Chapitre 3

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Toutes les maisons y étaient passées. Il avait voulu garder cette propriété pour la famille Potter, mais l'appat du gain avait été trop important et maintenant le manoir se retrouvait entre les mains d'une moldue qui trouvait les basilics trop mignons. Il lui fit signer les papiers et ouvrit de grands yeux quand la jeune femme lui paya rubis sur l'ongle ce qu'il lui demandait. Maintenant qu'elle avait le titre de propriété de sa nouvelle demeure, Harry et elle sortirent du chemin de Traverse. La jeune femme emmena l'auror dans une petite ruelle et lui dit :

-Vous pourriez rendre à ma voiture sa taille normale ?

-D'accord, alors sortez votre voiture.

-Ok !

Elle sortit la voiture modèle réduit et la déposa sur le sol, puis s'écarta ne sachant pas comment le sort allait fonctionner sur la voiture. Harry eut un petit rire en voyant l'air méfiant de la jeune femme. Il pointa sa baguette sur la petite voiture et lui rendit sa taille réelle. Il fut surpris en voyant une twingo vert acidulée à la place du jouet. La jeune femme se jeta sur elle et frotta sa tête dessus. Harry éclata de rire et lui dit :

-Et bien, c'est l'amour fou avec cette voiture.

-Oui, je l'ai acheté avec mes économies. Bien, cher monsieur Evans, si vous voulez bien vous donner la peine de monter dans cette humble automobile.

Harry lui fit un grand sourire puis entra dans la petite voiture et mit sa ceinture. Amandine, elle, se jeta carrément sur le volant et mit le moteur en route. Elle joua un instant avec la boîte de vitesse, puis elle démarra et fonça dans la circulation. Les gens observaient avec stupéfaction cette voiture microbienne qui se faufilait sans problème entre les grosses cylindrées. Ils regardaient cette voiture silencieuse et peu polluante. Alors qu'Amandine était arrêtée au feu rouge, elle baissa la vitre électrique et inséra un cd dans son autoradio. Les gens étaient effarés en écoutant thriller de Michael Jackson, surtout en 1938. Harry observait hilare les automobilistes et les piétons figées devant cette voiture qui avait 65 ans d'avance sur eux. Un policier qui s'approchait d'elle, eut un violent sursaut quand il entendit une voix métallique dire :

-Au prochain feu rouge tournez à gauche !

Enfin, le feu passa au vert et la petite voiture fila vers l'orphelinat. Quand ils arrivèrent, Amandine eut de la chance et trouva facilement une place de libre entre une ford T et une traction avant. Puis, suivit par Harry, elle entra dans le bâtiment en brique rouge qui cachait mal l'orphelinat de Westchapel. Ils entrèrent tous les deux dans le vieux batiment et allèrent directement voir le directeur. Le directeur lui it :

-Bonjour monsieur...

-Evans, Harry Evans et voici mon épouse Amandine Evans. Nous voudrions adopter un enfant.

-Mais bien sûr. Je vais vous les montrer.

-Pas n'importe lequel, nous voulons Tom Marvolo Riddle.

L'homme eut un air dégoûté et Amandine sut immédiatement comment agir avec lui. Elle lui dit avec hauteur et froideur pour la plus grande stupeur d'Harry :

-Nous avons entendu parler de lui et nous aimons beaucoup les fortes têtes. Les enfants sont comme les chiens, il faut un bon dressage pour qu'ils ne restent pas de simples parasites.

-Vous avez tout à fait raison. Venez dans mon bureau, nous allons signer les papiers d'adoption. Où va-t-il loger ?

-Le grenier, et encore se serait trop bien pour lui.

-Vous avez bien raison. Cet enfant doit-être mâté.

Avec toujours cet air supérieur sur les traits de son visage, elle signa les papiers, de même qu'Harry qui voulait savoir la raison de son comportement. Quand tout fut prêt, Amandine prétexta une réunion importante et ils repartirent tous les deux afin d'aller dans leur nouveau domaine et préparer la venue de leur fils, Tom Marvolo Evans. Amandine conduisait assez vite sur la route, doublant sans problème les voitures et les convois, quand Harry lui demanda :

-Pourquoi ?

-Simplement parce que si on avait dit qu'on voulait l'aimer, il nous aurait mis des batons dans les roues, alors que si on disait que c'était pour lui faire regretter d'être venu au monde, il nous aurait aider.

-Tu es vraiment maligne.

-Je n'ai pas de magie, alors je compense comme je peux.

La nuit était tombée depuis longtemps et même l'aurore s'approchait quand ils arrivèrent devant leur nouvelle demeure. Amandine sortit de même que Harry de la voiture et s'approcha du portail afin de l'ouvrir quand une voix froide résonna dans le matin levant :

-Qui êtes-vous ?

-Je me nomme...

-Qui êtes-vous vraiment ?

-Je me nomme Amandine Duprés.

-Harry James Potter. Mais dans cette époque, nous nous faisons appeler Evans, c'était le nom de ma mère.

-Pourquoi êtes-vous là ?

-Nous venons d'acheter ce domaine afin d'y élever l'enfant que nous venons d'adopter.

-Il n'est pas là !

-Il arrivera dans une semaine. A la fin des cours de Poudlard.

-Bien, alors vous êtes les bienvenues.

Le portail s'ouvrit dans un grincement de métal torturé. Harry et Amandine retournèrent dans la voiture et entrèrent dans le domaine. Les portes se refermèrent lentement, bruyamment. Leurs nouveaux voisins qui avaient l'habitude du silence, sursautèrent en entendant le grincement des gongs. Amandine roula quelques minutes, puis ils arrivèrent devant l'entrée de l'immense demeure. Quand ils sortirent de la voiture, ils découvrirent près de cinquante elfes de maison qui les saluaient avec énormément de respect. Amandine s'agenouilla devant l'une des créatures et avant de pouvoir dire quoique se soit, Harry lui dit :

-C'est un elfe de maison.

-Mais...

-Ils aiment travailler et c'est leur uniforme.

-Non, je ne veux pas.

-Comment ?

-Je veux et j'exige qu'ils soient habillées.

Les elfes l'observaient avec une stupéfaction douloureuse. Harry lui dit :

-Un elfe de maison devient libre quand on lui donne des vêtements, mais cela veut dire aussi qu'ils doivent quitter la maison.

-N'importe quoi! Ils seront habillés et continueront leur travail ici.

Les elfes eurent un soupir de soulagement. Avant que la jeune femme puisse dire quoi que se soit d'autre, les elfes prirent leurs bagages et les installèrent dans l'ancienne chambre des maîtres. Amandine et Harry les suivirent et devinrent tout rouge en découvrant leur nouvelle chambre. C'était une pièce immense et très chaleureuse, mais il n'y avait qu'un lit et pas une once de canapé en vue. Ils allaient devoir dormir dans le même lit. Amandine était complètement épuisée et décida donc d'aller prendre une douche, de se changer et ensuite, de se coucher. Et c'est ce qu'elle fit. Harry découvrait le lieu où ils allaient dormir quand Amandine revint habillée d'une fine nuisette de soie qui ne cachait pas grand chose des formes de la jeune femme, mais au lieu d'aller se coucher, la jeune femme fouilla dans la comode et repartit vers la salle de bain avec un tas de vêtements. Quand elle revint, elle était habillée d'un jogging informe et d'un t-shirt dans le même état. Elle bailla comme un hippopotame et se coucha au bord du lit. Elle ferma les yeux et s'endormit en quelques secondes. Harry eut un léger sourire, la jeune femme devait vraiment être épuisée pour s'endormir aussi vite. Il prit lui aussi des affaires, prit une douche et alla se coucher au bord opposé à la jeune femme.

Ce fut des oiseaux gazouillants qui les réveillèrent, ils avaient dormi le reste de la nuit, la journée complète, encore la nuit. Amandine s'étira de tout son long, puis elle se leva d'un bond et après s'être habillée de vêtements aussi informes que ce qu'elle avait utilisé pour dormir, elle sortit de la chambre non s'en avoir souhaité une bonne journée à Harry qui grogna une réponse incompréhensible. La jeune femme quant à elle, décida d'aller trouver la chambre pour Tom et de la préparer à son arrivée. Elle fouilla toutes les pièces, dans tout le manoir, elle voulait que la chambre soit grande et assez proche de leur chambre à eux, mais pas trop non plus. Elle avait marqué de post-it les chambres qu'elle considérait comme potable pour son frère et quand Harry sortit à son tour de la chambre, il découvrit que toutes les portes étaient marquées par une bout de papier. Il lui demanda :

-Vous faites quoi ?

-Je cherche une chambre pour mon petit frère.

-Je vais vous aider.

Ils cherchèrent toute la matinée et se décidèrent pour une chambre au bout du couloir qui avait sa salle de bain, son bureau personnel et même une petite pièce qui pouvait servir à faire des potions. Maintenant qu'ils avaient trouvé la pièce, il fallait la meubler. Là se fut une grosse dispute entre eux, il voulait des meubles modernes, elle préférait l'ancien. Il voulait qu'ils soient plutôt sombres, elle voulait qu'ils soient plus colorés, elle voulait des posters, il voulait des tableaux. Les elfes de maison furent stupéfaits en entendant le couple se disputer violemment pour un tapis, un bureau, une chaise et un canapé. L'aménagement de la pièce dura une semaine, une semaine de calvaire pour eux qui apprenaient peu à peu à se connaître. Ils étaient aussi obstinés l'un que l'autre, lui voyait qu'elle était plus douce et sensible, mais elle avait la tête sur les épaules et si elle avait été une sorcière, elle se serait retrouvée à Serpentard, car elle utilisait son don sur la physionomie des gens pour avoir ce qu'elle voulait. Et il découvrit surtout qu'elle parlait en dormant et quand il posait une question, elle y répondait avec franchise. Elle découvrait qu'il était un homme brisé qui n'avait pas eu d'enfance, un homme au sombre passé et qui considérait qu'il n'avait pas d'avenir. Un homme aux prunelles vides de sentiments et d'émotion comme s'il était déjà mort au fond de lui. Elle sentit plus d'une fois son coeur se serrer en lisant cette abscence d'émotion dans son regard émeraude. Quand ils ne se disputaient pas pour la chambre, ils se disputaient pour le coin où ils allaient dormir. C'était toujours Amandine qui déclenchait les bagarres tout simplement pour être sûr que l'homme en face d'elle était toujours en vie. Une nuit qu'elle ronflait bienheureusement, Harry se tourna vers elle et lui murmura à l'oreille :

-Pourquoi est-ce que vous vous disputez toujours avec moi ?

-Pour vous forcer à vivre. Pour qu'il y ait autre chose que du vide dans votre regard.

-Merci.

A partir de ce moment, il y eut de moins en moins de disputes, car Harry faisait énormément d'effort pour être plus ouvert pour montrer plus de sentiment. De plus, il apprenait de plus en plus à connaître Amandine et découvrait une jeune femme extrêmement tolérante qui prenait une place de plus en plus importante dans son coeur. La jeune femme était ravie et cela se voyait à son regard pétillant de joie de vivre et à son sourire assez communicatif. Le jour où le Poudlard express devait arriver en gare de Londres, la jeune femme fut intenable. Elle courait dans tous les sens et même les elfes de maison commençaient à en avoir assez. A la fin, elle attrapa la main d'Harry et se mit à le tirer vers la voiture :

-Viens, on doit aller le chercher.

-On a le temps.

-N'oublie pas les embouteillages et puis on est assez loin de Londres.

-Bon d'accord.

-Je vais aller chercher les copies que tu avais fait des papiers d'adoption.

Ils montèrent en voiture et quittèrent leur domaine afin d'aller vers Londres. Ils passèrent devant une immense demeure avec un portail où se trouvait les armoiries de la famille, un lion mordant un serpent à la tête. Ils doublèrent une grosse rolls qui avançait lentement, élégament et Amandine ne se gêna pas pour les klaxonner et leur mettre un vent pas possible. Grâce aux différents sort qu'avait lancé Voldemort, ils arrivèrent en moins de trois heures à la gare de King Cross. Amandine gara la voiture et fonça vers les voies. Harry lui dit :

-Le Poudlard Express se trouve voie neuf trois quart.

-Tu m'y emmènes ?

-D'accord.

Harry prit la main de son « épouse » et l'entraîna entre les voix neuf et dix. Arrivé là, il fonça droit vers un pilier en pierre. Amandine ferma les yeux attendant le choc, mais il n'y eut rien. Alors elle ouvrit les yeux et découvrit une autre voie différente des autres. Il y avait déjà du monde qui attendait leurs enfants. Amandine était surexitée et Harry se retenait difficilement de rire en voyant la jeune femme faire les cent pas. Puis elle entendit un sifflement et s'exclama :

-Le train arrive.

-Tu en es sûr ?

-Oui, je viens de l'entendre et...

Elle se tut quand elle vit arriver au ralentit une locomotive d'un rouge flamboyant avec écrit « Poudlard Express ». Là, son excitation ne connut pas de borne et elle chercha partout son Tom. Elle le vit prêt à descendre en premier du train. Alors elle plaça d'office les papiers d'adoption sous le nez et attendit la réaction.

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Le jeune garçon avait encore eut une année difficile, il avait fait un rêve merveilleux où une jeune femme l'avait aimé comme une soeur. Mais cela n'avait été qu'un rêve et le réveil avait été brutal. Franck Potter n'avait jamais été aussi monstrueux avec lui. C'est pour cela qu'il avait décidé de quitter le train en premier, il ne pourrait rien lui faire, puisqu'il y aurait ses parents et lui devrait retourner dans ce maudit orphelinat moldu. Il en avait les larmes aux yeux quand, il vit des chaussures étranges qui bloquaient le passage et un papier bizarre qu'on lui mettait sous le nez. Intrigué, il commença à lire. Il ne comprenait pas qui était cette Amandine Evans et ce Harry Evans et pourquoi son nom était devenu Tom Marvolo Evans et plus Riddle ? Il ne comprenait plus jusqu'à ce que son tout petit espoir d'être un jour adopté revienne en force. Ça y était, quelqu'un avait voulu de lui. Il leva les yeux vers celui qui portait les chaussures, et découvrit la femme de son rêve. Elle était vivante, ce n'était pas un rêve. Il poussa un hurlement de joie et se jeta dans les bras d'Amandine en pleurant de bonheur. Il ne reviendrait jamais plus dans cet orphelinat pourri. Il allait avoir un père et une mère. Les autres élèves se demandaient ce qu'il se passait et un professeur s'approcha et demanda :

-Que se passe-t-il, monsieur Riddle ?

-Evans ! Répliqua Amandine.

-Comment ?

-Evans, il se nomme Tom Marvolo Evans. Nous l'avons adopté il y a une semaine et maintenant, nous allons faire un tour au chemin de traverse et puis nous retournons à la maison.

-La maison ! Je vais avoir une maison ?

-Et une chambre rien que pour toi. Harry et moi nous nous sommes bagarrés pour qu'elle soit magnifique.

Les larmes continuaient à couler le long des joues de Tom quand un élève de première année se pointa et persifla :

-Alors Riddle toujours orphelin.

Amandine murmura :

-C'est qui ?

-Franck Potter. Il ne fait que m'embêter.

-Attends, tu vas voir.

Avec un grand sourire elle s'exclama :

-Toujours pas mué ? Et ben dis donc, je commence à avoir des doutes quant à ton sexe. Francesqua. Ça a été un immense plaisir de discuter avec toi petite fille, mais je dois aller acheter certaines choses pour mon fils, dont ses onze derniers anniversaires et noël. Oh! Tu devrais mettre une jupe, ça t'irai beaucoup mieux que les pantalons.

Harry qui avait fait rétrécir la malle de son fils adoptif, pouffait de rire tandis qu'Amandine prenait la main de Tom et l'emmenait loin de son pire ennemi. Franck était fou de rage surtout que tous les serpentards présent se moquaient ouvertement de lui. Il n'avait jamais été aussi humilié de sa vie. Il ne pouvait pas faire grand chose, car des aurors surveillaient le train afin de lutter contre une possible attaque du mage noir. Tom bien loin de cette rage, suivait Amandine et la regardait avec fascination voir même adoration, il avait encore peur que ce ne soit qu'un rêve. Harry pouffait doucement de rire en voyant l'air éblouit du petit garçon. Il se croyait vraiment dans un rêve et le chevalier venait le délivrer. Harry lui entoura l'épaule et murmura :

-Tom, il va falloir m'aider.

-Pourquoi ?

-Parce qu'elle va vraiment vouloir acheter tout ce qu'elle a dis qu'elle achéterait et il n'y a pas assez de place dans la voiture pour tout ce qu'elle voudrait.

Tom ouvrit de grands yeux et demanda d'une petite voix :

-Elle veut...

-Te chouchouter.

Le petit garçon eut un grand sourire et suivit tout content ses nouveaux parents. Brusquement Amandine s'arrêta et lui dit :

-Si un jour ton directeur se radine dans notre maison, dis-lui bien que nous te traitons horriblement mal. Tu es utilisé comme un esclave et tu dors dans un... heu...

-Placard ! Termina Harry.

Tom éclata de rire et comprit que c'était pour que personne ne vienne le reprendre. Il se colla à Amandine et à Harry heureux comme il ne l'avait jamais été auparavant.

A suivre