Coucou tout le monde! Une petite one-shot de plus dont l'idée m'est venue soudainement, j'espère qu'elle vous plaira. Je me suis bien amusée à imaginer ce professeur si "sympathique"! Laissez des reviews, que vous ayez aimé ou non,ça fait toujours plaisir

OS n°5 : Un professeur bien sympathique

La cloche de l'horloge murale sonnait le début du cours, quand un garçon aux cheveux bruns aux reflets verts passa, comme une flèche, l'entrée de l'université. Tandis qu'il continuait sa course, il tournait la tête de droite à gauche afin de repérer l'amphithéâtre.

« Ouf, le voilà, c'est bien ma veine d'être en retard dès le premier jour » pensa-t-il tandis qu'il s'engouffrait dans un escalier et ouvrait la porte sans même avoir frappé.

L'amphithéâtre était rempli et heureusement, personne ne semblait avoir remarqué sa présence tant les élèves étaient concentrés sur le discours du professeur.

D'un coup d'œil circulaire, il chercha à trouver une place libre et accessible, et il dut se résigner à l 'évidence : il n'y en avait pas. Il poussa un soupir avant d'ouvrir les yeux, et de se rendre compte que le professeur s'était tût et que tout le monde le regardait.

« Excusez moi, monsieur … Demanda gentiment le professeur avec un sourire. Il était plutôt jeune, de haute taille, blond aux yeux bleus.

-Echizen, Sakaki-sensei, excusez moi pour mon retard » répondit Ryoma d'un ton las.

Il vit avec surprise, les mâchoires de son professeur se resserrer et ses mains se crisper sur son pantalon.

« Eh bien Echizen , sachez que je n'admets pas l'indiscipline et que dorénavant j'espère que vous serez à l'heure » dit-il sèchement.

-Bien Sakaki- sensei

-Et prenez place à présent, pour que le cours puisse reprendre. »

Il vit une jeune fille se lever et reconnut Sakuno, elle lui avait laissé une place à côté d'elle.

Il se dirigea avec peine vers elle, obligeant quelques élèves à se mettre debout pour le laisser passer sous l'œil désapprobateur de son professeur de physique.

Une fois assis, il sortit de son sac des feuilles et un stylo afin de prendre note de leur programme scolaire. Tout en écrivant, il jeta un coup d'œil à sa voisine qui semblait elle aussi absorbée par ce que disait leur professeur. Il releva la tête et croisa le regard de Sakaki-sensei.

Il lui avait semblé tout d'abord sympathique mais après sa vive réaction, il avait le pressentiment que son professeur de physique l'avait pris en grippe et il se demandait si c'était seulement parce qu'il avait été en retard. En tout cas, l'antipathie était désormais réciproque.

Il accueillit avec soulagement la sonnerie qui annonçait la fin du cours. Puis il sortit de l'amphithéâtre, suivi de Sakuno qui souriait.

« Tu n'as pas pu t'empêcher d'arriver en retard dit-elle en souriant

-Je ne l'ai pas fait exprès, j'ai dû mal à me réveiller le matin

-Si j'étais toi, j'avancerais mon réveil dit-elle en riant doucement

-Même si j'arrivais à l'heure au cours de physique, ce prof aura toujours quelque chose à me reprocher » dit-il en haussant les épaules puis en sortant un paquet de cigarettes de son sac

« Ryoma-kun, s'il te plaît ! demanda-t-elle en levant les yeux en l'air

-D'accord je le range Ryuzaki-chan »

Ils continuaient à marcher, côte à côte, ne faisant pas attention à tous les regards sur eux. Il fallait avouer qu'il formait un beau couple tous les deux, le temps les ayant embelli l'un et l'autre.

« Tu as raison finit-elle par prononcer. Il a semblé furieux à l'évocation de ton nom ».

Ryoma se trouvait dans le salon, rassemblant son emploi du temps, et les notes de ses différents cours quand son père entra.

« Alors shonen, comment s'est passé ta première journée à l'université ?

-Pas mal » répondit Ryoma.

Son père s'approcha nonchalamment de la table et s'empara de son emploi du temps.

« Eh Oyaji, rends-moi ça !

-Tiens donc tu as Sakaki en physique. Tu n'as vraiment pas de chance.

-Tu le connais ? » demanda soudainement intéressé Ryoma mais ne voulant pas laisser sa curiosité paraître.

Nanjiroh Echizen tira une chaise et s'assit. «On partageait justement le cours de physique à l'université, et il faisait aussi membre d'un club de tennis mais adversaire au mien. Il voulait aussi devenir pro, mais il n'a jamais su digéré ma supériorité au tennis. Il était considéré comme le meilleur joueur de son club mais malheureusement il n'a pas fait un pli face à moi.

« Hmm je vois » dit pensivement Ryoma. Il comprenait mieux la réaction de son professeur à son égard.

Puis il se leva afin de regagner sa chambre. Le lendemain, il avait trois heures de physique. Il avait besoin de sommeil afin de se préparer psychologiquement.

«Echizen venez donc compléter l'exercice au tableau » dit Sakaki-sensei d'une voix doucereuse.

Ryoma se leva et prit la craie que lui tendait son professeur. Aujourd'hui n'était pas un cours en amphi, malheureusement.

Sakuno qui était à côté de lui, lui souffla un « bonne chance ».

Quand il leva les yeux sur la série d'équations pour réussir à calculer quelle vitesse aurait une balle de tennis, envoyée de tel angle et qui franchissait une distance de 5m tout en frôlant le filet, il se dit qu'en effet, il avait bien besoin de chance.

Il fit de son mieux puis déposa la craie, en reprenant le chemin de sa place quand une main se posa sur son épaule.

« Excusez moi Echizen mais je n'en ai pas encore terminé avec vous »

Ryoma jura intérieurement, il commençait vraiment à l'énerver avec sa manie de s'excuser alors qu'il prenait plaisir à le martyriser

« Pouvez vous nous lire le résultat que vous avez trouvé ?

-300 km/h Sakaki-Sensei répondit-il

-Il me semble que vous jouez au tennis, n'est-ce pas ? Avez-vous déjà vu une balle de cette vitesse. Est ce que cela vous semble-t-il seulement possible ?

-Non Sakaki-sensei, une balle est la plus rapide au service et peut …

-Je ne doute pas de vos connaissances ni de votre talent au tennis Echizen, mais ici on ne vous demande pas d'être sportif mais seulement de savoir utiliser votre cerveau, à moins que sous votre petite tête, il n'y ait le moindre neurone ».

Sakuno ne put s'empêcher de grimacer en voyant l'expression de Ryoma.

« Oh je sens qu'il va faire une bêtise » pensa-t-elle.

Ryoma regarda son prof avec une lueur de colère et de malice dans les yeux tandis qu'il souriait en répondant.

« Mada mada dane ».

Sakuno laissa échapper un hoquet de surprise, puis se mit à sourire. Des murmures s'élevèrent de plus en plus dans la classe et l'expression de Sakaki-sensei était au comble de la surprise.

-Comment ?

-Je dis simplement que je peux vous prouver que c'est possible dit Ryoma.

-Voyez-vous ça, vous nous ferez une démonstration un peu plus tard alors dit-il à haute voix. Puis en maintenant Ryoma par la force de sa poigne qu'il exerçait sur son épaule, il murmura afin que lui seul l'entende :

« J'ai toujours détesté les gens de votre espèce, qui n'êtes que des petits prétentieux. J'espère néanmoins que vous n'êtes pas aussi pervers et stupide que votre père. » Puis il le libéra.

Ryoma s'avança jusqu'à sa place mais au lieu de s'asseoir, prit son sac, rangea ses affaires avant de s'avancer vers la porte.

« Où allez-vous, Echizen, le cours n'est pas encore terminé !

-Pour moi, il l'est répondit Ryoma sans se retourner tandis qu'il ouvrait la porte.

-J'en informerai vos parents et le président de l'université » dit le professeur d'une voix forte.

Ryoma se retourna lentement et sourit à son professeur

« Si vous tenez encore à vous faire humilié par mon père ! »

Puis il sortit sous les yeux effarés de tout le monde.

Quelques heures plus tard, le professeur Sakaki s'avançait vers les courts de tennis où la vitesse d'une balle avait été enregistrée. Il porta le regard sur l'afficheur où le nom Echizen était écrit à côté de la valeur 302 km/h.