Chapitre 6
...-Tu te rappelles quand tu m'as parlé gentiment pour la première fois ? Demanda un beau jeune homme de dix huit ans aux cheveux noirs et aux yeux pourpres scintillant de joie de vivre.
-Oui, la tête de Victor quand tu lui as dit qu'il puait le bouc. Répliqua un jeune homme d'à peu près du même âge qui avait des cheveux noirs en bataille et des yeux bleus pétillant de malice.
-Ça c'est terminé en un pugilat monstrueux. Il a fallu que les Aurors, dans le train, nous séparent, les sorts partaient dans tous les sens. Je me rappelle que l'un des aurors s'est retrouvé avec un sort furonculus.
-AHAHAHAHAH ! Je m'en souviendrai toute ma vie. Surtout quand ta mère a reçu la lettre de Poudlard.
-Ne m'en parle pas. J'ai jamais eut aussi honte de toute ma vie. Soupira Tom en passant la main sur son visage avec un air catastrophé.
Flash Back
Les élèves encore un peu endormis tentaient de se réveiller devant un bon petit déjeuner, quand un hibou noir apparut avec, dans son bec, une enveloppe rouge. Le hibou se posa devant Franck qui était d'une merveilleuse couleur grise. Il ouvrit la lettre et la voix froide, voir même carrément polaire de William Potter en sortit :
-FRANCK WILLIAM POTTER, TU ES LA HONTE DE LA FAMILLE POTTER ! TE BATTRE COMME UN MISERABLE MOLDU. ET EN PLUS ATTAQUER UN AUROR ! SI JAMAIS TU RECOMMENCES, JE M'OCCUPERAI PERSONNELLEMENT DE TON EDUCATION !
Franck était blême et tremblait de terreur. Son père n'était pas quelqu'un de comode, voir même de particulièrement froid et sadique. Il leva la tête et croisa le regard désolé de son nouvel ami. Lui, au moins, il ne risquait rien de ses parents. Soudain tous entendirent des cris venant des couloirs, les professeurs se levèrent craignant une attaque de Grindenwald et sursautèrent quand les portes furent défoncées par le corps massif du consierge qui s'écrasa sur le sol. Tous les regards se posèrent sur l'homme qui arborait un magnifique oeil au beurre noir, puis vers la silhouette qui avançait rapidement vers la Grande Salle. Franck vit Tom blêmir et chercher un endroit où se cacher, mais trop tard, car Amandine claqua les portes empêchant quiconque de sortir. Elle regarda les quatre tables, puis soupira d'aise quand elle vit Tom qui tentait de disparaître. Elle fonça vers lui, suivit par Harry qui oscillait entre le fou rire le plus dévastateur et la fierté la plus grande. Amandine commença à scruter le visage de Tom, puis ne voyant que des hématomes, elle le serra fort contre elle en s'exclamant :
-Oh, mon poussin, j'ai eu tellement peur. J'ai cru que l'autre malade de Grinbidule t'avait attaqué, ou pire, t'avait enlevé pour te faire d'horribles choses. Toute la Salle pouffa de rire au terme mon poussin pour la plus grande honte de Tom.
-Mais maman, on ne risquait rien, il y avait des aurors.
-Des quoi ?
-Des policiers si tu veux. Répondit Harry.
-Ah ! Ok !
Tom était mort de honte, surtout que toute l'école le regardait. Mais maintenant qu'elle était libérée de sa peur, il savait qu'il aurait droit au sermont. Et il arriva assez vite, mais pas comme les autres le pensaient :
-Mais regardes-toi, tu es noir de coup. Je ne veux plus te revoir dans un état pareil. Et je te jure que pour les prochaines vacances, je vais m'occuper personnellement de ton cas !
Le directeur de Poudlard se leva et s'écria :
-Madame...
-Evans, Amandine Evans, le mignon petit gars qui tente de ressembler à une tomate est mon fils, Tom Marvolo Evans et le beau jeune homme qui se dit que je devrai être internée à l'hopital psychatrique du coin, c'est mon époux, Harry James Evans.
-Heu... Êtes-vous une sorcière ?
-Non, je suis une moldue et fière de l'être. Bon mon adorable petit poussin, on te revoit pour les vacances d'Hiver. Tu ne prendras pas le train, on viendra te chercher ici. Pourquoi aller à trois cent bornes alors qu'on habite à trois minutes en voiture ?
-Mais c'est la tradition. S'offusca le directeur Dippet.
-Tiens, ça me rappelle qu'on a une tradition dans la famille du côté de mon père. Parmis tous les prétendants de la fille à marier, le futur époux est celui qui arrive à se détacher d'un bloc de ciment immergé dans un coin profond du fleuve, de remonter à la surface en évitant les requins et à retourner à la maison sans se faire flinguer par les gangs. C'est une belle tradition.
Tous observèrent avec horreur la moldue en se disant que les moldus avaient vraiment des moeurs étranges. Le plus amusant, c'était Harry qui la regardait avec une horreur non feinte. Franck venait de se rendre compte qu'en fait le plus mal loti, c'était Tom avec une mère moldue qui bravait tous les interdits pour le rejoindre. Quoiqu'il aimerait bien avoir une mère pareille. Il eut un léger sourire quand Amandine embrassa tendrement Tom, puis repartit non sans oublier d'envoyer un coup de pied dans le ventre du concierge qui gémit de douleur. Elle allait lui faire vraiment la peau, mais Harry l'attrapa et la plaça d'office sur son épaule et repartit en tentant de ne pas entendre les injures que lançait sa douce moitié sur le concierge qui l'avait traité de sale moldue.
Fin du Flash Back
-Poussin ! Pouffa Franck en pleurant de rire.
-FRANCK ! S'indigna Tom qui comme son ami, entrait en septième et dernière année à Poudlard.
-AHAHAHAHAH !
-C'est pas marrant. Grogna Tom.
-Je voudrais savoir, tu as eu des problèmes pendant les vacances ? Demanda le jeune homme en se calmant un peu.
-Tu plaisantes ? Elle m'a appris les art martiaux pour être sûr que je casse la figure de mon adversaire sans que je sois blessé. Pouffa Tom qui se rappelait de ce jour comme si c'était hier.
Flash Back
Tom tremblait de terreur en pensant à ce que sa mère lui avait dit en début d'année, qu'elle s'occuperait personnellement de son cas. Quand le directeur de l'orphelinat disait cela, alors Tom était tabassé toute la journée, voir même toute la nuit. Franck lui donna une petite tape amicale sur le dos et lui dit :
-Allez, ça va bien se passer.
Tom eut un sourire crispé qui disparut quand tous virent la petite voiture verte arrivée à tombeau ouvert. Amandine pila et Harry sortit en se frottant le front. Il s'était encore cogné la tête sur le tableau de bord. Tom aurait pu rire s'il nétait pas aussi nerveux. Le professeur de métamorphose observait avec attention cette jeune femme, elle avait une façon de parler qui n'était pas d'ici, mais... Il comprit immédiatement. Ce que faisait ces jeunes gens étaient dangereux, ils chamboulaient le futur, mais il devait y avoir une raison à cela. Amandine arriva devant Tom qui tremblait de terreur et au lieu de la claque, il se retrouva serré dans les bras de sa mère qui lui embrassait tout le visage et pire que tout, le chatouillait. Tom était terriblement chatouilleux et au bout de trois secondes, il éclata bruyamment de rire. Amandine, toute fière d'elle, le mit sur son épaule et repartit vers la voiture tandis qu'Harry d'un geste négligeant de la main rétrécissait les bagages et les mettaient dans le coffre. Franck regarda la petite famille partir tandis que lui était encore une fois coincé ici. Il ne revenait chez lui que durant les vacances d'été.
Tom frissonna de plaisir quand il entendit dans sa tête Ivon lui souhaiter la bienvenue. Il adorait ce domaine, c'était sa maison, le lieu où il était vraiment à l'abris. Les elfes de maison lui souhaitèrent la bienvenue, puis amenèrent les malles dans la chambre de Tom en libérant les animaux qui pestèrent après avoir été transformés en petite peluche. Tom se tint devant Amandine prêt à recevoir sa raclée. Mais au lieu de cela, Amandine lui dit :
-Bien, nous avons deux semaines pour t'apprendre les bases des arts martiaux. Car, je veux que la prochaine fois que tu casses la figure à l'un de ses pouilleux de gryffondor ou d'une autre maison, il n'y ait aucune marque sur ton visage.
Harry observa avec stupéfaction Amandine, puis abandonna en lançant :
-Elle est pas vrai cette fille. Bon, je vais voir little Drack, lui au moins, il est normal.
Harry quitta le hall et laissa Tom entre les mains d'Amandine qui lui apprit les arts martiaux.
Fin du flash Back
-C'est vraiment un cas ta mère. Se marra Franck sans savoir que c'est ce qu'avait dit Harry cinq ans auparavant.
-Oui, mais je l'aime. Et je suis vraiment triste en pensant que c'est cette année qu'ils vont rentrer chez eux.
Franck qui était au courant lui dit :
-Tu n'as plus trop besoin d'eux, et puis maintenant, tu as des amis sur qui tu peux compter. Et au moins un qui t'aidera comme toi tu l'as aidé. Franck devint plus sombre quand il se souvint le jour où son père l'avait accueilli chez eux.
Flash Back
Sa seconde année venait de se terminer et Franck était seul dans le Poudlard express, car Tom avait été ramené chez lui par ses parents qui l'avaient attendu dans la cour du château. Ils s'étaient dit au revoir, puis Tom était parti. Quand il arriva à la gare de Londres, il sentit que quelque chose n'allait pas, mais vraiment pas. Sa mère le regardait avec tristesse et son père n'était pas là. Cela voulait dire qu'il l'attendait à la maison et ça, c'était vraiment mauvais. Il prit une grande respiration et suivit sa mère. Comme son époux, elle aimait montrer sa richesse et roulait dans une superbe Roll Royce Silver Ghost. Quand ils arrivèrent devant le portail du manoir Potter, Franck entendit les rires de la famille Evans et regretta de ne pouvoir être là-bas. Il descendit fièrement de la voiture et se tint devant son père qui le regardait avec un rictus de fureur. Il lui lança le doloris et siffla :
-Comment as-tu pu être ami avec un misérable sang mêlé.
Il ne lui laissa même pas la possibilité de répondre et lui lança ce sortilège interdit une dizaine de fois puis quand son fils ne fut qu'un tas de chair tremblante, il le laissa tranquille. Mais Franck savait et sa mère aussi que cela allait durer toutes les vacances. Brusquement, William se tourna vers son épouse et son fils et cracha :
-Ce soir, Aurora changera de nom.
-Non ! Murmura Franck le coeur brisé sans voir son père regarder avec plaisir sa souffrance.
Mme Potter lui donna une potion pour réparer les dégâts occasionnés par le Doloris, puis lui dit :
-Va te promener, l'air frais te fera du bien.
-Bien mère.
Il se releva lentement, douloureusement, puis alla vers le bois des Potter, c'était toujours là-bas qu'il allait quand son père l'avait puni. Il séchait ses larmes de souffrance quand il vit Tom en train de regarder quelque chose. Il observa l'endroit de l'intérêt du jeune garçon et vit sa soeur, une belle petite brune de dix ans qui jouait avec un chat. Tom avait l'air complètement fasciné par la fillette. Tom était peut-être son ami, mais il n'aimait pas qu'on s'approche de sa soeur et donc, Franck lui siffla avec agressivité :
-T'approche pas de ma soeur ! Riddle !
-Evans... Répondit rêveusement Tom. Il soupira et murmura : Les humains ne peuvent s'approcher de créatures aussi féériques.
Franck Potter, venait de découvrir Tom le poète caché derrière le serpentard rusé. Il lui demanda :
-Qu'est-ce que tu fais ici, tu as été chassé de chez toi ?
-Oh non, mais mon père veut que je me fasses des amis qu'ils soient moldus ou non. Il se moque royalement de leur origine, tant que j'ai des amis qui me fassent sortir de mon petit univers. Et toi, que fais-tu ici ? Avec mes parents on a entendu une dispute assez violente.
-Mon père n'a pas apprécié que tu sois devenu mon ami. Et ce soir, il va marier ma soeur à un Malefoy. A Ignacius pour être plus précis. Répondit Franck une larme coulant le long de sa joue.
-Lui ! S'exclama Tom avec horreur.
-Oui.
-C'est la pire ordure que la terre ait jamais porté, un connard de serpentard. Siffla Tom qui le haissait.
-Tu es un serpentard. Fit remarquer Franck.
-Je suis un serpentard humble et méritant. Répliqua Tom avec un air innocent.
Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, Franck et Tom éclatèrent joyeusement de rire ensemble. Tom, rusée et prudent, dit à Franck :
-Je devrais partir.
-Mais pourquoi ?
-Parce que tu risques d'avoir des ennuis à cause de moi. Et puis de toute façon, on est voisin alors on peut se revoir quand on veut.
-Tu as raison. Merci, Tom.
-De rien Franck.
Le jeune serpentard quitta les lieux et rentra dans sa propriété sans savoir qu'ils avaient été surpris par le père de Franck. Ce dernier qui considérait les sang-mêlés comme des sous-merdes et les enfants de moldus comme des créatures à éliminer, décida de faire regretter à son fils cette amitié naissante qu'il avait pourtant tenté de détruire. Cependant, l'épouse, plus que forcée, de William Potter sentit que le vent tournait et envoya à son fils son hibou. Malhereusement, Franck le rata et entra dans la maison. Heureusement pour lui, il le fit très discrètement et entendit les imprécations de son père et surtout les suppliques de sa mère :
-Je vous en supplie mon époux. Il est encore jeune.
-Il a osé me désobéir en se liant d'amitié avec cet Evans. Je vais lui rappeler ce qu'un Potter doit-être.
Franck blêmit brusquement surtout quand William s'écria :
-Et quant à notre fille, il est temps pour elle d'apprendre que les jeux ne sont pas pour elle. Je la briserai comme je vous ai brisé !
Franck se décida en un instant. Il se précipita dans sa chambre, prit sa baguette, puis fila dans le jardin, prit la main de sa soeur et lui dit :
-Aurora, viens. On doit s'enfuir.
-Pourquoi Francky ?
-Parce que Père veut me battre encore, et te faire épouser de force Malefoy.
-Non, je veux pas !
-Je sais où on peut aller. Viens, suis-moi.
Elle se releva, prit son chaton dans ses bras et suivit Franck en courant. Ils sortirent de la propriété des Potter et coururent sur le chemin vers le portail des Evans. Heureusement pour eux, Amandine était dehors avec Harry et tous les deux se disputaient quant à l'emblème qui serait mis sur l'immense portail en métal. Tom était à côté en train de rire comme un fou quand ils virent arriver deux enfants complètement paniqués. Amandine demanda :
-Margaret, baisse les barrières. Ivon, Ivan vous pouvez ouvrir le portail ?
Le portail s'ouvrit et les deux enfants s'y engouffrèrent essoufflés et épuisés, puis Amandine dit :
-Ivon, Ivan. Vous pouvez refermer la porte ?
Le portail se referma, puis sur ordre d'Amandine, les barrières les plus puissantes du manoir se mirent en place. Les deux enfants eurent un soupir de soulagement quand la jeune femme demanda à la propriété :
-Margaret, je te présente heu... vous vous appelez comment ? Vos noms complets !
-Je m'appelle Franck William Potter et ma soeur s'appelle Aurora Luthia Potter !
-D'accord. Margaret, je te présente Franck William Potter et son adorable petite soeur Aurora Luthia Potter. Et donc à part ces deux enfants et nous, tu receveras avec plus d'agressivité les invités non désiré et ils devront passer par la porte comme tout le monde. Et si des intrus pénètrent dans le domaine, je ne veux pas savoir ce que tu pourrais leur faire, mais fait en sorte qu'il n'y ait pas de trace.
-Bien maîtresse.
-Merci, Margaret. Bien, les enfants. Je crois qu'il est temps de rentrer à la maison. Demandez aux elfes de maisons de vous amener à vos chambres. Traitez les avec respect, car ils sont libres et font ce qu'ils veulent.
-Merci madame pour nous accueillir.
-Nous avons entendu ce que c'est passé tout à l'heure et Harry nous a dis que des cris pareil cela ne pouvait être que le doloris. Et donc, vous êtes les bienvenus dans cette maison aussi longtemps que vous le voudrez. Harry et moi nous vous aiderons pour payer vos affaires scolaires.
-Merci madame.
Fin du Flash Back
-Salut Tom, salut Franck ! S'exclama une jeune femme blonde comme les blés aux yeux bleus de poupée.
-Bonjour, Gwendoline. Répondit Franck qui n'appréciait pas du tout la jeune fille qui osait marcher sur les plates bandes de sa soeur.
A suivre
