L'argent et le noir

3


Ce qui me frappe le plus c'est que… il y a quelqu'un dans mon lit ! Que se passe-t-il ? Un soldat me regarde, il s'approche de moi.

« Rami ! Que fais-tu ici, ce n'est plus une place pour toi ! Galcian a fait déménager tes affaires ! T'es dans les appartements généraux ! Tu vas prendre du grade, mon petit gars ! »

Je regarde le jeune homme de haut en bas puis titube vers la terrasse. Les appartements généraux ? Avec Galcian, Belleza et toute la clique ? Mais je ne suis ni général, ni amiral comment ? Je soupire et regarde le ciel. La lune me manque un peu, mais en y pensant bien, je ne pourrais laisser Galcian derrière moi… ici sur cette planète hostile.

« Viendrait-il avec moi ? Hum ? Je me le demande… Tu me manques, mais j'ai trouvé ma place auprès de lui… »

Je souris aux étoiles et accoudé à la balustrade, je répète les dires de Vigoro comme pour les enregistrer, et peut-être les utiliser. A d'autres fins, oui, je ne vais pas passer la bague au doigt à Galcian, mais je veux lui vouer ma vie.

« Avec toi ? Où m'emmènerais-tu ? Là-haut ? »

Je pousse un petit cri et sursaute, j'étais pourtant seul ici ! Je me retourne et le regarde, je me sens un peu… comment dire… mal à l'aise, j'aurais pas dû dire ça tout fort… Je ne sais pas quoi lui répondre, je ne dis rien. Je baisse simplement les yeux.

« Ma lune me manque en effet, mais il n'y a plus rien pour moi là-haut, plus rien, mais ici j'ai… votre aura noire et brûlante qui me protège, tant que je suis à vos côtés, je ne suis pas… seul… »

Galcian sourit, enfin non il rigole, il est rare de le voir ainsi, il s'approche de moi et pose son indexe sur mon nez, me poussant gentiment en arrière. Je trébuche un peu et me rattrape à la barrière in extrémis. Mon temps de réaction est dénaturé lorsque je bois...

« J'imagine que c'est Vigoro qui t'a fait boire, en tout cas, si tu n'étais pas encore à moitié ivre, je prendrais ça pour une déclaration ! »

Déclaration ? Comme dire ce que l'on ressent à quelqu'un ? Ses sentiments, son amour ? Je ne saisis pas encore tout, mais après tout c'est peut-être ça. Ça serait mal ? Moi non plus je n'ai pas de sang noble, je n'ai pas le droit peut-être de ressentir une telle chose quand je suis à ses côtés. Me pardonnera-t-il ?
Je verse une larme et me plie en deux, tout à coup une douleur à en hurler me traverse de part en part. Mon cristal se met luire dans la nuit, ça m'arrive de plus en plus en ce moment. Que m'arrive-t-il ? Galcian me sert dans ses bras, je me sens bien, si bien, je gémis de douleur jusqu'à ce que son aura noire me transperce et me calme.

« M'en diras-tu plus sur toi et ta venue ici ? »

Je fais oui de la tête, mais là j'ai encore trop mal pour parler, je le sers entre mes mains, Galcian ne part pas... Ses bras me soulèvent de terre et m'emmènent jusque dans ses appartements. Je me laisse faire, enveloppé de son aura chatoyante, je ferme les yeux et le sert un peu plus, le sentant s'évader de mes doigts. Rien n'y fait, je me retrouve seul sur le lit et je tremble.

« Que t'arrive-t-il ? »

Je ne le sais pas moi-même… je m'enroule dans les draps, j'entends le bruit d'une armure que l'on défait, puis un poids fait bouger le matelas, des bras m'enserrent, il est à nouveau contre moi, je lui souris, est-ce encore l'alcool ou… je débloque ? Je m'approche de lui et comme me l'a expliqué Vigoro, je mets mes lèvres sur celles de Galcian.
Je rouvre les yeux et me recule, c'est ça un baiser ? Il m'observe de son regard gris, pour une fois je ne lis pas en lui, je ne sais pas ce qu'il pense, j'ai dû lui faire un affront. Il attrape mon armure et me la retire, j'ai un peu peur en fait, peur qu'il ne soit fâché, je tremble un peu et me retrouve à nouveau nu. Il remonte les draps sur mon et sourit enfin avant de me tourner le dos et de me dire de dormir. Dormir ? Je n'y arrive pas. Je ferme les yeux et j'attends, j'attends… mais rien, Galcian ne bouge plus, il a l'air endormi, je tourne et vire dans les draps essayant de ne pas le réveiller, mais je ne tiens pas en place.

« Ramirez ? Tu n'arrives pas à dormir ? »

Sa voix est douce, il se retourne et me regarde droit dans les yeux, j'ai peur de l'avoir réveillé, mais il me sourit, alors tout va bien. Je le lui rends et me glisse totalement sous les draps, laissant juste le bout de mon nez et ma chevelure de visible à Mon amiral. Je me sens trop mal à l'aise lorsque je suis seul avec lui hors contexte de combat. Que dois-je faire ou dire lorsque je suis en sa présence. Je ne sais pas. Cette intimité me trouble car je ne l'ai jamais vraiment été. J'entends mon amiral soupirer tout en passant sa main dans ma chevelure argentée. Sa voix s'élève, elle est si douce... il me demande si je ressens encore les effets de l'alcool.
Je sors la main de sous les draps et la fixe, elle est immobile, elle ne picote pas, non, tout va bien. Il sourit un peu plus et s'approche de moi avec beaucoup de prudence, ça me semble curieux. Galcian peut-être si doux… Il retire les draps de mon visage et glisse ses lèvres sur les miennes, je me sens étrange, c'est doux et chaud, c'est quelque part électrisant. Le baiser prend fin, je dois être rouge de honte, alors je regarde ses bras, ses épaules larges. Mes mains glissent le long de son dos... je...
Il me sourit tandis que sa main s'empare de mon menton. Je le regarde m'interrogeant sur ce qu'il veut lorsqu'il entrouvre mes lèvres et m'embrasse à nouveau. C'est... différent, et encore plus déroutant. Je n'ose plus bouger, je n'ose plus respirer... Là d'où je viens, les échanges corporels ne vont jamais si... loin...
Mon corps vibre, puis je ferme les yeux. Cette sorte de transe est tout aussi étonnante que l'alcool… peut-être plus ! Si mes sens étaient réduits et transformés par l'alcool, là, ils me semblent plus en alerte que jamais. Mon corps se tend, un gémissement vient de m'échapper.
Galcian se stoppe puis se recule, je reprends mon souffle tout en caressant mes lèvres. Galcian m'a embrassé ! A ses yeux, je ne sais ce qu'a représenté ce court échange, mais pour moi, c'est une seconde raison de vivre ! Je souris nerveusement, depuis un moment tandis qu'il m'observe dans la pénombre de la chambre. Sa voix s'élève à nouveau, m'invitant à me détendre et à suivre ses mouvements. Il a un sourire indéchiffrable collés aux lèvres durant toutes ses explications, une fois fini, Galcian se rapproche de moi et m'embrasse à nouveau, une fois, deux fois... me laissant savourer cette partie de l'humanité qui m'échauffe l'âme. Nous passons la nuit dans les bras l'un de l'autre, à échanger ses choses que je ne sais pas encore définir, mais qui secouent mon cœur et mon corps d'une façon que je ne connais pas. Et puis, Galcian se lève et me laisse seul dans les draps, le corps brûlant, consumé par sa carrure, son aura d'un noir étincelant.
Cet homme a pris une place importante dans mon cœur. Je le suivrais par tout, même dans la mort. Je me suis glissé peu à peu vers cette sombre lumière et je l'étreindrais de toutes mes forces.
Je m'assois rapidement, fronçant les sourcils quelque chose d'incommode bouscule mon corps. Je soulève les draps légèrement paniqué, qu'a mon corps ? Je le regarde un peu décontenancé, jamais je n'avais ressenti ça, jamais ça n'avait fait ça. Je dois faire quoi ? Je touche c'est... agréable... un gémissement sonore vient de m'échapper. C'est… je veux encore y toucher, c'est étrange et tellement agréable... mais... que dois-je faire de ça ? La porte de la chambre s'ouvre me coupant dans mes questions sans réponses, Galcian m'observe et éclate d'un rire franc. Je ne sais si je dois prendre cette réaction bien ou mal. Je dois paraître encore étrange à ses yeux…

« Je ne savais pas que les Silvites étaient… à ce point, mé-connaisseur de certaines choses… quel âge as-tu dis avoir ? Dix-sept, non ? C'est troublant de voir un garçon de ton âge ne pas savoir ça… »

J'ai dix-sept ans oui... Devrais-je lui dire que le temps est différent pour nous ? Devrais-je lui dire que mon espérance de vie triple la sienne ? Je ne veux pas être une étrangeté à ses yeux. Je détourne le regard, remontant les draps sur mon corps. Je m'excuse, je ne sais pas de quoi, mais... j'ai comme l'impression que je le dois.
L'amiral s'allonge dans les draps reprenant la place qu'il avait délaissé quelques minutes plus tôt. Un sourire sincère m'est tendu. La main de Galcian glisse sur les draps et se dépose entre mes jambes pressant mon corps, c'est… étrange, je tremble de partout, je veux pas qu'il touche, je veux, je ne le veux pas... J'ignore ce que je veux en fait, j'ignore si c'est bien ou mal... Je repousse timidement sa main, sentant quelque chose de chaud me déstabiliser. La main coule entre mes cuisses quelques courtes secondes pour reprendre sa place entre mes jambes. Mon corps se cambre, je pousse à nouveau ce gémissement ?
Galcian m'explique tout en me faisant découvrir les plaisirs corporels. Je ne savais pas, je n'étais pas au courant de tout ça, enfin de quelques petites choses : reproduction et quelques leçons rébarbatives de l'ancien mais ça... Je laisse Galcian faire, je suis de moins en moins là, jusqu'à temps que mon corps se tende et que ce que Galcian m'a expliqué, se produise. Je soupire m'enfonçant dans les draps. Je me sens... fatigué et incroyablement heureux. Je viens chercher ses lèvres pendant qu'il nettoie mon ventre. Je veux être avec lui, pour toujours, toujours. Je me love dans ses bras et me décide à tout abandonner pour lui et ses idéaux.

Je suis réveillé par un baiser tendre et doux, Galcian me sourit. Depuis combien de temps attend-il mon réveille ? Je regarde part la fenêtre pour m'apercevoir avec horreur que le soleil est déjà haut dans le ciel. On frappe à la porte, je regarde mon amiral rouler des yeux et demander à ce qu'il ne soit pas dérangé. Galcian n'a pas l'air d'avoir envie de se lever, pourtant il n'est pas homme à rester alité, je me demande ce qui ne va pas ? Serait-il malade ? Non... Galcian ne veut pas se lever, car il est déjà contre moi, car ses lèvres ont déjà capturé les miennes dans un baiser passionnel. Sa main glisse dans ma chevelure alors que ses lèvres coulent dans mon cou, dévorant ma chair, dévalant mon corps. Il veut que je reste ici avec lui ? Il veut ? Veut-il vraiment faire ce dont il m'a parlé hier ? Je crois voir dans ses yeux une note sauvage qui n'était pas là hier.
Cependant notre ébat est arrêté net part l'intrusion de Belleza, qui a fait un caprice et est rentrée quand même. Elle me regarde comme si j'étais une atrocité. Pourquoi ? Galcian remonte les couvertures sur mon corps et la fusille d'un regard courroucé.

« Nous n'avons pas besoin de toi ici ! »
« Je vois… je comprends comment il monte les échelons le petit ! J'espère que t'es bon au pieu au moins ! »

La chevelure rousse s'en va de la chambre, il me semble comprendre certaines choses, ou peut-être pas, je me lève attrape mes affaires et essaye de m'en aller, mais la main de Galcian m'en empêche et m'attire à nouveau vers le lit.

« N'écoute pas ce qu'elle dit. Ça fait longtemps qu'elle espère après moi, malheureusement, pour moi elle restera qu'un petit guerrier de type A, une souris sur le dédale de la victoire. Ramirez si je t'ai choisi, toi, c'est parce que j'ai décelé en toi quelque chose de puissant assez puissant pour m'égaler, me servir et me mener au-delà de tout ce que j'ai espéré. Quant au reste, ça n'a rien à voir avec les grades ou quoi que ce soit. Tu le comprends ? Tu vois en moi une aura noire et brillante, je vois en toi une force argentée capable d'assujettir le monde, elle me plait et je la veux mienne… Jamais je ne t'utiliserais, pas comme ça, pas de cette façon, Ramirez... »

Galcian semble sincère, pourtant je ne peux m'empêcher de douter du bienfondé de ce qu'il s'apprêtait à me faire. Je regarde son bras qui me sert trop fort puis son regard. J'ai l'impression étrange qu'il serait affecté de mon départ. J'ai l'impression étrange qu'au fond de lui, il y a un monde insoupçonné qui n'attend que moi pour prendre tout son sens. Ce qu'il vient de dire, me rappelle, mes propres pensées, je veux cette obscurité pénétrante et il veut la mienne… Cela dit depuis hier, une autre pensée me brûle les lèvres. Si... il ne m'utilise pas... si... je ne suis pas un passe-temps, alors que suis-je réellement pour lui. Je ne suis pas une femme. Je...

« Hommes ? »
« Hum ? Oh… oui tu es un homme et alors ? Vigoro aime les femmes, Belleza les hommes, moi je n'ai aucune préférence, puisqu'il n'y a que toi pour lors, à avoir attiré toute mon attention…
Ne te détrompe pas Ramirez, j'ai déjà partagé ce genre de choses avec des femmes, beaucoup de femmes. Plus par nécessite qu'une réelle envie d'elles...
Ce n'est pas quelque chose que je te ferais, car tu as obtenu de moi ce qu'elles n'auront jamais : mon estime.
Maintenant, si tu doutes, si tu as peur c'est normal. Je ne suis pas ce qu'on appelle un bon instructeur dans ce domaine... Ta chambre est juste en face de la mienne, tu peux t'y réfugier quand bon te semble... mais réfléchis bien, Ramirez avant de quitter ce que je t'offre. »

Il y a un éclat terne dans son regard. Serait-il triste ? Je n'en sais rien. J'incline la tête, son doigt pointe une porte. Mes pas me dirigent vers la porte que j'ouvre. Cette pièce m'appartient, une chambre adjacente à celle de Mon amiral, communicant entre elles par une simple porte. Je me retourne, regardant son corps se lever enfin. Il se fiche que je sois un homme... Un petit sourire étire mes lèvres. Je regarde mon amiral s'en aller m'adressant un rapide signe de la tête.
Oui... j'ai peur Galcian. Toutes ses choses que tu m'apprends me font peurs. Mais au fond, je suis heureux, heureux de les apprendre avec toi. Toutes ses choses sont encore un peu confuses mais qu'importe, il n'y a rien de négatif dans ce que je ressens, une fois blotti dans ses bras. Même honteux, même mal à l'aise, quelque chose de doux m'inonde, quelque chose de bon et puissant. Je ne me poserais plus de question, non... je m'allonge sur mon lit et sans m'en rendre compte je m'endors.
Une main puissante tapote mon crâne, j'ouvre des yeux légèrement embués.

« Alors Ramirez ? »

Galcian est là pour moi, pour mon bonheur... alors oui, j'ai encore un peu peur, mais qu'importe... je sais que ça passera. J'attire son visage vers le mien, il m'embrasse, j'essaye de répondre au baisser, cette fois-ci. Je veux lui prouver que ce que je ressens pour lui est fort et que malgré mes ignorances et mes doutes, je suis prêt à le suivre... à apprendre. Il me sourit visiblement amusé par mes gestes, je sais, j'ai encore beaucoup à apprendre, mais avec lui je peux aller plus loin que ça. On s'embrasse à nouveau, me voilà finalement nu. Galcian m'attrape dans ses bras, me conduisant dans sa chambre. Il a à nouveau ce regard qui me dévore et me laisse légèrement inquiet quant à ce qui va m'arriver. L'amiral se dévêt en silence, je détourne les yeux respectueusement. Ai-je le droit ? pas le droit ? J'entrouvre un œil, puis l'autre… Je sens mon corps devenir chaud. Galcian est beau vêtu, comme dévêtu. Je regarde ce corps musclé, je regarde cette cicatrise qui macule sa cuisse... le corps de Galcian... je voudrais être le seul de ce monde et du mien à pouvoir y prétendre. Lorsqu'il est enfin à ma portée, je caresse ses bras, puis son dos. Ses cheveux chatouillent mon visage. J'ignore ce qu'il fait à mon cou mais je sens ma peau rougir et chauffer entre ses lèvres. Est-il en train de me marquer ?
Mon esprit divague pendant qu'il échauffe mon corps. Que serais-je à son âge ? Serais-je aussi fort et beau que lui ? Sera-t-il toujours à mes côtés ? Je ne conçois pas un futur sans lui. A quoi bon vivre dans ce monde, sans mon Galcian ?
Nos corps se mêlent, j'en ai les larmes aux yeux, je ressens trop de choses différentes, c'est trop, beaucoup trop et puis ses baisers deviennent une torture ! Il me regarde dans les yeux et m'explique la suite, il veut… entrer en moi ? J'ouvre de grands yeux tandis qu'il me sourit, confiant, je me laisse faire finalement, même si j'appréhende un peu la suite. Je n'ai rien à craindre de lui. Sa main glisse sur mon corps et se saisit de mon membre, je pousse un de ses gémissements étranges. Quelque chose dans le regard de Galcian est différent, peut-être un peu plus vorace ou carnassier.
Un de ses doigts entre en moi. Je n'aime pas ça, je pousse un grognement, détournant le regard. Je n'aime pas cette sensation, devrais-je lui dire ? Il me caresse la joue depuis un instant, il me dis pleins de choses, me donne des conseils... J'essaye de faire ce qu'il me demande, j'essaye de me détendre mais ce n'est pas une grande réussite, une boule dans le ventre et dans la gorge m'empêchent de me détendre complètement. Son visage disparait de ma vue je ne comprends ce qu'il fait que lorsque qu'une sensation de plaisir m'est procurée par ses lèvres et sa langue. Que fait-il ? Je m'enfonce dans les draps soudainement encore plus mal à l'aise, cette partie de moi, entre les lèvres de Galcian... Étrangement, mes doigts glissent dans sa chevelure ; j'y prends goût ! Un deuxième se faufile en moi, ça fait un peu mal cette fois. Rien d'incommensurable cela dit j'ai connu bien pire niveau douleur. Je mords ma lèvre inférieure évitant de faire trop de bruit car ses doigts viennent de se mettre en mouvement m'offrant un désagréable plaisir. Ma tête glisse en arrière, ma respiration est saccadée, j'ai du mal à respirer correctement, j'ai du mal à penser correctement. Je murmure des choses depuis un moment mais cela sort malgré moi. Mon corps se cambre lorsqu'un troisième doigt s'enfonce en moi. J'ai l'impression étrange qu'il n'entrera jamais entièrement... Un soubresaut secoue mon corps, je n'ai pas le temps de réagir ce liquide blanc vient de jaillir dans la bouche de Galcian. Cette pensée me tétanise. Son visage vient la rencontre du mien, ses lèvres humidifiées s'élargissent en un sourire bienveillant et tandis qu'il m'embrasse dans le cou, je vois son sexe gonflé de plaisir, ne me dite pas qu'il va le mettre en moi ! Je panique un peu, mais sa main m'empêche de me débattre. Il est dur et puissant dans ses mouvements, mais extrêmement doux dans ce qu'il me fait subir. Il ne me quitte pas des yeux, m'attrapant par le bassin assez fermement pour que je n'oppose pas de résistance. Il m'envoie un court sourire glissant son sexe lentement mais surement en moi. Cette chose est trop volumineuse, elle me remplis d'une certaine douleur inconfortable. Une moue déforme mon visage, je veux qu'il retire ça de moi !

« Tu veux qu'on arrête ? Ramirez… C'est la première fois, j'imagine que ça doit faire un peu mal, mais tu dois te détendre… »

Sa voix est douce, je m'accroche à ses épaules. Quelque chose me dit que si on arrête là, plus rien ne sera comme avant. Je dois tenir, je ne veux pas le décevoir, tant pis si ça fait mal. Je sers les dents lorsqu'il se met à bouger, je dois pas me plaindre, pour le plaisir de Mon amiral, je sers les draps très fort, je n'aime pas du tout, je n'aime pas ce qu'il me fait, la douleur a déjà disparu comme si mon corps s'était fait à cette intrusion. Je sens le plaisir qui croit en moi, mais malgré ça... malgré ça... Galcian remonte mes jambes et m'investit plus profondément d'un coup de rein puissant. Son regard est redevenu impénétrable, il est redevenu cet homme froid qui m'écrase par son aura. Mon amiral... Je gémis sous ce mouvement et les autres qui martèlent l'intérieur de mon corps, pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi je préfère sa fougue à la délicatesse dont il faisait preuve. Un sourire élargit mes lèvres, Galcian ne t'arrête pas... consume-moi, domine-moi... Encore !
Je prends du plaisir, Galcian me donne du plaisir… j'en pleurerais presque de joie, si il n'avait pas lu mon regard et si son corps ne s'était pas mis à être une machine à sévices. Tour à tour je ressens le plaisir, la douceur, la force brute, la douleur... mon corps lié au sien, ma vie entre ses mains... Je pousse de plus en plus de gémissements et il m'importe peu si je fais trop de bruit ou pas. Il n'y a plus aucun contrôle de ma part. Mes yeux sont troubles, cet aura qu'il dégage me parasite. J'aime les mouvements qu'il fait en moi, ça fait trembler mon corps comme une feuille, il se tend tout à coup et je pousse un cri de plaisir. Mon cœur bat de plus en plus, quelque chose explose en moi comme une bombe... je me cambre sous ses mouvements qui se font de plus en plus rapides et profonds. Je suis à sa merci... Le plaisir brûle en moi, je n'arrive plus à me maitriser. Sa main se pose sur mes lèvres, un sourire sur les siennes. Je crie trop fort, pardon, mais je me perds, je fonds sous son pouvoir, je suis un misérable silvite face à un dieu… Mon dieu, rien qu'à moi... Il me sert possessivement, une chaleur envahit mon corps alors que lui aussi pousse un long gémissement. Galcian s'écroule sur mon corps, je suis cotonneux, je suis plus vraiment là, je murmure ses mots que je comprends à présent.

« Je vous aime… »
« Oublie les formules de politesse quand on est que tous les deux… »
« Je… T'aime… »
« Voilà qui est mieux… »

Il ne le dit pas, mais son regard en dit plus que tous les mots de ce monde. Galcian m'aime lui aussi… Il sort de mon corps et s'allonge, me glissant tout contre lui. Il y a des choses qu'on espère et que l'on croit ne jamais pouvoir posséder. Moi, j'ai tout ce qu'il me faut pour l'instant, j'ai encore du chemin, beaucoup, mais il est et sera avec moi…
Je ferme les yeux et m'endors, maintenant je serais toujours à ses côtés quoi qu'il arrive.


Que dire... where there is light... there is darkness... Sword of the Dark Moon ! Ses attaques m'ont laissé coi. Ils se sont lâchés avec les super pouvoirs. Mais ce personnage ô combien attachant m'a plus époustouflé que Sephiroth. Étrange... Certainement à cause de cette voix tranchante et ce regard sadique. Ramirez :3


2006
Corrigé 2009