« Draco, tu… tu pleures ? »

Il relève la tête brusquement et me fixe, ses iris humides quasi phosphorescents. Non seulement il pleure, mais en plus il me flanque les jetons.

« Qu'est ce que tu fous ici, Potter ? Dégage ! Fous moi la paix, dégage j'te dis ! »

Une part de moi ne demande rien de mieux que de se barrer loin de ce Malfoy larmoyant et déstabilisant, mais un autre bout jusqu'ici insoupçonné de ma conscience me hurle d'aller faire un 'ros câlin au p'tit blond tristounet. Du coup je reste planté comme un gland en plein courant d'air, tel le lapin dans les phares de la camionnette.

« T'es sourd ou quoi ? Je te dit de foutre le camp ! »

C'est mon célèbre esprit de contradiction qui me pousse alors à refermer la porte derrière moi et à m'approcher doucement du serpentard en le surveillant quand même du coin de l'œil. Faudrait pas non plus qu'il me morde ! Une fois arrivé au niveau du lit je pose une moitié de fesse sur la couette à environ 1 mètre de Draco. Celui-ci, figé, me regarde avec un air paumé, comme s'il ne savait plus quoi faire ni penser. Parallèlement de grosses larmes continuent de couler le long de ses joues pâles. A cette vue, mon cœur se serre.

Pardon ? Qu'est ce que je viens de dire, « mon cœur se serre » ?… Mais qu'est-ce qui m'arrive moi !

Je suis assis sur le lit de Draco Malfoy, présentement en train de dégouliner comme une fontaine, à me demander pourquoi il pleure et comment faire pour le faire arrêter de pleurer parce que… Parce que s'il continue à chialer comme ça je vais finir par m'y mettre aussi !

Mais qu'est ce qui se paaasse !

Ma main s'avance vers la joue de Draco (j'lui ai rien demandé à celle-là !) et essuie une larme en suspension à ses cils du bout des doigts.

Le blond est toujours en mode « no connexion », il continue de me regarder avec l'air d'une poule devant une pelle à tarte.

Soudainement, sans prévenir et je dirais même par surprise, il se jette sur moi et se met à me sangloter dessus en s'agrippant à mes épaules.

Aaarg, c'te trouille !

Quand mon cœur remonte de mes chaussettes pour réintégrer ma poitrine, je passe mes bras autour du pauvre petit serpent tourneboulé et le serre contre moi. Foutu pour foutu, allons-y franchement.

Il est secoué de spasmes et inonde abondamment mon col de chemise.

« - Qu'est ce qui se passe Draco ? Qu'est ce qu'il y a ?…

- Ma… Maman…

-Euh, non, moi c'est Harry, tu t'souviens ?

-N-Non… C'est ma mère, elle est m-m-morte ! »

Ah.

Effectivement, c'est ennuyeux.

Il tremble comme une feuille et moi je cherche désespérément un truc à dire qui ne reflèterait pas comme d'habitude mon crétinisme avancé.

Mais que dire à un mec qui vient de perdre sa mère ?

Bon, la brève rencontre que j'ai fait avec la Narcissa ne m'a pas à franchement parler laissé le souvenir d'une femme charmante et le sourire aux lèvres, mais lui c'était sa môman…

C'est déjà assez troublant comme affaire d'avoir à consoler Draco Malfoy le prince des serpentards, j'sais pas si vous saisissez bien toute la portée de cette phrase. La seule fois ou je l'ai vu pleurer précédemment, c'était quand Pansy Parkinson lui avait marché sur le gros orteil.

« Euh… Toutes mes condoléances… »

Pas brillant mais j'ai fait pire.

Je commence à le bercer doucement, en me balançant d'avant en arrière. Ca me file rapidos la gerbe mais lui semble apprécier : ses hoquets s'espacent et sa respiration devient plus calme. Il reste cependant scotché à moi comme un collier géant humain. Je crois que l'après midi de sexe débridé sur laquelle j'avais compté est définitivement passée à la moulinette.

Autant en prendre mon parti.

Je m'adosse à la colonne de bois du baldaquin et cale Draco contre moi, entreprenant de lui caresser le dos tout doucement pour le détendre.

Apparemment il apprécie mon geste à sa juste valeur puisqu'il se blottit davantage contre moi en reniflant encore un peu, les yeux clos.

Il… Il est trop mââââââââgnon ! Je me liquéfie sur place. Malfoy mignon, cherchez l'erreur.

En tout cas, je me sens plutôt bien comme ça, je sens la chaleur du blond m'envahir, c'est trop cool, ça fait comme une méga-bouillote.

Je me sent bien, très, très bien…

……oOo……

Ou suis-je ? Quelle heure est-il ? Quel j… Oh et puis merde à la fin, ça suffit !

C'est la troisième fois cette semaine que je me réveille dans le brouillard, ça commence à me piler sérieusement les bonbons ! (nda : j'fait c'que j'veux avec mon clavier, na !)

Fin de l'amnésie post-réveil, l'épisode serpentard larmoyant me revient en mémoire.

Nous sommes toujours sur le lit de Draco, mais allongés (merde, je me suis endormi ! THE manque de tact !) et toujours étroitement enlacés. Les bras de Draco sont passés autours de mon cou, les miens noués sur sa taille et je vous parle même pas de nos jambes.

Mais quelle heure est-il au juste ? Le poignet qui porte ma montre est hélas coincé sous la hanche du blond. Ce dernier ouvre brusquement les yeux et me fixe, nez à nez, parfaitement réveillé.

2éme grande frousse de ce chapitre pour moi.

« -Ca farte, Potter ?

-Ben moi… (je suis affalé sur un pieu grand luxe, emmêlé à un serpent souple doté d'une paire de fesse à réserver illico son ticket pour les enfers, comment veux-tu que ça aille ?) …Ca va. Et toi ? »

Il grimace.

« -J'ai pas pleuré comme ça depuis mes 6 ans, je te raconte pas la migraine.

-Tu veux… Parler ?

-Parler de quoi ? Ma mère est morte, Harry. C'est tellement énorme que j'ai encore du mal à percuter. Ca faisait 3 semaines qu'elle était à Ste Mangouste mais jusqu'à ce matin je croyais dur comme fer que ça ne finirait pas comme ça… Comme un gosse, je croyais qu'elle ne me laisserait jamais. J'adorais ma mère Harry, vraiment. Tu comprends, ce n'était pas comme avec mon père, je n'étais pas pour elle uniquement l'héritier Malfoy, je n'avais pas cette nécessité pesante d'être toujours parfait en sa présence. Elle est la seule qui m'aime… qui m'a aimé pour moi, qui me connaissait. »

Il respire un grand coup et ferme les yeux quelques secondes. Faisant preuve d'une subtilité pour le moins inhabituelle, j'attends qu'il reprenne la parole pour finir de vider son sac.

« -Mais je ne vais pas la pleurer plus longtemps. Et tu sais pourquoi ?

-Pourquoi ?…

-Parce que c'est une des rares choses pour lesquelles elle aurait été capable de me coller une gifle magistrale sans sourciller. » Il a un petit sourire amusé. « Elle a horreur qu'on se morfondre sur les morts, et voir son fils adopter cette attitude de repli sur soi qu'elle exècre tant ne pourrait que la mettre en fureur. Alors je ne vais pas l'oublier, mais je vais continuer, tout simplement. »

Waou, il parle bien quand même. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire, alors je le serre un peu plus étroitement contre moi.

« Pourquoi… Pourquoi tu fais ça Potter ? »

Sa voix est étranglée. Oh non, il va pas remettre ça ?

« -Pourquoi t'es gentil comme ça avec moi ?… Pourquoi…

-Ta gueule. J'en sais rien. Mais tu sais, si ça t'embête, je peux très bien me remettre à t'insulter. C'est comme tu veux…

-Non, non. Ca me plaît bien comme ça. »

Et pof, il se rendort.

Ouais c'est bien mignon tout ça mais moi il faut que je réintègre mon dortoir fissa avant le retour des autres si je veux pas me faire pincer.

Je déploie des trésors insoupçonnés de souplesse et d'ingéniosité pour me désolidariser de l'orphelin sans le réveiller. Une fois l'opération menée à terme avec succès (nda : 5/5 Tango Roger) et avant de sortir, je me retourne et lui plante un poutou sur la joue.

Houla, je crois que je part gentiment en couille…

……oOo……

Rentrer avant les autres, bieeen sûr !… Compte là-dessus et bois de l'eau mon pauvre vieux…

Le lit de Malfoy est excessivement confo ou alors c'est lui-même qui a des effets somnifériques sur ma personne mais en tout cas on a pioncé comme des loirs : il fait nuit noire dehors.

Pas étonnant si on prend en compte qu'il est minuit et des poussières.

Mon arrivée discrétos au dortoir je peux me la coller au fondement.

Quand je rentre dans notre piaule, c'est à peine si Seamus, Dean et Ron ne se jettent pas sur moi pour me plaquer à terre et me ligoter.

Ils étaient tout les trois en train de m'attendre, sagement assis sur leurs lits. Je me dirige vers le mien en m'efforçant de prendre une tête qui exprimerait clairement « je-ne-suis-pas-d'humeur-et-le-premier-qui-m'adresse-la-parole-je-l'émascule ».

Peine perdue, les questions fusent.

« -Harry tu étais où ?

-Avec qui ?

-C'était bien ?

-C'est un mec ou une fille ?

-L'est de quelle maison ?

-T'es sorti couvert ?

-Vous l'avez fait combien de fois ?

-Allez, raconte ! »

Mayday, mayday, que quelqu'un vienne à mon secours !

« -Alors Harry, tu craches le morceau !

-Foutez-moi la paix et recouchez vous gentiment, allez, couchés ! Voulez-vous bien tous les trois… Mais ! Ou est Neville au fait ? »

Petit moment de flottement pendant qu'ils s'entre-regardent en pouffant.

« Ben… » Seamus retient un fou rire à grand peine. « Luna l'a quasiment prit en otage à la fin du dîner en clamant qu'elle allait « s'occuper de son cas »… »

Des images apocalyptiques s'imposent à mon cerveau.

Oooh par Merlin…

Les autres sont littéralement pliés en deux.

« Vous vous imaginez, hoquète Dean, s'ils ont un lardon ! »

Et c'est repartit pour le gros fou rire de hyènes.

Je suis pour ma part plutôt consterné, pas seulement par les galipettes des deux fêlés du bocal, mais aussi et surtout par le degré de lobotomisation de mes camarades de chambrée. On est très loin de la sophistication digne des serpentards…

Mais qu'est ce que je blablate moi ? Je suis un gryffondor, que diable ! Rouge et or forever ! On y croit ! Et après tout c'est pas grave si les griffons ont une légère tendance à être un peu (beaucoup) bourrins, hein ! Je ne suis pas moi-même un modèle de subtilité, n'est-ce pas…

Je profite de ce que les trois autres trolls soient occupés à se rouler sur la carpette pour foncer me planquer dans mon lit et lancer un sort de verrouillage sur les rideaux. Dodo.

……oOo……

Le lendemain, à midi, pendant le déjeuner.

Tout Poudlard est en émoi des amours de Loufoca et Neville, ce qui a l'avantage de faire que tout le monde se contre-tamponne royalement de mon découchage de cette nuit.

Draco est revenu parmi nous (Amen) et est présentement en train de mâchouiller son ragoût en écoutant avec un intérêt visiblement limité la dissertation de Parkinson sur les déficiences neuronales des maisons gryffondor et serdaigle dues selon elle à l'appauvrissement du sang magique. Et ta connerie, elle est congénitale ?

« Hé, Harry, je peux te parler avant les cours de cette aprém', steuplaît ? »

Koi ki m'veux le gars MacMillan ? Pas contrariant, je le suis dans un couloir désert. Là, il se plaque méchamment contre moi en baladant ses mains un peu partout.

« -Bas les pattes Ernie ! C'est pas un self-service !

-J'ai trop envie de toi Harry, arrête de me repousser ! »

J'aurais jamais dû coucher avec lui l'année dernière, c'est pot-de-glu-man, et c'est même pas un bon coup ! Il continue de me peloter à tord et à travers et alors que j'hésite entre une droite et un bon coup de genou pour m'en défaire, j'avise par dessus son épaule un Dray qui s'approche de nous d'un pas vif et l'air carrément furax.

Woé, ça va swinguer.

Il attrape le serdaigle par son tee-shirt et le tire brusquement en arrière.

« -Dégage, Macmillan !

-Malfoy ! Mais qu'est ce que… Fous nous la paix ! »

Les yeux de Draco flamboie et il lui lance le regard qui tue.

« Je t'ai dit de dégager. Qui t'a autorisé à toucher à mes petites affaires ? » Terrorisé, Ernie décampe sans demander son reste.

« Quand à toi… » Draco se retourne vers moi et me re-plaque contre le mur. Aouch… encore une ou deux fois comme ça et adieu ma colonne vertébrale !

« -Tu es à moi Potter, à moi tout seul. Interdiction de te faire tripoter par quelqu'un d'autre, qui que ce soit. Capito ?

-C'est un peu… Draconien comme système, non ?

-Arrête moi si je me trompe Potter, mais tu as fait un jeu de mots là ? Waow, tu es en nets progrès. Encore un peu de temps passé en ma compagnie et tu seras presque capable de soutenir une conversation mondaine…

-On a pourtant pas franchement discuté ces derniers temps il me semble.

-Hum… Pas faux. » Il m'embrasse et me demande avec un sourcil aristocratiquement haussé : « Ca te pose un problème ?

-Draco…

-Ouiii ?… souffle-t-il pendant que ses mains descendent le long de mon dos avec comme destination mon postérieur.

-On a défense contre les forces du mal en cours commun avec les deux autres maisons dans 5 minutes. » Il se redresse et me fixe un bref instant puis s'éloigne en rouspétant.

« -Puisqu'il le faut… Mais je te préviens beau brun, encore une frustration dans ce genre et je te viole en plein cours de potions.

-Tu peux toujours essayer, Dragounet… »

Il me fixe avec des yeux en balles de ping-pong. Ben quoi, moi aussi j'ai le droit de me faire plaisir avec ce p'tit jeu des surnoms débiles, non ? Un partout, balle au centre.

Draco me laisse 5minutes d'avance pour entrer dans la salle de cours. Une fois que tout le monde est arrivé (en tout 5 gryffondors, 2 poufsouffles, 4 serdaigles et 5 serpentards), le professeur Bang émerge de derrière son bureau ou il était occupé à bidouiller je sais pas trop quoi et nous annonce avec un grand sourire édenté : « Bien, bien. Aujourd'hui jeunes gens, nous allons travailler en binômes ! » Alors que tout le monde a le mouvement réflexe de se tourner vers son voisin, il lève les bras en l'air et s'exclame « Non, non, non ! Nous allons mélanger un peu les pôles de cette classe ! Je ne veux pas voir deux élèves de la même maison ensembles ! » Luna se jette aussitôt sur un Neville qui prend un air apeuré assez comique, Hermione se dirige avec tout naturellement vers une serdaigle et Ron se fait alpaguer par un grand escogriffe de poufsouffle.

Je reste le cul sur ma chaise à m'interroger sur la direction à prendre quand un Draco Malfoy déterminé et écartant d'un geste sec les 4-5 personnes s'approchant de moi avec espoir s'assoie en face de moi, très décontracté.

Bon ben d'accord, alors.

Tout le reste de la classe nous dévisage en chuchotant, je suppute qu'il s'attendent à un entre tuage en règle pendant cette séance de travaux pratiques.

« Tout le monde est par groupe de deux ? Parfait ! Alors on va débuter par un petit entraînement sur les sortilèges silencieux et le sort de bouclier. C'est parti mon kiki ! »

Draco et moi nous plaçons face à face, baguettes levées. (nda : ça me rappelle une scène du t2 ça… oups ! ) Silence dans la salle, tout le monde nous fixe n attendant le premier jet de sang. Je lutte très péniblement contre un fou ire, quand Draco exécute un rapide mouvement de baguette et je me retrouve avec ma robe de sorcier colorée en rose vif.

Stupeur.

Les serpentards sont écroulés. Ah il veut jouer à ça ? O.K, il se trouve que je suis moi aussi très taquin. Bing, il est tellement content de lui qu'il ne voit pas le sort partir. Mais c'est qu'il est croquignou comme tout avec ses bottes hautes en vinyle orange ! Il chancelle puis riposte en me suspendant de grosses boucles en forme de cœurs aux oreilles. Ayeuh ! A mon tour : Pas mal les mèches violettes ! Hop, en moins de deux je me retrouve avec un boa de plumes. Et zou, je lui colle un sac à mains avec des paillettes.

Nous sommes tout les deux pliés de rire et les autres élèves sont paralysés, avec la tête de personnes qui viennent de voir un veracrasse boulotter un hypogriffe. Le prof, lui, est carrément enthousiaste.

« Bravo messieurs, quelle brillante créativité ! Transformer les mangemorts en vamps ne peut que les déstabiliser, c'est génial et non violent ! Allez, tous ensembles ! »

Il encourage les autres à nous imiter avec de grand moulinets de bras. Le reste du cours se passe dans un bordel indescriptible et fini en baston générale à coups d'escarpins et de rouges aux lèvres. Tout le monde en ressort à 16h bras dessus bras dessous après avoir retrouvé un look un peu plus soft, même si Ron n'a pas encore réussi à se débarrasser de tout ses piercings.

Je profite de la mini cohue pour passer à l'action (Potter, le retour) : je chope Draco par la taille, par ici mon joli, et l'entraîne à tout berzingue. Objectif : sa chambre, et plus vite que ça.

Arrivés devant sa porte, il tapote le verrou avec sa baguette et la bobinette choît. Je ne lui laisse pas le temps de tourner la poignée, je le soulève dans mes bras, ouvre la porte d'un coup de pied et entre en le portant.

« Prêt à consommer, mon chéri ? »

Il est mort de rire. J'adore le faire rigoler !

Je referme le battant d'un coup de hanche et m'assoit sur le lit, Draco se retrouvant ainsi sur mes genoux. Il se marre toujours.

Je lui attrape le menton et le tourne vers moi (pas que le menton, le reste de sa tronche aussi). Il capte tout de suite le message et arrête de rire pour m'embrasser.

Sans se désolidariser de mon visage, il pivote sur mes genoux, se plaçant à califourchon et face à moi, et croise ses jambes autour de ma taille. Je verrouille mes bras dans son dos et nous engageons un bras de fer labial qui dure un bon bout de temps. Petite pause pour reprendre notre souffle avant de le reperdre entre les lèvres de l'autre. (nda : jolie formule. Bon, promit, maintenant je ferme ma gueule pendant tout le reste de cette scène !)

Mes mains sont passées sous sa robe de sorcier et sous son tee-shirt et se promènent lentement le long de son dos. Il détache ses lèvres des miennes pour enfouir son visage dans mon cou qu'il couvre de baisers et de coups de langues, une des ses mains passée dans mes cheveux et l'autre agrippant ma robe.

Soudain, il relève la tête et appuie brusquement sur mon torse, me forçant à m'allonger. Il fait passer sa robe et sa chemise par dessus sa tête et entreprend de me faire la même chose.

Une fois torses nus tout les deux, je me redresse, le faisant basculer sur le lit à son tour. A l'attaque ! Mes doigts fébriles défont sa ceinture et je fais lentement glisser sa braguette. Il se tortille pour retirer son jean et prends ma main dans l'intention de la poser sur son boxer, de plus en plus tendu.

Hors de question, je veux le faire mariner un maximum avant que mes pulsions ne prennent totalement le contrôle de mon corps. Je me penche vers son ventre blanc et souffle sadiquement mon haleine chaude sur sa peau fraîche, il gémit mais ne bouge pas.

Je pose doucement mes lèvres sur son nombril et sors la pointe de ma langue, puis remonte le long de sa poitrine et de son cou, m'attardant sur la jugulaire qui palpite rapidement, jusqu'à son visage que j'embrasse partout, les paupières, le coin des lèvres, le bout du nez…

Il pose ses mains sur mes omoplates et laisse courir la pulpe de ses doigts sur les muscles de mon dos. Arrivé à mes hanches, il les pétrit un instant puis tiraille sur mon jean avec un soupir significatif. A tes ordres, mon chou.

Je m'étends à mon tour sur le dos et le laisse reprendre le commandement des opérations. Il ouvre mon pantalon et le fait glisser trééés lentement, puis l'envoie balader derrière lui. Il frôle ensuite le tissu tendu de mon boxer du plat de la paume, puis passe le bout des doigts sous l'élastique, à quelque centimètres de mon sexe.

Je tremble comme une feuille et ferme les yeux dans le but de baisser un peu la pression. Il passe alors ses mains sous mes fesses, les agrippe et me tire brutalement contre lui. Nous nous heurtons, je suffoque.

Il se recule un peu et fait descendre mon boxer, qui part rejoindre le reste de nos habits. Ses deux longues mains fines et longues entourent ma verge et commencent à la masser doucement, puis de plus en plus vite.

J'émet une suite de sons gutturaux et le repousse quand je me sens au bord de l'orgasme.

Je le veux.

Je l'attire contre moi et lui enlève à son tour son dernier vêtement en l'embrassant, puis le retourne et encercle sa taille d'un bras pendant que mon majeur se faufile entre ses jambes et s'introduit dans son anus qui se contracte instinctivement.

Il halète et griffe le drap de ses ongles tandis que deux autres doigts vont rejoindre leur condisciple. Je continue ainsi un moment jusqu'à ce qu'il ondule des hanches contre mon érection. J'enlève alors mes doigts et le soulève légèrement, me glissant le plus délicatement possible en lui.

« Harry… Je ne suis pas en sucre, bordel… » Compris. Je commence à donner des coups de reins, de plus en plus rapides et prononcés, et il accompagne le mouvement. Il attrape ma main et la pose sur son sexe, que je me met à caresser au rythme de mes va et viens. Quand je le sens se répandre entre mes doigts, je me laisse submerger à mon tour.

Haletants, nous nous laissons tomber sur les oreillers, collants de sueur, Draco toujours entre mes bras.

« Harry… Dis-moi, tu ne compte pas t'arrêter là ?… »

……oOo……

Fin du quatrième chapitre ! ouf ! Bon, Harry et Draco vont faire encore l'amour une dizaine de fois mais en décrire une seule est déjà bien assez éprouvant pour mes petits nerfs !

Et bien me voilà déniaisée du slash, lol…

Je compte faire encore un chapitre et un épilogue. Envoyez moi vite vos reviews, je brûle de les lire presque autant qu'Harry brûlait de se faire Draco !

Petit sondage : pouvez-vous SVP indiquer votre sexe dans les reviews ? Si il y a un individu mâle qui a lu cette fic (ce dont je doute fort) je suis curieuse de savoir ses impressions!