Chapitre 8:
Première fugue...
Où est ce que je vais aller maintenant? Je n'en sais rien... Qu'est ce que je vais faire? Je ne le sais pas non plus... Je ne peux pas retourner chez moi, pas après tous ce que je leurs aie dit... Je ne peux pas non plus aller chez Parvati ou Amélie... Je n'ai plus qu'à me rendre chez Ron... Il est mon dernier espoir... Même si je ne veux pas essayer de nouveaux trucs, si je dois le faire pour qu'il m'accepte, je le ferai. J'ai quelques économies, en plus. Comme ça il ne me rejettera pas parce que je ne peux pas payer. Il faut que je vous explique ce qui c'est passé... C'est vraiment horrible.
Le lendemain, je me réveillais encore un peu nauséeuse... Sûrement le contre coup... Je déteste Ron. Je déteste la merde qu'il refourgue. A cause de ça, j'ai failli recoucher avec Drago! Et il m'aurait sûrement rejeté, comme d'habitude... Je me lève doucement et je sens comme l'odeur du parfum de ma mère... Qui se dégage dans la pièce... bizarre...
Une fois dans la cuisine, je suis plus qu'étonné de ce que je vois, c'est vraiment, mais alors vraiment très étrange...
"Qu'est ce que vous faîtes là? Vous n'êtes pas au travail? On est quel jour?
-On est mardi et nous avons pris notre journée...
-MARDI! Mais il faut que j'aille en cours! Je suis à la bourre!
-Ca ne te gêne sûrement pas d'arriver en retard de toute façon...
-Qu'est ce que tu insinues?
-Rien, à part que depuis quelques semaines tu sèches les cours, que tu arrives quand ça te chante que tu réponds à tes professeurs... Que tu fumes!
-Comment tu sais tout ça!
-Ton proviseur nous a convoqué... Ca te va comme réponse?
-Et alors, qu'est ce que ça peut vous foutre? De toute façon vous n'êtes jamais la, qu'est ce que ça change?
-Tu es notre fille et on s'inquiète pou toi... Et pour ta santé surtout...
-Qu'est ce que ma santé viens faire là dedans?
-Montres-nous tes bras.
-Il en est hors de question.
-Montres nous tes saletés de bras!"
Mon père s'était approché et avait tiré la manche de mon pull... Il s'écarta dès qu'il vit ce qu'il y avait en dessous...
"Tu es cinglé ma parole!
-Non, je suis juste une fille qui a manqué de soutien parental quand elle en avait le plus besoin."
PAF!
"De quel droit tu ose dire que nous n'étions pas là?
-Ce n'est pas dur, qui rentrent à des heures pas possible le soir et s'en va super tôt le matin? Qui ignore quelle notes j'ai eu à mes brevets blanc? Qui ne sais pas que depuis deux semaines mes amis m'ont tournées le dos? C'est moi peut être?"
RE-PAF venant de ma mère
-Ah oui, et qui se plaindrait si elle n'avait pas son argent de poche exorbitant le jour même, qui gueulerait si elle ne changeait pas de portable tous les six mois? C'est nous? Non, nous, on est là que pour payer tes caprices ma chère fille... Et si on ne travaillait pas, je peux te dire que tu n'aurai pas tous ça."
Et maintenant, elle chiale, non mais c'est pas vrai, qu'est ce qu'elle est susceptible! Une vraie mioche! Je préfère partir...
"Qu'est ce que tu fais?
-Je monte dans ma chambre, c'est bien la que je dois être quand je ne suis pas en cours, non?
-Justement, tu dois aller en cours.
-Je suis déjà en retard, si j'y vais maintenant, on va dire que j'arrive en cours quand je veux alors... A plus."
Je me dépêche de prendre mon plus grand sac et je bourre tous ce que je peux mettre dedans: Des fringues, du fric piqué dans le portefeuille de mes parents quelque jours plus tôt, mes clopes... Je crois que c'est bon. Il ne me manque rien. Maintenant, j'attends le bon moment... Je vais me préparer en attendant...
Qu'est ce que je m'emmerde... Mes parents se disputent en bas, je ne peux pas sortir, c'est évident... Je n'ai plus de musique... Enfin bref, rien pour passer le temps... Il faut que je me casse... Si je peux pas passer par la porte ni par le rez-de-chaussée, le premier étage et la salle de bain parentale s'impose.
La fenêtre de salle de bain donne sur le toit de la véranda... Et j'ai déjà sauté du toit de cette véranda au moins douze milles fois... Quand j'étais petite...
Ouf! Heureusement que j'ai maigri, sinon, jamais je ne serai passer par la minuscule fenêtre... allez, courage...
J'atterris par un roulé-boulé mais entière... C'est le principal je pense...
Je suis presque arrivé chez lui... Tous ce que j'espère, c'est que ses parents ne soit pas là... sinon, bonjour la cata... Allez, je sonne... On m'ouvre tout de suite, ça change...
"Salut Ron.
-Salut Hermignonne"
J'adore ce surnom, c'est mon grand-père qui m'appelait comme ça quand j'étais petite... Bizarrement, ça ne me gêne pas qu'il m'appelle par ce surnom... C'est zarbi!
"Je peux squatter chez toi pendant quelque temps?
-Autant de temps que tu veux, mes darons sont en voyage...
-Merci."
C'est trop bizarre que ses parents ne soit jamais, mais alors jamais là. Mais bon, je ne vais quand même pas lui en parler maintenant, il pourrait me foutre dehors... Et c'est la dernière chose dont j'ai besoin...
Je lui ai donné toute mes économies en lui disant :
« Fait moi tout voir. »
Cette nuit la, il me fit essayer le Speed... J'ai eu vraiment peur car il me la injecter avec une seringue et que je déteste les piqûres... Mais maintenant, je me dis que ce n'est rien du tout comparé à ce qu'il y a après...
C'était comme si je galopais sur une étoile filante dans la voie lactée, mais en encore plus excitant... C'était magique.
J'ai dansé, dansé comme jamais je ne m'en serai senti capable... Je ne me reconnaissais pas, je n'étais plus moi... Je n'étais tellement plus moi que je me suis carrément mise avec lui… Au début je me disais que c'étais juste à cause de la drogue… Mais je crois que je suis tombée amoureuse de lui. Tout me faisait craquer chez ce type : ses cheveux, sa voix, ses mains… Je suis tomber raide dingue de lui.
Je ne sais pas combien de temps je suis rester là-bas... Tous ce que je sais, c'est que tous les jours, c'était une nouvelle drogue... Le LSD, L'héro, la coke, L'exta, les amphéts et même l'acide. D'ailleurs, je crois que c'est l'acide que je préfère...
Ce qui a mis fin à nos superbes voyages, c'est les flics. Ils ont fait une descente et j'étais tellement pété que je n'ai pas pu fuir... Ron et moi avons été les deux seuls à être arrêter...
Maintenant, nous sommes là, dans cette magnifique cellule... En manque, en train de souffrir le martyr, et tout le monde s'en balance... Comme d'habitude.
