Note : A partir d'aujourd'hui je ne posterai mes chapitres que tous les week end !
Et oui pour moi les vacances sont finies…snif !
Chapitre 3 : La seule force pour vaincre
Un air de noël flotte dans l'atmosphère.
Les vacances approchent à grands pas.
Le château, comme à son habitude, rayonne.
Mais personne n'a la tête à ça.
Moi y compris.
Deux longues années que cette maudite guerre est commencée.
Deux longues années que les horreurs se multiplient.
Deux longues années que mon unique but est de détruire le mage noir le plus puissant de tout les temps.
Voldemort commet tant de choses atroces.
On necompte plus le nombre de morts ou de disparus.
Malgré tous ses efforts, Poudlard est bien triste cette année.
D'un pas las je me dirige vers le bureau de Dumbledore.
Comme chaque soir, il va m'entraîner, ou plutôt il va me préparer à affronter le Seigneur des Ténèbres.
La Bataille finale approche, je le sens.
Et je déploie tout mon savoir pour faire croire aux autres que nous avons toutes nos chances, que je serai fort, que tout ira bien.
Il faut qu'ils gardent espoir.
Amèrement je souris.
Je leur fais garder cet espoir fou, alors que moi-même je n'en ai pas, d'espoir.
Je suis faible face à Voldemort.
Mais je continu parce que je veux lutter jusqu'au bout, je ne veux pas mourir sans avoir combattu dignement comme l'ont fait mes parents avant moi.
« Sorbet de citron » Murmuré-je.
La Gargouille devant moi laisse place à un escalier en colimaçon que je gravis rapidement.
A peine ai-je frappé à la porte du bureau que l'on me demande d'entrer.
Ce que je fais.
Dumbledore à un sourire bienveillant, confiant.
Près de lui Remus, de nouveau promu au poste de professeur contres les forces du mal, me fait signe de m'asseoir.
Il a l'air fatigué, son visage est creusé par de grosses cernes et ses cheveux sont de plus en plus grisonnant.
Durant des heures et des heures les deux hommes m'apprennent, m'épuisent, me font batailler sans relâche aucune.
Ils veulent que je sois fort, ils veulent que je sois puissant...alors ils s'acharnent.
« Harry, tu dois trouver la force de te battre, les progrès que tu fais sont si faibles, alors qu'ils pourraient être tellement plus importants. » Me dit Remus lorsque enfin, après que je me sois écroulé, ils décident d'arrêter la séance.
Je le fusil du regard.
Il n'a pas dit ça dans le but de me blesser, je le sais.
Mais cela m'agace.
Que veut-il ? Que je trouve la force de me battre ?
Qu'il me la donne alors, cette foutue force !
Où veut-il que je la trouve !
Je sens que Dumbledore me fixe.
Il n'a pas beaucoup parlé aujourd'hui.
C'est Remus qui s'est occupé de mon entraînement, lui n'a fait qu'observer.
Ce qui était particulièrement gênant, je dois l'avouer.
J'avais l'impression qu'il essayait par je ne sais quel moyen (et je ne veux pas le savoir) de lire en moi.
Et lorsque mon regard croisa le sien, je compris qu'il n'avait pas qu'essayé…il avait tout bonnement réussi.
« Harry. » Appelle-t-il calmement.
Je fais signe que j'écoute mais détourne les yeux.
Je n'est jamais été un bon occlumens.
Une légère tension s'installe.
Je me sens mal à l'aise.
« Harry, tu sais ce que je vais te dire n'est ce pas ? »
Devant mon silence obstiné, il continu.
« Cela fait deux ans que je te le répète. Il n'y a qu'une seule force qui t'aideras à vaincre Voldemort. »
Et là je ne peux plus me retenir.
« L'amour c'est ça ? » Ironisé-je.
Nouveau silence.
Remus observe l'échange, l'air curieux.
En général, lorsque Dumbledore et moi parlons de ce sujet, nous le faisons sans que personne ne nous écoute.
Apparemment le directeur en a décidé autrement ce soir.
« Oui, l'amour. » Dit-il calmement. « Tant que tu ne le comprendras pas, tous tes efforts seront vaincs Harry. »
Il me l'avait déjà fait entendre. Mais il ne me l'avait jamais dit aussi clairement.
En gros, si moi, Harry James Potter n'admet pas que le seul moyen de vaincre les ténèbres est le pouvoir de l'amour, et bien…le monde sorcier court à sa perte.
Je ne peux décidément pas le croire.
Dumbledore soupire.
Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il me fera admettre sa théorie.
Pourtant, en sortant de son bureau ce soir, il y a dans son regard quelque chose qui m'a troublé.
J'ai l'impression qu'il sait.
Qu'il connaît la raison pour laquelle je n'ai aucun espoir, la raison pour laquelle je ne crois pas en ses propos, la raison qui me fait me sentir mal.
J'ai l'impression qu'il sait que j'aime Draco Malfoy.
Seuls trois personnes sont au courant et je leur ai fait juré le silence absolu.
Hermione et Ron bien sur.
J'ai eu peur de leur dire, mais j'avais besoin de parler, j'avais besoin de soutient.
Et ils se sont montrés à la hauteur.
Ils m'ont compris.
Je ne dis pas que la nouvelle ne les a pas chamboulé…c'est compréhensible après tout.
Mais ils m'ont soutenu et me soutienne encore.
Ron ne cesse tout de même de me répéter que je « n'ai pas choisi le plus facile, ni le plus aimable, et que l'élevage des fouines nécessite beaucoup de temps. »
Cependant, Ron et Hermione ne furent pas les premières personnes mises au courant.
En fait, je ne leur aurais jamais dis si elle ne me l'avait pas conseillé vivement, obligé serai le terme exact.
Ginny.
Cette Weasley au tempérament de feu m'aura tourné en bourrique.
C'est elle qui l'a découvert en premier.
Je ne sais même pas comment elle l'a su.
Je sais cacher mon jeu quand il le faut…mais là…
Un soir, elle est venue, elle m'a pris dans un coin à part et m'a demandé depuis quand est ce que le prince des Serpents régnait dans mon cœur.
Elle a rie en me voyant bouche bée.
Ginny a été la première à me soutenir.
Elle a su me dire les mots qui font qu'aujourd'hui je n'ai strictement aucune honte de mes sentiments.
Ce qui était le cas au départ.
Oui…Ginny tiens vraiment une part très importante dans mon cœur à ce jour.
Le tableau de la grosse dame pivote devant moi, je n'ai même pas le souvenir d'avoir prononcé le mot de passe, sans doute étais-je trop perdu dans mes pensées.
Ron et Hermione m'attendent blottis l'un contre l'autre dans un des canapés de la salle commune.
Ca aussi c'est un bienfait de Ginny.
Grâce à elle, aujourd'hui, moi comme tout les autres Griffondors, n'avons plus à subir les traditionnelles disputes de mes deux meilleurs amis.
Ils sont trop occupés à se lancer des regards amoureux pour ça.
Je souris en les voyant enlacés.
« Alors cet entraînement ? » Me demande Hermione.
« Bien » Soupiré-je.
Je vois Ron froncer les sourcils et j'explique d'une voix presque monotone que Dumbledore a remit ça sur le tapis…je leur confis aussi cette impression étrange que j'ai.
« Ce n'est peut-être pas plus mal qu'il sache…en voyant ça, peut-être qu'il comprendrait que ton cas est disons…délicat. » Fait Hermione.
« Impossible serait le mot juste. » Soufflé-je.
Je reçois des regards emplis de compassion.
Je leur souris pauvrement et prétexte la fatigue pour monter me coucher, la journée a réellement été longue.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je suis changé et allongé sur mon lit, prêt pour que Morphée m'emporte.
Mais comme chaque soir, le sommeil me fuit.
Trop de pensées.
La victoire repose sur moi, tout se jouera sur l'affrontement final que j'aurais avec Lord Voldemort.
Mes entraînements ne se déroulent pas aussi bien qu'ils le devraient.
Et dire, que de toutes mes pensées, celle qui me préoccupe vraiment à cet instant, c'est que ce soir encore je ne peux serrer dans mes bras celui que j'aime…
Voilà pour ce chapitre…
Qu'en penser vous ?
A vos reviews !
Bisous et au week end prochain !
Espérance.
