Bonjour à tous !

Je poste maintenant la suite, car demain, (ou aujourd'hui, vu qu'il est 0h00 passé :p) arrivera un petit OS spécial Noël :D "Pour l'amour de leurs enfants". Pour ceux qui l'ont lu, c'est une petite suite de "Pour l'amour d'un père" ;)

Désolé, je n'ai pas encore pris le temps de répondre aux reviews sur le précédent chapitre :/ j'ai été pas mal occupé ces derniers jours :p

En tout cas, encore et toujours merci pour vos commentaires, ça fait toujours plaisir :)

Je rebondis juste sur un commentaire laissé par "Guest" : Non, il n'y a pas de bashing dans cette histoire. Les choses vont s'améliorer, mais je n'en dis pas plus ;) J'ai seulement accentué la jalousie que Ron peut ressentir vis à vis d'Harry.

Enfin voilà, je vous laisse découvrir la suite ;)

Bonne lecture !


Partie 7

6 ans plus tard

Draco et Harry se chamaillaient, comme chaque nuit où ils sortaient tous pour courir. Ces six dernières années les avaient beaucoup rapprochés. Une vraie complicité était née entre eux. On ne les voyait presque jamais l'un sans l'autre. Harry s'était montré très présent pour soutenir Draco à la suite des tristes révélations de Severus. Il s'était entraîné avec lui pour pouvoir l'aider le jour où Draco affronterait son père. Il était inenvisageable pour lui de laisser Draco lui faire face, seul. Alors ils s'étaient entraînés durement sous la supervision de James, mais aussi de Remus, Sirius et Severus.

Ces deux derniers s'étaient également beaucoup rapprochés, malgré un début chaotique. Severus avait eu beaucoup de mal à supporter le côté immature de Sirius, bien qu'il lui fût reconnaissant d'avoir recueilli son filleul. Mais le temps était passé, et il avait appris à le connaître. Il avait découvert un homme généreux, drôle et sensible. Un homme toujours présent pour ceux qu'il aime. Alors au fil du temps, il était tombé amoureux. Mais il était trop fier pour faire le premier pas. Malheureusement, ce n'est pas sur Sirius qu'il fallait compter pour se rendre compte de tels sentiments. Alors faire le premier pas… Heureusement pour eux, leurs filleuls avaient tout fait pour les mettre ensemble. Ça leur avait pris du temps, mais ils y étaient parvenus. Et aujourd'hui, les deux hommes étaient plus heureux que jamais.

Cela amusait beaucoup la meute. Autant ils avaient été très doués pour jouer les entremetteurs avec leurs parrains. Autant, ils étaient totalement aveugles pour admettre leurs propres sentiments l'un pour l'autre. James était dépité d'avoir engendré un fils aussi naïf, Sirius et Severus se moquaient dans leurs dos. Et Hermione était totalement dépitée de voir son meilleur ami être aussi à côté de la plaque. Ron avait beau lui dire qu'un jour, ils finiraient bien par se sauter dessus, Hermione estimait qu'ils étaient de toute évidence trop idiots pour voir que leur lien allait au-delà de la simple amitié.

Ron aussi avait beaucoup changé. Avec le temps, il avait fini par admettre que sa jalousie envers Harry était mal placée, et qu'Harry ne méritait pas son comportement. Il avait même fini par admettre qu'il s'était trompé au sujet de Draco. Il s'en était déjà rendu compte quand ce dernier s'était violemment battu au point d'être blessé pour sauver sa sœur, même en sachant qu'elle était une Weasley. Mais le voir consumé par la rage quand il avait appris la trahison de son propre père, le voir être prêt à aller le trouver pour le tuer, avait fini de le convaincre qu'il était finalement quelqu'un de bien. Bien sûr, ses relations avec le blond avaient été tendues au début, mais aujourd'hui, il pouvait dire fièrement que le blond était un bon ami. Un ami un peu abruti, pour ne pas voir qu'il était fou amoureux de son « meilleur ami ». Mais contrairement à Hermione, qu'il avait épousée l'année passée, il refusait de se mêler de leurs affaires.

James avait essayé de lancer quelques allusions à son fils, espérant lui faire ouvrir les yeux. Mais rien à faire, Harry ne réagissait pas. Alors il avait laissé tomber et décrété que l'imbécile qui lui servait de fils n'avait qu'à se débrouiller seul !

Pourtant, ils se trompaient tous. L'un comme l'autre étaient parfaitement conscients qu'ils s'aimaient. Ils en avaient même déjà parlé. Mais de peur de gâcher leur amitié, ils avaient décidé de ne rien tenter. Bien sûr, cette décision les faisait souffrir tous les deux. A plusieurs reprises, ils avaient dû supporter de voir l'autre avec un autre homme. Mais ils étaient persuadés qu'ils souffriraient bien plus si leur relation ne marchait pas.

Harry avait peur de perdre la seule personne qui le comprenait entièrement. Ils étaient pareils, tous deux fils d'Alpha, tous deux dominants. Quand il avait rencontré Draco, il avait enfin pu s'épanouir. Si le blond venait à s'éloigner de lui à cause d'une histoire qui aurait mal tournée, il ne pourrait le supporter.

Pour Draco, Harry était le premier ami qu'il s'était fait au sein de la meute. Le premier à l'avoir accepté malgré la réputation de sa famille. Il l'avait aidé à surmonter sa peine et sa colère. S'il venait à perdre Harry, c'est comme s'il perdait la seule personne capable de l'apaiser. Le perdre le terrifiait. Alors il prenait sur lui et souffrait en silence.

Pourtant, leur amitié n'avait rien d'habituelle. Ils avaient beau vouloir se convaincre qu'être ensemble serait une erreur, il y avait toujours beaucoup de tendresse dans les gestes qu'ils avaient l'un pour l'autre. Tellement persuadés de prendre la bonne décision, ils n'avaient même pas fait attention qu'avec le temps, la dominance de Draco aurait dû s'atténuer. Car il avait beau toujours être le fils d'un Alpha, sa place au sein de la meute était d'être un bêta. James était persuadé que si Draco restait malgré tout un dominant aussi fort qu'Harry, c'était parce qu'ils étaient voués à être ensemble. La compagne ou le compagnon d'un Alpha est toujours particulièrement fort. Il était convaincu qu'ils finiraient ensemble.

C'est ainsi qu'ils se houspillaient joyeusement en ce soir de pleine lune. Cela ne faisait pas loin d'une heure qu'ils avaient semé leur groupe, étant plus rapides. Ils avaient fini par atteindre la rivière éclairée par la lune à travers les arbres. Harry adorait cet endroit. Il aimait voir le reflet de la lune dans l'eau calme de la rivière. Il se sentait toujours apaisé quand il venait ici, et il savait qu'il en était de même pour Draco. Il s'était fait une joie de lui faire découvrir cet endroit magique à ses yeux. Il se disait qu'au moins, Draco aurait un endroit où aller quand il se sentait mal et qu'il ressentait le besoin de s'isoler. Bien sûr, ces six dernières années, ils n'y étaient toujours venus qu'ensemble.

Harry eut une idée brillante alors que Draco se léchait une patte près de la rivière. Il lui sauta dessus et usa de toutes ses forces pour le faire tomber à l'eau dans un glapissement peu flatteur. S'il avait été sous forme humaine, Draco serait en train de traiter de tous les noms son imbécile d'ami qui lui, serait plié de rire. Mais tout ce qu'il pouvait faire était de sortir un son proche de l'aboiement. Harry quant à lui, avait les yeux brillants d'hilarité et regardait Draco sortir d'un pas lourd de la rivière. Il se protégea comme il put lorsque Draco se secoua frénétiquement pour égoutter son beau pelage blanc. Puis, pour se faire pardonner, Harry s'approcha et pressa sa tête contre celle du loup blanc. Draco se laissa faire, appréciant les excuses, si on pouvait considérer cela comme de vraies excuses.

Harry lui lécha les poils du cou pour le nettoyer d'un peu de boue qui avait taché la belle robe blanche dans la chute. Draco pivota légèrement la tête, le laissant faire, puis il vint grignoter gentiment l'oreille d'Harry.

Quand il se recula, Harry se sentit happé par l'intensité du regard de Draco. Il s'approcha à nouveau de Draco et ne put s'empêcher d'appuyer son front contre celui de Draco en fermant les yeux. Il inspira profondément, s'imprégnant de la douce odeur d'oranger amer de Draco. Il aimait cette odeur. Elle lui donnait toujours la sensation d'être à sa place, d'être exactement là où il devrait être à ce moment précis. Leurs cœurs battaient à l'unisson. C'était encore un de ces moments où ils savaient que tout pourrait basculer d'une seconde à l'autre.

C'est alors que plusieurs bruits de pas retentirent, indiquant que le reste du groupe les rejoignait enfin. Ils s'éloignèrent l'un de l'autre à regret, avant d'aller s'installer confortablement sur leur rocher attitré qui surplombait légèrement la rivière. C'est alors qu'ils observèrent l'air de rien leurs amis arrivés, tous très excités par la pleine lune.

Ce genre de moments, Draco les chérissaient autant qu'il le pouvait.

oooOOooo

Draco se réveilla dans un grognement mécontent. Autant, il adorait les nuits de pleine lune où ils passaient leur temps à courir. Autant, il détestait le lendemain matin, quand il se réveillait le corps envahi de courbatures douloureuses. Il s'étira comme un chat avant de finalement se lever. Il se prépara rapidement avant de rejoindre son parrain et Sirius dans la cuisine, qui s'embrassaient tendrement.

- Salut vous deux. N'oubliez pas que je vis encore ici, dit-il faussement dégouté.

- Nous ne risquons pas de l'oublier ! le taquina Sirius.

- Ah oui ? Pourtant il me semble que ma présence ne vous gêne pas pendant vos ébats !

Severus manqua de s'étouffer dans son café devant l'insolence de son cher filleul. Où était le temps où Draco n'était qu'un adorable garçon ?

- Un problème parrain ?

- Pas le moins du monde, répondit-il en reprenant contenance. Je tiens à te signaler que tu peux parfaitement prendre ton indépendance. Ainsi nos… ébats ne te dérangeront plus.

- Tu veux me mettre à la porte ? dit Draco, portant une main à son cœur, et prenant un air douloureux. Mais où pourrais-je aller ?

Ils rirent tous les trois bien que Sirius dût se mordre la langue pour ne pas lui suggérer qu'un certain brun aux yeux verts serait ravi de l'accueillir chez lui. Surtout depuis qu'il avait quitté le Manoir familial pour une petite maison aux abords du village pour plus d'intimité.

- Je vous laisse, je dois retrouver Harry, dit Draco en terminant son petit déjeuner.

- Quand on pense au loup… marmonna Sirius pensant être discret.

Mais la discrétion et lui étaient loin de s'entendre. C'est alors que Draco se retourna vers lui, les sourcils froncés.

- Tu as dit quelque chose ?

- Mmm ? Oh non, je… pensais à voix haute à tout ce que je comptais faire à Severus en ton absence.

- Dégoutant ! dit Draco avec une petite moue.

Il sortit de la pièce et quand il fut sûr que Draco était trop loin pour les entendre, Severus tapa doucement l'arrière de la tête de son compagnon.

- Aie ! geignit ce dernier. Pourquoi tu me frappes ?!

- Oh arrête ! Je ne t'ai pas frappé. Et qu'est-ce qui t'as pris de marmonner ça. Tu sais que ça ne nous regarde pas !

- Je sais ! soupira Sirius. Mais je suis épuisé à les voir se tourner autour sans jamais se sauter dessus.

- Je te comprends et crois-moi, ça me fatigue moi aussi. Mais plus nous nous en mêleront, plus ils feront comme si de rien n'était.

- Je trouve tout de même incroyable qu'ils aient été capable d'autant d'ingéniosité pour nous mettre ensemble, mais qu'ils ne soient même pas capables de se caser eux-mêmes !

- Que veux-tu… ce sont des idiots.

- Eh ! Ne traite pas mon filleul d'idiot. Il est seulement un peu… à côté de ses pompes.

- Ben voyons !

- C'est Draco l'idiot de l'histoire ! S'il continue comme ça, Harry finira définitivement par lui échapper.

- Et pourquoi ce ne serait pas à Harry de se bouger un peu ? Après tout, c'est lui le dominant et futur Alpha.

Ils se disputèrent encore plusieurs minutes comme ça, rejetant la faute sur le filleul de l'autre. Comme toutes leurs disputes, celle-ci se termina avec leur deux corps, nus, dans un lit. Severus avait posé sa tête sur le torse de son amant, repu de l'amour qu'ils s'étaient donné, malgré leur précédent désaccord. Une question le taraudait. Sirius dût le sentir car il lui demanda à quoi il pouvait bien penser.

- Je me demandais juste… Pourquoi tiens-tu autant à les voir ensemble ?

Sirius n'eut pas besoin de réfléchir pour répondre, la réponse lui semblait tellement évidente !

- Parce que je vois bien à quel point ils s'aiment tous les deux. J'ai même parfois l'impression qu'ils le savent aussi. Tu as bien vu cette nuit, pendant qu'ils pensaient être seuls. Tout en eux criait leur amour pour l'autre. Et pourtant, ils ne font rien. Ils restent là, à faire comme si ça n'existait pas. Je ne les comprends tout simplement pas…

- Ils ont peut-être simplement besoin d'encore un peu de temps. Ils ont peut-être tout simplement peur de perdre l'autre.

- Mais à laisser les choses trainer comme ça, ils finiront par vraiment se perdre !

- S'ils sont vraiment faits l'un pour l'autre, ils finiront ensemble. Ne t'en fais pas.

- Tu as surement raison… mais ça me rend fou de les voir comme ça.

- Pourquoi ?

- Parce qu'ils pourraient être tellement heureux ! Je sais qu'ils ne sont pas malheureux. Mais… pouvoir aimer librement quelqu'un. Pouvoir être avec la personne que l'on aime, c'est plus que du bonheur. Je voudrais qu'ils connaissent ce bonheur. Comme moi j'ai eu la chance de le connaitre avec toi.

Le cœur de Severus rata un battement. C'était bien la première fois qu'il entendait Sirius parler ainsi. Et il était persuadé que cet idiot ne se rendait même pas compte de la belle déclaration d'amour qu'il venait de lui faire.

Mais alors Sirius le releva et le força à s'allonger sur le dos, le surplomba de son corps musclé.

- Je t'aime ! Et j'aime être avec toi. Jamais je n'aurais cru avoir la chance de vivre une telle chose. Et pourtant… tu es là.

Il parsema le menton de son compagnon de doux baisers, avant de passer à sa nuque, puis à son torse qui se souleva sous la respiration saccadée par l'excitation qu'il éveillait en lui.

- Je… je t'aime aussi !

Il voulut en dire plus. Il voulait en dire tellement plus mais déjà, Sirius embrassait son ventre, descendant toujours plus bas. Il souffla légèrement sur le membre déjà bien tendu de son amant.

- Oh mon…

Ses mots moururent dans un long gémissement alors que Sirius prenait son membre en bouche et lui montrait à quel point il pouvait l'aimer…

Ce fut fort. Ce fut intense. Comme ça l'avait toujours été entre eux… Leurs filleuls avaient tellement tort de s'en priver !

à suivre...