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4: Talented
Ginny's POV
Les ténèbres diminuèrent lentement et je me sentis à nouveau capable d'ouvrir les yeux. Frappée par la clarté soudaine de la pièce, la seule chose que j'arrivai à distinguer fut le plafond, un bois ancien menaçant de s'écrouler sur moi d'une seconde à l'autre. Ou peut être étais-je encore trop étourdie. Sans vraiment comprendre où je me trouvais, ni comment j'y étais arrivée, je me redressai difficilement et aperçus une bassine d'eau posée près de moi.
Je vis également le visage d'une femme, celle-ci me fixait d'un air inquiet à travers ses mèches brunes et volumineuses. L'espace d'un instant, j'eus l'idée de lui demander qui elle était, mais une toute autre question vint à la place lorsque je réussis à articuler d'une faible voix "l'année ? En… quelle année… sommes nous ?" Un air étonné s'inscrit sur son visage mais je ne reçus aucune réponse.
Reprenant mes esprits, je sentis la chaleur d'un autre corps non loin de moi, et détournai mon regard de la femme. J'aperçus des cheveux noirs, des yeux aussi sombres qu'envoûtants, le visage le plus pâle qui m'avait été donnée de voir, une silhouette gracieuse et athlétique… Cette vision me fit l'effet d'un électrochoc.
Je ne connaissais qu'un seul jeune homme au monde répondant à cette description. Riddle.
Je me redressai d'un geste vif et reculai jusqu'à toucher le mur derrière moi en poussant cri strident. Lui, avait l'air tout aussi choqué.
La femme nous dévisagea l'un après l'autre avec un regard étrange et soupira, "ah l'amou' n'est plus 'e qu'i' était" puis reporta son attention sur moi, "voyons calme toi mon enfant. C'est 'uste le 'eun homme qui t'as appo'té son aide. Mainte'ant ne cri plus sinon mon ma'i va aussi s'en don'é à coeu' joie. Et quel est ton 'om, mon enfant ?" Bien que difficilement compréhensible, sa voix était douce et était presque parvenue à me calmer.
J'ouvris la bouche pour riposter mais encore sous le choc, je ne réussis qu'à émettre un son inaudible. Essayant d'ignorer les battements rapides de mon coeur, j'insistai d'une voix nerveuse, "l'année… répondez !" et fus répondu par un léger soupir d'exaspération de la part de ce monstre de Riddle. Je le fixai, résistant à l'envie de crier à nouveau. Ma haine à son égard avait rapidement prit le dessus sur tout autre sentiment.
La femme laissa échapper un rire, qui selon moi, était assez inadapté à la situation.
"T'ès bien mon enfant. 'e vais 'épond'e à ta question si tu y tiens tant. Nous 'ommes en 1942. Et manite'ant si tu pouvais nous di'e ton nom ?" J'eus l'impression d'entendre ces paroles se répercuter en écho dans tous les recoins de la pièce. Et son accent n'y était pour rien.
"Non ! Je-j… c'est impossible. Vous mentez ! C'est faux, ce doit être autre chose ! Je n'aurais jamais dû toucher à ça. Je le savais !" m'écriai-je alors que les larmes commencèrent à perler aux coins de mes yeux. Tout deux me fixèrent à la fois surpris et confus. Une lueur de peur était apparue au fond des yeux de la femme, si j'avais un semblant d'idée de ce à quoi la peur pouvait ressembler.
"Et bien si 'on enfant. Dis 'ous quel est ton nom pou' que 'e puisse p'évenir tes pa'ents, veux-tu ?" insista t-elle d'une voix calme. Puis je sentis sa main se poser sur mon épaule d'une façon qu'elle voulait rassurante. Ignorant sa tentative de réconfort, je me dégageai aussitôt et m'éloignai du lit. Je ne pus cependant m'empêcher de gémir sous la douleur que je ressentais encore à travers mes membres.
"J-je, mon nom est Virginia," je m'interrompis, sachant pertinemment que mes paroles allaient changer le cours du temps et du passé. Je cherchais rapidement l'idée d'un nom de famille que j'espérai inconnu, de tout mon cœur, mon esprit et mon âme. "Virginia Rushton et… je-j suis orpheline. Ou du moins le suis-je à présent, pensai-je tristement. Puis je me retournai vers la femme et demandai du ton le plus froid possible, "qui êtes-vous ?"
La femme se figea puis mis sa peur de côté à l'aide d'un bref sourire, "'e suis Mary Beth, épouse du prop'iétai'e de cette aube'ge. Et voici Mr Riddle, qui 'a aidé. Tu dev'ais plutôt le 'emercier au lieu de lui c'ier à la figu'e." Sa voix toujours aussi douce avait néanmoins pris un ton autoritaire, comme si elle réprimandait l'un de ses enfants.
Je tremblai, et m'approchai peut être plus près que je ne l'aurais voulu de Tom Riddle, fléau du monde magique, et répondit, "merci, Mr Riddle" avec tout le ressentiment et le dégoût qu'il m'inspirait. Mary Beth fronça les sourcils devant mes manières si peu courtoises, alors que je me détournai déjà pour rejoindre le coin opposé de la pièce. Il semblait que plus je me tenais éloignée de lui, plus le poids sur mes épaules se faisait moins lourd.
Debout vers la porte, je prenais soudain conscience de ma tenue, "oh je rêve," m'entendis-je murmurer. Ma chemise de nuit était encore plus grise que je ne l'imaginais. Puis je demandai sentant mon visage prendre une teinte rouge de honte, "serait-il possible de vous emprunter quelques vêtements, ehh, ou robes ?"
Elle sourit, laissant apparaître une rangée de dents jaunes, et se dirigea vers la porte. "Je 'ais tenter de 'e t'ouver cela, miss Vi'ginia. Pou'quoi ne pas discuter un peu a'ec Mr Riddle en attendant ?" proposa t-elle en quittant la pièce.
A peine avait-elle prononcé ces mots que Tom fut sur ses pieds, debout en face de moi avec un visage toujours aussi confus. Je frissonnai, incapable de faire le moindre geste, ce visage… et sentis soudainement resurgir un souvenir si effrayant que j'en criai presque.
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" flash back "
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"Tom ?" demandai-je, agrippant anxieusement le revers de ma robe alors que je l'observais s'approcher lentement de moi, tel le ferai un prédateur avec sa proie. "Tom ? Que fais-tu ? Tom !" Il s'était arrêté en face de moi, ses yeux sombres me scrutant attentivement.
Puis il s'avança encore davantage et se pencha vers moi, si proche que je sentais son souffle m'effleurer le visage. "Quelle est ta plus grande peur, Ginny ?" murmura t-il la chaleur de ses lèvres remuant contre ma joue. Je frissonnai encore, n'arrivant plus à réfléchir convenablement. "Quel est l'objet de tes pires cauchemars ? La raison qui fait vibrer chacune des fibres de ton corps et battre ton cœur si vite, lorsque tu es seule étendue dans les ténèbres de la nuit?"
Sa voix se perdit au creux de mon oreille, et rassemblant toute la volonté dont j'étais capable, je le repoussai puis le fixai, "N-non. J-je n'ai peur de personne, Tom."répondis-je d'une voix rapide.
Peut être un peu trop rapide. D'un geste vif, il me saisit le poignet et ses doigts se refermèrent sur ma taille. En un instant, je me retrouvais impuissante, et à nouveau sous son emprise. "As-tu peur de moi, Ginny ?"
Mes yeux s'étaient agrandis malgré mon désir de masquer la lueur de frayeur qui les animait. "No-non, j-je… n'ai peur de personne, Tom" insistai-je fortement plus pour essayer de m'en convaincre moi-même. Je sentais mon cœur battre si fort qu'il aurait sûrement été capable de l'entendre.
"Réponse fausse, Ginny," siffla t-il en me jugeant de son regard sombre et brûlant, un éternel sourire sournois accroché aux lèvres. Puis je me sentis faiblir, l'énergie vitale quittait progressivement mon corps et je tombai sur le sol, évanouie devant la statue de Salazar Serpentard et plongée dans les ténèbres.
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Mes yeux s'agrandirent à nouveau lorsque je vis Tom se rapprocher et saisir l'une de mes mèches emmêlées. "Tu aurais besoin d'un bon bain, on dirait" dit-il simplement, comme s'il n'avait l'ombre d'un souvenir de moi.
Mais bien sûr que non ma pauvre Ginny ! pensai-je subitement. Il ne peut se souvenir de toi puisqu'il n'a probablement pas encore ce maudit journal. D'autant plus que nous sommes apparemment qu'en début d'année… et que … rien ne s'est donc encore produit. Pourrait-il changer ? Pourrai-je le changer ? m'entendais-je penser. Je n'avais de toute façon, rien à perdre. J'acquiesçais en essayant de ne pas frissonner devant lui.
"La douche est juste là. Et ne t'inquiète pas, je n'ai pas pour habitude de jouer les stupides voyeurs." Je blêmi. Cette pensée ne m'avait même pas traversé l'esprit et j'aurais bien voulu qu'elle ne le fasse jamais. Il s'arrêta et passa une main dans ses cheveux d'ébène, puis me lança un nouveau regard. Mes yeux rencontrèrent les siens et j'eus un mal fou à ne pas tourner la tête lorsque je les sentis m'examiner. Je détestais ça.
"Pourquoi as-tu crié lorsque tu m'as vu ?" demanda t-il brusquement. Ma stupeur monta d'un cran lorsque j'entrevis une faible lueur écarlate apparaître au fond de ses yeux. Je ne répondis rien.
"Réponds-moi avec des mots, Virginia." ordonna t-il d'un ton froid. La lueur s'intensifia, comme due à son irritation.
"J-je… " J'hésitai lorsque son visage apparut clairement devant le mien, "J'étais juste sous le choc. Je ne pensais pas trouver un garçon me dévisageant dans cette tenue… et je n'avais pas l'air très bien," dis-je dans un souffle.
Il était assez proche de moi pour me remémorer l'instant où, à une autre époque, il avait sifflé ses mots dans mon oreille. "Si tu sais quelque chose à mon propos, dis le tout de suite avant que je ne décide de ne pas t'apprécier, Virginia." Ses yeux brillaient d'une lueur mystérieuse.
Je détournai mon regard et fit signe que non. Je sentis sa main m'agripper les cheveux, peut être un peu plus délicatement que je ne l'imaginai, et il m'obligea à le regarder. "Est-ce un non, je ne vous dirai rien, ou un non, je n'ai rien entendu Mr Riddle ? Car tu apprendras que je ne prends généralement pas les menaces à la légère, Virginia. Toi avant tout autre, et bientôt le cas pour beaucoup d'autres." ricana t-il.
Pétrifiée, je répondis, "N-non M-Mr Riddle, je n'ai rien entendu de mal à votre propos." Cette scène a déjà été jouée à mon époque, pensai-je alors que j'observais avec horreur ses yeux recouvrer leur superbe teinte noire aux éclats bruns. "Tom ?" demandai-je d'une voix un peu trop aigue, alors qu'il commençai à m'encercler d'une façon peu rassurante. Je reculai lentement jusqu'à sentir le mur derrière moi, "Que fais-tu, Tom ?"
Il s'arrêta et me fixa. C'est du déjà vu, pensai-je avec alarme. Puis ma panique augmenta lorsque je réalisai mon erreur.
"Comment connais-tu mon nom ?" demanda t-il l'air mauvais. Ses doigts se refermèrent sur ma gorge, me plaquant davantage contre le mur et ses yeux luisaient à nouveau de cette mystérieuse lueur écarlate. Oh, Ginny, pensai-je désespérément, dans quel pétrin t'es-tu encore fourrée ?
Je le scrutai en articulant difficilement, "M-Mary B-Beth ne l'a-t-elle pas dit ?" Des gouttes de sueur commençaient à perler sur le haut de mon front, je pouvais parfaitement les sentir, tout comme la chaleur dégagée par son souffle.
Ses iris virèrent au rouge vermeil sous l'effet du mensonge. "Non !" siffla t-il en resserrant son emprise sur mon cou, "Où l'as-tu entendu ?" demanda t-il d'un ton sec et cassant, "Où ?" Mon cou me faisait atrocement mal et j'étais presque au bord de l'évanouissement, lorsque brusquement, quelque chose se produisit.
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TBC...
Salut à tous! Voilà pour ce chapitre... j'espère qu'il vous a plu! Je l'ai particulièrement aimé "héhé" . La rencontre avec ce cher Tom se devait d'être inoubliable! lol et je trouve que le chapitre reste assez fidèle au caractère des personnages. La pauvre Ginny est encore dans tous ses états (normal qui ne le serait pas?) mais les choses vont finir par évoluer...
Et maintenant "sourire machiavélique" une petite review pour me donner votre avis?
