien la façon qu'utilisait sa « femme » pour réveiller les autres. A la fin, il la supplia d'arrêter, mais elle lui dit :

-J'arrêterai quand tu jureras sur ta magie de respecter les femmes et de ne pas les traiter comme la plus insignifiante des créatures. Je suis suffisament clair ou je dois recommencer la manière douce ?

Harry lui demanda :

-Et la manière forte, c'est quoi ?

-Je ne crois par qu'il apprécierait. Mon prof de musique l'a testé et il s'est retrouvé à l'hôpital, maintenant ses élèves le surnomment Miss Wagner, les médecins n'ont jamais vraiment réussi à lui remettre les testicules en place.

Le sorcier devint blême et se mit à trembler alors que la jeune femme continuait à discuter tranquillement :

-Vous voyez, mon père est américain et ma mère française. Et mon petit papa était un navy seal et ma maman un tueur à la solde du gouvernement. Ils m'ont appris à me défendre et mon papa m'a appris les 99 manières de tuer un homme à mains nues.

Le sorcier faillit s'évanouir de terreur et préféra jurer tout ce qu'elle voulait plutôt que de se faire massacrer par cette moldue. Amandine se tourna vers les autres qui firent la même promesse. La jeune femme avec un grand sourire toujours assise sur la poitrine du sorcier lui lança pour bien l'écoeurer :

-Vous saviez, j'avais une fortune considérable à dépenser, mais comme vous m'avez très mal acceuilli, je vais aller voir autre part et je ferai en sorte que plus personne ne vienne dans cette boutique. En espérant que nous ne nous revoyons plus jamais.

Elle lui donna un violent coup de pied dans les parties, puis sortit de la boutique la tête haute. Elle maudit cet homme, puis rechercha une autre agence qu'ils découvrirent proche de l'allée des embrumes. L'homme derrière le comptoire observa la jeune femme et comprit qu'elle n'était pas femme à se laisser faire et d'après les marques rouges sur ses phalanges, elle savait se battre et n'hésitait pas à utiliser d'autres moyens plus direct qu'une simple conversation. Il lui demanda :

-Bonjour madame, que puis-je pour vous ?

-Je souhaiterai acheter un domaine près de Poudlard.

-Bien.

Le vendeur lui apporta un classeur avec des photos et les caractéristiques des différentes demeures. La jeune femme observa avec attention les différentes maisons, la taille de leurs terrains et aussi les différents sorts qu'il y avait dessus. Elle demandait à Harry des précisions quand elle ne comprenait pas un sort. Elle voulait que son petit frère comme elle l'appelait soit à l'abris et que personne ne puisse lui faire du mal dans sa nouvelle maison. Mais cela ne se fit pas sans difficultés :

-Alors, il y a celle-là.

-Magnifique, mais elle se trouve où ?

-A Worshester !

-Et c'est où ?

Le vendeur lui montra une carte et lui montra l'endroit où se trouvait la propriété, puis elle lui demanda :

-Où se trouve Prés au lard ?

-Là !

-Mais ! C'est à l'autre bout du pays !

-Mais c'est une magnifique prorpiété.

-Mais elle est à l'autre bout du pays ! Non, j'en voudrais une autre, plus proche de Prés au lard !

-Bien ! Vous avez celle-là alors.

-Irk ! J'ai demandé une maison, pas un mausolée !

-D'accord, alors celle-ci ?

-Arrrrrrrrggggggg ! Mais c'est une ruine ! Ça couterai moins cher de la démolir pour en refaire une nouvelle ! Non, définitivement non.

-Celle-ci alors! Mais il y a un repousse-moldu !

-Un quoi !

-C'est un sort qui repousse les moldus ! Lui expliqua Harry.

-C'est génial, ça veut dire qu'à chaque fois que j'irai faire les courses, je ne pourrai pas rentrer dans ma maison ! Non, une autre.

-Celle-la ?

-Mais elle est moche ! On dirait un bouledogue ! Ah non !

-Bien, alors celle-là...

Au bout de presque trois heures de recherche et de fou rire pour Harry, elle tomba sur la perle rare. Un domaine de 1200 hectares boisés avec un lac et au pied du lac était construit l'immense manoir. Il n'y avait pas plus petit et pas plus sûr dans la région. La propriété venait juste d'être mise en vente, et le voisin le plus proche était intéressé par cette demeure. Amandine avec un sourire lui dit :

-Et bien, il ne va plus l'être, car je l'achète.

-Parfait. Soupira le vendeur.

A suivre