Coucou tout le monde! Etant inspirée sur cette relation filiale si particulière, j'ai décidé de faire une série de One-Shots sur ce sujet! Je ne sais pas encore de combien de chapitres elle se composera, en attendant, en voici un deuxième qui j'espère vous plaira. Bien sûr, il n'y a pas forcément de lien avec le premier chapitre!

OS n°2: Un cadeau qui vient du cœur

Ryoma visionnait une des cassettes du tournoi auquel il avait participé quand il vivait aux USA. Il sourit en se disant combien il était heureux d'être au Japon à présent. Même son jeu comparé à celui que l'on voyait sur cette cassette avait considérablement évolué ainsi que sa personnalité. Il soupira en fermant les yeux, se laissant transporter dans ce passé par ses souvenirs qui étaient loin d'être heureux.

Il revoyait l'austère bâtiment qui lui avait servi d'école. Tout en Amérique avait eu le don de l'oppresser. Des professeurs intransigeants, des camarades de classe, pour la plupart snobs, il savait à l'instant où il y était entré qu'il aurait du mal à s'y faire des amis, et il ne savait pas encore à quel point ce fait allait se révéler véridique. Des mois et mois avaient passé, sans que les seules paroles qui lui furent adressées étaient des insultes, on profitait de sa petite taille pour le bousculer. Dès lors, il s'était forgé une carapace composée d'arrogance et d'insensibilité. Il s'était inscrit à un club de basket et pendant un match, ses adversaires s'étaient amusés à le faire tomber sans que l'arbitre ne le remarque. Ils l'avaient amèrement regretté. Il revoyait les longues rues qu'il empruntait seul, jusqu'à ce qu'il décide de rentrer le soir.

Il avait eu du mal à l'admettre, mais sa seule joie était de rentrer le soir, et de retrouver son père pour un match de tennis. Pourtant son but étant de le battre, il se forçait à ne montrer aucun sentiment envers ce père qu'il admirait. Il ne pouvait rester jouer au tennis avec son père tout le long des journées sempiternelles.

Il se rappelait d'un jour où il avait provoqué plus fort que soi, et qu'il était entré chez lui, la lèvre en sang, tandis que sa mère courait chercher de l'alcool pour désinfecter.

Son père s'était approché de lui pour examiner sa blessure et lui avait demandé s'il allait bien. Il avait haussé les épaules en disant qu'il s'en était tiré à meilleur compte que son adversaire, ce qui avait fait rire son père.

« Mais personne n'a essayé de te défendre, pas un seul de tes amis ? » avait-il demandé intrigué. Son père avait certainement dû remarquer le voile de tristesse qui était passé devant ses yeux puis l'assombrissement de son expression avant qu'elle ne revienne à la normale quand sa mère était arrivée.

Puis un jour alors qu'il revenait de ses cours, il avait aperçu un chaton de la race himalayenne juste devant la porte de sa maison, portant un petit nœud comme s'il s'agissait d'un cadeau. Il l'avait caressé puis lorsqu'il avait ouvert la porte, le chaton l'avait suivi. Tout en vérifiant qu'il n'y avait personne à la maison, il l'avait pris dans ses bras, puis déposé dans la cuisine avant de prendre un petit bol avec du lait.

« Tu dois avoir faim, non ? lui avait-il dit en le caressant »

Puis son père était entré et avait jeté un coup d'œil d'abord au chat puis à son fils.

« Tu l'as trouvé où ce chat ?

-Devant l'entrée, je me suis dit qu'il devait avoir faim

-Tu sais qu'en lui donnant à manger, il ne va pas partir ?Si tu le gardes, tu vas devoir t'en occuper »

Il l'avait nourrit, puis lui avait installé un petit bac dans sa chambre pour qu'il puisse y dormir. Il adorait lui parler de ses problèmes et il avait l'impression à la manière dont il ouvrait ses grands yeux bleus, que ce chat le comprenait.

« Tiens mais je ne t'ai pas encore trouvé de nom » se mit à songer Ryoma. Il se mit à réfléchir intensément tandis qu'il se souvenait que son père lui avait dit un jour avoir eu un chat, qui s'était fait tué du nom de Karupin.

« Bienvenue dans la famille Karupin » lui avait-il dit en le caressant.

Tandis que la cassette rembobinait, il entendit un miaulement et vit une touffe surgir du jardin pour sauter sur lui.

« Karupin, reviens ici » criait la voix de son père tandis que Ryoma remarquait un ruban dans sa bouche, identique à celui qu'il y avait autour de son cou, quand il était apparu à sa porte.

Son père déboucha dans le salon, et prit le ruban que son fils lui tendait.

« Merci, en fait Oyaji, c'est le meilleur cadeau que tu m'aies fait. »