« -Eh ben Potter, je m'attendais à te retrouver en pièces détachées option puzzle, pas saucissonné sur un lit d'infirmerie !

-Je vais très bien ! C'est cette vieille toquée d'infirmière qui me séquestre !

-Je ne vais pas m'en plaindre puisqu'elle t'offre à moi pour ainsi dire sur un plateau... » Malfoy repousse la porte du pied et la verrouille d'un geste négligent de la baguette avant de s'approcher lentement de moi, un sourire ne me disant rien qui vaille aux lèvres. Je sens comme une sueur froide m'envahir le dos...

« -Ne... ne t'approches pas !

-Je ne crois pas que tu sois en position de donner des directives.

-N'avance pas plus ! Oooh non, non ! Ne monte pas sur le lit ! » Malfoy est hilare. Pas impressionné pour un sou par mes protestations véhémentes, il est maintenant à quatre pattes sur le lit à mes pieds et entame une lente progression vers moi, une expression carnassière sur le visage, en prenant soin d'envoyer valdinguer les couvertures au passage.

Mais c'est qu'il est bien capable de me baiser tout ligoté sur ce lit en plein milieu de l'infirmerie ! Je dois avouer que le voir s'approcher de moi tel le fauve vers un bon steak me fait un putain d'effet.

Je déglutis et ferme les yeux, faisant mon possible pour ignorer les vibrations de l'épais matelas attestant de son arrivée imminente au dessus de moi.

Ca y est il est arrivé à mon niveau, je devine ses avant-bras tendus de part et d'autre de l'oreiller et son bassin à trente tout petits centimètres du mien. Je ne peux pas m'en empêcher plus longtemps et ouvre les yeux, pour le regretter aussitôt : son visage est à deux centimètres du mien et j'ai ainsi un superbe gros plan de son minois.

Je vous raconte pas l'onde de choc.

Sans prévenir, sa bouche fond sur la mienne dans le but clairement avoué de me rouler la pelle de ma vie. Je fais alors appel à tout le courage de la maison de Godric Gryffondor (qui serait sûrement horrifié de savoir comment je m'en sers) pour ne pas répondre à son baiser et garder la bouche fermement close.

Non mais sans blague, il va voir qu'il me reste quand même un minimum de dignité et de contrôle de mon corps !

Je me donne cinq minutes avant de craquer.

Draco grogne devant ma réticence. Pour y remédier, il abaisse son bassin et frotte brièvement nos entrejambes.

Sous le coup, j'hoquette et il en profite pour prendre possession de ma bouche, satisfait.

Sa langue s'introduit entre mes lèvres d'abord comme un petit serpent puis de plus en plus audacieuse. La mienne restant résolument impassible au prix d'énormes efforts de volonté, Draco cesse la leçon d'apnée et me mordille la lèvre inférieure avant de chuchoter dans mon cou « Tu comptes me faire le coup de la viande froide longtemps, Darling ? » Mais c'est quoi cette manie des p'tits noms chez ce mec ? Est-ce que je l'appelle Honey, moi ?

«-Autant que faire se peut, Malfoy. J'ai pas l'intention de rentrer dans ton petit jeu SM !

-Ah bon ? Voyons voir... »

Il se met à m'embrasser dans le cou en déboutonnant ma chemise de pyjama (qui c'est qui me l'a mit ce pyju ? Pom-pom ? Beuuurk...) Une fois mon torse largement dénudé il y plante une avalanche de baisers, suivant une trajectoire descendante.

Il s'attarde sur mes tétons, les suçant, les mordillant. Je dois de mon coté me mordre la lèvre pour ne pas lui donner la satisfaction de gémir.

Mauvaise idée : le goût métallique du sang dans ma bouche ne fait que m'exciter d'avantage. Ce n'est plus qu'une question de secondes avant que je ne capitule.

Il continue son itinéraire touristique, traçant avec sa langue un sillon humide jusqu'à mon nombril qu'il embrasse du bout des lèvres, tandis que ses mains passent et repassent le long de mes flancs.

Arrivé au niveau de mon entrejambe, il contemple la bosse conséquente tendant le tissu de mon pantalon avec un petit air satisfait. Il approche son visage et frotte sa joue contre le renflement en ronronnant comme un chat.

C'en est trop ! Le contact m'électrise totalement et je me sens augmenter encore de volume.

J'halète de plus en plus fort et des plaies se sont formées à mes poignets à force de les tortiller entre les cordelettes les entravant.

« M-Malfoy !... »

Il abandonne mon érection pour remonter au niveau de mon visage.

« Quelque chose pour votre service, Mr Potter ? »

Il est ravi ce con ! Il m'embrasse langoureusement avant de planter ses yeux bleus schtroumpf dans le mien. (Nda : oui, à ce sujet, on trouve de ces trucs dans les fics que ça en devient comique : de l'anthracite au ciel d'orage en passant par l'acier et même le tilleul. Alors moi c'et bleu schtroumpf, voila. Mais je casse l'ambiance là...)

Je soutiens son regard et avec le max de fermeté dont on peut faire preuve dans ma situation et dans mon état je lui ordonne :

« -Arrête ça tout de suite Draco.

-Donne moi une seule bonne raison de le faire...

-C'est très simple : il est hors de question que je reste passif en te laissant faire tout le boulot. T'as gagné, on va le faire, mais je veux que ce soit à armes égales. Moi aussi je veux te faire des trucs petit prince, et crois-moi tu me suppliera bien vite... »

Surpris par mes propos, il se redresse légèrement et me considère pensivement, à demi étendu sur moi, pendant que je reprends mon souffle tant bien que mal en lui faisant les yeux revolver (ça vient pas d'une chanson ça ?)

« Très bien Potter, après tout moi aussi je préférerais un peu plus d'action de ta part... » Un énième sourire lubrique étira ses lèvres.

« -Mais une promesse est une promesse, et je compte bien te la faire tenir !

-Pas de soucis de ce coté là, Malfoy...

-Très bien, alors je te laisse à ta... convalescence. »

Il saute à bas du lit et dans un soudain souci de décence il me remet la couverture dessus d'un geste vif et franchit la porte d'un pas guilleret.

« -Hé attends ! Tu pourrais me détacher maintenant, non ?

-Désolé mais là je vois vraiment pas l'intérêt, me réponds sa voix déjà lointaine.

-MALFOY, FILS DE... DE MALFOY ! »

J'ai encore le temps d'entendre un petit rire avant que la porte ne se referme.

Quel salaud ! Il me laisse moisir dans cette foutue infirmerie et qui plus est dans un état d'excitation avancée. Dans l'empêchement de me « finir à la main » il faut impérativement que je me calme avant que la Pomfresh ne revienne.

Manquerait plus qu'elle s'imagine que c'est elle qui me met dans cet état...

En tout cas les dés sont jetés, comme on dit. Ce n'était pas du bluff, je capitule face à Malfoy et à mes hormones. Somme toute je crois que nous sommes partis pour passer un moment très agréable...

...oOo...

Deux jours après, Mme Pomfresh me laisse enfin sortir de l'infirmerie...

J'ai eu le temps de recenser toutes les fissures du plafond de leur donner à touts des surnoms.

Peu après le départ du serpentard tortionnaire, Ron est venu me faire un compte-rendu du match, la queue entre les jambes. A noter que le contraire eu été anormal et ma foi fort inquiétant.

A ma grande surprise, nous n'avons pas perdu, moi qui m'étais préparé à un score apocalyptique du style 3670 à 40 ! Mais apparemment, même dans les pommes et pissant le sang, mon corps à eu le réflexe d'agripper le vif d'or avant de glisser du balai. J'ai fait une chute de 35 mètres et me suis fait 17 fractures (disparues en 17 secondes grâce à l'autre geôlière) mais je l'ai pas lâché ! D'après Ron, Mme Bibine a même y aller au pied de biche pour le récupérer.

Un peu inquiétant, quand même...

Deux jours donc à végéter toujours ligoté sur mon « lit de douleur » pendant lesquels j'ai eu tout le loisir d'imaginer ce que j'allais faire au blond une fois sorti de là.

Autant vous dire que je suis rempli d'idées et impatient de les appliquer !

A l'instant présent pas plus tard que tout de suite je déambule dans les couloirs en direction de la salle commune des Gryffondors.

J e devais officiellement sortir à 10h du matin mais j'ai tellement saoulé Pommy qu'elle m'a mit dehors avec pertes et fracas sur les coups de 7h. Winner !

Le refrain de « Hot Stuff » que j'étai occupé à siffloter meurt sur mes lèvres quand en déboulant à l'extrémité j'avise mon serpentard préféré pile à l'autre bout, face à moi.

Même pas 5 minutes que je suis liberté et je lui tombe déjà dessus ! Merci mon Dieu de toujours le placer sur mon chemin ! (Nda : de rien mon chou)

On se fixe dans les yeux, figés. Je serais pas surpris qu'un buisson mort passe en roulant entre nous sur un air d'harmonica...

« Un de nous deux est de trop dans ce château, Draco The Kid ! »

Mais pourquoi j'ai dit ça moi ? Mon cerveau aurait-il été davantage endommagé par la chute que ce que je croyais ?

Il pouffe.

Sans nous lâcher des mirettes, nous nous mettons à avancer simultanément. (schkling, schkling...)

J'essaie de faire passer dans mes yeux tout ce que je projette de lui faire subir et je crois qu'il reçoit le message cinq sur cinq.

Impact dans 15 secondes, 10, 5...

Soudain, déboulant telle une tornade et sans petit klaxon d'avertissement d'un couloir perpendiculaire, la Mac Go fait irruption entre nous deux.

Sans un regard pour ma petite personne, elle attrape Draco par l'épaule.

« Mr Malfoy, suivez-moi dans le bureau du directeur je vous prie. Allons, suivez-moi... »

Le visage de Draco passe de la surprise à la frustration pour finalement se couvrir d'une expression d'angoisse pure.

Il suit docilement l'écossaise et ils disparaissent tout les deux dans le couloir.

Grand moment de solitude.

Quand mon cerveau réussit finalement à me convaincre que ça ne sert à rien de rester planté là comme un couillon plus longtemps, je reprends mon chemin vers le tour Nord, les mains enfoncées dans les poches et la mine renfrognée. Elle ne pouvait pas choisir un autre moment pour nous tomber sur le râble celle-là ? Juste quand je m'apprêtais à plaquer le dragon contre le mur et à lui rendre la monnaie de sa pièce ! Et puis d'abord, qu'est ce qu'il lui veut le big boss à mon Malfoy perso ?

Je me perds dans l'incréduliture et la perplexitude les plus totales.

...oOo...

Déjeuner.

Ce matin, Rogue a manifesté sa joie de me voir de retour en battant son record de remarques désagréables.

Il en a trouvée une qui semble particulièrement le réjouir :

« Si vous montriez autant d'application dans les potions que dans votre passion pour les chutes spectaculaires et glorieuses, je devrai sans doute me résoudre à vous céder mon poste Potter. Mais comme ce n'est manifestement pas le cas, je me contenterai de vous donner une retenue samedi prochain. Et vous serez assez aimable pour retirer toute cette morve rose des murs de ma salle, merci. »

Le train-train quotidien, quoi.

Mais c'est à peine si je l'ai écouté d'une demi oreille, tout mon cerveau étant concentré sur cette unique préoccupation : mais ou donc est passé Draco ? En effet, sa place est restée inoccupée durant tout le cours de potion et il est également absent de la table des serpentards en ce moment même.

« Harry, tu es avec nous ? »

L'intervention d'Hermione me fait réaliser que ça fait 10 minutes que je fixe la table vert et argent comme si j'espérais conjurer Malfoy par la force de ma pensée.

« -Eh bé, je... euh...

-C'est bien ce que je pensais... Je répète : tu viens te balader dans le parc avec nous après manger ? »

Ah oui, c'est vrai que c'est relâche en ce mercredi après-midi...

« Ben... en fait j'ai un peu mal au crâne... Je crois que je vais plutôt me reposer au dortoir, désolé. »

Mione me fixe comme si deux petites antennes clignotantes venait de me sortir des oreilles. C'est sûr qu'un Harry Potter préférant une bonne petite sieste à un aprém de déconne dans le parc à de quoi la stupéfactionner, surtout que j'ai passé ces deux derniers jours à bramer à qui voulait bien l'entendre que j'étais en pleine forme.

« Comme tu veux... »

Ouais, comme je veux. Sauf qu'il est hors de question de pioncer. Draco est passé préfet en chef si je ne m'abuse, Hermione nous a suffisamment bassiné avec pour que mon cerveau imprime. Et les préfet en chef ont une chambre perso... J'ai la ferme intention d'aller farfouiner du coté de celle de Draco afin de découvrir les raisons de sa disparition et accessoirement pour lui sauter dessus.

Obligé de faire celui qui dort profondément avant que Ron et les autres évacuent gentiment le dortoir afin d'aller batifoler dans l'herbes avec le reste de la population de Poudlard.

Après une rapide vérification à la carte du maraudeur pour être sûr de ne me collisionner à personne ce coup ci et surtout pour m'assurer de la présence de Malfoy dans sa chambre, je met les voiles, direction les cachots.

Arrivé devant la porte de Draco (ses initiales sont calligraphiées sur une plaque en argent. Il se la péte pas à part ça...) je me heurte à une serrure verrouillée et un Alohomora impuissant, évidemment.

Mais Super Potter a tout prévu. Je sort triomphalement un bout de fil de fer de ma poche et crochète la serrure en moins de deux. Parfois rien de mieux que de bonnes vieilles méthodes moldues pour forcer la porte d'un sang pur.

Je pousse la porte et pénètre dans la semi pénombre en me retenant de pousser un retentissant BOUH !

Bien m'en prend.

Malfoy est prostré sur son lit (couette verte et baldaquins, of course), la tête cachée entre ses genoux ramenés contre sa poitrine et les épaules secouées.

« Draco... Tu... Tu pleures ? »

...oOo...

Ouf, il était long celui-là ! (enfin de mon point de vue...) Je coupe encore en plein suspens, hihihi !

Le lemon de la mort qui tue est pour le chapitre prochain, promit juré craché ! (ptiou !)

Allez, si vous voulez que la suite arrive aussi vite, noyez moi donc sous un tsunami de reviews !

Ooooh oui j'aime ça !