Chapitre 4
Il prit la main d'Amandine, celle d'Harry et avança dans la foule un sourire immense fendait son visage. Ils sortirent bientôt de la gare et Tom vit un attroupement. Amandine poussa un soupir et s'exclama :
-Allez, écartez-vous les gueux ! Alors, vous bougez, bande de bouseux !
Tous se tournèrent vers elle, mais tous reprirent l'observation de la voiture. Amandine prit les clés et déclencha l'ouverture automatique des portes. Les bouseux des années 1938 poussèrent des cris de terreur quand les warning s'allumèrent prouvant que les portes étaient ouvertes. Amandine propulsa un des voyeurs loin de son coffre et demanda à Harry de mettre la malle rétrécie dans le coffre. Elle entendit les cris de stupeur des gens quand ils virent la profondeur malgré la petite taille de la voiture. Ensuite, elle claqua la porte-arrière ouvrit la porte passager et demanda à Tom d'aller à l'arrière. Puis, elle lui montra comment attacher sa ceinture de sécurité. Il ne comprenait pas pourquoi, mais Harry qui s'assit sur le siège passager, lui dit :
-Quand elle va se mettre à conduire, tu comprendras pourquoi tu dois la mettre.
Le jeune garçon hocha la tête tandis qu'Amandine se mettait devant le volant et mettait sa ceinture. Elle ferma les portes et ouvrit la fenêtre en appuyant sur un seul bouton. Tom lui demanda :
-C'est de la magie ?
-On peut dire ça comme cela, c'est un miracle de la fée électricité. Bon accrochez-vous, on va au chemin de traverse, il y a quelques trucs que je voudrais acheter et tu m'aideras à en porter un peu, hein, mon canard en sucre.
-Aïe, ça commence ! Soupira Harry. Tom pouffa de rire en comprenant la raison pour laquelle Harry avait l'air aussi effondré, c'est lui qui allait devoir porter tous les achats de la jeune femme.
Amandine appuya à fond sur l'accélérateur faisant ainsi rugir le moteur. Les badauds s'écartèrent de la voiture, de peur d'être écrasé, puis la petite twingo partit à toute allure, se faufilant facilement dans la circulation. Tom comprit pourquoi il devait mettre sa ceinture, la jeune femme était un véritable danger public avec une voiture. En moins de dix minutes, ils étaient garés devant le chaudron baveur. Harry reprenant sa respiration et Tom son calme. Le survivant dit au futur seigneur des ténèbres :
-Et encore, elle allait pas vite.
-Je préfère le train. Gémit Tom blême.
Amandine ouvrit en grand la porte et s'exclama devant tous les sorciers :
-Pfffuuuu! simplement pour un petit excés de vitesse. Bande de femelette.
-Même pas vrai. S'insurgea Tom.
Il se calma quand il vit le sourire amusé de la jeune femme. Il éclata de rire en comprenant qu'elle le faisait marcher. Il l'aimait comme sa soeur, même plus et Harry, il voulait le voir plus comme un grand frère, enfin, pour le moment. Il aurait ainsi une famille qui le protègerai. Quand ils furent sur le chemin de traverse, elle alla directement à la ménagerie magique. Tom lui demanda :
-Tu veux acheter quoi grande soeur ?
-Tout. Répliqua Amandine.
-C'est pire que ce que je craignais ! Soupira Harry.
-Allez mon doudou !
-Je veux bien canard en sucre et encore, mamour ça passe encore, mais pas doudou. Je suis un auror et l'un des plus puissants sorciers de ma génération alors aies un peu de respect, d'accord !
-Comme tu veux mamour !
-Pffffuuuuuu ! Qu'est ce que t'a à ricanner bêtement ? Siffla Harry en regardant Tom qui s'esclaffait. Tu vas me le payer.
Tom devint blême et fit un pas en arrière, mais Harry l'attrapa par le bras sans qu'il ne ressente la moindre douleur et siffla :
-Pour avoir oser te moquer de moi, tu devras... porter la moitié des achats de ta soeur !
Tom qui avait cru se faire battre soupira lourdement de soulagement. Harry lui dit :
-Ne soit pas heureux, elle serait capable d'acheter la moitié du chemin de traverse.
Amandine dans le magasin courait presque dans tous les sens. Elle ne savait pas quoi acheter. Elle sortit un instant, attrapa le bras de Tom et l'embarqua à l'intérieur. Elle lui dit :
-Bon, tu es à Poudlard, donc, tu dois avoir une chouette pour pouvoir papoter avec nous et un animal de compagnie pour pouvoir le chouchouter et...
-Un seul animal.
-Deux.
-Un !
-Deux !
-...
Tom observait le couple se disputer, le vendeur s'approcha de lui et lui demanda :
-Se sont tes parents ?
-Heu... oui. Se sont mes parents. Ma... ma mère veut m'offrir deux animaux, une chouette et un autre animal et mon... mon père ne veut m'en offrir qu'un seul. Je me demande lequel va gagner.
Après une dispute de vingt cinq minutes, ce fut Amandine qui gagna en utilisant son arme la plus dévastatrice. Elle se mit à pleurer à chaude larmes de façon tellement convainquante qu'Harry paniqua et accepta deux animaux. Tom eut donc le droit d'avoir un hibou et un chat. Harry, prit un hibou et Amandine prit un hibou, un oeuf de phoenix, une portée de chaton, deux chiens, trois serpents, un oeuf d'hyppogriffe, un bébé tigre, un bébé panthère, un aigle et une tortue. Tom était mort de rire, Harry soupirait bruyamment et Amandine cajolait ses nouveaux animaux. Harry lui demanda :
-Et on les met où ?
-Et bien à la maison, qu'est ce que tu crois. Tu m'as dit que tu pouvais aller d'un endroit à un autre sans problème, non !
-Heu... oui, c'est le transplanage. Répondit Harry.
-Et bien, pendant que tu transplanages, nous on va chercher des livres.
-Que... que... JE NE SUIS PAS UN LIVREUR ! Rugit Harry.
-Calmes-toi mamour, tu fais peur à nos nouveaux compagnons. S'exclama Amandine.
Harry soupira lourdement, puis transplana chez eux. Il fit plusieurs voyages, mais il ne comprenait pas qu'à chaque fois, il y avait un nouvel animal. Tom pouffait de rire, car Amandine en avait acheté d'autres dont un minuscule dragon qui ne pouvait rester dans la nature sans se faire bouffer. La petite bête avait fondu pour Amandine et elle aussi. Puis quand Harry emmena le dernier animal, ils allèrent faire un tour dans une librairie qui venait juste d'ouvrir ses portes, Fleury et bott. Harry soupira une nouvelle fois quand Amandine fit une razzia dans les livres. Elle en prit des dizaines sur des domaines variés, elle voulait que son Tom ait de bonnes notes et puisse ainsi trouver facilement un travail à la fin de ses études. Harry se retrouva donc à porter une dizaine de sacs horriblement lourds. Et comme il avait les mains prises, il ne pouvait plus se défendre face aux attaques de la jeune femme qui n'avait aucun scrupule à le tripoter. Quand les courses furent terminées, Harry laissa tomber avec soulagement les paquets dans le coffre de la voiture. Il s'affala sur le siège passager, mais Amandine le prit par le bras et lui dit :
-Tu avais dit qu'il y avait un glacier, j'ai envie de manger une glace avec ma nouvelle famille.
Harry soupira lourdement, mais suivit, avec un Tom hilare, la jeune femme qui fit une tête de trente kilomètre quand elle découvrit que le glacier n'existait pas encore. Harry aussi était dégouté, il aimait beaucoup cet endroit et donc faute de glacier, ils décidèrent de retourner chez eux. Amandine conduisit normalement, mais dès qu'elle fut sortit de la ville, elle fila droit vers leur nouvelle demeure. Au bout de plus de six heures de route, ils arrivèrent à destination. Ils passèrent devant le domaine de leur voisin et Tom en voyant les armoiries dit :
-C'est la maison des Potter. Il fait que de se vanter de sa famille, de sa richesse. Pffuuuuu !
-Mon cher petit frère. Sache que l'argent ne fait pas le bonheur. Tu peux être multimilliardaire, mais si tu es seul, tes milliards ne peuvent être des amis ou des confidents.
-Tu as raison, ma... grande soeur. Mais je ne savais pas qu'ils habitaient là.
-On s'en moque, de toute façon, ce n'est pas notre maison. La notre, c'est celle d'à côté.
-On est voisin avec les Potter ?
-Et oui. Bon on va passer devant Ivan.
-Qui ?
-Ivan, c'est le nom que j'ai donné au lion qui garde la maison.
Ils passèrent lentement le portail et Tom entendit dans sa tête une voix grave dire :
-Bienvenue chez vous, jeune maître.
Tom sentit, de nouveau, les larmes couler le long de ses joues, pour la première fois de sa vie, il avait une maison, un foyer, un endroit où il serait heureux de vivre, où il élèverai ses enfants, qu'il aimerait sa femme. Il regarda avec bonheur le domaine qui s'étendait devant lui. Amandine s'exclama :
-Ivan, tu pourrais fermer la porte, on attend pas de visiteur.
-D'accord.
Le portail se referma et la voiture cahota tranquillement sur le vieux chemin de terre défoncé. Quand la twingo s'arrêta devant l'entrée, Harry vit un homme les attendre. Tous les trois sortirent, de même que les animaux qu'Harry n'avait pas amené ici. Les plus jeunes restèrent près de Tom, les oiseaux se rendirent dans la volière ou dans les arbres qui jouxaient la maison. Amandine accompagné d'Harry, de Tom et de tous leurs animaux, s'avança vers l'homme et lui demanda :
-Qui êtes-vous ?
-Je me nomme William Potter. Je suis votre plus proche voisin. Sachez que j'avais des vues sur cette maison et même un contrat avec celui qui vous l'a vendu.
-Malheureusement, je n'ai pas du tout l'intention de vendre cette maison. Vous avez la votre, j'ai la mienne. Je veux élever mon fils dans le meilleur environnement. En un mot, c'est non. Bonjour chez vous.
Elle lui fit savoir que la conversation était close et l'homme blanc de rage quitta le domaine d'Amandine en coup de vent. Quand il passa devant l'époux de cette sale moldue, il croisa un regard vert rempli d'incompréhension, de stupeur, d'horreur, de douleur et de mépris. Harry n'en croyait pas ses yeux, son grand-père ou plutôt son arrière-grand-père était un connard de la pire espèce et lui qui croyait naïvement que tous les Potter étaient des gens bien, il tombait de haut. Il fit une chose qu'il n'aurait jamais cru faire, il se rapprocha d'Amandine et passa un bras autour de sa taille la protégeant inconsciemment du monde extérieur. Il sentit qu'il allait bientôt y avoir des problèmes de voisinage. Il se tourna vers la maison et s'exclama :
-Margaret, peux-tu mettre en place les plus puissantes protections?
Tous sentirent une puissance phénoménale se mettre en place et les protections s'installèrent. Tom se tourna vers ses tuteurs et leur demanda :
-C'est qui Margaret ?
-La maison. Ta soeur donne des noms à tout ce qu'elle rencontre. Les deux lions à l'entrée, c'est Ivan et Ivon et quant à la maison, c'est Margaret. Ne me demande pas pourquoi, mais c'est comme cela.
Tom pouffa de rire surtout quand son tuteur lui dit :
-Le plus fou, c'est qu'ils obéissent à ce nom maintenant. Si tu leur dit : toi viens, ils n'obéiront pas, mais si tu dis Ivon, viens s'il te plait. Ils arrivent en courant. Allez, tu dois être fatigué après cette journée. Bon, on va demander aux elfes de maison d'amener tes affaires dans ta chambre.
-Ma chambre !
-Bien sûr. Oh! Pour les elfes, ils sont tous libres, mais ils travaillent ici pour leur plaisir.
-D'accord.
-Suis Amandine, elle te montera ta chambre et tu vas pouvoir aller te coucher. Si tu as faim, tu n'auras qu'à demander à un des elfes un petit truc à manger.
-Merci, Harry.
-De rien petit. Allez, va dormir.
-Bonne nuit. Bailla le jeune garçon complètement épuisé par sa journée d'enfer avec sa soeur.
Il remarqua qu'il y avait des animaux partout. Ils s'étaient appropriés la maison, comme lui allait le faire. Il suivit la jeune moldue qui l'amena à sa chambre. Le jeune garçon ouvrit de grands yeux émerveillé quand il vit la taille de la pièce. Le lit était énorme, ce n'était pas une chambre, mais bien un appartement au complet. Il fureta un peu et découvrit même un laboratoire de potion. Il retourna dans le petit salon et se jeta au cou d'Amandine trop heureux par cette nouvelle vie qui lui souriait. Après un calin de vingt minutes, il alla prendre sa douche, puis entra dans le lit et se coucha heureux, pour la première fois de sa vie, de vivre. Il dormit comme une souche et se réveilla fort tard étonné de ne pas entendre le directeur de l'orphelinat lui hurler dessus ou le battre pour s'être réveillé en retard. Quand il ouvrit un oeil, il découvrit une chambre immense et tout ce qui lui était arrivé la veille lui revint en mémoire. Il dégringola les escaliers et découvrit Amandine et Harry serrés l'un contre l'autre s'embrassant enfin langoureusement. Il rougit un peu, puis décida de visiter le manoir. Il croisa des elfes de maison qui avaient tous des habits et étaient un peu nerveux. Tom leur dit :
-Vous allez vous y faire, je suis sûr que vous allez vraiment être heureux comme moi je le suis ici.
-Vous avez raison jeune maître. Répondirent les petites créatures avec un sourire franc.
Les elfes préparèrent un somptueux petit déjeuné à Tom. C'était la première fois de sa vie qu'il mangeait ainsi hors de Poudlard. Il fit bombance et quand son ventre fut prêt d'exploser, il sortit de table non sans remercier les elfes qui lui firent des tas de coubettes. Avant que le jeune garçon puisse sortir de sa salle à manger, il fut pris dans l'étreinte douce de sa grance soeur. Qui lui embrassa la joue et le haut du crâne. Elle lui murmura doucement :
-Tu as bien dormi mon Tommy ?
-Oui, j'ai vraiment été surpris, c'était la première fois que je pouvait faire la grasse matinée sans me faire battre et... Il se tut quand il sentit sa soeur trembler de tout son corps.
Brusquement, elle le lâcha et fut rattrapé de justesse par Harry. Elle avait l'air furieuse et se tortillait dans tous les sens. Le survivant s'écria :
-Margaret, bloque les portes. Empêche Amandine de sortir.
Immédiatement les portes furent bloquées alors que la jeune femme se déchaînait dessus. Harry soupira et expliqua à Tom :
-Elle a l'intention d'aller tuer ton ancien directeur pour avoir lever la main sur toi.
-NON ! Ne le fais pas. Si tu vas en prison, alors je serai à nouveau tout seul et ils me reprendront.
Amandine se calma instantanément et se précipita sur Tom pour le consoler. Elle le serra contre elle et murmura :
-Je suis désolée, mais quand on s'attaque à toi, c'est plus fort que moi, je veux tout casser et le faire payer.
Tom heureux comme tout, bien qu'encore effrayé, se pelotonna un peu plus contre elle. Il aurait pû se rendormir, mais il n'était pas du tout fatigué et même pêtait la forme. Il voulait sortir et jouer. Harry sentant la volonté de son fils adoptif assassin de ses parents dans soixante cinq ans, lui dit :
-Tout d'abord, avant de jouer, tu vas faire tes devoirs.
-QUOI !
-Je suis d'accord avec Harry. C'est encore frais dans ta tête, comme cela, se sera plus rapide et après tu auras tout le reste des vacances pour t'amuser.
Vu de ce point de vu, l'idée était plus alléchante et Tom se dégageant de l'étreinte de sa soeur se précipita afin de ramener la liste des devoirs qu'il avait à faire.
A suivre
